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Saturday, March 9, 2013

Conflits fonciers en terres cambodgiennes

Par Philippe Revelli
22/02/2013
Source : http://www.monde-diplomatique.fr
English    Cambodian land conflicts land

« Carnet de route » est le sixième épisode du cycle TERRES. Au Cambodge, suite à l’adoption en 2001 de la Loi sur la propriété foncière, 56 % des terres arables sont passées aux mains de sociétés privés. Les minorités, spoliées de leurs terres et de leurs habitats, se mobilisent pour la défense de leurs droits. A Phnom Penh, les politiques partielles de relogements n’améliorent en rien la situation des déplacés. De plus, l’avancée de projets immobiliers au cœur de la capitale conduit à l’expulsion, souvent violente, des populations les plus démunies.

Saturday, March 3, 2012

Grande-Bretagne : un projet de base de données d’utilisateurs soulève l’inquiétude

Par Olivier Robillart 
 le Lundi 20 Fevrier 2012
pour http://www.clubic.com

Un texte baptisé Communications Capabilities Development Programme (CCDP) pourrait être prochainement débattu devant les autorités britanniques. Le projet prévoit non pas l'enregistrement du contenu des messages (téléphoniques, SMS ou e-mails) mais oblige les opérateurs à stocker des informations susceptibles d'identifier les expéditeurs et les destinataires.


Drapeau angleterre
Un projet de loi devrait prochainement être mis sur la table des négociations du Parlement britannique. Le Communications Capabilities Development Programme vise à obliger les opérateurs Télécoms ainsi que les FAI à stocker dans une base de données et pour une période d'un an, des informations sur la réception et l'envoi de messages sur Internet ou depuis un réseau mobile.

The Telegraph précise que le contenu des messages qu'ils soient vocaux ou écrits (SMS ou e-mail) ne seront pas enregistrés mais l'identité (ainsi que l'adresse e-mail) des interlocuteurs sera connue. Ces informations seront conservées par les opérateurs qui devront les transmettre aux autorités policières si ces dernières en font la demande. Le quotidien ajoute que la mesure pourrait s'avérer très extensive puisqu'au-delà des traditionnels courriels, les messages directs (DM) tout comme les communications entre joueurs dans un jeu vidéo entreraient dans le cadre de ce texte de loi.

Le ministère de l'Intérieur du pays a indiqué avoir commencé à mener des négociations avec les principaux opérateurs et un projet de loi pourrait être annoncé dès le mois de mai prochain malgré la réticence de certaines associations de protection de la vie privée.

Si, de son côté, le Home Office rappelle que « l'enregistrement des communications ne doit pas interférer sur la vie privée et les libertés civiles », le groupe Big Brother Watch affiche sa méfiance. Sur son blog, l'organisation s'inquiète des conséquences sur chaque utilisateur notamment en matière de protection des données collectées.

Son porte-parole ajoute : « la Grande-Bretagne est déjà le pays le plus espionné hors-ligne et nous trouvons qu'il est honteux de tenter de surveiller ce que nous faisons en ligne. Ces données constitueront un véritable honey pot pour les hackers et les gouvernements étrangers. Cela pourrait bien être la fin de l'anonymat en ligne » conclut Big Brother Watch.

Pour sa défense, le ministère rappelle l'importance pour le pays de bénéficier de mesures de contre-terrorisme et de lutte contre le crime organisé. Il appuiera donc le vote d'un texte de loi visant à introduire un stockage légal des données personnelles à des fins de sécurité nationale.

Monday, February 27, 2012

Grande-Bretagne : un projet de base de données d’utilisateurs soulève l’inquiétude

Par Olivier Robillart 
 le Lundi 20 Fevrier 2012
pour http://www.clubic.com

Un texte baptisé Communications Capabilities Development Programme (CCDP) pourrait être prochainement débattu devant les autorités britanniques. Le projet prévoit non pas l'enregistrement du contenu des messages (téléphoniques, SMS ou e-mails) mais oblige les opérateurs à stocker des informations susceptibles d'identifier les expéditeurs et les destinataires.


Drapeau angleterre
Un projet de loi devrait prochainement être mis sur la table des négociations du Parlement britannique. Le Communications Capabilities Development Programme vise à obliger les opérateurs Télécoms ainsi que les FAI à stocker dans une base de données et pour une période d'un an, des informations sur la réception et l'envoi de messages sur Internet ou depuis un réseau mobile.

The Telegraph précise que le contenu des messages qu'ils soient vocaux ou écrits (SMS ou e-mail) ne seront pas enregistrés mais l'identité (ainsi que l'adresse e-mail) des interlocuteurs sera connue. Ces informations seront conservées par les opérateurs qui devront les transmettre aux autorités policières si ces dernières en font la demande. Le quotidien ajoute que la mesure pourrait s'avérer très extensive puisqu'au-delà des traditionnels courriels, les messages directs (DM) tout comme les communications entre joueurs dans un jeu vidéo entreraient dans le cadre de ce texte de loi.

Le ministère de l'Intérieur du pays a indiqué avoir commencé à mener des négociations avec les principaux opérateurs et un projet de loi pourrait être annoncé dès le mois de mai prochain malgré la réticence de certaines associations de protection de la vie privée.

Si, de son côté, le Home Office rappelle que « l'enregistrement des communications ne doit pas interférer sur la vie privée et les libertés civiles », le groupe Big Brother Watch affiche sa méfiance. Sur son blog, l'organisation s'inquiète des conséquences sur chaque utilisateur notamment en matière de protection des données collectées.

Son porte-parole ajoute : « la Grande-Bretagne est déjà le pays le plus espionné hors-ligne et nous trouvons qu'il est honteux de tenter de surveiller ce que nous faisons en ligne. Ces données constitueront un véritable honey pot pour les hackers et les gouvernements étrangers. Cela pourrait bien être la fin de l'anonymat en ligne » conclut Big Brother Watch.

Pour sa défense, le ministère rappelle l'importance pour le pays de bénéficier de mesures de contre-terrorisme et de lutte contre le crime organisé. Il appuiera donc le vote d'un texte de loi visant à introduire un stockage légal des données personnelles à des fins de sécurité nationale.

Thursday, October 13, 2011

Syrie, dans l'enfer de la répression (Documentaire)

Par http://videos.arte.tv
Date de première diffusion: Mar., 11. oct. 2011, 20h43 

(France, 2011, 52mn)
ARTE F




DL : ES , DP , FSO

Pour la première fois depuis le début de la révolte en mars, une journaliste indépendante a pu, en août dernier, se rendre en Syrie, pays interdit aux médias. Munie d'une petite caméra HD, Sofia Amara a suivi au quotidien le travail des comités de coordination de la révolution. À Damas et à Homs, elle a filmé l'organisation des manifestations à la sortie des mosquées. À Rastan, elle a rencontré des officiers entrés en résistance, qui affirment avoir constitué une "armée libre" pour tenter de s'opposer à la répression. À Hama, elle a pu mesurer la violence du régime : bombardements de civils, tirs à balles réelles sur les manifestants, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures... Dans le quartier de Kaylaniya, elle a rencontré les familles de victimes du massacre de 1982, qui ont été enterrées dans des jardins publics.
Ces images et ces témoignages montrent pour la première fois l'implication de membres du Hezbollah libanais et de gardiens de la Révolution iranienne dans les massacres. À la manière d'un carnet de route, ce film raconte aussi les coulisses d'un voyage à haut risque, montrant les dangers encourus quand on filme une manifestation ou les ruses inventées pour rencontrer les activistes. Autant d'éléments qui rendent compte de l'atmosphère de terreur qui règne dans le pays.


http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Permis-de-tuer-en-Syrie---Soiree-THEMA

Soirée THEMA : Permis de tuer en Syrie

Bravant les interdits, une journaliste a filmé la révolte syrienne et sa sanglante répression, qui aurait déjà causé 2 900 morts selon l'ONU. Un document exceptionnel suivi d'une excellente enquête sur la mainmise de la famille Assad sur le pays.

LIVE-CHAT pendant la diffusion de "Syrie, dans l'enfer de la répression". Posez vos question à l'auteur du film, la journaliste indépendante Sofia Amara !


Syrie, dans l'enfer de la répression (Documentaire)

Par http://videos.arte.tv
Date de première diffusion: Mar., 11. oct. 2011, 20h43 

(France, 2011, 52mn)
ARTE F




DL : ES , DP , FSO

Pour la première fois depuis le début de la révolte en mars, une journaliste indépendante a pu, en août dernier, se rendre en Syrie, pays interdit aux médias. Munie d'une petite caméra HD, Sofia Amara a suivi au quotidien le travail des comités de coordination de la révolution. À Damas et à Homs, elle a filmé l'organisation des manifestations à la sortie des mosquées. À Rastan, elle a rencontré des officiers entrés en résistance, qui affirment avoir constitué une "armée libre" pour tenter de s'opposer à la répression. À Hama, elle a pu mesurer la violence du régime : bombardements de civils, tirs à balles réelles sur les manifestants, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures... Dans le quartier de Kaylaniya, elle a rencontré les familles de victimes du massacre de 1982, qui ont été enterrées dans des jardins publics.
Ces images et ces témoignages montrent pour la première fois l'implication de membres du Hezbollah libanais et de gardiens de la Révolution iranienne dans les massacres. À la manière d'un carnet de route, ce film raconte aussi les coulisses d'un voyage à haut risque, montrant les dangers encourus quand on filme une manifestation ou les ruses inventées pour rencontrer les activistes. Autant d'éléments qui rendent compte de l'atmosphère de terreur qui règne dans le pays.


http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Permis-de-tuer-en-Syrie---Soiree-THEMA

Soirée THEMA : Permis de tuer en Syrie

Bravant les interdits, une journaliste a filmé la révolte syrienne et sa sanglante répression, qui aurait déjà causé 2 900 morts selon l'ONU. Un document exceptionnel suivi d'une excellente enquête sur la mainmise de la famille Assad sur le pays.

LIVE-CHAT pendant la diffusion de "Syrie, dans l'enfer de la répression". Posez vos question à l'auteur du film, la journaliste indépendante Sofia Amara !


Thursday, September 8, 2011

Bull et l'Etat français impliqués dans une affaire de surveillance d'Internet en Libye ?

Par Christophe Auffray, ZDNet France. Publié le vendredi 02 septembre 2011

Amesys, propriété du français Bull, est soupçonné d’avoir livré un système de surveillance d’Internet au régime libyen de Kadhafi. Des cadres de l’entreprise ainsi que des militaires français auraient par ailleurs formé les agents des services secrets.
 
Le président Nicolas Sarkozy mise notamment sur le dossier libyen pour soigner sa stature internationale et de future candidat pour 2012. Une nouvelle affaire pourrait toutefois égratigner cette image.

En mai puis en juin, Reflets.info et Owni.fr révélaient que la société française Amesys, propriété du groupe Bull, avait vendu des technologies de surveillance à la Libye de Kadhafi. Depuis, le WSJ, la BBC ainsi que le Figaro sont venus corroborer ces soupçons.

La France a-t-elle vendu de la technologie de surveillance, à défaut de Rafale ?

Amesys aurait ainsi livré à la Libye un système baptisé Eagle permettant d’effectuer, en masse, des interceptions des flux Internet (emails, chats, VoIP…). Selon le Figaro, des ingénieurs de Bull, ainsi que des militaires de la direction du renseignement militaire (DRM), auraient même formé les services de renseignements du dictateur libyen.

Après plusieurs jours de silence, Amesys a publié un commentaire officiel, contestant, en partie, les informations révélées par la presse. La société reconnaît avoir signé un contrat en 2007, dans un contexte international dit de « rapprochement diplomatique avec la Libye qui souhaitait lutter contre le terrorisme et les actes perpétrés par Al-Qaida. »

Quant au dispositif technique livré en 2008, il s’agissait « d'un matériel d'analyse portant sur une fraction des connexions internet existantes, soient quelques milliers. Il n'incluait ni les communications internet via satellite - utilisées dans les cybercafés -, ni les données chiffrées - type Skype -, ni le filtrage de site Web. »

Amesys ne nie donc pas que le dispositif ait pu servir à une surveillance d’Internet, mais en limite le périmètre à quelques milliers de connexions. La filiale de Bull réfute par ailleurs avoir fourni une solution permettant des écoutes téléphoniques sur les lignes fixes et mobiles.

Amesys reconnaît de "l'analyse", mais sur "quelques milliers de connexions"

Toutefois, les discussions sur Internet en VoIP, non chiffrées, pouvaient elles être interceptées. « Toutes les activités d'Amesys respectent strictement les exigences légales et réglementaires des conventions internationales, européennes et françaises » assure cependant le groupe français.
Mais plusieurs éléments de sa défense sont directement contestés par le témoignage paru dans le Figaro d’un militaire intervenu, aux côtés d’ingénieurs de Bull (une mission facturée 10 millions d’euros), dans la formation des agents du renseignement libyen.

« En se branchant sur l'interconnexion internationale, nous avions déjà 98% du trafic, il y avait très peu de points de captures » déclare-t-il, ajoutant que cadres de Bull et militaires français étaient en relation directe avec le chef des services secrets libyens.

Suite à la publication de ces différentes informations, le député Christian Paul a interpellé le gouvernement par le biais d’une question parlementaire (reproduite sur Owni.fr). Le député souhaite savoir si l’Etat a donné son aval à la vente et à l’emploi d’armes technologiques en Libye - et dans d’autres pays.

Christian Paul souhaite également être informé des conditions dans lesquelles « des services civils ou militaires français auraient été chargés […] d'accompagner la livraison de ces outils, voire d'en former les utilisateurs. »

Bull et l'Etat français impliqués dans une affaire de surveillance d'Internet en Libye ?

Par Christophe Auffray, ZDNet France. Publié le vendredi 02 septembre 2011

Amesys, propriété du français Bull, est soupçonné d’avoir livré un système de surveillance d’Internet au régime libyen de Kadhafi. Des cadres de l’entreprise ainsi que des militaires français auraient par ailleurs formé les agents des services secrets.
 
Le président Nicolas Sarkozy mise notamment sur le dossier libyen pour soigner sa stature internationale et de future candidat pour 2012. Une nouvelle affaire pourrait toutefois égratigner cette image.

En mai puis en juin, Reflets.info et Owni.fr révélaient que la société française Amesys, propriété du groupe Bull, avait vendu des technologies de surveillance à la Libye de Kadhafi. Depuis, le WSJ, la BBC ainsi que le Figaro sont venus corroborer ces soupçons.

La France a-t-elle vendu de la technologie de surveillance, à défaut de Rafale ?

Amesys aurait ainsi livré à la Libye un système baptisé Eagle permettant d’effectuer, en masse, des interceptions des flux Internet (emails, chats, VoIP…). Selon le Figaro, des ingénieurs de Bull, ainsi que des militaires de la direction du renseignement militaire (DRM), auraient même formé les services de renseignements du dictateur libyen.

Après plusieurs jours de silence, Amesys a publié un commentaire officiel, contestant, en partie, les informations révélées par la presse. La société reconnaît avoir signé un contrat en 2007, dans un contexte international dit de « rapprochement diplomatique avec la Libye qui souhaitait lutter contre le terrorisme et les actes perpétrés par Al-Qaida. »

Quant au dispositif technique livré en 2008, il s’agissait « d'un matériel d'analyse portant sur une fraction des connexions internet existantes, soient quelques milliers. Il n'incluait ni les communications internet via satellite - utilisées dans les cybercafés -, ni les données chiffrées - type Skype -, ni le filtrage de site Web. »

Amesys ne nie donc pas que le dispositif ait pu servir à une surveillance d’Internet, mais en limite le périmètre à quelques milliers de connexions. La filiale de Bull réfute par ailleurs avoir fourni une solution permettant des écoutes téléphoniques sur les lignes fixes et mobiles.

Amesys reconnaît de "l'analyse", mais sur "quelques milliers de connexions"

Toutefois, les discussions sur Internet en VoIP, non chiffrées, pouvaient elles être interceptées. « Toutes les activités d'Amesys respectent strictement les exigences légales et réglementaires des conventions internationales, européennes et françaises » assure cependant le groupe français.
Mais plusieurs éléments de sa défense sont directement contestés par le témoignage paru dans le Figaro d’un militaire intervenu, aux côtés d’ingénieurs de Bull (une mission facturée 10 millions d’euros), dans la formation des agents du renseignement libyen.

« En se branchant sur l'interconnexion internationale, nous avions déjà 98% du trafic, il y avait très peu de points de captures » déclare-t-il, ajoutant que cadres de Bull et militaires français étaient en relation directe avec le chef des services secrets libyens.

Suite à la publication de ces différentes informations, le député Christian Paul a interpellé le gouvernement par le biais d’une question parlementaire (reproduite sur Owni.fr). Le député souhaite savoir si l’Etat a donné son aval à la vente et à l’emploi d’armes technologiques en Libye - et dans d’autres pays.

Christian Paul souhaite également être informé des conditions dans lesquelles « des services civils ou militaires français auraient été chargés […] d'accompagner la livraison de ces outils, voire d'en former les utilisateurs. »

Tuesday, May 31, 2011

Place Tahrir, quatre mois plus tard

Par Alain Gresh
pour http://blog.mondediplo.net

Vendredi 27 mai. Il est midi, Le Caire s’éveille. Les appels à la prière s’élèvent dans chaque rue, dans chaque mosquée, rassemblant les fidèles. Les rues sont presque vides, mais des jeunes avec des drapeaux convergent par petits groupes vers la place Al-Tahrir. Un service d’ordre jeune examine les pièces d’identité, fouille les personnes qui entrent dans le périmètre de manifestation. Depuis 24 heures, les rumeurs les plus folles courent dans la ville : que les baltagias, ces milices de l’ancien pouvoir, s’apprêtent à attaquer ; que les banques ont reçu des ordres de vider les distributeurs de billets ; que des troubles vont éclater... Le conseil supérieur militaire a fait savoir qu’il ne tirerait pas sur la foule, mais qu’il ne pouvait assurer la sécurité ! Trois jeunes artistes qui, hier, affichaient pour la manifestation ont été arrêtés.

Assurer la sécurité n’est pas une mince affaire sur cette immense place délimitée par de nombreux bâtiments plus ou moins prestigieux : l’immense Mougama’, haut lieu de la bureaucratie et de l’administration du Caire ; le siège de la Ligue arabe ; l’hôtel Nile Ritz Carlton en pleine réfection ; le siège du Parti national démocratique (PND), l’ancien parti officiel dissous, qui porte encore les traces de l’incendie qui l’a ravagé durant la révolution ; et, au fond, le musée du Caire, bien protégé pour que les pillages du mois de janvier ne puissent se reproduire. Sans parler des immeubles d’habitations dont les propriétaires observent avec intérêt, affichant parfois des banderoles de soutien aux manifestants. Nombre de journalistes ont retrouvé l’appartement de Pierre, que la révolution a rendu célèbre, puisqu’il a permis d’assister, du neuvième étage, à ce qui se passait « en bas ».

La prière n’est pas encore terminée et plusieurs milliers de manifestants l’effectuent sur la place, sous la conduite du cheikh Mazhar Chahin. A côté d’eux, nombre d’autres ne la font pas mais respectent les pratiquants. Ici, malgré la chaleur accablante, tout le monde se côtoie dans la bonne humeur, hommes et femmes, jeunes et vieux. Des filles cheveux au vent forment des groupes avec des filles voilées. On aperçoit même quelques femmes avec le niqab qui manifestent pour la démocratie. Nombre de jeunes se font peindre les joues aux couleurs du drapeau égyptien, à la manière des supporteurs de football.

C’est après la fin de la prière que le nombre de manifestants grandit, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Dans une atmosphère détendue, se déroule le rassemblement dont les promoteurs souhaitent qu’il soit le début d’une « deuxième révolution ». Les marchands de jus d’orange ou de mangue alternent avec ceux qui proposent les mille et un symboles de la révolution, des casquettes aux couleurs du pays, des drapeaux, des images des martyrs. Un vieil homme propose une brochure sur la torture, tel autre un journal socialiste révolutionnaire. Des familles se promènent avec leurs enfants, brandissant le drapeau égyptien. « Je suis égyptien » s’affiche sur les tee-shirts comme sur les badges, signe d’une fierté retrouvée. La chaleur cède petit à petit alors que s’accumulent les nuages et que quelques gouttes de pluie rafraichissent l’atmosphère.

Sans atteindre, loin de là, le niveau des grandes manifestations de février, cette mobilisation reflète une sourde inquiétude. Dans de nombreuses villes d’Egypte, d’Alexandrie à Suez, d’importants rassemblements ont également eu lieu, exprimant les mêmes craintes. Mais lesquelles ? Et pourquoi les forces qui avaient combattu ensemble se divisent-elles ?

Hosni Moubarak reste la figure haïe, celle dont on demande le procès, voire l’exécution. Il est le symbole de la corruption, de l’autoritarisme, de la violence contre les manifestants. Il est aussi celui de la trahison nationale : « Ô Moubarak, ô traitre, prends un appartement en Israël », scande un groupe. Mais, même s’il est présent, l’ancien président est déjà un homme du passé et ne peut plus servir, comme en janvier-février, de ciment aux opposants.

Pour la première fois, les Frères musulmans ont dénoncé un appel à la manifestation et refusé d’y participer. « La révolution nous appartient et les Frères musulmans nous ont abandonnés », « Les révolutionnaires sont là, où sont les Frères ? », crient des groupes. La jeunesse de l’organisation a, elle, appelé à descendre dans la rue et, dans certaines villes, notamment à Suez, les Frères sont aussi présents (« Brotherhood divided over Friday’s protests », AlMasryalyoum.com, 26 mai). Mais la direction dénonce les manifestants comme contre-révolutionnaires et cherchant à diviser l’armée et le peuple. Et ce refus reflète le désarroi qui touche le mouvement : quels objectifs fixer ? Vers où se diriger ?

Si plusieurs tribunes se côtoient, celle des organisateurs affiche clairement les mots d’ordre : « Report des élections » (les législatives sont prévues pour septembre) ; « pas de loi adoptée unilatéralement » ; « jugement juste et public des symboles du régime précédent » ; « pas de tribunal militaire pour juger des civils » ; « Libération de tous les manifestants arrêtés ».

Les organisateurs ont aussi avancé l’idée d’adopter une nouvelle Constitution avant la tenue des élections. Mais cette revendication soulève quelques problèmes, en raison du fait que, lors d’un référendum en mars, près de 80 % des votants ont voté pour de simples amendements de la Constitution et pour que la future Constitution soit totalement réécrite par une commission nommée par le Parlement élu. Revenir sur cette décision serait porter un coup à la démocratie, au premier vote à peu près transparent tenu en Egypte depuis plus d’un demi-siècle.

Les manifestants semblent l’avoir compris, qui mettent plutôt l’accent sur la nécessité de se débarrasser des responsables restés en poste (notamment ceux de la presse), de juger les criminels et les responsables de la mort de manifestants. Un homme brandit une pancarte, « Le peuple veut le procès du démon », avec un dessin de Moubarak derrière les barreaux. Récupérer l’argent de la corruption. Une grande banderole demande : « Où passent les ressources du canal de Suez ? », exprimant l’idée répandue que la corruption se poursuit et que, si on l’arrêtait, on pourrait financer les besoins du pays.

Des groupes défilent sous un grand drapeau égyptien qui les couvre, en criant que rien n’a changé : la répression est toujours là, les martyrs doivent être vengés. Deux groupes représentent les supporteurs des deux grands clubs de football, Ahly et Zamalek, parfois très jeunes. Ils ont joué un rôle actif durant les manifestations qui précédèrent la chute de Moubarak, faisant bénéficier les manifestants de leur longue expérience d’affrontement avec la police — la jeunesse des Frères musulmans a joué un rôle équivalent.

Les mots d’ordre qui affirment l’unité des chrétiens et des musulmans sont nombreux : « La religion est à Dieu et la patrie est à tout le monde », proclame une banderole, reprenant le grand mot d’ordre de 1919, quand les Egyptiens unis contre l’occupation britannique luttaient pour leur indépendance. « Nous sommes tous égyptiens », affirment aussi les jeunes.

La participation est très mélangée socialement, les étudiants côtoyant des jeunes pauvres (et d’ailleurs, beaucoup d’étudiants sont aussi pauvres), des employés comme des ouvriers. Chacun vient avec ses revendications, les étudiants demandant à se débarrasser des anciennes autorités universitaires, les employés exigent la transparence, les ouvriers le salaire minimum, les journalistes plus de libertés. « Réponds-nous, maréchal [Tantawi, le dirigeant du conseil militaire], où est le changement ? La torture est toujours là ; la corruption aussi ; les journaux n’ont pas changé », scande un groupe particulièrement dynamique.

Et c’est sans doute l’enjeu essentiel : poursuivre le changement, ne pas laisser s’installer un régime Moubarak sans Moubarak. Un manifestant brandit une pancarte : « Si nous arrêtons de rêver, alors mieux vaut mourir, mourir, mourir. » Mais, sur la place Tahrir, on n’en est pas là. Le rêve n’est pas près de s’évanouir. Et les jeunes, armés de balais et de pelles, nettoient la place où ils se donnent rendez-vous vendredi prochain.

Nouveau cycle de l’université populaire

 

Révoltes et révolutions arabes Samedi 18 juin 2011

5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris
(Maubert Mutualité)
01 43 29 05 65 / iremmo.sg@gmail.com

Suite au succès du premier cycle de l’université populaire du 13 et 14 mai, l’iReMMO organise - en partenariat avec le blog Nouvelles d’Orient - une seconde journée.

— 10h30 - 12h30 : « Place du soulèvement de 2011 dans l’histoire du monde arabe », par Elizabeth Picard, directrice de recherches au CNRS.
— 14h - 16h : « Ce que change le réveil arabe dans la géopolitique du Proche-Orient », par Alain Gresh, animateur du blog Nouvelles d’Orient.
— 16h30 - 18h30 : « L’islamisme et le printemps arabe », par François Burgat, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).

Participation : 20 euros (12 euros étudiants & demandeurs d’emploi)

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire : iremmo.up@gmail.com ; seules seront prises en compte les inscriptions payées par chèque (ordre de iReMMO) et envoyées à l’adresse suivante :
iReMMO (UP), 5 rue Basse des Carmes, 75005 Paris.

Place Tahrir, quatre mois plus tard

Par Alain Gresh
pour http://blog.mondediplo.net

Vendredi 27 mai. Il est midi, Le Caire s’éveille. Les appels à la prière s’élèvent dans chaque rue, dans chaque mosquée, rassemblant les fidèles. Les rues sont presque vides, mais des jeunes avec des drapeaux convergent par petits groupes vers la place Al-Tahrir. Un service d’ordre jeune examine les pièces d’identité, fouille les personnes qui entrent dans le périmètre de manifestation. Depuis 24 heures, les rumeurs les plus folles courent dans la ville : que les baltagias, ces milices de l’ancien pouvoir, s’apprêtent à attaquer ; que les banques ont reçu des ordres de vider les distributeurs de billets ; que des troubles vont éclater... Le conseil supérieur militaire a fait savoir qu’il ne tirerait pas sur la foule, mais qu’il ne pouvait assurer la sécurité ! Trois jeunes artistes qui, hier, affichaient pour la manifestation ont été arrêtés.

Assurer la sécurité n’est pas une mince affaire sur cette immense place délimitée par de nombreux bâtiments plus ou moins prestigieux : l’immense Mougama’, haut lieu de la bureaucratie et de l’administration du Caire ; le siège de la Ligue arabe ; l’hôtel Nile Ritz Carlton en pleine réfection ; le siège du Parti national démocratique (PND), l’ancien parti officiel dissous, qui porte encore les traces de l’incendie qui l’a ravagé durant la révolution ; et, au fond, le musée du Caire, bien protégé pour que les pillages du mois de janvier ne puissent se reproduire. Sans parler des immeubles d’habitations dont les propriétaires observent avec intérêt, affichant parfois des banderoles de soutien aux manifestants. Nombre de journalistes ont retrouvé l’appartement de Pierre, que la révolution a rendu célèbre, puisqu’il a permis d’assister, du neuvième étage, à ce qui se passait « en bas ».

La prière n’est pas encore terminée et plusieurs milliers de manifestants l’effectuent sur la place, sous la conduite du cheikh Mazhar Chahin. A côté d’eux, nombre d’autres ne la font pas mais respectent les pratiquants. Ici, malgré la chaleur accablante, tout le monde se côtoie dans la bonne humeur, hommes et femmes, jeunes et vieux. Des filles cheveux au vent forment des groupes avec des filles voilées. On aperçoit même quelques femmes avec le niqab qui manifestent pour la démocratie. Nombre de jeunes se font peindre les joues aux couleurs du drapeau égyptien, à la manière des supporteurs de football.

C’est après la fin de la prière que le nombre de manifestants grandit, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Dans une atmosphère détendue, se déroule le rassemblement dont les promoteurs souhaitent qu’il soit le début d’une « deuxième révolution ». Les marchands de jus d’orange ou de mangue alternent avec ceux qui proposent les mille et un symboles de la révolution, des casquettes aux couleurs du pays, des drapeaux, des images des martyrs. Un vieil homme propose une brochure sur la torture, tel autre un journal socialiste révolutionnaire. Des familles se promènent avec leurs enfants, brandissant le drapeau égyptien. « Je suis égyptien » s’affiche sur les tee-shirts comme sur les badges, signe d’une fierté retrouvée. La chaleur cède petit à petit alors que s’accumulent les nuages et que quelques gouttes de pluie rafraichissent l’atmosphère.

Sans atteindre, loin de là, le niveau des grandes manifestations de février, cette mobilisation reflète une sourde inquiétude. Dans de nombreuses villes d’Egypte, d’Alexandrie à Suez, d’importants rassemblements ont également eu lieu, exprimant les mêmes craintes. Mais lesquelles ? Et pourquoi les forces qui avaient combattu ensemble se divisent-elles ?

Hosni Moubarak reste la figure haïe, celle dont on demande le procès, voire l’exécution. Il est le symbole de la corruption, de l’autoritarisme, de la violence contre les manifestants. Il est aussi celui de la trahison nationale : « Ô Moubarak, ô traitre, prends un appartement en Israël », scande un groupe. Mais, même s’il est présent, l’ancien président est déjà un homme du passé et ne peut plus servir, comme en janvier-février, de ciment aux opposants.

Pour la première fois, les Frères musulmans ont dénoncé un appel à la manifestation et refusé d’y participer. « La révolution nous appartient et les Frères musulmans nous ont abandonnés », « Les révolutionnaires sont là, où sont les Frères ? », crient des groupes. La jeunesse de l’organisation a, elle, appelé à descendre dans la rue et, dans certaines villes, notamment à Suez, les Frères sont aussi présents (« Brotherhood divided over Friday’s protests », AlMasryalyoum.com, 26 mai). Mais la direction dénonce les manifestants comme contre-révolutionnaires et cherchant à diviser l’armée et le peuple. Et ce refus reflète le désarroi qui touche le mouvement : quels objectifs fixer ? Vers où se diriger ?

Si plusieurs tribunes se côtoient, celle des organisateurs affiche clairement les mots d’ordre : « Report des élections » (les législatives sont prévues pour septembre) ; « pas de loi adoptée unilatéralement » ; « jugement juste et public des symboles du régime précédent » ; « pas de tribunal militaire pour juger des civils » ; « Libération de tous les manifestants arrêtés ».

Les organisateurs ont aussi avancé l’idée d’adopter une nouvelle Constitution avant la tenue des élections. Mais cette revendication soulève quelques problèmes, en raison du fait que, lors d’un référendum en mars, près de 80 % des votants ont voté pour de simples amendements de la Constitution et pour que la future Constitution soit totalement réécrite par une commission nommée par le Parlement élu. Revenir sur cette décision serait porter un coup à la démocratie, au premier vote à peu près transparent tenu en Egypte depuis plus d’un demi-siècle.

Les manifestants semblent l’avoir compris, qui mettent plutôt l’accent sur la nécessité de se débarrasser des responsables restés en poste (notamment ceux de la presse), de juger les criminels et les responsables de la mort de manifestants. Un homme brandit une pancarte, « Le peuple veut le procès du démon », avec un dessin de Moubarak derrière les barreaux. Récupérer l’argent de la corruption. Une grande banderole demande : « Où passent les ressources du canal de Suez ? », exprimant l’idée répandue que la corruption se poursuit et que, si on l’arrêtait, on pourrait financer les besoins du pays.

Des groupes défilent sous un grand drapeau égyptien qui les couvre, en criant que rien n’a changé : la répression est toujours là, les martyrs doivent être vengés. Deux groupes représentent les supporteurs des deux grands clubs de football, Ahly et Zamalek, parfois très jeunes. Ils ont joué un rôle actif durant les manifestations qui précédèrent la chute de Moubarak, faisant bénéficier les manifestants de leur longue expérience d’affrontement avec la police — la jeunesse des Frères musulmans a joué un rôle équivalent.

Les mots d’ordre qui affirment l’unité des chrétiens et des musulmans sont nombreux : « La religion est à Dieu et la patrie est à tout le monde », proclame une banderole, reprenant le grand mot d’ordre de 1919, quand les Egyptiens unis contre l’occupation britannique luttaient pour leur indépendance. « Nous sommes tous égyptiens », affirment aussi les jeunes.

La participation est très mélangée socialement, les étudiants côtoyant des jeunes pauvres (et d’ailleurs, beaucoup d’étudiants sont aussi pauvres), des employés comme des ouvriers. Chacun vient avec ses revendications, les étudiants demandant à se débarrasser des anciennes autorités universitaires, les employés exigent la transparence, les ouvriers le salaire minimum, les journalistes plus de libertés. « Réponds-nous, maréchal [Tantawi, le dirigeant du conseil militaire], où est le changement ? La torture est toujours là ; la corruption aussi ; les journaux n’ont pas changé », scande un groupe particulièrement dynamique.

Et c’est sans doute l’enjeu essentiel : poursuivre le changement, ne pas laisser s’installer un régime Moubarak sans Moubarak. Un manifestant brandit une pancarte : « Si nous arrêtons de rêver, alors mieux vaut mourir, mourir, mourir. » Mais, sur la place Tahrir, on n’en est pas là. Le rêve n’est pas près de s’évanouir. Et les jeunes, armés de balais et de pelles, nettoient la place où ils se donnent rendez-vous vendredi prochain.

Nouveau cycle de l’université populaire

 

Révoltes et révolutions arabes Samedi 18 juin 2011

5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris
(Maubert Mutualité)
01 43 29 05 65 / iremmo.sg@gmail.com

Suite au succès du premier cycle de l’université populaire du 13 et 14 mai, l’iReMMO organise - en partenariat avec le blog Nouvelles d’Orient - une seconde journée.

— 10h30 - 12h30 : « Place du soulèvement de 2011 dans l’histoire du monde arabe », par Elizabeth Picard, directrice de recherches au CNRS.
— 14h - 16h : « Ce que change le réveil arabe dans la géopolitique du Proche-Orient », par Alain Gresh, animateur du blog Nouvelles d’Orient.
— 16h30 - 18h30 : « L’islamisme et le printemps arabe », par François Burgat, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).

Participation : 20 euros (12 euros étudiants & demandeurs d’emploi)

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire : iremmo.up@gmail.com ; seules seront prises en compte les inscriptions payées par chèque (ordre de iReMMO) et envoyées à l’adresse suivante :
iReMMO (UP), 5 rue Basse des Carmes, 75005 Paris.

Résistance à Jérusalem-Est

Par Dominique Vidal et Michel Warschawski.
pour http://blog.mondediplo.net

Pour la première fois — depuis vingt mois qu’elle se déroule — la manifestation du vendredi contre la colonisation juive à Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, s’est tenue dans un autre quartier : celui de Ras Al-Amoud.

Depuis des années, cette zone de la Jérusalem arabe a vu aussi s’implanter une petite colonie, dite Maale Zeitim, tout aussi illégale. Celle-ci comptait jusqu’ici 110 appartements. Or, viennent de s’y ajouter dix-sept autres, à la suite d’un étrange échange. Baptisés Maale David, ces nouveaux logements sont en effet installés dans les deux bâtiments de l’ancien quartier général de la police israélienne pour la Cisjordanie, rénové à cet effet. De son côté, l’organisation de colons Elad a financé la construction du nouveau QG dans la fameuse zone E1, à proximité de Maale Adoumim, dont l’annexion définitive rendrait littéralement impossible la transformation de Jérusalem-Est en capitale d’un Etat palestinien [1].

C’est pour protester contre ce nouveau fait accompli que, ce vendredi après-midi, plusieurs centaines de manifestants juifs et arabes, de toutes générations et de sensibilités visiblement diverses — dont de nombreux porteurs de kippa — ont bloqué, deux heures durant, l’entrée de Maale Zeitim.
Au son des tambours, ils se sont livrés à un véritable concours de slogans comme : « L’occupation est un crime, libérez la Palestine », « Pas de nouvel Hébron à Jérusalem », « Ras Al-Amoud, ne désespère pas, l’occupation s’achèvera », « Voleurs, voleurs, foutez le camp de ces maisons », « Dans votre intérêt, sortez de cette cage », « Réveillez-vous, le fascisme est déjà là », « Colons, prends garde, Dieu ne t’absoudra pas », « Il n’y a pas de sainteté dans une ville occupée ».

Après un temps d’observation, la population du quartier s’est jointe au sit-in. Tandis que toutes les voitures passant dans la rue klaxonnaient à qui mieux mieux, les shebab (jeunes), juchés sur des camions, drapeaux palestiniens déployés, défiaient les enfants des colons. Un rappeur arabe a régalé l’assistance de ses rimes humoristiques...

Un temps débordés, les gardiens de la colonie et les quelques policiers présents sur place ont fini par appeler des renforts pour « libérer » les colons. Et c’est avec une soudaine et brutale violence qu’ils ont déplacé les manifestants assis devant l’entrée, tirant les uns par les bras ou les jambes, sans hésiter à jouer du taser. Les policiers municipaux se sont notamment acharnés sur la jeune organisatrice de l’initiative, à qui ils ont cassé un bras, et sur son frère, blessé à la tête à coups de matraque.

Il y a quelques jours, le premier ministre Benjamin Netanyahou exhortait le Congrès américain avec ces mots : « Jérusalem ne doit jamais être divisée. Jérusalem doit rester la capitale unifiée d’Israël. Je sais que c’est une question difficile pour les Palestiniens. Mais je crois qu’avec de la créativité et de la bonne volonté une solution peut être trouvée. »

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Occupation israélienne à Jérusalem-Est
Carte : Philippe Rekacewicz, 2007.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Dominique Vidal, 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.

 

Notes

 

[1] Lire Philippe Rekacewicz et Dominique Vidal, « Comment Israël confisque Jérusalem-Est », Le Monde diplomatique, février 2007.

Résistance à Jérusalem-Est

Par Dominique Vidal et Michel Warschawski.
pour http://blog.mondediplo.net

Pour la première fois — depuis vingt mois qu’elle se déroule — la manifestation du vendredi contre la colonisation juive à Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, s’est tenue dans un autre quartier : celui de Ras Al-Amoud.

Depuis des années, cette zone de la Jérusalem arabe a vu aussi s’implanter une petite colonie, dite Maale Zeitim, tout aussi illégale. Celle-ci comptait jusqu’ici 110 appartements. Or, viennent de s’y ajouter dix-sept autres, à la suite d’un étrange échange. Baptisés Maale David, ces nouveaux logements sont en effet installés dans les deux bâtiments de l’ancien quartier général de la police israélienne pour la Cisjordanie, rénové à cet effet. De son côté, l’organisation de colons Elad a financé la construction du nouveau QG dans la fameuse zone E1, à proximité de Maale Adoumim, dont l’annexion définitive rendrait littéralement impossible la transformation de Jérusalem-Est en capitale d’un Etat palestinien [1].

C’est pour protester contre ce nouveau fait accompli que, ce vendredi après-midi, plusieurs centaines de manifestants juifs et arabes, de toutes générations et de sensibilités visiblement diverses — dont de nombreux porteurs de kippa — ont bloqué, deux heures durant, l’entrée de Maale Zeitim.
Au son des tambours, ils se sont livrés à un véritable concours de slogans comme : « L’occupation est un crime, libérez la Palestine », « Pas de nouvel Hébron à Jérusalem », « Ras Al-Amoud, ne désespère pas, l’occupation s’achèvera », « Voleurs, voleurs, foutez le camp de ces maisons », « Dans votre intérêt, sortez de cette cage », « Réveillez-vous, le fascisme est déjà là », « Colons, prends garde, Dieu ne t’absoudra pas », « Il n’y a pas de sainteté dans une ville occupée ».

Après un temps d’observation, la population du quartier s’est jointe au sit-in. Tandis que toutes les voitures passant dans la rue klaxonnaient à qui mieux mieux, les shebab (jeunes), juchés sur des camions, drapeaux palestiniens déployés, défiaient les enfants des colons. Un rappeur arabe a régalé l’assistance de ses rimes humoristiques...

Un temps débordés, les gardiens de la colonie et les quelques policiers présents sur place ont fini par appeler des renforts pour « libérer » les colons. Et c’est avec une soudaine et brutale violence qu’ils ont déplacé les manifestants assis devant l’entrée, tirant les uns par les bras ou les jambes, sans hésiter à jouer du taser. Les policiers municipaux se sont notamment acharnés sur la jeune organisatrice de l’initiative, à qui ils ont cassé un bras, et sur son frère, blessé à la tête à coups de matraque.

Il y a quelques jours, le premier ministre Benjamin Netanyahou exhortait le Congrès américain avec ces mots : « Jérusalem ne doit jamais être divisée. Jérusalem doit rester la capitale unifiée d’Israël. Je sais que c’est une question difficile pour les Palestiniens. Mais je crois qu’avec de la créativité et de la bonne volonté une solution peut être trouvée. »

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Occupation israélienne à Jérusalem-Est
Carte : Philippe Rekacewicz, 2007.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Dominique Vidal, 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.
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Manifestation du vendredi 27 mai à Ras Al-Amoud
Photo : Do. Vi. 2011.

 

Notes

 

[1] Lire Philippe Rekacewicz et Dominique Vidal, « Comment Israël confisque Jérusalem-Est », Le Monde diplomatique, février 2007.

Wednesday, May 11, 2011

Syrie-Bahreïn, cause commune

Par Alain Gresh
pour http://blog.mondediplo.net

La nouvelle est passée inaperçue. Le 7 mai, l’agence de presse officielle syrienne a annoncé que le président avait reçu un message de soutien du roi du Bahreïn. Cela pourrait faire sourire s’il n’y avait en cause des milliers de vies humaines : un roi, allié des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, qui vient d’écraser une révolte démocratique dans son propre pays – qu’il accuse l’Iran d’avoir fomentée ! – envoie un message de soutien au meilleur allié arabe de Téhéran et dénonce les « conspirations » dont serait victime la Syrie. Ce soutien fièrement brandi par Damas n’empêche pas le régime baasiste d’expliquer qu’il doit faire face à un complot américain.

On l’a dit ici, le régime syrien doit faire face à la même vague de revendications qui submerge l’ensemble du monde arabe, du Maroc à l’Irak. Fin de l’autoritarisme et de la corruption ; du travail et du pain ; liberté d’expression ; liberté d’organisation : tels sont les mots d’ordre communs. Et, aussi, le retour de la karama, de la dignité. Pour essayer de comprendre ce que ce mot d’ordre veut dire, on lira le témoignage assez bouleversant d’une jeune femme lesbienne syrienne que les services de police viennent arrêter la nuit et qui est défendue par son père (« My father, the hero », 26 avril 2011, sur le blog A Gay girl in Damascus). L’arbitraire des autorités, des policiers municipaux qui harcèlent le jeune Bouazizi en Tunisie aux bandes de jeunes armés qui tabassent les manifestants à Banyas, c’est ce que refusent désormais les peuples, malgré la peur et la répression.

Alors que nous recevons des images en direct du Yémen ou de Jordanie, et même de Libye, deux pays maintiennent un black-out inquiétant sur ce qui se passe chez eux : le Bahreïn et la Syrie. Je ne reviens pas ici sur l’origine des événements du Bahreïn, qui ont abouti à l’intervention des troupes saoudiennes et à la proclamation de l’état d’urgence. Depuis se développe une campagne haineuse contre la majorité chiite de la population, et les mesures se succèdent pour en finir avec toute vie politique et associative indépendante. La brutalité des policiers – souvent des étrangers naturalisés – n’est plus à démontrer et la torture d’un usage courant (Bill Law, « Police brutality turns Bahrain into ’island of fear’ », 6 avril 2011). Le pouvoir n’hésite même pas à détruire des mosquées (Roy Gutman, « While Bahrain demolishes mosques, U.S. stays silent », 8 mai 2011). Le journal d’opposition Al-Wasat, dont le rédacteur en chef avait dû démissionner, est sur le point d’être interdit, d’anciens députés sont arrêtés, des médecins aussi (Human Rights Watch, « Bahrain : Arbitrary Arrests Escalate », 4 mai 2011). Et cela sans parler des condamnations à mort prononcées par des cours militaires.

Toutes ces exactions ont provoqué quelques réactions. Il faut mentionner la condamnation vigoureuse prononcée par le ministre norvégien des affaires étrangères (« Norway concerned over the human rights situation in Bahrain », 5 mai). La Suisse s’est prononcée dans le même sens. On notera aussi l’appel du principal syndicat américain, l’AFL-CIO, à suspendre les accords de libre-échange avec le Bahreïn (« U.S. labor urges trade pact with Bahrain be suspended », Reuters, 6 mai). Quant à l’administration Obama, si l’on en croit le Bahrain Freedom Movement, elle serait intervenue auprès de Manama pour demander la cessation des violations des droits de la personne, ce qui aurait amené à la libération d’un certains nombre de médecins et d’infirmières (« Bahrain : International stands humiliate Al Khalifa », Saudi occupiers, 8 mai).

Le ministère des affaires étrangères français a demandé aux autorités de Bahreïn de ne pas appliquer la peine de mort. Et le communiqué du 29 avril ajoute : « Avec le retour au calme, il est par ailleurs temps de rechercher les voies d’un dialogue sincère entre les parties concernées et de la réconciliation, seule solution durable à la crise politique à Bahreïn. » Retour au calme ? Drôle de formulation, car s’il y a eu des désordres, c’est le fait des autorités, pas des manifestants ; et l’ordre actuel est l’ordre imposé par la force des baïonnettes...

En Syrie, cela fait deux mois que les soulèvements ont commencé, et ils se sont étendus à de nombreuses villes (lire Patrick Seale, « Fatal aveuglement de la famille Al-Assad », Le Monde diplomatique, mai 2011). Le régime y a répondu avec brutalité, affirmant qu’il était l’objet d’une conspiration et qu’il faisait face à des groupes armés. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas convaincu ni apporté la moindre preuve de ses affirmations. En 1980, le pouvoir faisait face à une insurrection armée fomentée par les Frères musulmans, qui n’avaient pas hésité à multiplier les assassinats de cadres et de militaires ; l’écrasement de la ville de Hama, les milliers de morts provoqués par les bombardements indiscriminés, n’étaient certes pas justifiables, mais ils s’inscrivaient dans une guerre ouverte. En revanche, rien de tel aujourd’hui, si ce n’est des incidents armés sporadiques dont on a du mal à connaître l’origine.

Une autre différence importante avec ce qui s’était passé à Hama en 1980 tient évidemment à l’information. Alors que les événements de l’époque n’avaient filtré qu’au compte-gouttes, aujourd’hui, nous recevons des images et des témoignages. Certes, ceux-ci sont partiels et parfois sujets à caution ; les exagérations, alimentées parfois par une partie de l’opposition en exil, sont certaines. Mais le pouvoir syrien, qui les condamne, est le premier à refuser aux journalistes de pouvoir travailler.

Comme l’explique Ignace Leverrier, un ancien diplomate, sur son blog Un œil sur la Syrie (9 mai) :
« Le régime veut imposer à tous les Syriens, par la crainte de la prison… et des mauvais traitements qui lui sont systématiquement associés, un silence total sur les événements qui se déroulent en ce moment en Syrie. Le pouvoir veut en effet se réserver le monopole de l’information sur la réalité des faits et du commentaire sur leur signification. Il ne veut pas être contredit lorsque, malgré les témoignages concordants de milliers de films, d’images et d’enregistrements disponibles, il attribue les protestations populaires à des “agents de l’étranger” et décrit ceux qui y participent comme de dangereux “terroristes islamiques”. »

Après avoir bloqué, dans les villes où l’armée intervient, les téléphones et Internet, le pouvoir semble avoir trouvé le moyen de bloquer les téléphones satellitaires (Joshua Landis, « It seems they got better in tracking satellite mobiles », Syria Comment, 8 mai).

Et le refus de laisser une mission des Nations unies se rendre à Deraa, après que Damas lui en ait dans un premier temps accordé l’autorisation, ne peut que confirmer les pires craintes (« Syria protests : UN voices concern over cut-off Deraa », BBC News, 9 mai).

Quoi qu’il en soit, et quelle que soit l’issue des événements – et le pouvoir semble croire qu’il va réussir à écraser le mouvement (Anthony Shahid, « Syria Proclaims It Now Has Upper Hand Over Uprising », The New York Times, 9 mai) –, il est douteux que le régime puisse se rétablir comme il a pu le faire après l’écrasement de Hama. Les images de la répression l’ont affaibli, même s’il a pu jouer sur les peurs confessionnelles, notamment celles des alaouites et des chrétiens.

Ce témoignage apporté sur le site de The Angry Arab, le 4 mai, « On sectarianism in Syria », est intéressant :
« Je suis un Américain qui a vécu à Damas pendant l’année écoulée. C’est incroyablement frustrant d’être là-bas et à lire des blogs comme... qui sont devenus extrêmement obsessionnels, sur la perspective d’une fitna (division confessionnelle) en Syrie. Je me souviens d’un article qui disait essentiellement : si vous êtes un chrétien aisé ou un Syrien alaouite, vous ne pouvez pas être contre le régime. Le problème avec ces analystes, c’est qu’ils ne vivent pas en Syrie et ne peuvent pas voir l’évolution sur le terrain. J’ai vu beaucoup de mes amis chrétiens et même quelques alaouites changer de camp si vite que cela m’a fait tourner la tête. Durant les événements en Egypte, j’ai demandé à beaucoup d’entre eux : “Pensez-vous que quelque chose comme ça ne pourrait jamais se produire ici ?” et ils ont tous dit : “Jamais, nous aimons notre président, les seuls qui ne l’aiment pas sont les Frères musulmans.” Deux mois plus tard, ces mêmes personnes, qui étaient abonnées à des journaux d’opposition (communistes pour la plupart), organisaient des réunions, et maudissaient Assad. Je doute que ce phénomène soit limité à mon groupe des contacts. Je voudrais aussi faire remarquer que de ce groupe d’amis, seuls ceux qui vivent à Lataquieh sont sortis pour protester. Mes amis à Damas, en particulier ceux qui ont changé de camp, se plaignent : “Nous voulons faire quelque chose, mais nous ne savons pas encore comment !” »

L’Union européenne a adopté un certain nombre de mesures contre des personnalités liées au régime (mais pas contre le président lui-même) et imposé un embargo sur les armes pouvant être utilisées pour la répression interne (« EU imposes arms embargo on Syria », Al-Jazeera English, 9 mai). En revanche, on attend toujours des mesures de sanction à l’égard des multiples violations des droits humains et du droit international par le gouvernement israélien...
La situation a amené un certain nombre de personnes à lancer une pétition demandant au gouvernement français d’adopter une position plus ferme à l’égard de la Syrie (« Lettre ouverte pour une politique plus ferme de la France à l’égard de la Syrie »).

On notera, en conclusion, la différence de traitement que la chaîne Al-Jazira accorde aux événements de Syrie et de Bahreïn : alors que sur les premiers elle se place clairement du côté des insurgés et consacre à ce pays des heures d’antenne, elle maintient un profil bas sur Bahreïn, où l’intervention des troupes du Conseil de coopération du Golfe a été entérinée par le Qatar, principal financier de la chaîne (lire Mohammed El Oifi, « Al-Jazira, scène politique de substitution », Le Monde diplomatique, mai 2011.)

« Comprendre le réveil arabe », lundi 16 mai à Paris

 

Le Monde diplomatique et l’Institut du monde arabe vous invitent, dans le cadre du Café littéraire de l’Institut du monde arabe (exceptionnellement déplacé du mercredi au lundi), à un débat qui aura pour thème :

Le réveil arabe

Avec Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique, Bassma Kodmani, Philippe Leymarie et Jean-Pierre Séréni. Ce débat sera modéré par Badr-Eddine Arodaky, directeur général adjoint de l’Institut du monde arabe.
Lundi 16 mai à 19 heures
Salle du Haut Conseil, Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, place Mohammed-V, Paris - 5e
Entrée libre, réservation conseillée : ddidier@imarabe.org
Le nouveau numéro de Manière de voir, la revue bimestrielle du Monde diplomatique, intitulé « Comprendre le réveil arabe », paraîtra le lundi 16 mai.

Syrie-Bahreïn, cause commune

Par Alain Gresh
pour http://blog.mondediplo.net

La nouvelle est passée inaperçue. Le 7 mai, l’agence de presse officielle syrienne a annoncé que le président avait reçu un message de soutien du roi du Bahreïn. Cela pourrait faire sourire s’il n’y avait en cause des milliers de vies humaines : un roi, allié des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, qui vient d’écraser une révolte démocratique dans son propre pays – qu’il accuse l’Iran d’avoir fomentée ! – envoie un message de soutien au meilleur allié arabe de Téhéran et dénonce les « conspirations » dont serait victime la Syrie. Ce soutien fièrement brandi par Damas n’empêche pas le régime baasiste d’expliquer qu’il doit faire face à un complot américain.

On l’a dit ici, le régime syrien doit faire face à la même vague de revendications qui submerge l’ensemble du monde arabe, du Maroc à l’Irak. Fin de l’autoritarisme et de la corruption ; du travail et du pain ; liberté d’expression ; liberté d’organisation : tels sont les mots d’ordre communs. Et, aussi, le retour de la karama, de la dignité. Pour essayer de comprendre ce que ce mot d’ordre veut dire, on lira le témoignage assez bouleversant d’une jeune femme lesbienne syrienne que les services de police viennent arrêter la nuit et qui est défendue par son père (« My father, the hero », 26 avril 2011, sur le blog A Gay girl in Damascus). L’arbitraire des autorités, des policiers municipaux qui harcèlent le jeune Bouazizi en Tunisie aux bandes de jeunes armés qui tabassent les manifestants à Banyas, c’est ce que refusent désormais les peuples, malgré la peur et la répression.

Alors que nous recevons des images en direct du Yémen ou de Jordanie, et même de Libye, deux pays maintiennent un black-out inquiétant sur ce qui se passe chez eux : le Bahreïn et la Syrie. Je ne reviens pas ici sur l’origine des événements du Bahreïn, qui ont abouti à l’intervention des troupes saoudiennes et à la proclamation de l’état d’urgence. Depuis se développe une campagne haineuse contre la majorité chiite de la population, et les mesures se succèdent pour en finir avec toute vie politique et associative indépendante. La brutalité des policiers – souvent des étrangers naturalisés – n’est plus à démontrer et la torture d’un usage courant (Bill Law, « Police brutality turns Bahrain into ’island of fear’ », 6 avril 2011). Le pouvoir n’hésite même pas à détruire des mosquées (Roy Gutman, « While Bahrain demolishes mosques, U.S. stays silent », 8 mai 2011). Le journal d’opposition Al-Wasat, dont le rédacteur en chef avait dû démissionner, est sur le point d’être interdit, d’anciens députés sont arrêtés, des médecins aussi (Human Rights Watch, « Bahrain : Arbitrary Arrests Escalate », 4 mai 2011). Et cela sans parler des condamnations à mort prononcées par des cours militaires.

Toutes ces exactions ont provoqué quelques réactions. Il faut mentionner la condamnation vigoureuse prononcée par le ministre norvégien des affaires étrangères (« Norway concerned over the human rights situation in Bahrain », 5 mai). La Suisse s’est prononcée dans le même sens. On notera aussi l’appel du principal syndicat américain, l’AFL-CIO, à suspendre les accords de libre-échange avec le Bahreïn (« U.S. labor urges trade pact with Bahrain be suspended », Reuters, 6 mai). Quant à l’administration Obama, si l’on en croit le Bahrain Freedom Movement, elle serait intervenue auprès de Manama pour demander la cessation des violations des droits de la personne, ce qui aurait amené à la libération d’un certains nombre de médecins et d’infirmières (« Bahrain : International stands humiliate Al Khalifa », Saudi occupiers, 8 mai).

Le ministère des affaires étrangères français a demandé aux autorités de Bahreïn de ne pas appliquer la peine de mort. Et le communiqué du 29 avril ajoute : « Avec le retour au calme, il est par ailleurs temps de rechercher les voies d’un dialogue sincère entre les parties concernées et de la réconciliation, seule solution durable à la crise politique à Bahreïn. » Retour au calme ? Drôle de formulation, car s’il y a eu des désordres, c’est le fait des autorités, pas des manifestants ; et l’ordre actuel est l’ordre imposé par la force des baïonnettes...

En Syrie, cela fait deux mois que les soulèvements ont commencé, et ils se sont étendus à de nombreuses villes (lire Patrick Seale, « Fatal aveuglement de la famille Al-Assad », Le Monde diplomatique, mai 2011). Le régime y a répondu avec brutalité, affirmant qu’il était l’objet d’une conspiration et qu’il faisait face à des groupes armés. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas convaincu ni apporté la moindre preuve de ses affirmations. En 1980, le pouvoir faisait face à une insurrection armée fomentée par les Frères musulmans, qui n’avaient pas hésité à multiplier les assassinats de cadres et de militaires ; l’écrasement de la ville de Hama, les milliers de morts provoqués par les bombardements indiscriminés, n’étaient certes pas justifiables, mais ils s’inscrivaient dans une guerre ouverte. En revanche, rien de tel aujourd’hui, si ce n’est des incidents armés sporadiques dont on a du mal à connaître l’origine.

Une autre différence importante avec ce qui s’était passé à Hama en 1980 tient évidemment à l’information. Alors que les événements de l’époque n’avaient filtré qu’au compte-gouttes, aujourd’hui, nous recevons des images et des témoignages. Certes, ceux-ci sont partiels et parfois sujets à caution ; les exagérations, alimentées parfois par une partie de l’opposition en exil, sont certaines. Mais le pouvoir syrien, qui les condamne, est le premier à refuser aux journalistes de pouvoir travailler.

Comme l’explique Ignace Leverrier, un ancien diplomate, sur son blog Un œil sur la Syrie (9 mai) :
« Le régime veut imposer à tous les Syriens, par la crainte de la prison… et des mauvais traitements qui lui sont systématiquement associés, un silence total sur les événements qui se déroulent en ce moment en Syrie. Le pouvoir veut en effet se réserver le monopole de l’information sur la réalité des faits et du commentaire sur leur signification. Il ne veut pas être contredit lorsque, malgré les témoignages concordants de milliers de films, d’images et d’enregistrements disponibles, il attribue les protestations populaires à des “agents de l’étranger” et décrit ceux qui y participent comme de dangereux “terroristes islamiques”. »

Après avoir bloqué, dans les villes où l’armée intervient, les téléphones et Internet, le pouvoir semble avoir trouvé le moyen de bloquer les téléphones satellitaires (Joshua Landis, « It seems they got better in tracking satellite mobiles », Syria Comment, 8 mai).

Et le refus de laisser une mission des Nations unies se rendre à Deraa, après que Damas lui en ait dans un premier temps accordé l’autorisation, ne peut que confirmer les pires craintes (« Syria protests : UN voices concern over cut-off Deraa », BBC News, 9 mai).

Quoi qu’il en soit, et quelle que soit l’issue des événements – et le pouvoir semble croire qu’il va réussir à écraser le mouvement (Anthony Shahid, « Syria Proclaims It Now Has Upper Hand Over Uprising », The New York Times, 9 mai) –, il est douteux que le régime puisse se rétablir comme il a pu le faire après l’écrasement de Hama. Les images de la répression l’ont affaibli, même s’il a pu jouer sur les peurs confessionnelles, notamment celles des alaouites et des chrétiens.

Ce témoignage apporté sur le site de The Angry Arab, le 4 mai, « On sectarianism in Syria », est intéressant :
« Je suis un Américain qui a vécu à Damas pendant l’année écoulée. C’est incroyablement frustrant d’être là-bas et à lire des blogs comme... qui sont devenus extrêmement obsessionnels, sur la perspective d’une fitna (division confessionnelle) en Syrie. Je me souviens d’un article qui disait essentiellement : si vous êtes un chrétien aisé ou un Syrien alaouite, vous ne pouvez pas être contre le régime. Le problème avec ces analystes, c’est qu’ils ne vivent pas en Syrie et ne peuvent pas voir l’évolution sur le terrain. J’ai vu beaucoup de mes amis chrétiens et même quelques alaouites changer de camp si vite que cela m’a fait tourner la tête. Durant les événements en Egypte, j’ai demandé à beaucoup d’entre eux : “Pensez-vous que quelque chose comme ça ne pourrait jamais se produire ici ?” et ils ont tous dit : “Jamais, nous aimons notre président, les seuls qui ne l’aiment pas sont les Frères musulmans.” Deux mois plus tard, ces mêmes personnes, qui étaient abonnées à des journaux d’opposition (communistes pour la plupart), organisaient des réunions, et maudissaient Assad. Je doute que ce phénomène soit limité à mon groupe des contacts. Je voudrais aussi faire remarquer que de ce groupe d’amis, seuls ceux qui vivent à Lataquieh sont sortis pour protester. Mes amis à Damas, en particulier ceux qui ont changé de camp, se plaignent : “Nous voulons faire quelque chose, mais nous ne savons pas encore comment !” »

L’Union européenne a adopté un certain nombre de mesures contre des personnalités liées au régime (mais pas contre le président lui-même) et imposé un embargo sur les armes pouvant être utilisées pour la répression interne (« EU imposes arms embargo on Syria », Al-Jazeera English, 9 mai). En revanche, on attend toujours des mesures de sanction à l’égard des multiples violations des droits humains et du droit international par le gouvernement israélien...
La situation a amené un certain nombre de personnes à lancer une pétition demandant au gouvernement français d’adopter une position plus ferme à l’égard de la Syrie (« Lettre ouverte pour une politique plus ferme de la France à l’égard de la Syrie »).

On notera, en conclusion, la différence de traitement que la chaîne Al-Jazira accorde aux événements de Syrie et de Bahreïn : alors que sur les premiers elle se place clairement du côté des insurgés et consacre à ce pays des heures d’antenne, elle maintient un profil bas sur Bahreïn, où l’intervention des troupes du Conseil de coopération du Golfe a été entérinée par le Qatar, principal financier de la chaîne (lire Mohammed El Oifi, « Al-Jazira, scène politique de substitution », Le Monde diplomatique, mai 2011.)

« Comprendre le réveil arabe », lundi 16 mai à Paris

 

Le Monde diplomatique et l’Institut du monde arabe vous invitent, dans le cadre du Café littéraire de l’Institut du monde arabe (exceptionnellement déplacé du mercredi au lundi), à un débat qui aura pour thème :

Le réveil arabe

Avec Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique, Bassma Kodmani, Philippe Leymarie et Jean-Pierre Séréni. Ce débat sera modéré par Badr-Eddine Arodaky, directeur général adjoint de l’Institut du monde arabe.
Lundi 16 mai à 19 heures
Salle du Haut Conseil, Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, place Mohammed-V, Paris - 5e
Entrée libre, réservation conseillée : ddidier@imarabe.org
Le nouveau numéro de Manière de voir, la revue bimestrielle du Monde diplomatique, intitulé « Comprendre le réveil arabe », paraîtra le lundi 16 mai.

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