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Saturday, January 26, 2013

Je n’avais pas signé pour ce journalisme

Source : http://www.acrimed.org
17/01/2013
english

Nous publions ci-dessous, avec l’autorisation de son auteur - qu’il en soit remercié -, un article initialement paru sur son blog, "Journalisme web for the win". (Acrimed)
XXI affirme, dans un manifeste publié mercredi 9 janvier, qu’”un autre journalisme” est possible. “Il est possible de refonder une presse post-Internet conçue pour les lecteurs, et non à partir des annonceurs”. Ce manifeste a lancé une énième polémique sur la presse web contre la presse papier. Seulement, les gens qui en parlent le plus n’ont pas passé toute leur carrière sur le web. Moi, si. Alors, avant de rejouer la querelle des Anciens et des Modernes, il serait bon de se pencher sur ce qu’est réellement le journalisme web. Voici comment nous travaillons VRAIMENT tous les jours.

Planté derrière mon écran

Aujourd’hui, j’en ai ras-le-bol d’être planté derrière mon écran. Mais je ne vais pas démissionner. Parce que j’aime internet et que je suis persuadé qu’on peut faire mieux que ce que l’on fait actuellement. Mais également, de manière plus cynique, parce que si j’avais le malheur de vouloir évoluer, on n’hésiterait pas à me dire qu’il fait froid dehors. Le marché du travail, ce n’est pas la fête quand on est journaliste ces jours-ci.
Quand je suis entré en école de journalisme, j’avais l’espoir de devenir grand reporter, de filmer les guerres. Nous étions plusieurs à dire ça… des rêves de gosses. Bien vite, ceux qui assuraient notre formation – des journalistes avec des années et des années d’expérience – nous ont expliqué qu’il y avait peu d’élus : “ll faut être passionné.”. Et chaque année, avec environ 40 personnes diplômées dans les 13 écoles reconnues par la profession, ce sont plus de 400 journalistes qui entrent sur le marché du travail.

À ma sortie de l’école, tout le monde ne parlait que de web ; les médias se lançaient sans toujours savoir ce que ça pourrait leur rapporter. C’était soit “l’avenir”, soit le “tout-à-l’égout de la démocratie”. Des médias ont investi très tôt dans le web : Le Monde se dote d’un site en décembre 1995, le New York Times en 1996 et des sites ouvrent encore aujourd’hui : Bfmtv.com, Francetv info ou Le Huffington Post.

Tout d’abord, n’oublions pas que le web, pour les sites de presse, a longtemps été un placard. Créer des rédactions web avec des gens qui n’y connaissent rien ou n’y croyaient pas, fallait déjà gérer ça. Cela dit, pour une récente génération de journalistes – dont je fais partie –, il a au contraire été une aubaine : des postes ont rapidement été créés dans des rédactions historiques (Le Monde, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, L’Équipe), qui semblaient auparavant inaccessibles à de jeunes journalistes. Et de nouvelles rédactions se sont constituées avec le fonctionnement de start-up : les “pure-player” allaient laisser entrer un peu d’air frais avec le savoir-faire de journalistes issus de la presse écrite. Cinq ans après sa création, Rue89, pure-player lancé par des anciens de Libé, vient d’être racheté par Le Nouvel Observateur. Non sans quelques pressions.

Or, que se passe-t-il aujourd’hui dans les rédactions web ? Plus de dix ans après la création des sites de presse, pas mal de journalistes web en ont marre du boulot qu’ils effectuent chaque jour. Et pourtant, ils aiment internet.

Alors oui, les effectifs des rédacs sont beaucoup plus importants qu’il y a quelques années, allant, pour certaines, jusqu’à près de 70 personnes (LeMonde.fr, LeFigaro.fr). Les reportages sont plus fréquents qu’avant, et certains journalistes web arrivent parfois à travailler pour la version papier du quotidien ou du magazine ; chose impensable il y a encore cinq ans.

Vous ne me ferez pas dire “c’était mieux avant”. Mon but n’est pas non plus de travailler pour un mook : j’aime trop le web pour ça. Écrire pour le papier ne devrait pas être une fin en soi (même si on y fait des choses bien). Mais disposer de plus de temps pour écrire et enquêter comme nos collègues des journaux, c’est une libération ! Les conditions sont donc loin d’être ce qu’elles étaient au début, quand le web n’était qu’un truc de nerds, ou le fameux placard. Le bi-média et les fusions de rédactions sont de plus en plus encouragés.

Problème : où est le fric ?

Aujourd’hui, la presse en ligne n’a pas vraiment trouvé son modèle économique. Et ça commence à faire un moment qu’elle le cherche, maintenant. Au point que certains éditeurs de presse veulent créer un “droit voisin numérique” (ou taxe Google) qui consiste à demander de l’argent au géant américain en échange des liens vers les articles des sites d’info qui nourrissent le moteur de recherche. Faire payer des liens, mouahahahaha. Faites d’abord payer à Google des impôts sur leurs bénéfices en France, et après on voit.

“Et si la ‘conversion numérique’ était un piège mortel pour les journaux ?” se demande XXI. Il n’y a pas de piège mais bien des investissements indispensables (comme le souligne Pierre Haski de Rue89 en réponse à XXI) pour un modèle qui ne se trouve pas. “La presse sans numérique, ce n’est pas un débat, c’est une erreur factuelle”, dit même Johan Hufnagel, co-fondateur de Slate.fr.

Les chiffres, le clic

La plupart des sites d’infos généralistes recherchent le clic car les revenus publicitaires dépendent de cela. LE CLIC ET LES CHIFFRES, LES CHIFFRES, LES CHIFFRES. Or la pub est à des prix tellement bas sur internet que la plupart de ces sites ne sont même pas à l’équilibre. Mediapart s’est distingué en mettant en place des abonnements, le New York Times a créé un “mur payant” (une limite de papiers après laquelle il faut payer) et Buzzfeed, le modèle qui a notamment inspiré Melty et Minutebuzz, aide les marques à “parler le langage du web” pour gagner de l’argent.

J’ai de l’estime pour le travail des journalistes de Mediapart, mais hormis pour quelques infographies et expériences de data journalisme, font-ils du véritablement du journalisme web ? Ne font-ils pas plutôt du journalisme papier diffusé sur le web ?

Un journaliste web d’un site d’info généraliste traite et enrichit de la dépêche, et publie entre 1 et 7 papiers par jour : il est là pour produire toujours plus de contenus. Seulement, laissez-moi vous dire qu’après avoir édité quatre dépêches, rédigé trois articles à partir de liens (“vigies“, “lu, vu, entendu“, “vus sur le web”) et torché un papier en deux heures, on a pas toujours le sentiment d’apporter une information originale au lecteur. Surtout quand tous les concurrents ont la MÊME info. Les rédactions où l’on vous donne le temps d’enquêter sont de plus en plus rares : Mediapart le fait, Rue89 a mis en place un pôle investigation, Le Monde a les moyens pour laisser travailler les journalistes et les effectifs grandissants permettent de partir en reportage.

Tout le monde publie le même papier

Mais du point de vue d’un lecteur qui ne saurait pas comment fonctionne un média en ligne, il est possible qu’il ait régulièrement l’impression de lire le même papier s’il se rend sur L’Express.fr, LeMonde.fr, le Nouvelobs.com, le Figaro.fr ou 20minutes.fr (lire ces articles à propos de Jérôme Cahuzac : , , , , ), pour la simple et bonne raison que beaucoup de sites (Le Point, 20minutes.fr, le Nouvelobs.com) publient les dépêches des principales agences de presse brutes, sans editing et signées par l’AFP ou Reuters.

Ces agences alimentent la plupart des sites pour les infos les plus chaudes. Chaque site se dote ensuite d’éditeurs et de “Front page editor” pour enrichir et éventuellement valoriser en une ces dépêches. Ces journalistes hyper-réactifs éditent plus vite que leur ombre, apprennent aussi à faire du copier-coller comme personne, font de la veille, traitent et relisent de l’info à toute allure. À se demander si les journalistes qui sont le plus publiés sur le web ne sont pas au fond les agenciers.

GOOGLE : le grand méchant qu’on drague

Google a changé le journalisme sur Internet : les sites dépendent pour beaucoup du trafic et savent que la plus grande part de leur audience vient du moteur de recherche. L’important est ainsi de titrer un papier avec les bons mots-clés, de publier des articles qui sont susceptibles d’être référencés par Google, et d’être repéré par l’algorithme qui mettra un article dans la page Google actualités (et le plus haut possible sur la page).

Le fonds de commerce des fermes de contenu ? La production de titres avec des contenus pauvres derrière. Cela fait baver les rédacs-chef qui ont des contraintes de résultats chiffrés. Paradoxalement, les éditeurs continuent quand même à demander de l’argent à Google alors qu’il font tout pour draguer ses robots qui référencent leurs papiers habilement titrés.

kristen-stewart-seins-nus-consulte-son-iphone-5-qui-merde-à-cause-de-Free.html

“Il faut que les journalistes arrêtent de s’accrocher à leur carte de presse. Il n’y a pas qu’eux qui pourraient faire ce qu’ils font”, n’hésite donc pas à lancer un directeur de médias si un journaliste a le malheur de la ramener et de souligner ce fonctionnement aliénant : “Dans la vie, je suis éditeur de dépêche de journalistes à l’AFP, créateur de liens hypertexte et d’url magiques du genre kristen-stewart-seins-nus-consulte-son-iphone-5-qui-merde-à-cause-de-Free.html” (CLIC, CLIC, CLIC, CLIC).

La ligne éditoriale est directement modifiée par Google, faut pas déconner : certains articles n’existeraient pas sans l’injonction de ces mots qu’il faut avoir à tout prix sur son site. Et il est de plus en plus fréquent que les personnes du service marketing suggèrent des “idées” aux rédacteurs en chef. Si vous avez déjà fait 12 papiers sur un sujet qui clique, le lendemain on va vous demander d’en faire un 13e même s’il n’y a qu’une ligne d’info à ajouter. Mais il faut un titre.

Et c’est assumé dans les rédacs : vous “écrivez pour être lu”. (C’est vrai que mon but dans la vie était de n’être lu que par ma mère. No shit sherlock). L’accès aux statistiques du site est donné aux journalistes. Surveiller sans cesse l’article le plus lu sur le site à la minute près est encouragé, via des outils comme Xiti ou Chartbeat. Plutôt que d’être félicité par un rédac-chef parce que mon papier a été beaucoup lu (des gens lisent tous les jours, merci chef), je préfèrerais plutôt être félicité parce que j’ai bien enquêté (sans que les deux ne soient incompatibles).

Le modèle économique semble donc tellement difficile à trouver qu’on se demande où les sites de presse vont s’arrêter avant de devenir des fermes de contenus. Certains de ces rédac-chefs lorgnent sur Melty, un site qui est tout sauf journalistique, mais qui draine un trafic important. Newsring, site de débats lancé fin 2011, évolue clairement dans ce sens, en sollicitant les internautes pour les faire réagir sur des sujets d’actualité. Ce témoignage d’une pigiste est assez édifiant quant au nombre de réactions demandées. Le problème, c’est que les lecteurs ne sont pas forcément intéressés par ce que les autres internautes ont à dire sur des sujets tels que : “Palestiniens, Israéliens, qui a raison ?

Les réseaux sociaux ont aussi modifié la journée d’un journaliste web : il faut être en veille permanente. Certes, ces outils sont utiles, ce sont des sources inépuisables d’infos et je suis bien content d’y passer du temps, mais les formats qui en découlent le sont-ils tous ?

La revue de tweets, l’arme du paresseux

La revue de web – comme la revue de presse avant elle – est aujourd’hui le format facile employé par certaines rédactions pour évoquer des sujets qu’elles ne savent pas vraiment comment traiter. Car le bon journaliste web est celui qui sait repérer un bon buzz qui monte. C’est celui qui mettra moins de temps que les autres à publier un papier de 500 signes, en insérant trois tweets et une capture plus vite que ses confrères. Quatre heures plus tard, tout le monde a fait le même papier avec les mêmes tweets, de Melty.fr au Nouvelobs.com. Et les rédactions qui ont assez d’effectifs auront laissé d’autres journalistes travailler sur des angles plus précis.

Slate.fr s’est distingué des autres en prenant le parti dès le début de faire du long avec des angles originaux, différents de ceux de ses concurrents : l’affaire Bettencourt via le faux facebook d’Eric Woerth n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pendant les campagnes présidentielles française et américaine, ils multiplient pourtant les lives et les brèves et se rapprochent de ce que fait la concurrence.

Je ne veux pas travailler pour un mook ou ne faire que des webdocs

Il y a quelques années, le webdocumentaire et les diaporamas sonores étaient présentés partout comme “l’avenir”, le moyen de faire du terrain et de mixer sons, photos, vidéos : c’était prétendument le format qui utiliserait toutes les possibilités d’internet.

Les webdocumentaires existent toujours, se développent et sont diffusés sur des sites de médias, mais ils ne sont pas l’eldorado attendu (sauf ceux diffusés par ARTE peut-être, Prison Valley a été diffusé sur la chaîne après diffusion sur sa plateforme web – une première – et a reçu de nombreux prix). Les responsables des sites de presse ont compris que ce n’était pas ce qui allait attirer un lectorat avide d’une info à consommer rapidement.

J’aimerais faire des webdocs, mais il n’y a pas que ça pour produire de l’info sur internet. Nous ne sommes pas victimes de quoi que ce soit, nous ne sommes pas non plus des “forçats de l’info“ : nous sommes arrivés sur le marché du travail au moment où le développement du web s’est fait tout azimut. Chaque étudiant pouvait ouvrir un blog et publier ses papiers, faire connaître son talent, travailler.

Mais aller sur le terrain (même à une fête de centre de loisirs à Clermont-Ferrand pour La Montagne), c’est aussi comme ça qu’on apprend le métier, et pas forcément en éditant 5 papiers d’un journaliste de l’AFP. Le web nous a aussi apporté beaucoup de données. Les analyser prend du temps mais donne des enquêtes intéressantes.

Et, pour motiver les troupes qui s’éclatent au quotidien, les contrats sont toujours plus précaires et les stagiaires occupent parfois des postes qui devraient faire l’objet de CDD ou CDI. C’est bien utile dans les rédactions web qui publient de plus en plus d’articles et qui ont besoin de petites mains.

Des échos que j’ai ici ou là, ce n’est pas plus réjouissant pour les pigistes qui ne trouvent pas autant de piges qu’à une époque. Les contrats sont de plus en plus précaires (comme dans les autres médias : France Télévisions et ses 320 CDD, Patrick Le Lay condamné pour abus de CDD chez TF1, et cela ne concerne pas que les rédactions). Une dizaine de journalistes devraient quitter La Tribune en janvier 2013, un plan de départs volontaires est prévu au Figaro en 2013, et l’agence de presse Sipa news a été mise en liquidation judiciaire. En Angleterre, le constat n’est pas plus réjouissant : 68 postes devraient être supprimés au Guardian en Angleterre.

Je connais peu de journalistes web ayant commencé il y a 5, 6 ans qui ne soient pas déçus par certains aspects de leur boulot. Certains ont quitté le web, d’autres ont déjà quitté le journalisme. Ok, tout n’était pas stimulant non plus pour les journalistes en presse régionale ou de certaines radios il y a 20 ans. Éric Mettout (à L’Express) l’avait souligné quand Xavier Ternisien évoquait les “forçats” pour qualifier les journalistes web dans Le Monde en 2009.

Journalisme open bar

La logique cynique du clic et de la production de contenu ne s’arrête pas là. Pour multiplier les articles et donc le contenu, et donc le clic (LES CHIFFRES), le journalisme citoyen ou participatif a bien aidé les rédactions. Sous couvert d’une ouverture des rédactions aux lecteurs, aux internautes, les médias ont compris que laisser la parole aux internautes permet d’apporter toujours plus de contenus : commentaires, photos, vidéos, billets de blogs, contributions. Un internaute qui commente est un internaute qui revient et donc qui clique. Un journaliste, un expert pourront aussi contribuer ponctuellement et gratuitement, on leur dira que “c’est bon pour leur visibilité” (et LES CHIFFRES du site aussi). Newsring a les ambitions d’audience de sites comme PurePeople (ils font tous les deux partie du groupe Webedia). Le Plus, et feu Le Post avant lui, sont lancés pour aider un média existant en traitant des sujets plus buzz que LeMonde.fr et Le Nouvelobs.com.

Jusqu’au dérapage : le jour où Jean Dujardin meurt (mais en fait non) selon Le Post.fr (en non vérifié). Et Le Plus publie un billet à propos d’une publicité évoquant “cette grosse qui remue me révulse” après une campagne très débattue sur le web. Deux articles, parmi d’autres, qui seront supprimés après publication.

Peut-on être bien relu en 5 minutes ?

Le web s’escrime donc à essayer de faire de la quantité en essayant de conserver la qualité. Peut-on faire un bon article de 3000 signes en une heure ? Peut-il être bien relu en cinq minutes ?

J’aime être journaliste. Ce métier est en train d’évoluer et ça m’éclate d’assister à ça. Mais bordel, j’en ai marre que beaucoup de rédactions publient des papiers qui se ressemblent, que les journalistes restent derrière leur ordinateur, rivés à leur bureau, qu’il n’y ait pas d’argent pour le web, que les idées soient développées timidement et que la seule chose qui compte soit les chiffres, la quantité, peu importe le contenu publié, “ça buzze sur les réseaux”.

Oui, il faut des chiffres, une audience (c’est aussi valable pour le papier, la radio, la télé) mais pour l’instant ce n’est pas ce modèle qui a permis aux sites de gagner ce qui leur permettrait de survivre. Contrôler les audiences web à la minute, c’est plus contraignant que de lire les chiffres de vente des quotidiens et des magazines. Avoir les yeux rivés sur les stats, c’est le boulot des “traffic manager”. J’imagine que ça doit rassurer les investisseurs de savoir que leur site web est dans le top 3 des plus visités.

Je me demande donc s’il est possible de faire un journalisme qui exploiterait véritablement ce média qu’est l’internet et qui n’en ferait pas qu’un simple canal. Les lecteurs sont déçus de lire la même chose, de lire des papiers pas écrits, pas adaptés au web. Johan Hufnagel (Slate.fr) affirme même que “l’innovation journalistique n’existe pas sur le web” (on n’est pas dans la merde). Des pistes de formats qui exploitent le web, il y en a , , , , et beaucoup d’autres aussi, auxquelles on a pas encore pensé. Le responsable actu et web social chez Google explique qu’il ne faut pas se concentrer sur l’innovation mais la transformation du modèle. Ouais, faisons-ça, transformons. Explosons le mode de fonctionnement des rédacs web. Des fantasmes de journaliste en début de carrière sûrement…

Et pas la peine de vouloir partir : “il fait froid dehors”. Allez, je vous laisse, j’ai une dépêche à éditer.

Sunday, February 12, 2012

Live Japon : radioactivité, des techniques pour voir et savoir

Publiée par Karyn Poupée 

Les radiations sont incolores, inodores, invisibles, inaudibles, mais potentiellement dangereuses. Conscients de ce risque depuis l'accident de Fukushima, de plus en plus méfiants vis-à-vis des informations officielles, les Japonais veulent savoir dans quel environnement ils vivent et si ce qu'ils mangent est réellement sain, un besoin auquel répond une panoplie de plus en plus diversifiée d'outils de mesure et de services.

Nombre de particuliers s'équipent ainsi de compteurs Geiger, et découvrent ainsi des lieux insoupçonnés de radioactivité, une notion bien difficile à expliquer à des enfants même si ceux-ci voient parfois ce qu'ignorent des adultes, comme l'illustre le mangaka japonais Jean-Paul Nishi.

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« Quelqu'un sait-il si le niveau de radioactivité est élevé près de la gare de Shingoshigaya ? Mes parents habitent à côté... » La détection récente de zones à forte radioactivité dans plusieurs villes du Japon entraîne une psychose qui force les autorités nippones à réagir et les industriels et prestataires de services à imaginer de nouveaux appareils et services.

Depuis l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima déclenché le 11 mars par le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est de l'archipel, des particules radioactives se sont dispersées dans la région, avec des concentrations très variables. En certains endroits pourtant éloignés de dizaines de kilomètres du site, elle atteint plusieurs microsieverts ou dizaines de microsieverts par heure, contre moins de 0,20 en temps normal.

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« Le vent et la pluie ont transporté les éléments radioactifs. Cela dépend des lieux où les précipitations sont tombées. Des endroits relativement proches ont été épargnés et d'autres contaminés bien que très distants de la centrale », explique le professeur Tatsuhiko Kodama, spécialiste des effets de la radioactivité.

Alors que les mesures terrestres et aériennes effectuées par les autorités montrent les grandes zones de contamination, elles ne révèlent pas des « points chauds » extrêmement localisés, lesquels ont généralement été décelés par des particuliers. De plus en plus de Japonais se dotent en effet de dosimètres (compteurs Geiger), grâce au développement de modèles simples à bas prix. Beaucoup de sociétés proposent désormais des appareils au mode d'emploi aisé censés répondre aux besoins basiques des familles, à commencer par celles résidant dans la préfecture de Fukushima.

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« La précision des petits appareils de poche est sujette à caution pour les faibles niveaux, mais ils permettent néanmoins de repérer des lieux où les niveaux sont anormalement élevés », explique Tomohisa Kume, chercheur d'Idea Consultant, société mandatée par des entreprises et municipalités pour effectuer des contrôles.

La firme nippone S.T, qui conçoit habituellement des produits d'entretien et hygiéniques, fut parmi les premières à se démener pour produire un premier dosimètre à très bas prix (moins de 100 euros), baptisé Air Counter, qui ressemble un peu à un « Tamagochi ». Le produit, accompagné d'un livret écrit pour public de profanes en matière de rayonnements ionisants, notamment des mères de famille, a d'abord été vendu dans la province de Fukushima et sur internet. Désormais, on le trouve même dans des supermarchés du centre de Tokyo, dont le Daimaru du quartier de Hamacho.

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S.T s'apprête en outre à mettre sur le marché un deuxième modèle, encore moins cher (environ 80 euros) en forme de thermomètre corporel, cette fois, et livré à 100 000 exemplaires au départ. Le groupe a également adjoint depuis ce mois-ci à sa gamme un service internet spécial permettant aux utilisateurs de poster les résultats géolocalisés de leurs mesures afin de constituer une carte, le tout en utilisant leur téléphone portable doté d'un module GPS. Ils peuvent en outre accompagner leur rapport de commentaires et de photos.

La société Nihon Seimitsu Sokki (Nissei), qui fabrique quant à elle entre autres des tensiomètres et appareils de mesure du rythme cardiaque, va elle aussi proposer en février un nouveau dosimètre, plus précis mais aussi plus cher (400 euros environ) tout en restant à la portée de particuliers.

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Le spécialiste des stylos, Sailor, a lui de même conçu avec des universitaires un dosimètre qui non seulement peut mesurer le débit de dose dans l'air mais mémorise aussi le cumul d'irradiation externe de son porteur. Cet instrument, surtout destiné aux personnes vivant dans des zones où la radioactivité ambiante est reconnue comme étant supérieure à la normale (ce qui est notamment la cas dans la ville de Fukushima, à 70 kilomètres du complexe atomique), où l'on mesure 1 microsievert par heure, contre 0,08 environ à Tokyo.

D'autres sociétés, qui avaient déjà une expérience dans le domaine se sont également mobilisées comme System Talks, avec un dosimètre de poche à 200 euros, ou Jujo Electronics, qui vise davantage des entreprises. Il existe aussi des modèles dotés d'un récepteur de localisation GPS et qui permettent de conserver des données cartographiques en transférant les relevés sur un ordinateur par prise USB.

La firme Sanwa a pour sa part commencé de proposer une sonde de mesure de radioactivité à connecter à un téléphone multifonctionnel de type iPhone d'Apple. Ce périphérique (vendu moins de 100 euros) se relie à l'iPhone sur l'écran duquel s'affiche le résultat des mesures, via une application spécifique. Ce produit a été développé grâce à l'initiative d'un jeune chercheur désireux de proposer des "compteurs Geiger" simples d'emploi et bon marché à ses concitoyens. Il a travaillé comme pour le développement de logiciels « open source » en réunissant les compétences de bénévoles puis in fine de la firme Sanwa. « Immédiatement après cette catastrophe déclenchée par le violent séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est de l'archipel, les compteurs Geiger les moins chers coûtaient au bas mot 600 euros et étaient difficiles à trouver », explique sur son site Takuma Mori. Le produit est vendu via un site internet spécial. L'auteur de ces lignes en a commandé un il y a deux mois, mais ne l'a jamais reçu, ce qui saccage un peu cette généreuse initiative. Heureusement, le paiement était prévu à réception.

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Plusieurs collectivités locales proposent en outre des prêts gratuits de compteurs Geiger pour les personnes qui veulent juste effectuer une mesure dans leur jardin ou les lieux qu'elles fréquentent souvent. Généralement, il faut réserver des mois avant d'obtenir l'engin tant les demandes sont nombreuses. Enfin, la société de sécurité privée Alsok lancera mi-février pour les particuliers un service de mesures de radioactivité, d'abord à Tokyo et dans les préfectures alentours. Pour trois points dans une maison et à l'extérieur, la prestation sera facturée 30 euros environ.

« Le fait que les citoyens aient eux-mêmes découvert des points chauds de radioactivité grâce à la possession de compteurs Geiger individuels force les municipalités à prendre des mesures particulières afin de rassurer les habitants », confirme So Kasahara, responsable des lieux de verdure de l'arrondissement de Setagaya à Tokyo. Ici ont été passés au crible les bacs à sable où s'amusent les enfants ainsi que quelques points à proximité d'arbres, à des hauteurs de 5 centimètres, 50 cm et 1 mètre. Les résultats sont présentés sur le site internet de l'arrondissement le lendemain de chaque journée de mesures. La mairie de Setagaya a été plus que tout autre poussée à prendre des dispositions particulières, après avoir fait la une des journaux nationaux à cause de la détection de points présentant une radioactivité ahurissante, de plus de 100 voire 150 microsieverts par heure.

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Au grand soulagement des autorités locales et nationales, elle était due à des fioles de radium 226 abandonnées sous le plancher d'une maison ou enterrée sous l'asphalte depuis des années. Cette substance était autrefois utilisée pour la fabrication de peintures phosphorescentes ou autres produits chimiques.

A Kashiwa, dans la préfecture voisine de Chiba, à quelque 200 km de Fukushima, les près de 60 microsieverts par heure détectés en un lieu très cerné étaient quant à eux bien dus à des rejets du complexe atomique. Cette extrême hétérogénéité de la dispersion de césium 134 et 137, comme la difficulté de localiser tous les points fortement radioactifs, est un des facteurs d'angoisse s'ajoutant à celui du risque d'absorption de nourriture contaminée, puisqu'il est techniquement impossible de la contrôler en intégralité.

C'est à Kashiwa justement qu'a été mis en place le premier « Bekumiru » (voir les becquerels), un lieu où les particuliers peuvent venir mesurer la radioactivité de la terre de leur jardin, de légumes ou riz cultivés ou achetés, ou de divers aliments et boissons. Les tests se font sur rendez-vous, le matin pour le jour-même ou le lendemain. En une demi-heure, tous les créneaux sont pris. Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton « start » d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Le coût d'une consultation varie de 9 à 37 euros. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, condiments et autres matières les plus courantes. Face au succès rencontré, Bekumiru a ouvert un deuxième point de présence à Tokyo et fait des émules dans le reste du Japon. « Il faudra surveiller les aliments pendant des années », prévient le professeur Kodama.

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Volant au secours des autorités locales, des groupes comme Toshiba, Hitachi ou NEC ont également mis les bouchées doubles pour concevoir de nouveaux dispositifs plus efficaces pour mesurer un maximum de lieux en un minimum de temps et en informer le public. Toshiba a par exemple mis au point une caméra portable sensible aux rayonnements et qui permet de réaliser des mesures sur de longues distances pour détecter les foyers à haut niveau (hot-spots). La couleur affichée sur l'écran relié à la caméra change en fonction des doses. L'appareil, qui vaut 20 millions de yens (200 000 euros) devrait être proposé aux municipalités en location avec le personnel et la prestation de mesure pour 5 000 euros par jour. Hitachi pousse pour sa part le développement de semi-conducteurs sensibles aux rayonnements, type de composants qui a justement permis de fabriquer des compteurs à moindres coûts.

Quant à NEC, il a imaginé un système qui associe des dosimètres installés dans des points fixes (écoles, jardins, hôpitaux, etc.) qui transmettent en temps réel leurs relevés via un réseau cellulaire de troisième génération (3G) à un serveur central auquel il est possible d'accéder depuis des ordinateurs ou téléphones portables.

La firme Ubiteq, elle, a conçu un outil de recueil de mesures à partir d'un véhicule équipé d'un système de localisation GPS couplé à des sondes pour tracer des cartes consultables sur internet, via un service d'informatique mutualisée en nuages (« cloud computing »). Des localités ont eu l'idée d'utiliser ce système avec leurs bus municipaux pour effectuer des relevés.

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D'autres, comme l'entreprise Kaine, ont installé des compteurs Geiger accompagnés de grands écrans et alimentés par un panneau solaire et une batterie, installations qui affichent en temps réel 24 heures sur 24 la mesure dans des lieux publics pour que « la radioactivité devienne visible ».

Saturday, February 11, 2012

Live Japon : radioactivité, des techniques pour voir et savoir

Publiée par Karyn Poupée 

Les radiations sont incolores, inodores, invisibles, inaudibles, mais potentiellement dangereuses. Conscients de ce risque depuis l'accident de Fukushima, de plus en plus méfiants vis-à-vis des informations officielles, les Japonais veulent savoir dans quel environnement ils vivent et si ce qu'ils mangent est réellement sain, un besoin auquel répond une panoplie de plus en plus diversifiée d'outils de mesure et de services.

Nombre de particuliers s'équipent ainsi de compteurs Geiger, et découvrent ainsi des lieux insoupçonnés de radioactivité, une notion bien difficile à expliquer à des enfants même si ceux-ci voient parfois ce qu'ignorent des adultes, comme l'illustre le mangaka japonais Jean-Paul Nishi.

Manga01 28012012


« Quelqu'un sait-il si le niveau de radioactivité est élevé près de la gare de Shingoshigaya ? Mes parents habitent à côté... » La détection récente de zones à forte radioactivité dans plusieurs villes du Japon entraîne une psychose qui force les autorités nippones à réagir et les industriels et prestataires de services à imaginer de nouveaux appareils et services.

Depuis l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima déclenché le 11 mars par le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est de l'archipel, des particules radioactives se sont dispersées dans la région, avec des concentrations très variables. En certains endroits pourtant éloignés de dizaines de kilomètres du site, elle atteint plusieurs microsieverts ou dizaines de microsieverts par heure, contre moins de 0,20 en temps normal.

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« Le vent et la pluie ont transporté les éléments radioactifs. Cela dépend des lieux où les précipitations sont tombées. Des endroits relativement proches ont été épargnés et d'autres contaminés bien que très distants de la centrale », explique le professeur Tatsuhiko Kodama, spécialiste des effets de la radioactivité.

Alors que les mesures terrestres et aériennes effectuées par les autorités montrent les grandes zones de contamination, elles ne révèlent pas des « points chauds » extrêmement localisés, lesquels ont généralement été décelés par des particuliers. De plus en plus de Japonais se dotent en effet de dosimètres (compteurs Geiger), grâce au développement de modèles simples à bas prix. Beaucoup de sociétés proposent désormais des appareils au mode d'emploi aisé censés répondre aux besoins basiques des familles, à commencer par celles résidant dans la préfecture de Fukushima.

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« La précision des petits appareils de poche est sujette à caution pour les faibles niveaux, mais ils permettent néanmoins de repérer des lieux où les niveaux sont anormalement élevés », explique Tomohisa Kume, chercheur d'Idea Consultant, société mandatée par des entreprises et municipalités pour effectuer des contrôles.

La firme nippone S.T, qui conçoit habituellement des produits d'entretien et hygiéniques, fut parmi les premières à se démener pour produire un premier dosimètre à très bas prix (moins de 100 euros), baptisé Air Counter, qui ressemble un peu à un « Tamagochi ». Le produit, accompagné d'un livret écrit pour public de profanes en matière de rayonnements ionisants, notamment des mères de famille, a d'abord été vendu dans la province de Fukushima et sur internet. Désormais, on le trouve même dans des supermarchés du centre de Tokyo, dont le Daimaru du quartier de Hamacho.

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S.T s'apprête en outre à mettre sur le marché un deuxième modèle, encore moins cher (environ 80 euros) en forme de thermomètre corporel, cette fois, et livré à 100 000 exemplaires au départ. Le groupe a également adjoint depuis ce mois-ci à sa gamme un service internet spécial permettant aux utilisateurs de poster les résultats géolocalisés de leurs mesures afin de constituer une carte, le tout en utilisant leur téléphone portable doté d'un module GPS. Ils peuvent en outre accompagner leur rapport de commentaires et de photos.

La société Nihon Seimitsu Sokki (Nissei), qui fabrique quant à elle entre autres des tensiomètres et appareils de mesure du rythme cardiaque, va elle aussi proposer en février un nouveau dosimètre, plus précis mais aussi plus cher (400 euros environ) tout en restant à la portée de particuliers.

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Le spécialiste des stylos, Sailor, a lui de même conçu avec des universitaires un dosimètre qui non seulement peut mesurer le débit de dose dans l'air mais mémorise aussi le cumul d'irradiation externe de son porteur. Cet instrument, surtout destiné aux personnes vivant dans des zones où la radioactivité ambiante est reconnue comme étant supérieure à la normale (ce qui est notamment la cas dans la ville de Fukushima, à 70 kilomètres du complexe atomique), où l'on mesure 1 microsievert par heure, contre 0,08 environ à Tokyo.

D'autres sociétés, qui avaient déjà une expérience dans le domaine se sont également mobilisées comme System Talks, avec un dosimètre de poche à 200 euros, ou Jujo Electronics, qui vise davantage des entreprises. Il existe aussi des modèles dotés d'un récepteur de localisation GPS et qui permettent de conserver des données cartographiques en transférant les relevés sur un ordinateur par prise USB.

La firme Sanwa a pour sa part commencé de proposer une sonde de mesure de radioactivité à connecter à un téléphone multifonctionnel de type iPhone d'Apple. Ce périphérique (vendu moins de 100 euros) se relie à l'iPhone sur l'écran duquel s'affiche le résultat des mesures, via une application spécifique. Ce produit a été développé grâce à l'initiative d'un jeune chercheur désireux de proposer des "compteurs Geiger" simples d'emploi et bon marché à ses concitoyens. Il a travaillé comme pour le développement de logiciels « open source » en réunissant les compétences de bénévoles puis in fine de la firme Sanwa. « Immédiatement après cette catastrophe déclenchée par le violent séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est de l'archipel, les compteurs Geiger les moins chers coûtaient au bas mot 600 euros et étaient difficiles à trouver », explique sur son site Takuma Mori. Le produit est vendu via un site internet spécial. L'auteur de ces lignes en a commandé un il y a deux mois, mais ne l'a jamais reçu, ce qui saccage un peu cette généreuse initiative. Heureusement, le paiement était prévu à réception.

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Plusieurs collectivités locales proposent en outre des prêts gratuits de compteurs Geiger pour les personnes qui veulent juste effectuer une mesure dans leur jardin ou les lieux qu'elles fréquentent souvent. Généralement, il faut réserver des mois avant d'obtenir l'engin tant les demandes sont nombreuses. Enfin, la société de sécurité privée Alsok lancera mi-février pour les particuliers un service de mesures de radioactivité, d'abord à Tokyo et dans les préfectures alentours. Pour trois points dans une maison et à l'extérieur, la prestation sera facturée 30 euros environ.

« Le fait que les citoyens aient eux-mêmes découvert des points chauds de radioactivité grâce à la possession de compteurs Geiger individuels force les municipalités à prendre des mesures particulières afin de rassurer les habitants », confirme So Kasahara, responsable des lieux de verdure de l'arrondissement de Setagaya à Tokyo. Ici ont été passés au crible les bacs à sable où s'amusent les enfants ainsi que quelques points à proximité d'arbres, à des hauteurs de 5 centimètres, 50 cm et 1 mètre. Les résultats sont présentés sur le site internet de l'arrondissement le lendemain de chaque journée de mesures. La mairie de Setagaya a été plus que tout autre poussée à prendre des dispositions particulières, après avoir fait la une des journaux nationaux à cause de la détection de points présentant une radioactivité ahurissante, de plus de 100 voire 150 microsieverts par heure.

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Au grand soulagement des autorités locales et nationales, elle était due à des fioles de radium 226 abandonnées sous le plancher d'une maison ou enterrée sous l'asphalte depuis des années. Cette substance était autrefois utilisée pour la fabrication de peintures phosphorescentes ou autres produits chimiques.

A Kashiwa, dans la préfecture voisine de Chiba, à quelque 200 km de Fukushima, les près de 60 microsieverts par heure détectés en un lieu très cerné étaient quant à eux bien dus à des rejets du complexe atomique. Cette extrême hétérogénéité de la dispersion de césium 134 et 137, comme la difficulté de localiser tous les points fortement radioactifs, est un des facteurs d'angoisse s'ajoutant à celui du risque d'absorption de nourriture contaminée, puisqu'il est techniquement impossible de la contrôler en intégralité.

C'est à Kashiwa justement qu'a été mis en place le premier « Bekumiru » (voir les becquerels), un lieu où les particuliers peuvent venir mesurer la radioactivité de la terre de leur jardin, de légumes ou riz cultivés ou achetés, ou de divers aliments et boissons. Les tests se font sur rendez-vous, le matin pour le jour-même ou le lendemain. En une demi-heure, tous les créneaux sont pris. Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton « start » d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Le coût d'une consultation varie de 9 à 37 euros. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, condiments et autres matières les plus courantes. Face au succès rencontré, Bekumiru a ouvert un deuxième point de présence à Tokyo et fait des émules dans le reste du Japon. « Il faudra surveiller les aliments pendant des années », prévient le professeur Kodama.

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Volant au secours des autorités locales, des groupes comme Toshiba, Hitachi ou NEC ont également mis les bouchées doubles pour concevoir de nouveaux dispositifs plus efficaces pour mesurer un maximum de lieux en un minimum de temps et en informer le public. Toshiba a par exemple mis au point une caméra portable sensible aux rayonnements et qui permet de réaliser des mesures sur de longues distances pour détecter les foyers à haut niveau (hot-spots). La couleur affichée sur l'écran relié à la caméra change en fonction des doses. L'appareil, qui vaut 20 millions de yens (200 000 euros) devrait être proposé aux municipalités en location avec le personnel et la prestation de mesure pour 5 000 euros par jour. Hitachi pousse pour sa part le développement de semi-conducteurs sensibles aux rayonnements, type de composants qui a justement permis de fabriquer des compteurs à moindres coûts.

Quant à NEC, il a imaginé un système qui associe des dosimètres installés dans des points fixes (écoles, jardins, hôpitaux, etc.) qui transmettent en temps réel leurs relevés via un réseau cellulaire de troisième génération (3G) à un serveur central auquel il est possible d'accéder depuis des ordinateurs ou téléphones portables.

La firme Ubiteq, elle, a conçu un outil de recueil de mesures à partir d'un véhicule équipé d'un système de localisation GPS couplé à des sondes pour tracer des cartes consultables sur internet, via un service d'informatique mutualisée en nuages (« cloud computing »). Des localités ont eu l'idée d'utiliser ce système avec leurs bus municipaux pour effectuer des relevés.

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D'autres, comme l'entreprise Kaine, ont installé des compteurs Geiger accompagnés de grands écrans et alimentés par un panneau solaire et une batterie, installations qui affichent en temps réel 24 heures sur 24 la mesure dans des lieux publics pour que « la radioactivité devienne visible ».

Tuesday, January 17, 2012

Le Japon met au point un virus d'Etat pour contrer les attaques extérieures

Par http://www.zdnet.fr
Publié le mardi 03 janvier 2012

Développé par Fujitsu, ce programme sera capable de détecter une attaque extérieure, de la neutraliser et de remonter à ses auteurs.
 
Comme de nombreux pays, le Japon est victime depuis plusieurs années d'attaques informatiques contre ses institutions. Il y a quelques mois, les collectivités territoriales, le Parlement, des ambassades mais aussi des consulats japonais dans neuf pays ont été piratés ou infectés. Sans parler de fleurons de l'industrie comme Mitsubishi.
Une situation qui inquiète les autorités. Selon la presse locale, ces dernières planchent depuis trois ans sur un malware défensif, un virus d'Etat en somme, capable de détecter une attaque extérieure, de la neutraliser et de remonter à ses auteurs.

Législation

Le malware en question et les équipements associés de détection seraient développés par Fujitsu et aurait déjà nécessité un investissement de 1,8 million d'euros.
Pour autant, une telle arme informatique intégrée dans les réseaux et les équipements des sites sensibles de l'Etat n'est pas autorisée par la loi nippone. La législation interdit en effet le développement de virus.
Selon le quotidien Yomiri Shibum, le gouvernement pourrait donc proposer un texte permettant son utilisation à grande échelle dans un cadre précis ayant pour objectif de contrer les cyber-attaques. A l'heure actuelle, le virus est testé dans un environnement fermé.
Les virus deviennent de plus en plus une arme de défense (voire d'attaque) pour les Etats. On se souviendra de Stuxnet, visant principalement les installations nucléaires iraniennes et qui aurait été développé par les Etats-Unis et Israël.

Monday, January 9, 2012

Le Japon met au point un virus d'Etat pour contrer les attaques extérieures

Par http://www.zdnet.fr
Publié le mardi 03 janvier 2012

Développé par Fujitsu, ce programme sera capable de détecter une attaque extérieure, de la neutraliser et de remonter à ses auteurs.
 
Comme de nombreux pays, le Japon est victime depuis plusieurs années d'attaques informatiques contre ses institutions. Il y a quelques mois, les collectivités territoriales, le Parlement, des ambassades mais aussi des consulats japonais dans neuf pays ont été piratés ou infectés. Sans parler de fleurons de l'industrie comme Mitsubishi.
Une situation qui inquiète les autorités. Selon la presse locale, ces dernières planchent depuis trois ans sur un malware défensif, un virus d'Etat en somme, capable de détecter une attaque extérieure, de la neutraliser et de remonter à ses auteurs.

Législation

Le malware en question et les équipements associés de détection seraient développés par Fujitsu et aurait déjà nécessité un investissement de 1,8 million d'euros.
Pour autant, une telle arme informatique intégrée dans les réseaux et les équipements des sites sensibles de l'Etat n'est pas autorisée par la loi nippone. La législation interdit en effet le développement de virus.
Selon le quotidien Yomiri Shibum, le gouvernement pourrait donc proposer un texte permettant son utilisation à grande échelle dans un cadre précis ayant pour objectif de contrer les cyber-attaques. A l'heure actuelle, le virus est testé dans un environnement fermé.
Les virus deviennent de plus en plus une arme de défense (voire d'attaque) pour les Etats. On se souviendra de Stuxnet, visant principalement les installations nucléaires iraniennes et qui aurait été développé par les Etats-Unis et Israël.

Monday, December 5, 2011

Internet massivement surveillé

Par http://owni.fr

[PDF] Version



WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.

OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.

Marchand d’armes de surveillance

À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.

Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.
Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.


Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.

Silence radio

ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :

Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.

On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.
Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.

Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.

Les Spy Files sont publiés par WikiLeaks à cette adresse.


Retrouvez notre dossier sur les Spy Files :
- Mouchard sans frontière

- La carte d’un monde espionné
Retrouvez nos articles sur Amesys.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.

@manhack (sur Twitter), jean.marc.manach (sur Facebook & Google+ aussi) .

Vous pouvez également me contacter de façon sécurisée via ma clef GPG/PGP (ce qui, pour les non-initiés, n’est pas très compliqué). A défaut, et pour me contacter, de façon anonyme, et en toute confidentialité, vous pouvez aussi passer par privacybox.de (n’oubliez pas de me laisser une adresse email valide -mais anonyme- pour que je puisse vous répondre).





Pour plus d’explications sur ces questions de confidentialité et donc de sécurité informatique, voir notamment « Gorge profonde: le mode d’emploi » et « Petit manuel de contre-espionnage informatique ».
  1. pour Intelligence Support Systems for Lawful Interception, Criminal Investigations and Intelligence Gathering, à savoir, et en français, systèmes de soutien au renseignement en matière d’interceptions légales, d’enquêtes criminelles et de collecte de renseignement. []
---

La carte d’un monde d’espions

PERMALINK




Par http://owni.fr

Depuis le mois de septembre dernier, OWNI, en partenariat avec WikiLeaks et cinq autres médias, a mis à jour les activités et les technologies des sociétés – souvent proches des services de renseignement et des institutions militaires – à l’origine de ce nouveau marché de l’interception massive. Pour une part très significative, ces industriels discrets sont implantés dans des démocraties occidentales. Ils fournissent en matériels d’écoutes et d’interception de masse leur propre gouvernement mais aussi de nombreuses dictatures.
Ces matériels appartiennent à cinq grandes catégories :
  • les systèmes de surveillance d’Internet (Internet monitoring),
  • les outils de pénétration ou chevaux de Troie (Trojan),
  • les systèmes d’écoutes téléphoniques (Phone monitoring),
  • les outils de captation et d’analyse de la voix (Speech analysis),
  • les systèmes d’interception des SMS (SMS monitoring),
  • et les outils de géolocalisation (GPS Tracking).
Les Spy Files sont diffusés par WikiLeaks à cette adresse.
Application pensée par Paule d’Atha, réalisée par Abdelilah el Mansouri au développement et Marion Boucharlat au graphisme /-)

Retrouvez notre dossier sur les Spy Files :
- La surveillance massive d’Internet révélée
- La surveillance massive d’Internet révélée
Retrouvez nos articles sur Amesys.
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La carte d’un monde d’espions

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Par http://owni.fr

Depuis le mois de septembre dernier, OWNI, en partenariat avec WikiLeaks et cinq autres médias, a mis à jour les activités et les technologies des sociétés – souvent proches des services de renseignement et des institutions militaires – à l’origine de ce nouveau marché de l’interception massive. Pour une part très significative, ces industriels discrets sont implantés dans des démocraties occidentales. Ils fournissent en matériels d’écoutes et d’interception de masse leur propre gouvernement mais aussi de nombreuses dictatures.
Ces matériels appartiennent à cinq grandes catégories :
  • les systèmes de surveillance d’Internet (Internet monitoring),
  • les outils de pénétration ou chevaux de Troie (Trojan),
  • les systèmes d’écoutes téléphoniques (Phone monitoring),
  • les outils de captation et d’analyse de la voix (Speech analysis),
  • les systèmes d’interception des SMS (SMS monitoring),
  • et les outils de géolocalisation (GPS Tracking).
Les Spy Files sont diffusés par WikiLeaks à cette adresse.
Application pensée par Paule d’Atha, réalisée par Abdelilah el Mansouri au développement et Marion Boucharlat au graphisme /-)

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- La surveillance massive d’Internet révélée
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Internet massivement surveillé

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WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.

OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.

Marchand d’armes de surveillance

À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.

Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.
Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.


Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.

Silence radio

ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :

Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.

On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.
Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.

Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.

Les Spy Files sont publiés par WikiLeaks à cette adresse.


Retrouvez notre dossier sur les Spy Files :
- Mouchard sans frontière

- La carte d’un monde espionné
Retrouvez nos articles sur Amesys.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.

@manhack (sur Twitter), jean.marc.manach (sur Facebook & Google+ aussi) .

Vous pouvez également me contacter de façon sécurisée via ma clef GPG/PGP (ce qui, pour les non-initiés, n’est pas très compliqué). A défaut, et pour me contacter, de façon anonyme, et en toute confidentialité, vous pouvez aussi passer par privacybox.de (n’oubliez pas de me laisser une adresse email valide -mais anonyme- pour que je puisse vous répondre).





Pour plus d’explications sur ces questions de confidentialité et donc de sécurité informatique, voir notamment « Gorge profonde: le mode d’emploi » et « Petit manuel de contre-espionnage informatique ».
  1. pour Intelligence Support Systems for Lawful Interception, Criminal Investigations and Intelligence Gathering, à savoir, et en français, systèmes de soutien au renseignement en matière d’interceptions légales, d’enquêtes criminelles et de collecte de renseignement. []
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Sunday, December 4, 2011

Netizen Report : Edition spéciale transparence

Par Rebecca MacKinnon · Traduit par Octavie Anne Perlembou
 
pour http://fr.globalvoicesonline.org

Lire ce billet en d'autres langues:
Español· Netizen Report: Edición "Transparencia"
Magyar· The Netizen Report: Átláthatósági kiadás
English· Netizen Report: Transparency Edition

A Global Voices Advocacy, nous croyons que la transparence des gouvernements et des entreprises, ainsi que les réponses aux questions “quand” et “comment” à propos de la censure et de la surveillance, sont une exigence de base si l’on parle d'Internet, réseau compatible depuis toujours avec la libre expression, la dissidence, et le droit des citoyens à s’organiser et à se rassembler. Ainsi, nous accueillons avec enthousiasme le dernier rapport “Transparence” de Google - la quatrième publication de la firme sous forme d'un rapport détaillé sur les demandes que lui adressent les gouvernements sur  les données des utilisateurs ou la suppression de contenus, ainsi que sur les flux de trafic (ou leur absence), pour les sites web de Google à travers le monde depuis juillet 2009. Les nouvelles données couvrant la période de janvier à juin 2011 révèlent plus de détails que précédemment, et notamment, des informations sur la façon dont Google a répondu aux demandes et si elles ont été honorées. Ces informations sont accompagnées d'une série de mises en garde : en particulier, le fait que la suppression automatisée de contenu n'est pas enregistrée, et qu’il peut arriver, en raison de lois locales, que certaines données ne puissent être utilisées.
Néanmoins, nous espérons que les données publiées par Google donneront un aperçu intéressant de l'état des problèmes autour d'Internet et que celles-ci pourront être utilisées pour rappeler leurs responsabilités aux gouvernements exerçant la censure. Nous croyons vraiment que si toutes les entreprises présentes sur Internet rendaient publiques des données similaires, nous serions sur la voie d’un monde Internet meilleur. De nombreux articles ont analysé ces données. Parmi eux :
L'Open Net Initiative a ajouté aux données publiques de la censure dans le monde la publication des résultats de ses recherches sur le filtrage mondial d’Internet [en anglais], couvrant 74 pays.
 
Répression : tenez-vous informé sur notre site Advocacy des dernières nouvelles des blogueurs emprisonnés en Egypte, en Syrie et au Koweït, et merci de diffuser ces informations (les traductions en français sont disponibles via l'onglet situé sous le titre).
Surveillance : comme GBA et d'autres l’ont récemment rapporté, 13 appareils de filtrage d’Internet produits par la société californienne Blue Coat ont été livrés en Syrie. Selon le Wall Street Journal, les dirigeants de Blue Coat ont assuré que la compagnie ne vendrait pas les appareils à des pays sous embargo vers lesquels le Département du commerce américain interdit les exportations, et que les appareils trouvés en Syrie avaient été cédés à un revendeur ayant affirmé qu'ils étaient destinés à l'Irak .

Le Wall Street Journal fait part de nombreux éléments supplémentaires se rapportant au rôle des entreprises dans la surveillance mondiale, et notamment un rapport sur la façon dont le chinois Huawei a apporté à l'Iran son matériel de surveillance et de censure destiné  à la téléphonie mobile.
En Inde, la société Research in Motion a mis en place une structure à Mumbai afin d'aider le gouvernement indien à procéder à une surveillance légale de ses services BlackBerry, y compris le service de messagerie chat ; cependant, le Wall Street Journal affirme que l'Inde ne possède encore aucune méthode pour intercepter et décoder les courriels BlackBerry.
En Russie, l'influence des blogueurs semble avoir rendu le Kremlin assez nerveux. Reporters sans frontières a dénoncé le projet du gouvernement russe de déployer un nouveau logiciel pour suivre les contenus “extrémistes” sur le web, en insistant sur les inquiétudes liées à une définition trop large du mot “extrémiste” ainsi qu’à l’arbitraire et à la disproportion des sanctions encourues par les sites web. Pour en apprendre davantage sur l'Internet russophone, suivez le projet  Echo Runet de Global Voices.
De passage aux États-Unis, The Guardian a publié un article fascinant à l’issue de la Conférence mondiale sur les systèmes de renseignements super-secrets, tenue récemment à Washington DC, et au cours de laquelle les professionnels de la surveillance ont échangé sur les toutes dernières technologies et innovations qu’ils ne veulent pas que nous connaissions. L’hacktiviste et ami de Global Voices Advocacy, Jacob Appelbaum, est parvenu à y entrer mais en a été ensuite expulsé.
Sur une note plus positive, concernant les États-Unis, le Washington Post rapporte que, depuis 2009, de nombreuses sociétés présentes sur Internet ont défié plus ouvertement le projet des «lettres pour la sécurité nationale» du FBI, visant à obtenir des informations sur les utilisateurs.
The Guardian signale que les associations pour la défense des libertés civiles et de la vie privée au Royaume-Uni s’inquiètent du déploiement par la police métropolitaine de Londres d'une technologie “de surveillance discrète, capable d’imiter un réseau de téléphonie mobile, en transmettant un signal qui permet aux autorités d’éteindre à distance les téléphones, d'intercepter des communications et de recueillir des données sur des milliers d'utilisateurs dans une zone ciblée.”
Le site Techdirt annonce que l‘Union européenne souhaiterait avoir une “boîte noire” intégrée à des systèmes d'exploitation qui stockeraient l’enregistrement de l'ensemble de l'utilisation faite d'Internet par un ordinateur. L'UE fait valoir l’utilité de cette possibilité dans la répression de la pornographie infantile. Le système dans lequel l'UE voit un candidat potentiel à la fonction de «boîte noire» est appelé LogBox. Le concepteur de LogBox soutient que le dispositif est destiné à préserver les libertés et la vie privée des utilisateurs d'Internet ; pourtant, Techdirt souligne que ce dispositif ne contribue guère à “protéger” la vie privée des utilisateurs, et rendrait en réalité les actions anonymes sur Internet beaucoup plus difficiles en fournissant aux gouvernements et à un appareil de répression un ensemble considérable de données sur chaque internaute.

Censure : en Chine, les dirigeants des 39 plus importantes entreprises du secteur de l'Internet, des télécommunications et de l’informatique, se sont entendues pour “renforcer le contrôle de soi, la modération et une stricte autodiscipline”, afin de “contenir la tendance à la propagation de rumeurs en ligne, la pornographie, la fraude, ainsi que des informations illégales et dangereuses sur l’Internet.” Ce mouvement est concomitant d’une vaste opération de répression sur l’Internet et les médias sociaux.
En Inde, le Centre Internet et société, basé à Bangalore, a soumis une demande de droit à l'information au ministère de la technologie de l'information (DIT), en vue d'obtenir davantage de renseignements sur le blocage des sites web. S’appuyant sur la réponse du DIT, le Centre observe que “les données fournies par le gouvernement semblent en contradiction avec les données publiées par Google et d’autres.” Leur conclusion : “Soit le DIT ne nous fournit pas toutes les informations pertinentes sur le blocage, soit il ne suit pas la loi”.
Des tribunaux de Belgique et Finlande ont sommé les FAI de bloquer le site The Pirate Bay.
La Commission judiciaire de la Chambre des États-Unis a récemment proposé un projet de loi pour la propriété intellectuelle en ligne que certains décrivent comme le commencement d'une «grande muraille d'Amérique». L'Electronic Frontier Foundation, et d'autres, ont passé en revue les problèmes de ce projet de loi, notamment l'absence de procédure régulière, la quasi-certitude d’une recrudescence de blocages et d'abus, le poids d’une responsabilité excessive pesant sur les intermédiaires du réseau, la légitimation mondiale de la censure des DNS et la fragmentation potentielle de l'Internet, entre autres. Ce projet est considéré comme pire encore que son double infernal au Sénat, la loi PROTECT IP, elle aussi contestée par de nombreuses entreprises de haute technologie et associations. Malgré cette opposition, le projet de loi bénéficie d’un soutien relativement large des législateurs.
Neutralité du net : le journaliste sud-africain spécialiste des technologies, Jan Vermeulen, a conduit le test Glasnost du M-Lab sur les FAI d'Afrique du Sud afin de vérifier si leur bande passante officielle et leurs politiques d’accès au réseau correspondaient à la réalité.
La croissance des applications gourmandes en bande passante en Corée du Sud a hissé la neutralité du net au rang des questions importantes. Les FAI sud-coréens estiment qu'il est de plus en plus difficile de maintenir des pratiques neutres vis à vis des contenus. Les trois sociétés de télécommunication les plus importantes de Corée du Sud se montrent inquiètes face à la montée des Smart TV, qui utilisent désormais des connexions Internet pour acheminer leur contenu, délaissant le câble classique et les liaisons satellite. Les FAI veulent imposer aux entreprises des débits variables en fonction du type et de la quantité de contenus émise.
Gouvernance de l'Internet : l'ICANN a tenu sa 42e réunion publique à Dakar, au Sénégal, à la fin du mois dernier. Wendy Seltzer rapporte ici sur Advocacy pourquoi les débats, en apparence obscurs, concernant les registres d’attribution des noms de domaine sont importants. Konstantinos Komaitis, un membre actif du Groupement des acteurs non-commerciaux de l'ICANN (dont Global Voices est aussi membre), décrit la lutte qui a lieu entre les gouvernements et les autres parties prenantes de l'ICANN pour déterminer si certains acteurs sont plus égaux que d'autres au sein du modèle de gouvernance multiples de l'ICANN. Kieren McCarthy, de dotNext, a également proposé un rapport et une analyse fouillés de l'affrontement entre les gouvernements et les législateurs sur l’application de la loi concernant les noms de domaine. S’appuyant sur le projet de gouvernance d’Internet, Milton Mueller analyse les politiques à l'œuvre dans le groupement des acteurs non-commerciaux, leurs sympathisants,  et le combat pour la représentation de la société civile à l'ICANN.

L'Inde a proposé officiellement de confier à l'ONU en la supervision de la gouvernance d'Internet. Pour lire les analyses différentes de trois grands experts de la gouvernance de l'Internet, voir Kieren McCarthy, Milton Mueller et Jeremy Malcolm
L'Union internationale des télécommunications a approuvé un nouveau protocole pour relayer l'information biométrique. Le protocole est destiné à permettre aux médecins de communiquer des données sur les patients en toute sécurité ; elle est destinée avant tout aux pays émergents, notamment en zones rurales, où l'accès aux soins médicaux est médiocre, et où la communication entre le centre médical et le médecin permettrait de fournir de meilleurs soins. Le communiqué de presse complet est disponible ici.

Le pouvoir des internautes : Lee Yoo Eun de Global Voices, rapporte que le 26 octobre l’élection du maire de Séoul a été influencée par Twitter. Retrouvez l'article complet ici
L’entrepreneur africain Herman Chinery-Hesse a prononcé un discours à la conférence Tech pour l'Afrique où il soulignait les bienfaits de la montée des technologies de la communication par Internet pour l'Afrique. On peut retrouver un synopsis de son discours sur le Tech4Africa.

Cyberespace : Facebook a lancé une fonctionnalité “ange gardien” afin d’aider les utilisateurs à restaurer leurs comptes verrouillés. 
Les 13e Big Brother Awards autrichiens ont eu lieu le 25 octobre à Vienne. Les “gagnants” sont le PDG de Telekom Austria, les ministres de l'Intérieur et la Justice, et le chef de l'unité de police anti-terroriste. Mark Zuckerberg a reçu le prix de la “menace permanente” et celui de “défenseur de la liberté” a été décerné aux créateurs de la campagne “L'Europe contre Facebook“.

La conférence des droits de l’homme de la Silicon Valley s'est tenue à San Francisco fin octobre (voir le rapport de l'AIG, le rapport de Jillian York, et celui de The Economist) et a donné naissance à la charte Silicon Valley Standard, un ensemble de 15 principes que les entreprises technologiques devraient suivre afin de protéger les droits de l’homme. 
Weibo Chine projette de lancer une version anglaise, en partenariat avec Flipboard et Instagram. Vont-ils accepter de suivre la charte de la Silicon Valley ?

Alerte de sécurité : le chercheur en sécurité Barnaby Jack a estimé qu'il était possible de mener une attaque sur des pompes programmables à insuline. Bien qu'il n’y ait eu aucun signalement concernant quelqu’un touché par une telle attaque, cela souligne à quel point les technologies de sécurité sont en retard quand il s'agit de dispositifs sans fil intégrés dans des infrastructures essentielles, comme les équipements médicaux.
Publications : Les appareils photo numériques limitent la corruption électorale, par Michael Callen et James Long.

Accès contesté : sécurité, identité, et résistance dans le cyberespace asiatique (Access Contested: Security, Identity, and Resistance in Asian Cyberspace), par l'OpenNet Initiative, doit être officiellement publié en décembre. La partie I du livre (qui comprend un chapitre rédigé par Rebecca MacKinnon, auteur de cet article, ndt) peut être lue en ligne ou téléchargée ici.
Événements : consultez ce calendrier pratique rassemblant les évènements liés à l’Internet partout dans le monde, publié gratuitement par Internews.

NOTE : ce numéro du Netizen Report a été établi grâce à l'aide considérable de Ted Eby et Weiping Li.

Abonnez-vous au Netizen report en anglais par email. La traduction en français du Netizen Report est publiée sur ce site.

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