Showing posts with label Inde. Show all posts
Showing posts with label Inde. Show all posts

Sunday, February 3, 2013

Qui gouvernera Internet ?

Par DAN SCHILLER
Source : http://www.monde-diplomatique.fr
02/2013
english :  Masters of the Internet

En France, le fournisseur d’accès à Internet Free reproche au site de vidéo YouTube, propriété de Google, d’être trop gourmand en bande passante. Son blocage, en représailles, des publicités de Google a fait sensation. Free a ainsi mis à mal la «neutralité d’Internet » – l’un des sujets discutés en décembre à la conférence de Dubaï. La grande a!aire de cette rencontre a cependant été la tutelle des Etats-Unis sur le réseau mondial.


Habituellement circonscrite aux contrats commerciaux entre opérateurs, la géopolitique d’Internet s’est récemmentétalée au grand jour. Du 3 au 14 décembre 2012, les cent quatre-vingt-treize Etats membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT, une agence affiliée à l’Organisation des Nations unies) s’étaient donné rendez-vous à Dubaï, aux Emirats arabes unis, pour la douzième conférence mondiale sur les télécommunications internationales.

Une rencontre où les diplomates,abreuvés de conseils par les industriels du secteur, forgent des accords censés faciliterles communications par câble et par satellite.

Longues et ennuyeuses, ces réunions sont cependant cruciales en raison du rôle déterminant des réseaux dans le fonctionnement quotidien de l’économie mondiale.

La principale controverse lors de cesommet portait sur Internet : l’UIT devaitelle s’arroger des responsabilités dans la supervision du réseau informatique mondial, à l’instar du pouvoir qu’elle exerce depuis des dizaines d’années sur les autres formes de communication internationale ?

Les Etats-Unis répondirent par un «non» ferme et massif, en vertu de quoi le nouveau traité renonça à conférer le moindre rôle à l’UIT dans ce qu’on appelle la «gouvernance mondiale d’Internet». Toutefois, une majorité de pays approuvèrent une résolution annexe invitant les Etats membres à «exposer dans le détail leurs positions respectives sur les questions internationales techniques, de développement et de politiques
publiques relatives à Internet».

Bien que «symbolique», comme le souligna le New York Times (1), cette ébauche de surveillance globale se heurta à la position inflexible de la délégation américaine, qui refusa de signer le traité et claqua la portede la conférence, suivie entre autres par la France, l’Allemagne, le Japon, l’Inde, le Kenya, la Colombie, le Canada et le Royaume-Uni. Mais quatre-vingt-neuf des cent cinquante et un participants décidèrent d’approuver le document. D’autres pourraient le signer ultérieurement.

En quoi ces péripéties apparemment absconses revêtent-elles une importance considérable ? Pour en clarifier les enjeux, il faut d’abord dissiper l’épais nuage de brouillard rhétorique qui entoure cette affaire. Depuis plusieurs mois, les médias occidentaux présentaient la conférence de Dubaï comme le lieu d’un affrontement historique entre les tenants d’un Internet ouvert, respectueux des libertés, et les adeptes de la censure, incarnés par des Etats autoritaires comme la Russie, l’Iran ou la Chine. Le cadre du débat était posé en des termes si manichéens que M. Franco Bernabè, directeur de Telecom Italia et président de l’association des opérateurs de téléphonie mobile GSMA, dénonça une «propagande de guerre», à laquelle il imputa l’échec du traité (2).


Fronde antiaméricaine

Ou que l’on vive, la liberté d’expression n’est pas une question mineure. Où que l’on vive, les raisons ne manquent pas de craindre que la relative ouverture d’Internet soit corrompue, manipulée ou parasitée.
Mais la menace ne vient pas seulement des armées de censeurs ou de la «grande muraille électronique» érigée en Iran ou en Chine.

Aux Etats-Unis, par exemple, les centres d’écoute de l’Agence de sécurité nationale (National Security Agency, NSA) surveillent l’ensemble des communications électroniques transitant par les câbles et satellites américains. Le plus grand centre de cybersurveillance du monde est actuellement en cours de construction à Bluffdale, dans le désert de l’Utah (3).

Washington pourchasse WikiLeaks avec une détermination farouche. Ce sont par ailleurs des entreprises américaines, comme Facebook et Google, qui ont transformé le Web en une «machine de surveillance » absorbant toutes les données commercialement exploitables sur le comportement des internautes.

Depuis les années 1970, la libre circulation de l’information (free flow of information) constitue l’un des fondements officiels de la politique étrangère des Etats-Unis (4), présentée, dans un contexte de guerre froide et de fin de la décolonisation, comme un phare éclairant la route de l’émancipation démocratique. Elle permet aujourd’hui de reformuler des intérêts stratégiques et économiques impérieux dans le langage séduisant des droits humains universels. «Liberté d’Internet », «liberté de se connecter» : ces expressions, ressassées par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et les dirigeants de Google à la veille des négociations, constituent la version modernisée de l’ode à la « libre circulation ».

A Dubaï, les débats couvraient une myriade de domaines transversaux. Au programme, notamment, la question des rapports commerciaux entre les divers services Internet, comme Google, et les grands réseaux de télécommunication, tels Verizon, Deutsche Telekom ou Orange, qui transportent ces volumineux flux de données. Crucial par ses enjeux économiques, le sujet l’est aussi par les menaces qu’il fait peser sur la neutralité du Net, c’est-à-dire sur le principe d’égalité de traitement de tous les échanges sur la Toile, indépendamment des sources, des destinataires et des contenus. Le geste de M. Xavier Niel, le patron de Free, décidant début janvier 2013 de s’attaquer aux revenus publicitaires de Google en bloquant ses publicités, illustre les risques de dérive. Une déclaration générale qui imposerait aux fournisseurs de contenus de payer les opérateurs de réseaux aurait de graves conséquences sur la neutralité d’Internet, qui est une garantie vitale pour les libertés de l’internaute.

Mais l’affrontement qui a marqué la conférence portait sur une question tout autre : à qui revient le pouvoir de contrôler l’intégration continue d’Internet dans l’économie capitaliste transnationale (5) ?

Jusqu’à présent, ce pouvoir incombe pour l’essentiel à Washington. Dès les années 1990, quand le réseau explosait à l’échelle planétaire, les Etats-Unis ont déployé des efforts intenses pour institutionnaliser leur domination. Il faut en effet que les noms de domaine (du type « .com»), les adresses numériques et les identifiants de réseaux soient attribués de manière distinctive et cohérente. Ce qui suppose l’existence d’un pouvoir institutionnel capable d’assurer ces attributions, et dont les prérogatives s’étendent par conséquent à l’ensemble d’un système pourtant extraterritorial par nature.

Profitant de cette ambiguïté originelle, les Etats-Unis ont confié la gestion des domaines à une agence créée par leurs soins, l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). Liée par contrat au ministère du commerce, l’IANA opère en qualité de membre d’une association californienne de droit privé, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), dont l amission consiste à « préserver la stabilité opérationnelle d’Internet ». Quant aux standards techniques, ils sont établis par deux autres agences américaines, l’Internet Engineering Task Force (IETF) et l’Internet Architecture Board (IAB), ellesmêmes intégrées à une autre association à but non lucratif, l’Internet Society. Au vu de leur composition et de leur financement, on ne s’étonnera pas que ces organisations prêtent une oreille plus attentive aux intérêts des Etats-Unis qu’aux demandes des utilisateurs (6).

Les sites commerciaux les plus prospères de la planète n’appartiennent pas à des capitaux kényans ou mexicains, ni même russes ou chinois. La transition actuelle vers l’« informatique en nuages » (cloud computing), dont les principaux acteurs sont américains, devrait encore accroître la dépendance du réseau envers les Etats-Unis. Le déséquilibre structurel du contrôle d’Internet garantit la suprématie américaine dans le cyberespace, à la fois sur le plan commercial et militaire, laissant peu de marge aux autres pays pour réguler, verrouiller ou assouplir le système en fonction de leurs propres intérêts. Par le biais de diverses mesures techniques et législatives, chaque Etat est certes à même d’exercer une part de souveraineté sur la branche «nationale » du réseau, mais sous la surveillance rapprochée du gendarme planétaire. De ce point de vue, comme le note l’universitaire Milton Mueller, Internet est un outil au service de la «politique américaine de globalisme unilatéral (7) ».

Leur fonction de gestionnaires a permis aux Etats-Unis de propager le dogme de la propriété privée au coeur même du développement d’Internet. Quoique dotée, en principe, d’une relative autonomie, l’Icann s’est illustrée par les faveurs extraterritoriales accordées aux détenteurs de marques commerciales déposées. En dépit de leurs protestations, plusieurs organisations non commerciales, bien que représentées au sein de l’institution, n’ont pas fait le poids face à des sociétés comme Coca-Cola ou Procter & Gamble.

L’Icann invoque le droit des affaires pour imposer ses règles aux organismes qui administrent les domaines de premier niveau (tels que « .org », « .info »). Si des fournisseurs nationaux d’applications contrôlent le marché intérieur dans plusieurs pays, notamment en Russie, en Chine ou en Corée du Sud, les services transnationaux – à la fois les plus profitables et les plus stratégiques dans ce système extraterritorial – restent, d’Amazon à PayPal en passant par Apple, des citadelles américaines, bâties sur du capital américain et adossées à l’administration américaine.

Dès les débuts d’Internet, plusieurs pays se sont rebiffés contre leur statut de subordonnés. La multiplication des indices signalant que les Etats-Unis n’avaient aucune intention de relâcher leur étreinte a progressivement élargi le front du mécontentement. Ces tensions ont fini par provoquer une série de rencontres au plus haut niveau, notamment dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), organisé par l’UIT à Genève et à Tunis entre 2003 et 2005.

En offrant une tribune aux Etats frustrés de n’avoir pas leur mot à dire, ces réunions préfiguraient le clash de Dubaï. Rassemblés en un Comité consultatif gouvernemental (Governmental Advisory Com mittee, GAC), une trentaine de pays espéraient convaincre l’Icann de partager une partie de ses prérogatives. Un espoir vite déçu, d’autant que leur statut au sein du GAC les mettait au même niveau que les sociétés commerciales et les organisations de la société civile. Certains Etats auraient pu s’accommoder de cette bizarrerie si, malgré les discours lénifiants sur la diversité et le pluralisme, l’évidence ne s’était imposée à tous : la gouvernance mondiale d’Internet est tout sauf égalitaire et pluraliste, et le pouvoir exécutif américain n’entend rien lâcher de son monopole.


Revirement de l’Inde et du Kenya

La fin de l’ère unipolaire et la crise financière ont encore attisé le conflit interétatique au sujet de l’économie politique du cyberespace. Les gouvernements cherchent toujours des points de levier pour introduire une amorce de coordination dans la gestion du réseau. En 2010 et 2011, à l’occasion du renouvellement du contrat passé entre l’IANA et le ministère du commerce américain, plusieurs Etats en ont appelé directement à Washington. Le gouvernement kényan a plaidé pour une «transition » de la tutelle américaine vers un régime de coopération multilatérale, au moyen d’une « globalisation » des contrats régissant la superstructure institutionnelle qui encadre les noms de domaine et les adresses IP (Internet Protocol). L’Inde, le Mexique, l’Egypte et la Chine ont fait des propositions dans le même sens.

Les Etats-Unis ont réagi à cette fronde en surenchérissant dans la rhétorique de la « liberté d’Internet ». Nul doute qu’ils ont aussi intensifié leur lobbying bilatéral en vue de ramener au bercail certains pays désalignés. A preuve, le coup de théâtre de la conférence de Dubaï : l’Inde et le Kenya se sont prudemment ralliés au coup de force de Washington.

Quelle sera la prochaine étape ?

Les agences gouvernementales américaines et les gros commanditaires du cyber-capitalisme tels que Google continueront vraisemblablement d’employer toute leur puissance pour renforcer la position centrale des Etats-Unis et discréditer leurs détracteurs. Mais l’opposition politique au « globalisme unilatéral » des Etats- Unis est et restera ouverte. Au point qu’un éditorialiste du Wall Street Journal n’a pas hésité, après Dubaï, à évoquer la «première grande défaite numérique de l’Amérique (8) ».


NOTES :

(1) Eric Pfanner, « Message, if murky, from US to the world », The New York Times, 15 décembre 2012.
(2) Rachel Sanderson et Daniel Thomas, «US under fire after telecoms treaty talks fail », Financial Times, Londres, 17 décembre 2012.
(3) James Bamford, «The NSA is building the country’s biggest spy center », Wired, San Francisco, avril 2012.
(4) Herbert I. Schiller, «Libre circulation de l’information et domination mondiale », Le Monde diplomatique, septembre 1975.
(5) Dwayne Winseck, «Big new global threat to the Internet or paper tiger : The ITU and global Internet regulation », 10 juin 2012, http://dwmw.wordpress.com
(6) Harold Kwalwasser, « Internet governance », dans Franklin D. Kramer, Stuart H. Starr et Larry Wentz (sous la dir. de), Cyberpower and National Security, National Defense University Press - Potomac Press, Washington-Dulles (Virginie), 2009.
(7) Milton L. Mueller, Networks and States : The Global Politics of Internet Governance, The MIT Press, Cambridge (Massachusetts), 2010.
(8) L. Gordon Crovitz, «America’s first big digital defeat », The Wall Street Journal, New York, 17 décembre 2012.

Dan Schiller
Professeur de sciences de l’information et des bibliothèques à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign.

Thursday, March 8, 2012

L’Himalaya, le coeur de la prochaine stratégie des Etats-Unis ?

Par Pierre 
jeudi 8 mars 2012
pour http://www.agoravox.fr

Toute l’attention des médias est actuellement dirigée vers la Syrie et vers l’Iran alors que le véritable enjeu géostratégique se joue peut-être ailleurs, dans une partie du monde dont on parle peu en Occident.
 
 
L’Himalaya : un cocktail détonnant.
 
Personne ne peut douter que la réorientation de la stratégie des États-Unis vers l’Asie et plus précisément vers les océans Indien et Pacifique est destinée à bloquer l’expansion de la Chine dans son environnement proche et à l’empêcher de conclure des alliances avec ses voisins du sud. 
 
La subordination des pays producteurs de matières premières aux États-Unis et le contrôle des routes maritimes d’approvisionnement de la Chine permettront d’asphyxier son économie si elle devait un jour avoir des velléités de concurrence de l’hégémonie étatsunienne. 
 
Après la Somalie, la Cote d’Ivoire et la Libye, pays où la Chine avait entamé une pénétration économique, d’autres pays, également partenaires de la Chine, pourraient suivre la même voie, celle de la déstabilisation.
 
Le dessein qui semble s’esquisser est la mise en place de blocs de pays vivant sous la tutelle d’une puissance régionale, elle-même vassale des États-Unis. Ces derniers leur accorderaient aide militaire et protection.
 
Une Europe étranglée par la dette souveraine et sans plus aucune ambition de politique étrangère au-delà de ses proches voisins serait prise sous la tutelle d’un pilier européen de l’OTAN. La Turquie pourrait retrouver son influence sur une grande partie de l’Empire ottoman. L’Arabie Saoudite gèrerait le monde arabo-sunnite. L’Australie étendrait son influence vers le nord. Le Japon et la Corée du Sud seraient les verrous orientaux de l’Asie.
 
La Russie, débarrassée de son ambition impériale et soumise aux États-Unis pourrait, comme puissance régionale, garder une influence sur son étranger proche ou, en cas de non-acceptation, être déstabilisée de l’intérieur, soit par une révolution colorée, soit en manipulant sa minorité musulmane (ou les deux).
 
Pour atteindre une hégémonie globale sur la planète, les États-Unis auraient encore à affaiblir la Chine en la fragilisant par ses points les plus faibles : les régions himalayennes de son territoire, le Xinjiang et le Tibet.
 
Trois pays de cette zone sont des puissances nucléaires : la Chine, l’Inde et le Pakistan. Une quatrième puissance nucléaire, la Russie, n’est pas loin et une cinquième, les États-Unis, est encore pour quelques années militairement présente. (Afghanistan.)
 
Cela pourrait, de toute évidence, faire un cocktail détonnant en cas de conflit régional.
 
Les ingrédients du cocktail.
 
Les frontières politiques himalayennes sont des frontières subies, un héritage du début du XXe siècle. Le colonisateur britannique a défini des frontières naturelles (ligne Mac Mahon) plus aisées à défendre, sans tenir compte ni des ethnies locales ni des États régionaux qui se sont ainsi trouvés divisés. Il s’agissait à l’époque d’arrêter l’expansion de la Russie tsariste en créant des États tampons et de voir la Chine perdre tous ses territoires périphériques. Tout cela faisait partie du Grand Jeu dont Zbigniew Brzezinski s’est inspiré pour écrire Le Grand Échiquier.
 
Après l’indépendance de l’Inde et du Pakistan et après la victoire communiste en Chine, des guerres postcoloniales ont ajusté les limites de chacun de ces États. 
 
La Chine annexera d’abord le Xinjiang (Turkestan oriental ou chinois) et le Tibet. L’Aksai Chin et l’Arunachal Pradesh seront pris à l’Inde lors de la guerre de 1962. La Chine se retirera de l’Arunachal Pradesh lors de la signature du cessez-le-feu mais le revendique encore toujours aujourd’hui alors que l’Inde continue à revendiquer l’Aksai Chin.
 
De son côté, en 1948, l’Inde annexera la plus grande partie du Cachemire. Un État majoritairement peuplé de Musulmans qui voulaient un rattachement au Pakistan mais qui était gouverné par un Maharadjah hindou qui préférait voir son pays devenir un État tampon indépendant. 
 
Suite à un soulèvement populaire soutenu par le Pakistan, il demanda une intervention militaire et le rattachement à l’Inde. Le référendum prévu par les accords de partage de l’Inde n’aura jamais lieu au Cachemire.
 
Les tensions entre les deux pays restent très vives, particulièrement du côté du glacier du Siachen.
 
Aujourd’hui, l’entièreté du Cachemire est encore revendiquée par l’Inde et par le Pakistan. 
 
En 1975, un autre État tampon, le Sikkim, sera rattaché à l’Inde suite à l’appel du premier ministre incapable de faire face aux revendications de ses administrés.
 
L’Inde doit aussi faire face aux revendications séparatistes en Assam.
 
Et il y a encore la guérilla naxalite dans tout le sud-est du pays qui a fait des milliers de morts et qui dure depuis 40 ans. Il est à noter que cette rébellion maoïste n’est pas du tout soutenue par la Chine (pour le moment). Elle représente la plus grande menace pour la sécurité intérieure de l’Inde.
 
Le Bhoutan, aussi un État tampon, et son Bonheur National Brut semble vivre en dehors du temps et avec d’autres règles de vie. On sait, malheureusement, que certains n’aiment pas ceux qui n’acceptent pas les règles de la mondialisation alors, une petite révolution pour renverser le roi et instaurer la démocratie de force. Pourquoi pas !
 
Le dernier et principal État tampon entre l’Inde et la Chine est le Népal. C’est un pays complexe, multi-ethnique, multi-religieux, multilingue et au relief varié. 
 
Les populations semblent vivre dans la tolérance et le respect des autres. J’ai parfois gravi des collines coiffées de temples en compagnie de Bouddhistes et d’Hindouistes qui bavardait ensemble en toute convivialité.
 
Il ne faut cependant pas oublier que le royaume du Népal a longtemps été un pays interdit aux étrangers et que certaines vallées jouissaient d’une autonomie totale.
 
C’était le cas du royaume du Mustang, situé dans la vallée du même nom et qui ressemble à un doigt enfoncé dans le Tibet. Il est peuplé par quelques milliers d’habitants d’origine tibétaine.
 
 
 C’est là que la CIA avait établi un camp d’entrainement par où sont passés deux mille Tibétains qui ont ensuite participé à des opérations antichinoises au Tibet. Ce camp a définitivement été démantelé en 1974 par les autorités népalaises. C’était une condition exigée par la Chine pour établir des relations diplomatique avec les États-Unis. Le principal camp d’entrainement était établi dans les Rocheuses, à Camp Hale.
 
Ces dernières années, on a vu fleurir au Népal des mouvements politiques qui peuvent parfois exploser dans la violence et qui pourraient à nouveau embraser le pays. 
 
Le mélange du shaker.
 
Les deux géants régionaux, la Chine et l’Inde, en plus d’être des rivaux géopolitiques, ont de sérieux contentieux frontaliers. Le statut quo prévaut pour le moment mais les deux pays sont loin d’être des alliés, même s’ils font parties des BRICS et que l’Inde fera peut-être un jour partie de l’OCS. Ils ont tous les deux de bonnes relations diplomatiques avec la Russie.
 
Le Pakistan est l’ennemi juré de l’Inde et est politiquement soutenu par la Chine et économiquement par les États-Unis. La Russie ne lui pardonne pas sa responsabilité de base arrière durant sa guerre d’Afghanistan et son soutien aux Islamistes du Caucase par djihadistes interposés.
 
Les États-Unis cherchent à amener l’Inde dans leur orbite tout en gardant un œil sur l’arsenal nucléaire pakistanais. Ils tentent aussi de repousser l’influence de la Russie hors de cette région d’Asie. (Lire Le Grand Échiquier. Par Zbigniew Brzezinski qui est le principal conseiller en géostratégie de Barack Obama.)
 
Depuis les attentats de Bombay, en 2006, l’Inde cherche aussi ce rapprochement avec les États-Unis et avec l’Occident en général mais ne veut pas rompre son partenariat stratégique avec Moscou.
 
Le Népal est sous l’influence de l’Inde mais cherche à davantage s’émanciper en s’ouvrant sur la Chine et cela au grand dam de l’Inde.
 
Le Bhoutan est entièrement sous le contrôle de l’Inde et se méfie de la Chine.
Vu la complexité des rapports des États de la zone himalayenne entre eux, la maxime bien connue « L’ennemi de mon ennemi est mon ami. » ne s’appliquera pas du tout à cette région. 
 
Le boutefeu.
 
Il est clair que les États-Unis aimeraient voir l’Inde jouer un plus grand rôle de puissance régionale. Il n’y a qu’à voir les accords dans le nucléaire civil (alors que l’Inde n’a pas adhéré au TNP) ou la proposition de vente d’avions de combat F35 pour s’en convaincre. 
 
La contrepartie serait de voir l’Inde ou un de ses satellites jouer le rôle de base arrière pour la formation d’une opposition politique et militaire au Tibet chinois comme avant 1974.
 
L’impression qui prévaut actuellement est que l’Inde accepterait le rapprochement stratégique avec les États-Unis d’égal à égal mais pas de vassal à suzerain. 
 
Le Népal serait une base idéale mais il faudrait écarter le gouvernement actuel qui ne tolère pas les manifestations antichinoises. 
 
De son côté, l’Inde voudrait bien garder le Népal sous son influence et freiner les appétits chinois sur ce pays. C’est sans doute le meilleur argument que les États-Unis puissent présenter à l’Inde.
 
Empêcher un accord militaire entre la Chine et le Pakistan et promettre la récupération de l’Aksaï Chin en sont deux autres. Avoir une influence sur l’Afghanistan, voire sur le Myanmar aussi.
 
Le deuxième front, le Xinjiang, serait infiltré par la nébuleuse islamique sunnite aidée par une ou des monarchies du Golfe soutenues par les États-Unis. On a vu récemment les liens entre la Chine et les dirigeants saoudiens se distendre avec la crise syrienne.
 
Conclusion.
 
Les États-Unis ont toujours eu une vision stratégique globale à long terme. Ils ne doivent cependant pas tarder à agir. La Chine et la Russie deviennent chaque jour plus puissantes et les Occidentaux plus faibles.
 
L’arrivée de Vladimir Poutine au Kremlin ne va pas faciliter le dessein des États-Unis.
 
Pourront-ils suffisamment convaincre l’Inde que son intérêt est de s’allier à leur projet antichinois ? 
 
C’est là toute la question.

Saturday, February 18, 2012

Le Cachemire, un casse-tête cartographique

Par Philippe Rekacewicz
le 9 Février 2012
pour  http://blog.mondediplo.net

L’Inde est une grande démocratie, où la liberté de la presse est garantie par l’article 19 1 (a) de la Constitution. Mais quand le magazine anglais The Economist a publié, en mai 2011, un long article d’analyse sur les relations et les rivalités indo-pakistanaises, la censure s’est abattue sur lui. Non pas à cause de l’article lui-même, mais en raison de son accompagnement cartographique — d’une facture très classique —, retraçant la géographie de ce conflit gelé depuis des décennies.
GIF - 39.8 ko
Carte censurée par les autorités indiennes en mai 2011
Source : The Economist.
 
La carte est pourtant plutôt modérée ; elle est très bien conçue, avec un souci de précision. Chaque élément est pensé en fonction de la situation politique : les limites du Cachemire contestées sont bien en pointillé, ainsi d’ailleurs que la « ligne de contrôle », aussi appelée « ligne de cessez-le-feu ». The Economist prend particulièrement soin de n’attribuer aucune partie de territoire à personne. Le journal se borne simplement à rendre compte d’une situation factuelle (portion de territoire administrée par l’Inde ; par le Pakistan ; territoire tenu par la Chine mais revendiqué par l’Inde ; ou, plus complexe encore, territoire cédé par le Pakistan à la Chine, mais revendiqué par l’Inde !). Les auteurs - prudents - ont même opté pour une version minimaliste : ils auraient aussi bien pu écrire, pour la partie sud du Cachemire, « administrée par l’Inde mais revendiquée par le Pakistan », et vice-versa pour la partie nord. Pour finir, un détail, qui a toute son importance : The Economist pousse la subtilité jusqu’à arrêter la ligne de contrôle avant le glacier de Siachen (revendiqué par New Delhi et par Islamabad), mais sans le nommer. C’est dire si toutes les « précautions sémiologiques » ont été prises.

En dépit de cet excellent travail de recherche, et d’une carte présentant des faits exacts, la simple représentation cartographique d’un Cachemire potentiellement pakistanais (zone brune légèrement foncé) a suscité les foudres du gouvernement indien, qui a demandé aux autorités douanières de « retarder » l’entrée de 28 000 exemplaires du magazine, le temps qu’y soient apposés manuellement des autocollants blancs, afin de faire disparaître la carte (« Economist accuses India of censorship over Kashmir map », BBC News, 24 mai 2011).
JPEG - 17.1 ko
The Economist censuré par les autorités indiennes
Photo : BBC, 2011. 
Pourtant, durant de nombreuses années, l’Inde semblait plus flexible sur cette question, admettant la « réalité cartographique » de la ligne de contrôle et l’administration par le Pakistan de la partie septentrionale du Cachemire. Si l’ambassade indienne ne manquait pas de nous faire parvenir (au Monde diplomatique) des remarques officielles, celles-ci faisaient essentiellement référence au statut du glacier du Siachen. Il semblerait donc que les Indiens se soient récemment crispés sur la question de la représentation visuelle de ces territoires contestés, et aient décidé de resserrer les boulons, pour faire pression sur les publications afin qu’elles adoptent des modes de représentation conformes à leur perception. Depuis deux ou trois ans, les journaux et magazines dont les cartes osent ne pas montrer l’ensemble du Cachemire comme appartenant à l’Inde sont systématiquement censurés.

The Economist a répondu, sur son site Internet, à la fin de la page sur laquelle se trouve l’article, par une mise au point cinglante : « Manque-t-il une carte dans votre magazine ? Malheureusement, l’Inde censure les cartes qui montrent la situation factuelle des frontières, et insiste pour que seule son entière revendication territoriale [c’est-à-dire la totalité du Cachemire] soit figurée. C’est une position bien plus intolérante que celle du Pakistan ou de la Chine. Les lecteurs indiens seront sans doute privés de la carte dans l’édition papier. A la différence de leur gouvernement, The Economist pense que les lecteurs indiens sont capables d’appréhender cette réalité politique. Ceux qui veulent avoir une vision précise des différentes revendications peuvent consulter cette carte interactive. »

La carte interactive est d’ailleurs fort bien faite... Mais cette réponse n’est pas du goût de tout le monde et irrite les Indiens par son ton arrogant. Le journaliste Rajesh Kalra se désole, dans un article consacré à cet événement (« In digital age, can a government censor a map ? », 25 mai 2011) que « M. John Micklethwait, rédacteur en chef du magazine, ait réagit d’une manière démesurée au lieu de prendre cette affaire avec humour », en citant ses propos : « Bien que l’Inde soit une démocratie respectant la liberté d’opinion, elle reste beaucoup plus hostile sur ces questions que la Chine ou le Pakistan. »
Rajesh Kalra poursuit : « Je suis très partagé sur cette histoire, car, d’un côté, je pense que notre gouvernement n’a aucune vision valable sur ce problème, mais, de l’autre, je n’aime pas qu’on vienne nous donner des leçons, surtout quand il s’agit du Cachemire, question très émotionnelle pour beaucoup d’entre nous. »

Même le ministre finlandais des affaires étrangères, M. Alexander Stubb, s’y est brûlé les doigts en 2010 en suggérant — alors qu’il n’y était pas invité — qu’en absence de solution depuis soixante ans, l’Inde et le Pakistan devraient faire appel à un médiateur, déclenchant ainsi une véritable tempête diplomatique (« Switch off Nokia if Finland doesn’t apologize », 5 mai 2010).

Rajesh Kalra rappelle : « Il n’y a pas si longtemps, les journaux rentraient sans problème en Inde, et en cas de contentieux, le lecteur aurait simplement vu un tampon sur la carte indiquant que “les frontières telles que représentées sur cette carte ne sont ni authentiques ni correctes”. Je ne sais pas quand cela a changé, mais aujourd’hui, on bloque les magazines à la douane. »
« Il semble que The Economist ait manqué d’objectivité dans sa représentation cartographique, ce qui n’est pas le cas de l’article qui, lui, est plutôt assez bien équilibré, conclut-il. Le magazine aurait très bien pu accepter de se conformer à la demande indienne, plutôt que d’en faire un scandale inutile. Mais à l’ère d’Internet, cela a-t-il encore un sens de censurer les éditions papier de cette manière ? » La carte incriminée fut en tout cas consultée bien plus que 28 000 fois depuis l’Inde...

Voici comment j’avais traité la question de ces frontières « croisées » pour une exposition, au Musée des confluences (Lyon) en 2006 (Exposition « Frontières »).
JPEG - 1.5 Mo
Inde, Chine, frontières croisées
Esquisse cartographique : Philippe Rekacewicz, 2006. 
Une autre façon de marquer la différence de statut entre les deux parties du Cachemire se trouvant de part et d’autre de la ligne de contrôle consiste à adapter la légende.
JPEG - 441 ko
Le Cachemire divisé
Carte : Philippe Rekacewicz (2003, revue en 2006). 
« Territoire sous contrôle du Pakistan et revendiqué par l’Inde » ne veut pas tout à fait dire la même chose que « territoire rattaché à l’Inde mais revendiqué par le Pakistan ».
A défaut de pouvoir publier des cartes interactives dans la version imprimée, on pouvait encore imaginer — pour ménager les susceptibilités — représenter ces revendications en une collection de deux cartes exprimant chacune les visions de New Delhi et d’Islamabad.
JPEG - 299.8 ko
Un territoire, deux perceptions
Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique, Un monde à l’envers, Paris, 2009. 
Mais, pour l’Inde, le Cachemire ne peut pas être « occupé » et la terminologie, dans cette option, a fortement déplu...
Selon M. Miklos Pinther, l’ancien chef du bureau de cartographie de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, les Indiens et les Pakistanais ont accepté l’idée des cartes qui montraient la ligne de cessez-le-feu et le glacier du Siachen, pourvu qu’ils soient représentés un peu comme s’ils étaient un no man’s land, presque une sorte de nulle part... L’ONU diffuse une carte dont elle dit qu’elle est acceptée par les deux parties.
JPEG - 384.6 ko
Carte diffusée par l’ONU, agréée par l’Inde et le Pakistan
Source : département de cartographie des Nations unies, New York. 
L’ONU insiste : c’est un document technique. Le titre officiel de la carte est « Modèle à suivre pour la cartographie à petite échelle des régions du Jammu-Cachemire, Aksai Chin and Arunachal Pradesh ». La représentation cartographique du Cachemire est une affaire très sensible au sein des instances internationales. Au début des années 2000, M. Gregory Prakas, alors chef de la section cartographique de la Banque mondiale, avait reçu l’ordre — à la suite d’une plainte du gouvernement indien — de ne plus ni produire, ni publier de carte du nord de l’Inde.
Le Diplo n’a pas encore été censuré en Inde, mais en octobre 2011, nous recevions une lettre de Mme Nina Tshering La, première secrétaire de l’ambassade indienne à Paris (la première depuis 2003), dont le ton et les revendications avaient de quoi laisser perplexe.
« L’Ambassade de l’Inde attire votre attention sur le fait que les frontières de l’Inde telles qu’elles figurent dans les pages du mensuel “Le Monde diplomatique” sont incorrectes. Il nous paraît inapproprié qu’une carte erronée de l’Inde où une partie de notre territoire est non seulement réduite mais également attribuée à des pays voisins [soit publiée] par un média étranger. Nous vous remettons ci-joint une carte de l’Inde publiée par le gouvernement dont l’utilisation est libre de droits. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir l’utiliser à l’avenir. »
Il est rare que les ambassades utilisent un style aussi direct et comminatoire. D’habitude, on nous « suggère » ou on nous « recommande »...
Mais la carte transmise par l’ambassade est elle aussi surprenante, d’autant plus qu’elle nous est présentée comme étant la carte officielle sur laquelle on nous demande de prendre exemple.
JPEG - 727 ko
Carte officielle transmise par l’ambassade d’Inde à Paris
 
Elle inclut en effet la totalité du Cachemire, et fait disparaître la ligne de contrôle (pourtant une réalité sur le terrain depuis 1947). Ce qui représente une différence majeure avec la carte diffusée par l’ONU, censée elle aussi avoir été avalisée par les autorités.
Rien n’est vraiment simple en cartographie.
P.-S. : les lecteurs indiens ont de la chance. Et The Economist ne devrait pas trop se plaindre. Si cette affaire s’était produite au Vietnam, voici ce qui aurait pu arriver.
JPEG - 410.3 ko
Le Monde diplomatique censuré au Vietnam
Dans le numéro de juin 2011, l’article de Xavier Monthéard, « Retrouvailles des Etats-Unis et du Vietnam », a été caviardé au feutre.

Le Cachemire, un casse-tête cartographique

Par Philippe Rekacewicz
le 9 Février 2012
pour  http://blog.mondediplo.net

L’Inde est une grande démocratie, où la liberté de la presse est garantie par l’article 19 1 (a) de la Constitution. Mais quand le magazine anglais The Economist a publié, en mai 2011, un long article d’analyse sur les relations et les rivalités indo-pakistanaises, la censure s’est abattue sur lui. Non pas à cause de l’article lui-même, mais en raison de son accompagnement cartographique — d’une facture très classique —, retraçant la géographie de ce conflit gelé depuis des décennies.
GIF - 39.8 ko
Carte censurée par les autorités indiennes en mai 2011
Source : The Economist.
 
La carte est pourtant plutôt modérée ; elle est très bien conçue, avec un souci de précision. Chaque élément est pensé en fonction de la situation politique : les limites du Cachemire contestées sont bien en pointillé, ainsi d’ailleurs que la « ligne de contrôle », aussi appelée « ligne de cessez-le-feu ». The Economist prend particulièrement soin de n’attribuer aucune partie de territoire à personne. Le journal se borne simplement à rendre compte d’une situation factuelle (portion de territoire administrée par l’Inde ; par le Pakistan ; territoire tenu par la Chine mais revendiqué par l’Inde ; ou, plus complexe encore, territoire cédé par le Pakistan à la Chine, mais revendiqué par l’Inde !). Les auteurs - prudents - ont même opté pour une version minimaliste : ils auraient aussi bien pu écrire, pour la partie sud du Cachemire, « administrée par l’Inde mais revendiquée par le Pakistan », et vice-versa pour la partie nord. Pour finir, un détail, qui a toute son importance : The Economist pousse la subtilité jusqu’à arrêter la ligne de contrôle avant le glacier de Siachen (revendiqué par New Delhi et par Islamabad), mais sans le nommer. C’est dire si toutes les « précautions sémiologiques » ont été prises.

En dépit de cet excellent travail de recherche, et d’une carte présentant des faits exacts, la simple représentation cartographique d’un Cachemire potentiellement pakistanais (zone brune légèrement foncé) a suscité les foudres du gouvernement indien, qui a demandé aux autorités douanières de « retarder » l’entrée de 28 000 exemplaires du magazine, le temps qu’y soient apposés manuellement des autocollants blancs, afin de faire disparaître la carte (« Economist accuses India of censorship over Kashmir map », BBC News, 24 mai 2011).
JPEG - 17.1 ko
The Economist censuré par les autorités indiennes
Photo : BBC, 2011. 
 
Pourtant, durant de nombreuses années, l’Inde semblait plus flexible sur cette question, admettant la « réalité cartographique » de la ligne de contrôle et l’administration par le Pakistan de la partie septentrionale du Cachemire. Si l’ambassade indienne ne manquait pas de nous faire parvenir (au Monde diplomatique) des remarques officielles, celles-ci faisaient essentiellement référence au statut du glacier du Siachen. Il semblerait donc que les Indiens se soient récemment crispés sur la question de la représentation visuelle de ces territoires contestés, et aient décidé de resserrer les boulons, pour faire pression sur les publications afin qu’elles adoptent des modes de représentation conformes à leur perception. Depuis deux ou trois ans, les journaux et magazines dont les cartes osent ne pas montrer l’ensemble du Cachemire comme appartenant à l’Inde sont systématiquement censurés.

The Economist a répondu, sur son site Internet, à la fin de la page sur laquelle se trouve l’article, par une mise au point cinglante : « Manque-t-il une carte dans votre magazine ? Malheureusement, l’Inde censure les cartes qui montrent la situation factuelle des frontières, et insiste pour que seule son entière revendication territoriale [c’est-à-dire la totalité du Cachemire] soit figurée. C’est une position bien plus intolérante que celle du Pakistan ou de la Chine. Les lecteurs indiens seront sans doute privés de la carte dans l’édition papier. A la différence de leur gouvernement, The Economist pense que les lecteurs indiens sont capables d’appréhender cette réalité politique. Ceux qui veulent avoir une vision précise des différentes revendications peuvent consulter cette carte interactive. »

La carte interactive est d’ailleurs fort bien faite... Mais cette réponse n’est pas du goût de tout le monde et irrite les Indiens par son ton arrogant. Le journaliste Rajesh Kalra se désole, dans un article consacré à cet événement (« In digital age, can a government censor a map ? », 25 mai 2011) que « M. John Micklethwait, rédacteur en chef du magazine, ait réagit d’une manière démesurée au lieu de prendre cette affaire avec humour », en citant ses propos : « Bien que l’Inde soit une démocratie respectant la liberté d’opinion, elle reste beaucoup plus hostile sur ces questions que la Chine ou le Pakistan. »
Rajesh Kalra poursuit : « Je suis très partagé sur cette histoire, car, d’un côté, je pense que notre gouvernement n’a aucune vision valable sur ce problème, mais, de l’autre, je n’aime pas qu’on vienne nous donner des leçons, surtout quand il s’agit du Cachemire, question très émotionnelle pour beaucoup d’entre nous. »

Même le ministre finlandais des affaires étrangères, M. Alexander Stubb, s’y est brûlé les doigts en 2010 en suggérant — alors qu’il n’y était pas invité — qu’en absence de solution depuis soixante ans, l’Inde et le Pakistan devraient faire appel à un médiateur, déclenchant ainsi une véritable tempête diplomatique (« Switch off Nokia if Finland doesn’t apologize », 5 mai 2010).

Rajesh Kalra rappelle : « Il n’y a pas si longtemps, les journaux rentraient sans problème en Inde, et en cas de contentieux, le lecteur aurait simplement vu un tampon sur la carte indiquant que “les frontières telles que représentées sur cette carte ne sont ni authentiques ni correctes”. Je ne sais pas quand cela a changé, mais aujourd’hui, on bloque les magazines à la douane. »
« Il semble que The Economist ait manqué d’objectivité dans sa représentation cartographique, ce qui n’est pas le cas de l’article qui, lui, est plutôt assez bien équilibré, conclut-il. Le magazine aurait très bien pu accepter de se conformer à la demande indienne, plutôt que d’en faire un scandale inutile. Mais à l’ère d’Internet, cela a-t-il encore un sens de censurer les éditions papier de cette manière ? » La carte incriminée fut en tout cas consultée bien plus que 28 000 fois depuis l’Inde...

Voici comment j’avais traité la question de ces frontières « croisées » pour une exposition, au Musée des confluences (Lyon) en 2006 (Exposition « Frontières »).
JPEG - 1.5 Mo
Inde, Chine, frontières croisées
Esquisse cartographique : Philippe Rekacewicz, 2006. 
 
Une autre façon de marquer la différence de statut entre les deux parties du Cachemire se trouvant de part et d’autre de la ligne de contrôle consiste à adapter la légende.
JPEG - 441 ko
Le Cachemire divisé
Carte : Philippe Rekacewicz (2003, revue en 2006). 
 
« Territoire sous contrôle du Pakistan et revendiqué par l’Inde » ne veut pas tout à fait dire la même chose que « territoire rattaché à l’Inde mais revendiqué par le Pakistan ».
A défaut de pouvoir publier des cartes interactives dans la version imprimée, on pouvait encore imaginer — pour ménager les susceptibilités — représenter ces revendications en une collection de deux cartes exprimant chacune les visions de New Delhi et d’Islamabad.
JPEG - 299.8 ko
Un territoire, deux perceptions
Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique, Un monde à l’envers, Paris, 2009. 
 
Mais, pour l’Inde, le Cachemire ne peut pas être « occupé » et la terminologie, dans cette option, a fortement déplu...
Selon M. Miklos Pinther, l’ancien chef du bureau de cartographie de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, les Indiens et les Pakistanais ont accepté l’idée des cartes qui montraient la ligne de cessez-le-feu et le glacier du Siachen, pourvu qu’ils soient représentés un peu comme s’ils étaient un no man’s land, presque une sorte de nulle part... L’ONU diffuse une carte dont elle dit qu’elle est acceptée par les deux parties.
JPEG - 384.6 ko
Carte diffusée par l’ONU, agréée par l’Inde et le Pakistan
Source : département de cartographie des Nations unies, New York. 
 
L’ONU insiste : c’est un document technique. Le titre officiel de la carte est « Modèle à suivre pour la cartographie à petite échelle des régions du Jammu-Cachemire, Aksai Chin and Arunachal Pradesh ». La représentation cartographique du Cachemire est une affaire très sensible au sein des instances internationales. Au début des années 2000, M. Gregory Prakas, alors chef de la section cartographique de la Banque mondiale, avait reçu l’ordre — à la suite d’une plainte du gouvernement indien — de ne plus ni produire, ni publier de carte du nord de l’Inde.
Le Diplo n’a pas encore été censuré en Inde, mais en octobre 2011, nous recevions une lettre de Mme Nina Tshering La, première secrétaire de l’ambassade indienne à Paris (la première depuis 2003), dont le ton et les revendications avaient de quoi laisser perplexe.
« L’Ambassade de l’Inde attire votre attention sur le fait que les frontières de l’Inde telles qu’elles figurent dans les pages du mensuel “Le Monde diplomatique” sont incorrectes. Il nous paraît inapproprié qu’une carte erronée de l’Inde où une partie de notre territoire est non seulement réduite mais également attribuée à des pays voisins [soit publiée] par un média étranger. Nous vous remettons ci-joint une carte de l’Inde publiée par le gouvernement dont l’utilisation est libre de droits. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir l’utiliser à l’avenir. »
Il est rare que les ambassades utilisent un style aussi direct et comminatoire. D’habitude, on nous « suggère » ou on nous « recommande »...
Mais la carte transmise par l’ambassade est elle aussi surprenante, d’autant plus qu’elle nous est présentée comme étant la carte officielle sur laquelle on nous demande de prendre exemple.
JPEG - 727 ko
Carte officielle transmise par l’ambassade d’Inde à Paris
 
Elle inclut en effet la totalité du Cachemire, et fait disparaître la ligne de contrôle (pourtant une réalité sur le terrain depuis 1947). Ce qui représente une différence majeure avec la carte diffusée par l’ONU, censée elle aussi avoir été avalisée par les autorités.
Rien n’est vraiment simple en cartographie.
P.-S. : les lecteurs indiens ont de la chance. Et The Economist ne devrait pas trop se plaindre. Si cette affaire s’était produite au Vietnam, voici ce qui aurait pu arriver.
JPEG - 410.3 ko
Le Monde diplomatique censuré au Vietnam
Dans le numéro de juin 2011, l’article de Xavier Monthéard, « Retrouvailles des Etats-Unis et du Vietnam », a été caviardé au feutre.

Monday, September 26, 2011

ARTE Reportage - Colombie / Inde / Mali

Pour http://www.arte.tv

(France, 2011, 42mn)
ARTE



Inde naissance d’un contre pouvoir
L’Inde est en plein boom économique. Les affaires fructifient, mais avec elles d’autres affaires. Pas un jour sans qu’éclate une nouvelle histoire de corruption, de prise d’intérêt illégal… Jeux du Commonwealth, marché de l’immobilier ou de la téléphonie, armement, les scandales s’enchainent à un rythme effréné.
Aujourd’hui, les Indiens en ont assez. De nouveaux protestataires se font les porte-paroles de cette colère. Soutenus par une nouvelle classe moyenne, par une jeunesse éprise de justice, ils élèvent la voix et s’en prennent de plus en plus vertement à l’Etat..
Arundathi Roy, Anna Hazare, Binayak Sen, trois noms, trois visages de la contestation made in India… Des hommes et des femmes qui sont en train de changer leur pays, des hommes et des femmes qui ont déjà fait plier les politiques…

Colombie : racaille cité, racaille ciné
A Cali, 3e ville de Colombie avec plus de 2 millions d’habitants, l’homicide représente la première cause de mortalité : 1.813 assassinats par an, soit près de cinq assassinats par jour.
A Pétécuy, un quartier violent et mal famé où les gangs font la loi, les règlements de compte par balles déciment des familles entières. Pourtant, depuis quelques mois, le nombre de blessés et de morts a considérablement chuté. Selon les récentes estimations de la police, le taux de criminalité aurait baissé de 80%.
L’initiative d’un jeune cinéaste, Oscar, a fortement contribué à cette accalmie. Organisateur d’ateliers vidéo dans cette banlieue défavorisée, Oscar a choisi de réaliser un film sur le quotidien de la cité coupe-gorge. Mais avec un traitement pour le moins original : de jeunes dealers, des tueurs à gages et autres membres de gangs en sont les héros. Tous réunis sur un plateau de tournage, autour d’un projet artistique qui les met en valeur. Loin d’être figurants, chacun joue son propre rôle, vêtu de son costume et paré de ses accessoires...
Persuadé que l’art peut dompter la violence, le projet d’Oscar est soutenu par les appels à candidature du Père Edilson Huerfano Ordonez lors du prêche du dimanche. Le prêtre, présent sur tous les tournages, encourage les bonnes volontés et finit par recruter de nouveaux acteurs. D’ailleurs, certains d’entre eux ont fini par s’imposer dans les « telenovelas » diffusés par la télévision colombienne…

Mali : le téléphone guérisseur
Un téléphone portable peut-il faire baisser la mortalité infantile ?
Probablement si l’on en croit l’initiative lancée à Bamako par l’ONG Pesinet qui place les nouvelles technologies au service de la médecine préventive. Pour Pesinet, le constat est simple : en Afrique plus de la moitié des décès dus aux maladies infectieuses pourraient être évités si elles étaient détectées à temps. Le manque de structures de santé, la popularité de la médecine traditionnelle, le coût des soins, poussent très souvent les familles à retarder le plus possible l’échéance de la consultation.
L’ONG a donc mis en place un système de visite à domicile où les données sanitaires de base sont transmises au dispensaire par SMS.



 DIRECT LINK ou DIRECT LINK

ARTE Reportage - Colombie / Inde / Mali

Pour http://www.arte.tv

(France, 2011, 42mn)
ARTE



Inde naissance d’un contre pouvoir
L’Inde est en plein boom économique. Les affaires fructifient, mais avec elles d’autres affaires. Pas un jour sans qu’éclate une nouvelle histoire de corruption, de prise d’intérêt illégal… Jeux du Commonwealth, marché de l’immobilier ou de la téléphonie, armement, les scandales s’enchainent à un rythme effréné.
Aujourd’hui, les Indiens en ont assez. De nouveaux protestataires se font les porte-paroles de cette colère. Soutenus par une nouvelle classe moyenne, par une jeunesse éprise de justice, ils élèvent la voix et s’en prennent de plus en plus vertement à l’Etat..
Arundathi Roy, Anna Hazare, Binayak Sen, trois noms, trois visages de la contestation made in India… Des hommes et des femmes qui sont en train de changer leur pays, des hommes et des femmes qui ont déjà fait plier les politiques…

Colombie : racaille cité, racaille ciné
A Cali, 3e ville de Colombie avec plus de 2 millions d’habitants, l’homicide représente la première cause de mortalité : 1.813 assassinats par an, soit près de cinq assassinats par jour.
A Pétécuy, un quartier violent et mal famé où les gangs font la loi, les règlements de compte par balles déciment des familles entières. Pourtant, depuis quelques mois, le nombre de blessés et de morts a considérablement chuté. Selon les récentes estimations de la police, le taux de criminalité aurait baissé de 80%.
L’initiative d’un jeune cinéaste, Oscar, a fortement contribué à cette accalmie. Organisateur d’ateliers vidéo dans cette banlieue défavorisée, Oscar a choisi de réaliser un film sur le quotidien de la cité coupe-gorge. Mais avec un traitement pour le moins original : de jeunes dealers, des tueurs à gages et autres membres de gangs en sont les héros. Tous réunis sur un plateau de tournage, autour d’un projet artistique qui les met en valeur. Loin d’être figurants, chacun joue son propre rôle, vêtu de son costume et paré de ses accessoires...
Persuadé que l’art peut dompter la violence, le projet d’Oscar est soutenu par les appels à candidature du Père Edilson Huerfano Ordonez lors du prêche du dimanche. Le prêtre, présent sur tous les tournages, encourage les bonnes volontés et finit par recruter de nouveaux acteurs. D’ailleurs, certains d’entre eux ont fini par s’imposer dans les « telenovelas » diffusés par la télévision colombienne…

Mali : le téléphone guérisseur
Un téléphone portable peut-il faire baisser la mortalité infantile ?
Probablement si l’on en croit l’initiative lancée à Bamako par l’ONG Pesinet qui place les nouvelles technologies au service de la médecine préventive. Pour Pesinet, le constat est simple : en Afrique plus de la moitié des décès dus aux maladies infectieuses pourraient être évités si elles étaient détectées à temps. Le manque de structures de santé, la popularité de la médecine traditionnelle, le coût des soins, poussent très souvent les familles à retarder le plus possible l’échéance de la consultation.
L’ONG a donc mis en place un système de visite à domicile où les données sanitaires de base sont transmises au dispensaire par SMS.



 DIRECT LINK ou DIRECT LINK

Thursday, September 22, 2011

De la Zambie à l’Ouganda : arbre chinois, forêt indienne

Par Alain Vicky
Pour http://blog.mondediplo.net

Le gagnant de l’élection présidentielle zambienne qui se tient le 20 septembre ? Le ressentiment à l’égard des investisseurs étrangers. « La plupart des investissements ne sont pas menés par des Zambiens mais par des entreprises étrangères, ce qui explique que les profits sont aussi externalisés », explique Euziah Bwalya, chauffeur pour une société de distribution à Lusaka, dans un radio trottoir réalisé à l’occasion de ces élections par le quotidien sud africain Mail and Guardian [1].

Depuis le milieu des années 2000, la Zambie, 13,3 millions d’habitants, apparaissait surtout comme l’une des nations africaines parmi les plus « hostiles » à l’encontre des entreprises chinoises venues s’installer dans sa copperbelt — l’expression « ceinture de cuivre » désigne la province la plus riche en gisements minéraux du pays. Pratiques de management calquées sur celles menées au pays, les Chinois de Zambie — une diaspora que certains estiment compter 80 000 personnes — étaient devenus les mauvais élèves de la Chinafrique. Bon client des médias occidentaux, M. Michael Sata, opposant historique et leader du Front patriotique, qui affronte une nouvelle fois le président sortant Rupiah Banda, avait d’ailleurs fait de cette rhétorique anti-chinoise l’une de ses thématiques clefs durant les campagnes de 2006 puis de 2008. Aujourd’hui, celui-ci a sérieusement adouci ses propos. Pour son collègue de parti, M. Given Lubinda, M. Sata n’a d’ailleurs « jamais dit qu’il était contre les investissements chinois ». Ce changement de ton pragmatique ne garantit pas pour autant la victoire pour ce candidat populiste de 74 ans que l’on surnomme King Cobra. Ni d’ailleurs une baisse du taux d’abstention. En trois ans de présidence Banda, élu après avoir dû remplacer au pied levé le défunt Levy Mwanawasa, l’opinion publique zambienne, avec à sa tête une nouvelle génération d’activistes et de bloggeurs [2], a eu en effet le temps de découvrir la réalité des grandes manœuvres internationales qui se poursuivent sur ses gisements de cuivre.

L’arbre des négligences chinoises — en premier lieu dans le domaine des libertés syndicales — cache en fait une forêt d’infractions tout aussi graves commises par des transnationales de l’extraction minière issues du Vieux Monde comme des pays émergents. Malgré les 7 % de croissance prévue pour 2011, tirée en premier lieu par les investissements dans le secteur du cuivre, 64 % de la population continue à vivre sous le seuil de la pauvreté. Etonnamment, ces pratiques de pirate ont été beaucoup moins relayées par la presse internationale que les méfaits du capitalisme chinois en Zambie.

Evasion fiscale et pluies acides : le dossier du Suisse Glencore [3], qui gère le site zambien de Mufulira, est-il jugé trop peu spectaculaire — contrairement à la mort d’une cinquantaine d’employés en 2005 dans une usine d’explosifs chinoise — pour demeurer hors des radars de la grande presse internationale ? Et quid des pratiques délictueuses des multinationales indiennes ?

Société fondée en 1976 à Bombay par Anil Agarwal, cotée à la Bourse de Londres depuis 2003, le géant Vedanta est une valeur bien établie dans la black list des transnationales de l’exploitation minière. Le combat remporté par une communauté de l’Etat de l’Orissa contre l’un de ses projets miniers eut des résonances planétaires [4]. Dans cette lutte à la Avatar, la tribu Dongria Kondh était allée jusqu’à faire appel au réalisateur de ce film, l’Américain James Cameron. Ce dernier pourrait se rendre en Zambie, vendue parallèlement comme un sanctuaire animalier alternatif au Zimbabwe encore trop défaillant. Là-bas, à Chingola, la filiale de Vedanta KCM (Konkola Copper Mine) s’est rendue responsable, en automne dernier, d’un nouvel acte de pollution de la rivière Kafue, affluent du fleuve Zambie [5]. Hasard de l’actualité, Vedanta était au même moment condamnée pour un autre acte de pollution commis en 2006, toujours dans la rivière Kafue. Des rejets dix fois supérieurs à la tolérance en cuivre, 770 fois supérieurs à celle en manganèse et cent fois à celle du cobalt y avaient été alors déversés. Pour cette atteinte à l’environnement, l’entreprise a écopé d’une amende de… 4 000 dollars [6].

Afin de « réhabiliter une réputation qui a été ternie par plusieurs allégations dans les domaines de l’environnement et des droits de l’homme », Vedanta vient de s’attacher les services de Senjam Raj Sekhar, l’un des meilleurs communicants indiens au service des entreprises indiennes [7]. Ce dernier a été arraché au premier opérateur indien en téléphonie, Bharti Airtel, qui s’est taillé ces deux dernières années de conséquentes parts de marché sur le continent africain. Vedanta vient au même moment de rallier « la ruée sur minerai qui est en cours en Afrique de l’ouest » en prenant la majorité, moyennant 91 millions de dollars versés en cash, d’une entreprise d’exploitation de minerai de fer libérienne, la Western Cluster LTD [8]. Vedanta rejoint dans cette région un autre géant indien, le groupe sidérurgique ArcelorMittal.
Le commerce Inde-Afrique représente près de 40 milliards de dollars, trois fois moins que celui que mène la Chine avec le continent. Ce qui n’est pas une raison de s’en désintéresser. Pour Alex Vines, directeur régional auprès du centre britannique en relations internationales de Chatham House, « L’Inde a jusqu’ici été l’objet de beaucoup moins d’attention rigoureuse que la Chine en ce qui concerne sa politique africaine. » A l’occasion du second sommet Chine-Afrique organisé fin mai 2011 à Addis Abeba, le premier ministre indien Manmohan Singh a répété que ce partenariat reposait sur trois piliers : la mise en valeur du potentiel africain et les transferts de compétences, le commerce et le développement des infrastructures [9]. Officiellement, l’Inde cherche en effet à « tisser des liens politiques et économiques de manière à se positionner différemment d’une Chine qui renvoie une image de nouvelle puissance impériale », note Brahma Chellaney, professeur au New Delhi Centre for Policy Research [10]. Mais dans la réalité, les entreprises indiennes font preuve de tout autant de pragmatisme sans pitié que leurs rivales chinoises, en premier lieu dans le secteur agricole. Plusieurs géants indiens de l’agro-alimentaire envisagent ainsi de participer aux « plus grands achats de terres agricoles africaines en l’espace de cinquante ans » : 2,5 milliards de livres britanniques d’investissements entre Ethiopie, Tanzanie et Ouganda [11].

D’autres Indiens ont des projets pour ce dernier pays. Le groupe agro-alimentaire Metha s’est associé dans une joint venture avec l’Etat ougandais : la Sugar Corporation of Uganda Limited. Le quart des 30 000 hectares de la forêt de Mabira pourrait être attribué à leur projet de culture de canne à sucre, en vue de produire du bio-ethanol. Or la forêt de Mabira est un écosystème sacré, seulement exploité par les tradipraticiens. En 2007, un premier projet initié par la même société indienne avait débouché à Kampala sur des manifestations de mécontentement, provoquant le lynchage d’un Indien. La nouvelle affaire de Mabira, rajoute non seulement de l’huile sur le feu de la question foncière [12] mais pressurise un peu plus le régime Museveni. Depuis sa réélection contestée, au printemps 2011, l’homme fort de Kampala, au pouvoir depuis 25 ans, est en effet confronté à un mouvement de résistance et de protestations pacifiques qui s’est déjà soldé par la mort de neuf manifestants.

Le ressentiment anti-asiatique qu’instrumentalisa sous son règne ubuesque le dictateur Idi Amin Dada, en expulsant d’Ouganda 40 000 Indiens, peut il ressurgir à Kampala ? Une chose est sûre, pour l’opposant Norbert Mao, président du Parti démocratique ougandais, et révélation des dernières présidentielles : « Je prévois des heurts violents lors des prochaines manifestations. »

Sur le radar


Chimurenga. Basée au Cap, cette exceptionnelle publication africaine (lire Alain Vicky, « Une arme pour le futur », septembre 2011) a été fondée en 2002 par le camerounais Ntone Edjabe. Consécration : elle vient de se voir décerner le Grand Prix 2011 de la Fondation Prince Claus « pour son rôle important dans la destruction des tabous sur le continent africain ».

E-déchets. Après Nollywood, le photographe sud africain Pieter Hugo a posé ses boîtiers parmi les petites mains de la décharge ghanéenne d’Agbobloshie, considérée comme l’un des principaux points de chute des déchets électroniques exportés par containers vers le continent africain. Réunissant les portraits pris sur ce site, son livre Permanent Error est publié aux éditions Prestel.

Cacao. Publié aux éditions Zed Books, Chocolate Nations est une enquête menée par la journaliste britannique Orlan Ryan entre Ghana et Cote d’Ivoire au sein de la filière cacao. Pour découvrir les coulisses, dessous et dossiers noirs — des petits producteurs précaires aux multinationales en passant par les limites du commerce éthique et l’affaire Guy André Kieffer — d’une industrie qui vend dans le monde pour plus de 75 milliards de dollars de chocolat par an.

 

Notes

 

[1] Louise Redvers, « Zambia’s election voices », Mail and Guardian, 9 septembre 2011.
[2] Voir entre autres le site Zambian Watchdog.
[3] Sophie Verney-Caillat, « Le docu “Zambie : à qui profite le cuivre ?” mouille l’Europe », Rue 89, 31 mai 2011.
[4] Antoine Guinard, « Un rapport officiel barre la route à Vedanta en Orissa », Aujourd’hui le monde, 19 août 2011.
[5] Kapembwa Sinkamba, « Vedanta : serial offending in Zambia too ? », Mines and communities, 28 décembre 2010.
[6] Lire « On achève bien les mineurs zambiens », Le Monde diplomatique, mai 2009.
[7] Arun Sudhaman, « Controversial mining giant Vedanta taps Senjam for new global comms role », Holmes Report, 6 juin 2011.
[8] Alex MacDonald, « Vedanta enters west africa with Liberia iron ore stake buy », Dow Jones Newswires, 8 août 2011.
[9] David Smith, « India starts trade talks with african countries in an effort to rival China, The Guardian, 23 mai 2011.
[10] Henry Foy, « India PM eyes trade, catch-up with China in Africa visit », Reuters, 23 mai 2011.
[11] John Vidal, « Indian agribusiness sets sights on land in east Africa », The Guardian, 24 août 2011.
[12] Lauriane Gay, « L’instrumentation politique des questions foncières en Ouganda » (PDF), Ceri, juin 2011, et Alain Vicky, « En Ouganda, les rois, l’Etat, la terre, Le Monde diplomatique, juillet 2001.

De la Zambie à l’Ouganda : arbre chinois, forêt indienne

Par Alain Vicky
Pour http://blog.mondediplo.net

Le gagnant de l’élection présidentielle zambienne qui se tient le 20 septembre ? Le ressentiment à l’égard des investisseurs étrangers. « La plupart des investissements ne sont pas menés par des Zambiens mais par des entreprises étrangères, ce qui explique que les profits sont aussi externalisés », explique Euziah Bwalya, chauffeur pour une société de distribution à Lusaka, dans un radio trottoir réalisé à l’occasion de ces élections par le quotidien sud africain Mail and Guardian [1].

Depuis le milieu des années 2000, la Zambie, 13,3 millions d’habitants, apparaissait surtout comme l’une des nations africaines parmi les plus « hostiles » à l’encontre des entreprises chinoises venues s’installer dans sa copperbelt — l’expression « ceinture de cuivre » désigne la province la plus riche en gisements minéraux du pays. Pratiques de management calquées sur celles menées au pays, les Chinois de Zambie — une diaspora que certains estiment compter 80 000 personnes — étaient devenus les mauvais élèves de la Chinafrique. Bon client des médias occidentaux, M. Michael Sata, opposant historique et leader du Front patriotique, qui affronte une nouvelle fois le président sortant Rupiah Banda, avait d’ailleurs fait de cette rhétorique anti-chinoise l’une de ses thématiques clefs durant les campagnes de 2006 puis de 2008. Aujourd’hui, celui-ci a sérieusement adouci ses propos. Pour son collègue de parti, M. Given Lubinda, M. Sata n’a d’ailleurs « jamais dit qu’il était contre les investissements chinois ». Ce changement de ton pragmatique ne garantit pas pour autant la victoire pour ce candidat populiste de 74 ans que l’on surnomme King Cobra. Ni d’ailleurs une baisse du taux d’abstention. En trois ans de présidence Banda, élu après avoir dû remplacer au pied levé le défunt Levy Mwanawasa, l’opinion publique zambienne, avec à sa tête une nouvelle génération d’activistes et de bloggeurs [2], a eu en effet le temps de découvrir la réalité des grandes manœuvres internationales qui se poursuivent sur ses gisements de cuivre.

L’arbre des négligences chinoises — en premier lieu dans le domaine des libertés syndicales — cache en fait une forêt d’infractions tout aussi graves commises par des transnationales de l’extraction minière issues du Vieux Monde comme des pays émergents. Malgré les 7 % de croissance prévue pour 2011, tirée en premier lieu par les investissements dans le secteur du cuivre, 64 % de la population continue à vivre sous le seuil de la pauvreté. Etonnamment, ces pratiques de pirate ont été beaucoup moins relayées par la presse internationale que les méfaits du capitalisme chinois en Zambie.

Evasion fiscale et pluies acides : le dossier du Suisse Glencore [3], qui gère le site zambien de Mufulira, est-il jugé trop peu spectaculaire — contrairement à la mort d’une cinquantaine d’employés en 2005 dans une usine d’explosifs chinoise — pour demeurer hors des radars de la grande presse internationale ? Et quid des pratiques délictueuses des multinationales indiennes ?

Société fondée en 1976 à Bombay par Anil Agarwal, cotée à la Bourse de Londres depuis 2003, le géant Vedanta est une valeur bien établie dans la black list des transnationales de l’exploitation minière. Le combat remporté par une communauté de l’Etat de l’Orissa contre l’un de ses projets miniers eut des résonances planétaires [4]. Dans cette lutte à la Avatar, la tribu Dongria Kondh était allée jusqu’à faire appel au réalisateur de ce film, l’Américain James Cameron. Ce dernier pourrait se rendre en Zambie, vendue parallèlement comme un sanctuaire animalier alternatif au Zimbabwe encore trop défaillant. Là-bas, à Chingola, la filiale de Vedanta KCM (Konkola Copper Mine) s’est rendue responsable, en automne dernier, d’un nouvel acte de pollution de la rivière Kafue, affluent du fleuve Zambie [5]. Hasard de l’actualité, Vedanta était au même moment condamnée pour un autre acte de pollution commis en 2006, toujours dans la rivière Kafue. Des rejets dix fois supérieurs à la tolérance en cuivre, 770 fois supérieurs à celle en manganèse et cent fois à celle du cobalt y avaient été alors déversés. Pour cette atteinte à l’environnement, l’entreprise a écopé d’une amende de… 4 000 dollars [6].

Afin de « réhabiliter une réputation qui a été ternie par plusieurs allégations dans les domaines de l’environnement et des droits de l’homme », Vedanta vient de s’attacher les services de Senjam Raj Sekhar, l’un des meilleurs communicants indiens au service des entreprises indiennes [7]. Ce dernier a été arraché au premier opérateur indien en téléphonie, Bharti Airtel, qui s’est taillé ces deux dernières années de conséquentes parts de marché sur le continent africain. Vedanta vient au même moment de rallier « la ruée sur minerai qui est en cours en Afrique de l’ouest » en prenant la majorité, moyennant 91 millions de dollars versés en cash, d’une entreprise d’exploitation de minerai de fer libérienne, la Western Cluster LTD [8]. Vedanta rejoint dans cette région un autre géant indien, le groupe sidérurgique ArcelorMittal.
Le commerce Inde-Afrique représente près de 40 milliards de dollars, trois fois moins que celui que mène la Chine avec le continent. Ce qui n’est pas une raison de s’en désintéresser. Pour Alex Vines, directeur régional auprès du centre britannique en relations internationales de Chatham House, « L’Inde a jusqu’ici été l’objet de beaucoup moins d’attention rigoureuse que la Chine en ce qui concerne sa politique africaine. » A l’occasion du second sommet Chine-Afrique organisé fin mai 2011 à Addis Abeba, le premier ministre indien Manmohan Singh a répété que ce partenariat reposait sur trois piliers : la mise en valeur du potentiel africain et les transferts de compétences, le commerce et le développement des infrastructures [9]. Officiellement, l’Inde cherche en effet à « tisser des liens politiques et économiques de manière à se positionner différemment d’une Chine qui renvoie une image de nouvelle puissance impériale », note Brahma Chellaney, professeur au New Delhi Centre for Policy Research [10]. Mais dans la réalité, les entreprises indiennes font preuve de tout autant de pragmatisme sans pitié que leurs rivales chinoises, en premier lieu dans le secteur agricole. Plusieurs géants indiens de l’agro-alimentaire envisagent ainsi de participer aux « plus grands achats de terres agricoles africaines en l’espace de cinquante ans » : 2,5 milliards de livres britanniques d’investissements entre Ethiopie, Tanzanie et Ouganda [11].

D’autres Indiens ont des projets pour ce dernier pays. Le groupe agro-alimentaire Metha s’est associé dans une joint venture avec l’Etat ougandais : la Sugar Corporation of Uganda Limited. Le quart des 30 000 hectares de la forêt de Mabira pourrait être attribué à leur projet de culture de canne à sucre, en vue de produire du bio-ethanol. Or la forêt de Mabira est un écosystème sacré, seulement exploité par les tradipraticiens. En 2007, un premier projet initié par la même société indienne avait débouché à Kampala sur des manifestations de mécontentement, provoquant le lynchage d’un Indien. La nouvelle affaire de Mabira, rajoute non seulement de l’huile sur le feu de la question foncière [12] mais pressurise un peu plus le régime Museveni. Depuis sa réélection contestée, au printemps 2011, l’homme fort de Kampala, au pouvoir depuis 25 ans, est en effet confronté à un mouvement de résistance et de protestations pacifiques qui s’est déjà soldé par la mort de neuf manifestants.

Le ressentiment anti-asiatique qu’instrumentalisa sous son règne ubuesque le dictateur Idi Amin Dada, en expulsant d’Ouganda 40 000 Indiens, peut il ressurgir à Kampala ? Une chose est sûre, pour l’opposant Norbert Mao, président du Parti démocratique ougandais, et révélation des dernières présidentielles : « Je prévois des heurts violents lors des prochaines manifestations. »

Sur le radar


Chimurenga. Basée au Cap, cette exceptionnelle publication africaine (lire Alain Vicky, « Une arme pour le futur », septembre 2011) a été fondée en 2002 par le camerounais Ntone Edjabe. Consécration : elle vient de se voir décerner le Grand Prix 2011 de la Fondation Prince Claus « pour son rôle important dans la destruction des tabous sur le continent africain ».

E-déchets. Après Nollywood, le photographe sud africain Pieter Hugo a posé ses boîtiers parmi les petites mains de la décharge ghanéenne d’Agbobloshie, considérée comme l’un des principaux points de chute des déchets électroniques exportés par containers vers le continent africain. Réunissant les portraits pris sur ce site, son livre Permanent Error est publié aux éditions Prestel.

Cacao. Publié aux éditions Zed Books, Chocolate Nations est une enquête menée par la journaliste britannique Orlan Ryan entre Ghana et Cote d’Ivoire au sein de la filière cacao. Pour découvrir les coulisses, dessous et dossiers noirs — des petits producteurs précaires aux multinationales en passant par les limites du commerce éthique et l’affaire Guy André Kieffer — d’une industrie qui vend dans le monde pour plus de 75 milliards de dollars de chocolat par an.

 

Notes

 

[1] Louise Redvers, « Zambia’s election voices », Mail and Guardian, 9 septembre 2011.
[2] Voir entre autres le site Zambian Watchdog.
[3] Sophie Verney-Caillat, « Le docu “Zambie : à qui profite le cuivre ?” mouille l’Europe », Rue 89, 31 mai 2011.
[4] Antoine Guinard, « Un rapport officiel barre la route à Vedanta en Orissa », Aujourd’hui le monde, 19 août 2011.
[5] Kapembwa Sinkamba, « Vedanta : serial offending in Zambia too ? », Mines and communities, 28 décembre 2010.
[6] Lire « On achève bien les mineurs zambiens », Le Monde diplomatique, mai 2009.
[7] Arun Sudhaman, « Controversial mining giant Vedanta taps Senjam for new global comms role », Holmes Report, 6 juin 2011.
[8] Alex MacDonald, « Vedanta enters west africa with Liberia iron ore stake buy », Dow Jones Newswires, 8 août 2011.
[9] David Smith, « India starts trade talks with african countries in an effort to rival China, The Guardian, 23 mai 2011.
[10] Henry Foy, « India PM eyes trade, catch-up with China in Africa visit », Reuters, 23 mai 2011.
[11] John Vidal, « Indian agribusiness sets sights on land in east Africa », The Guardian, 24 août 2011.
[12] Lauriane Gay, « L’instrumentation politique des questions foncières en Ouganda » (PDF), Ceri, juin 2011, et Alain Vicky, « En Ouganda, les rois, l’Etat, la terre, Le Monde diplomatique, juillet 2001.

Labels

-123min (2) 003 (2) 07 2010 (2) 08001 (2) 0edit (1) 1.0 (2) 1.4 (2) 1000names (2) 11/9 (2) 17 Hippies (2) 1945 (2) 1966 (2) 1973 (2) 1980 (2) 1999 (2) 2 (4) 2000 (2) 2003 (2) 2004 (8) 2005 (2) 2007 (6) 2008 (12) 2009 (61) 2010 (4) 2011 (36) 2012 (11) 2013 (1) 2030 (4) 21 Hertz (3) 23 (2) 23andMe (2) 24 Carat Black (2) 2econd Class Citizen (2) 3 Mother Funkers (2) 30[eks] (2) 3D (2) 3dfx (1) 3gd (2) 4 Hero (2) 40 Winks (2) 5150 Rue des Ormes (2) 5nizza (2) 8 bits (13) 8-Beats (1) 8-Bits (1) 813 (2) 9/11 (2) A Calm in the Fire of Dances (2) A Dirty Carnival (1) A Mediterranean Odyssey (2) A Scanner Darkly (2) A Single Man (2) A State Of Mind (2) A TelecomTV Campaign (2) A.M. Architect (2) A.S.M (2) A.Y.B Force (2) Abandownware (1) Abastrctelectroclash (2) Abayomy Afrobeat Orquestra (1) Abd Al Malik (2) Abdeljalil Kodssi (2) Abelcoast (1) Abidjan (2) Abjeez (1) Abstract Electro (98) Abstract Ethnic Electro (1) Abstract Hip Hop (472) Abstract Jazz (36) Abstractelectroclash (24) Abstractelectroclash 3 (2) Abus (2) AC/DC (2) Access To Arasaka (2) Accident (8) accords (6) ACDC (2) Acid (3) Acid jazz (54) Acid Techno (1) Acoustic (15) ACTA (12) Action (10) Action Bronson (2) activisme (3) actualité (290) administration US (88) Adrian Younge (2) Adventure (1) Aerosmith (2) Aes Dana (2) Aesop Rock (2) Aether (2) Affaire (4) Afghanistan (19) AFP (2) Africa (10) African (2) Africom (3) Afrique (41) Afrique du Sud (4) Afro Celt Sound System (2) Afro Cuban (10) Afro Elements (2) Afro Jazz (14) Afro Rock and Psychedelia In 1970s Nigeria (4) Afro-Cuban All Stars (2) Afro-Jazz-Funk (1) Afrobeat (56) AfroCubism (2) Agent (8) Agent 5.1 (2) Agent Orange (2) Aggrovators (2) Agora (2) Agriculture (41) Agro Alimentaire (28) agrocarburants (8) AIEA (6) Ajami (2) Akalé Wubé (2) Akatsuki no hebi?) (1) Akira (2) Akira Kosemura (2) Akito Misaki (1) Akmusique (2) AL-HACA (1) Al'Tarba (2) Alan Evans (2) Alarme Fatale (2) Albert Kuvezin and Yat-Kha (2) Alcione (2) Alecia Chakour andThe Osrah (2) Alela Diane (2) ALENA (2) Alerta Kamarada (2) alex (2) Alexander Borovik (2) Alexandrina (2) Alexis Korner (2) Algerie (9) Ali Farka Toure (4) Alice in Chains (2) Alice Russell (3) Aligning Minds (2) Alimentarius (2) Allemagne (17) Alma Afrobeat Ensemble (2) Almentaire (2) Aloo (2) Alternative (534) Alternative Folk (1) Alternative Fusion (294) Alternative Fusion World (3) Alternative Fusion World Music (8) Alternative Rock (265) Alternative Rock Blues (24) Alton Ellis (2) Alva Noto And Ryuichi Sakamoto (2) Alvik (2) AM and Shawn Lee (2) AM And The UV (2) Amanda Ray (2) Ambient (242) Ame ga kuru niji ga tatsu?) (1) Amérindiens (2) Amerique du Sud (4) Amnesty (2) Amon Tobin (9) Amos Lee (2) Amours Chiennes (2) Amparo Sanchez (3) Amreeka (2) Ana Moura (2) Anais Mitchell (2) Anchorsong (2) Andra Dare (2) Andrea Dawson (2) Andrea Echeverri (2) Andrea Parker (2) Andrew J. and Kaltenecker (2) Andreya Triana (4) Andreya Triana feat Fink and Bonobo (2) Andy Bey (2) Ania (2) Anikina Kate (2) Animation (68) animaux (2) Anitek (3) Anjali (2) Anna Calvi (4) anonymat (2) Anonymous (2) Another Day In Paradise (2) Anouk (1) Anoushka Shankar (2) Ansel Collins With Sly and Robbie (2) Antennasia (4) Anthony Joseph (1) Anthony Joseph and The Spasm Band (1) anticipation (16) Antipop (2) Anuradha Pal's Stree Shakti (2) Aoki Takamasa (4) Apollo Cream (2) Apostle of Hustle (2) Apple (6) Apple Juice Kid (2) Aqua Velvets (2) Aquasky (2) Arabes (2) Arabic (14) Arabie Saoudite (6) Aramaki (2) Archie Shepp (2) Archie Shepp et Gnawa Fire Music (2) Archive (1) Areva (10) Argent (79) Argentine (4) Ariya Astrobeat Arkestra (2) Armées (55) ArmeFrance (2) Armement (66) Arménie (4) Armes (25) Army (22) Arnalds (2) Arrested Development (2) Arrietty le petit monde des chapardeurs (2) Arrogant (2) art (6) Art Blakey (2) Art Blakey and the Jazz Messengers (2) Arté (118) ARTE Reportage (27) Arthur H (4) Artic Monkeys (2) article (2) Articque (4) Arts (2) Arts The Beatdoctor (5) As If (2) Asa (4) Asaf Avidan (3) Ashanti Brothers Band (2) Ashkhabad (2) Ashley (2) Asian Dub Foundation (2) Asie (9) Asile (2) ASN (1) Asobi Seksu (1) Assassin (2) assassinat (1) assurance (2) Aston Barrett (2) Aswad (2) Atari Blitzkrieg (2) Atlas (4) Atmosphere (2) Atmospheric (1) Attentat (4) Au Loin (2) Audioclockers (2) Augustus Pablo (5) Australia (2) Australie (4) Authist and Dub One (2) Author (2) Autodialogue à propos de New Babylon (2) Avalon Blues - A Tribute To The Music Of Mississippi John Hurt (2) Avant Garde (2) Avida (2) avocat (2) Awards (2) AXMusique (2) Aynur (2) Ayo (2) Azam Ali (2) Azerbaïdjan (4) Aziza Mustafa Zadeh (2) AZUR Et ASMAR (2) Azymuth (2) B.R.I.C (2) Baba Zula (2) Babe Ruth (2) Babel (FR) (2) Babyhead (2) Babylon Burning Radi0.1 Project X (15) Babylon Burning Radi0.1 Project X-002 (2) Babylon Burning Radi0.1 Project X-005 (2) Babylon Circus (2) Babylon District (2) Background Radiation (2) bactériologique (2) Badbadnotgood (2) Badi Assad (2) Bahamas (2) Bahreïn (8) Bajinda Behind The Enemy Lines (2) Bajka (4) Balkan Beat Box (2) Balkans (4) Bambino (1) Banda Bassotti (2) Banda Olifante (2) Bandcamp (1) Bangkok (6) Bangladesh (2) Banlieue Rouge (2) Banque (42) Banque mondiale (4) Bantu (2) Bark (2) Barlow (2) Baron Black (2) barrage (2) Barrington Levy (2) Barry Adamson (2) Barry Brown (1) BASM Conférence de Dublin Le texte du futur Traité adopté (2) Batlik (2) Batman Begins (2) Batman Year One (2) Battle For Haditha (2) bauxite (2) Bay Blue (1) Bayer (2) BBC (6) BCE (2) Beast (2) Beasts of the Southern Wild (1) Beatmaker (30) Beats (1) Beats Antique (4) Beautiful Killing Machine (2) Bebo Best and Super Lounge Orchestra (2) Bebop (2) Becaye Aw (1) Bei Bei (2) Bei Bei and Shawn Lee (2) Belgique (3) Belleruche (6) Ben Frost (2) Ben Sharpa (2) Beneva Vs. Clark Nova (2) Benjamin Zephaniah (2) Bennie Green (2) Benny Golson (2) Bentzon Brotherhood (2) Berlin 1885 la ruée sur l'Afrique (2) Berlusconi (2) Bernadette Seacrest (2) Berry Weight (2) Bethurum (1) Bettye Lavette (3) Bezunesh Bekele (1) Bhoutan (2) Bi Kidude (2) Bibi Tanga And The Selenites (2) Bic (2) Biélorussie (4) Big Boss Man (2) big brother (10) Big Fox (2) Big Sam's Funky Nation (2) Bike for Three (2) bilan (4) bildenberg (2) Bilderberg 2008 (2) Bill Frisell And Vinicius Cantuaria (2) Bill Gates Rockefeller Svalbard (2) Bill Laswell (4) Bill Plympton (2) Billie Holiday (2) Billy Boyo (2) Bim Sherman (4) Bin-Jip (2) Bio Carburants (2) Bioethique (2) biomimétisme (2) Biopic (2) biotechnologie (2) Biotope (2) Birds (2) Birdy (1) Biri Biri (2) Birmanie (1) Bitches (2) Bitstream Dream (2) Bjork (2) Björk (2) Blacanblus (2) Black and White Blues 2 (2) Black Chamber (1) Black Chow (2) Black Dub (2) Black Elk (1) Black Grass (2) Black Hat (2) Black Heart Procession (2) Black Joe Lewis (2) Black Menu (1) Black Roots (2) Black Sifichi (2) Blackwater (2) Blade Runner (2) Blaya Dub Playa (1) Blazo (2) Blockboy (2) blocus (1) Blossom (2) Blu and Exile (2) Blue King Brown (1) Blue Note (2) Blue Soul Caravan (2) Blues (191) Blues Rock (4) Bluetech (2) Blundetto (6) Bob Corritore (2) Bob Marley (2) Bobby Vince Paunetto (2) Bogatzke (2) Bolivie (14) Bomb (2) Bomba Estereo (2) Bombay Dub Orchestra (2) Bombes (7) Bonnie (2) Bonobo (6) Boogie El Aceitoso (2) Booker T. Jones (2) Boom Bip (2) Boom Devil (2) Bosnie (4) Bossa Nostra (2) Bossa Nova (9) Bossasonic (2) Botnet (2) Boy Is Fiction (2) boycott (2) Boyd Lee Dunlop (2) Brain Damage (10) Brainchild (1) Brass Fusion (4) Brassroots (2) Break Core (1) Breakbeat (33) Breakcore (7) Breaks (1) Breaks Co-Op (2) Brenda Boykin (2) Bresil (18) Brésil (4) brevet (8) Brijbushan Kabra (2) Brina (1) Briskey (2) Broken Beat (11) Brother Joe Pilgrim (1) Brzowski (2) Buck 65 (2) Buckshot (2) BudaMunk (2) Buddy Guy (4) Buddy Miles (2) Buena Vista Social Club Presents (2) Buff Roshi (2) Bugge Wesseltoft (4) Bulimic Orgy (1) Bulimic Orgy and Mile (1) Bullhead (2) Bullion (2) Bumcello (3) Bun (2) Burhan Ocal and The Trakya All Stars (2) Burkina Electric (2) Burkina Faso (2) Burning Spear (2) Burnt Friedman (1) Burnt Friedman and Jaki Liebezeit (2) Burnt Friedman and The Nu Dub Players (2) Buscemi (2) business (3) Bustle and Out (2) C'est arrivé près de chez Vous (2) c’est innover (2) C’est quoi une bonne nouvelle (2) Cabiria (2) Cachemire (2) Cacique'97 (2) Caits Meissner (2) Cake (2) Calle 54 (2) Calypso (2) Calypso Rose (2) Cambodge (4) caméra (2) Camera City (2) Camille Bazbaz (2) Canada (12) Cancer (2) cancers (1) Candy Dulfer (2) Cane And Able (2) Cap-Vert (2) Capitaine Crochet (2) capitalisme (11) Capsula (2) Carey (1) Carla Morrison (2) Carles Benavent and Josemi Carmona (2) Carlos Dingo (2) Carmen Consoli (2) Carolina Chocolate Drops (2) Carte (24) Cas Haley (2) Cashback (2) Cassandra Wilson (2) Catastrophe (18) Catherine Russell (2) Caucase (4) Cayetano (1) CEA (2) Celso Salim (2) censure (40) Centrafrique (4) centrale (1) Centz (4) Cesaria Evora (2) CETA (2) Céu (4) CFR (2) Chali 2na (2) Champeta criolla and afro roots in colombia (2) Chandeen (2) change (2) changement climatique (12) charbon (5) Charles Bradley (4) Charlie Winston (2) Chase Rush (1) Cheick Tidiane Seck (1) Chico And Rita (2) Chico Freeman (2) Chicuelo (2) Chikita Violenta (2) Child miners (2) Chili (8) Chillout (11) Chimique (4) China (27) Chine (71) Chinese Man (4) Chk Chk Chk (2) Choc Quib Town (2) Choc Stars (2) Chomsky (10) Chris Robinson Brotherhood (1) Chrisette Michele (2) Christian Scott (3) Chrome (1) Chromeo (2) Chucho Valdes (2) Chuck Amstrong (1) Chypre (3) CIA (14) Cidade de Deus (2) Cimarons (2) Cimarrón Joropo (2) Cinematic (3) Cinematic Beats (1) Cirkus (4) Cisjordanie (2) citizen berlusconi (2) Citoyenneté (2) City (2) City Boys Band (2) civil (3) Claire (2) Clarence Reid (2) Classique (4) Clearstream (2) Clelia Vega (2) Clichés de Soirée (2) Climat (15) Clinton Fearon (8) Clinton Fearon and Boogie Brown Band (2) Cloud (4) Club de Paris (2) Club Des Belugas (2) Clutchy Hopkins (1) Cnil (2) CNT (2) Cochemea Gastelum (2) Coco and the Bean (2) Cocoon (2) CocoRosie (2) Codex (2) Cody ChesnuTT (1) coke (2) Cold Wave (2) Coldcut (2) Coldreavers (2) Collapse (4) Collapse Under The Empire (2) Collection (2) Colombia (2) Colombie (8) Colonisation (10) Coltan (4) Combat Wombat (2) Combattre les mines et les BASM (2) Comedie (21) Command and Conquer: Generals Zero Hour (1) COMMENT) SUPREMATIE DE L'INFORMATION (2) commerce (18) Commission (2) Commix (2) Common (2) Compilation (47) Complète (2) concert (201) Concha Buika (2) Conflits (42) Congo (8) congrès (2) Consortium (2) conspiration (16) CONSPIRATION - LE BRESIL DE LULA (2) Contaminés (8) Contemporary (2) Contemporary Jazz (1) controle (12) Contrôle maximum sur tout le spectre électromagnétique (2) CONTROLE TOTAL (2) Coova and Bud Melvin (2) Coração Brasileiro (2) Corée (3) Corée du nord (1) Corey Harris (2) corporation (394) Correa (1) Corruption (330) Corruption des syndicats l’enquête qui dérange (2) Cors Bros Prod (2) Costa Rica (2) Costo Rico (2) Côte d'Ivoire (4) Côte d’Ivoire (2) Couleur De Peau Miel (1) Count Five (2) Country (17) Coup d’Etat (4) coup d’État (2) Course (1) Court Metrage (12) Cousin Joe (2) Cowboy Junkies (2) CPI (2) Cream (2) CRIIRAD (4) crimes (12) Crimson House Blues (2) Criolo (2) crise (126) Crise à la Banque mondiale et au FMI (2) CRO-MAGNON (1) Cronicas (2) Crooklyn Dub Outernational - Certified Dope 4 Babylon's Burning (2) Crooner (1) CRU (2) Crustation (1) Cuba (2) Cuban jazz (2) Cubano (4) CUG (2) Culture (2) Cumbia (3) Curtis Mayfield (2) Cuthead (2) CW Stoneking (2) Cyber-activisme (5) cyberespionnage (7) cybersécurité (12) cyberspace (2) Cyesm (3) Cypress Hill (2) D Strong (1) D.O. Misiani and Shirati Jazz (2) d’Amnesty (2) Da Cruz (2) Da Grassroots (2) Da Lata (2) Dadaab (2) Dadawah (2) Dadub (2) Dahlia (1) Daipivo (2) Dakhla Festival (1) Dakta (2) Dale Cooper Quartet and The Dictaphones (2) Damian Marley (2) Danay Suarez (2) Dancefloor Burning (2) Dancehal (1) Dancehall (31) danger (7) Danger Mouse (2) Dani Ites (2) Danny Balint (2) Dare mo shiranai (2) Dark Days (3) Dark Electro (8) Dark Folk (2) Dark Jazz (4) Dark Wave (2) Dark World (2) Darker Than Blue :Soul from Jamdown (2) DARPA (4) Dasha and Vörse (2) Daughter Darling (2) Dave (2) Dave and Ansel Collins (2) Dave Barker meets the Upsetters (2) Dave Mason (2) Dave Sparkz (1) David Grissom (2) David Hillyard and the Rocksteady 7 (2) David Solid Gould vs. Bill Laswell (2) Davie Allan (2) Davos (2) Day of the Woman (2) Dday One (6) De l'autre côté (2) De l’explosion urbaine au bidonville global (2) dead (2) Dead Can Dance (2) Dead Combo (2) Dead Sara (1) Deadbeat (4) Deadfile (1) Death Metal (2) Debat (10) débat (4) Debauche (2) Debelle (2) Deborah Coleman (2) debt (2) Dechets (4) Déchets (2) déchets toxiques (2) Deckard (2) deeB (1) Deep House (8) Deep Island (2) Defense (3) Défense (4) Degiheugi (2) Déjà Mort (2) Del Jones (2) délation (4) Democratie (12) Démocratie (6) démographie (2) DemonAngel (14) Dennis Alcapone (2) Dennis Coffey (2) département (2) Derrick Hart (2) Derrick Morgan (2) Deru (2) Desechos (2) Desert Rebel (2) desinformation (1) désinformation (1) Desolate (2) Dessa (2) dessous des cartes (4) Destabilisation (1) Detektivbyrån (2) dette (4) developpement (4) Deviante (1) Dextro (2) Dezarie (2) DEZORDR SESSION (8) dFAD3R (2) Dhafer Youssef (6) Di Melo (2) Diana Krall (2) diaspora (4) Dictaphone (1) Dictature (16) Diesler (2) Digital Alkemist (2) Dilemma (2) Dillinger (2) Dinner at the Thompson's (2) Dinosaur Jr. (1) Dionne Bromfield (2) Dionysos (2) Diplo and Tony Tripledouble (2) diplomatie (4) Dire Straits (2) Dirtmusic (2) Dirty Projectors (2) Dirty Three (2) Disco (13) Disco-Restrospective (4) Discography (8) discours (2) Discrimination (10) Disrupt (2) Dizzie Gillespie (2) DJ (78) DJ Baku (4) DJ Baku Hybrid Dharma Band (2) DJ Cam (4) DJ DemonAngel (71) DJ Food (2) DJ Kentaro (3) DJ Krush (11) Dj Krush feat Rino (1) DJ Muggs Vs. Ill Bill (2) DJ Oil (2) DJ Phixion (2) DJ Q (2) DJ Racy A.J (9) DJ Shadow (2) DJ Shadow - The Less You Know (2) DJ Vadim (4) Dj Zedvantz (2) DNA (2) Dobacaracol (1) Docta (2) Doctor Flake (2) Doctor L (6) Doctor Noodle (2) Documentaire (233) Documentaire : No es un Joc ( Ce n'est pas un Jeu ) (2) documentary (211) Dog Pound (2) Doha (2) Dol-lop (2) domination (1) Don't Look Back (2) Donald + Lulu With The Wailers (2) Donald Fagen (1) Doris Duke (2) Dorleac (2) Dorothy Ashby (1) Dot Allison (2) Downbeat (8) Downtempo (254) Dr. John (2) Dr. John and The Lower 911 (2) Dr. Lonnie Smith (1) Dr. Quandary (5) drame (74) DRC Music (2) Dreas (2) Drip (1) Drive (2) drogue (4) Droit (1) Droit de l'Homme (16) droits de l'homme (1) Drone (6) Drones (9) Drum and Bass (29) Drum and Bass (28) Drum n' Bass (1) Drumand Bass (1) Drydeck (2) DSTR / deStar (2) Dtracks (2) dub (152) Dub Addict Sound System (3) Dub Ainu Deluxe (2) Dub Colossus (3) Dub Echoes (1) Dub Gabriel (1) Dub Incorporation (2) Dub One (2) Dub Orchestra (2) Dub Pistols (2) Dub Stories (2) Dub Techno (6) Dub Terror (2) Dub World (1) Dubaï (2) Dubkasm (3) Dublicator (2) Dubstep (44) Duoud (2) Duquende (2) Dusk + Blackdown (1) Dustmotes (4) Dutch (1) Duwayne Burnside (1) DVD (4) Dynamic Syncopation (2) e (2) E. Shawn Qaissaunee (1) EADS (1) Earl Hooker (2) Earth and Stone (2) Earthling (4) Easy Listening (2) Easy Star All-Stars (3) Easy Stars All Stars (2) Eau (41) Ebo Taylor (2) Echobox (2) echoes (2) Echoton (2) Ecole (2) ecologie (7) écologie (2) Economie (73) Ecoterrorisme (2) Ecuador - The Rumble in the Jungle (2) Edamame (2) Eddie Harris (2) EDF (4) Edison (2) education (4) EFSA (2) Eglise (2) Egypte (10) Ejigayehu Gigi Shibabaw (2) Ekova (2) El Combolinga (2) El Creepo (2) El Gran Silencio (2) El Michels Affair (2) El Puchero Del Hortelano (2) El Son No Ha Muerto (2) El Tumbao de Juana (2) EL-S (1) election (16) Élections (2) Electric Jazz (4) Electric Wire Hustle (3) Electro (529) Electro Acoustic (16) Electro Ambient (9) Electro Dark (1) Electro Dub (218) Electro Folk (1) Electro Funk (2) Electro Hip Hop (12) Electro Jazz (38) Electro Pop (6) Electro Rock (26) Electro Swing (2) Electroacoustic (3) Electronic (177) Electronic Jazz (3) Electronica (4) electronique (2) Elekidz (2) ELENA (2) Elenika (2) Elephant Man (2) Elina Duni Quartet (4) Ella Fitzgerald (2) Elsiane (2) Emancipator (3) Embargo (2) Emeterians (4) Emilie (2) Emilie Lund (2) Emilie Simon (2) Emily Wells (2) Emirats (2) EN-KI (2) End (2) Endless Summer (1) Energie (46) enfant (20) ENG (17) Enigmatical (1) Enquête en forêt tropicale (2) enseignement (2) Ensemble Montreal Tango (2) Enter The Void (2) Entre Les Murs (2) entreprises (1) Entretien avec un vampire (2) environnement (56) EP (28) Epouvante (2) Equateur (4) Eric Lau (2) Eric Sardinas (2) Erik Jackson (3) Erik Truffaz (8) Erik Truffaz New York Chamonix Project (2) Erkan Ogur and Djivan Gasparyan (2) Erotique (2) Erreurs statistiques de la Banque mondiale en Chine : 200 millions de pauvres en plus (2) Erykah Badu (4) Escaso Aporte (2) esclavage (8) Eskorzo (2) Esne Beltza (2) Espace (2) Espagne (5) Essential Killing (2) Esthero (2) estonie (2) Etats (209) Etats-Unis (89) États-Unis (affaires extérieures) (2) Ethio-Jazz (2) Ethiopique (1) Ethiopiques (13) Ethnic Music (6) ethnie (6) Ethno (2) Étienne Chouard (2) etude (2) Euforquestra (2) Europe (112) européen (2) Eurosatory (2) eurosur (2) ex-Yougoslavie (2) experience (2) Experimental (238) exploitation (16) explosifs (1) Exposé sur le nouveau mode actuel de répression politique en France (2) Extension (1) extreme droite (2) Ez3kiel (8) Ezra (2) F.M.I Finances Mondiale Immorale (2) Fabulous Trobadors (2) Face Candy (2) Facebook (26) Factor (2) Faim (6) Faiz Ali Faiz (2) falsifiabilité et modèle standard de l'évolution stellaire (2) Family Guy (2) Fan Shi Qi 范世琪 Meng Jing 梦境 (2) fanatism (2) Fanny Beriaux (2) Fantastic Mr. Fox (2) fantastique (22) FAO (2) FARC (2) Fast Food Nation (2) Fat Freddy's Drop (2) Fat Jon (1) Fat Jon and The Ample Soul Physician (4) Fat Jon The Ample Soul Physician (2) Fatien (2) Fatoumata Diawara (2) featuring (4) Fedayi Pacha (1) Féfé (2) Feist (3) Fela Kuti (1) Felon (2) FEMA (2) Femi Kuti (2) femmes (2) Festen (2) Festival (1) Festival in the desert (2) festival Temps d'Images (2) fête (2) Fetsum (2) fichage (8) Fight Club (4) Fighting (1) Fil Rouge (2) film (236) Film Noir (8) Filtrage (14) Final Fantasy (2) finance (14) Fineprint (2) Fink (2) FIP (1) fiscal (2) Fishtank Ensemble (2) Five Alarm Funk (2) Five Phases Of The Noom (2) Flamenco (15) Flashback (1) Fleet Foxes (2) Florence Joelle's Kiss of Fire (2) Flowering Inferno (2) Fluxion (2) Fly Russia (2) Flyers (2) FlyKKiller (2) FMI (16) Foday Musa Suso (2) Folk (179) Folk Rock (1) Folklore (6) Folksafari (2) fonds d'investissement (4) Foret (2) Forum social mondial FSM Belém (2) Foxconn (1) fr (20) Franc Maçon (2) France (180) France-Afrique (2) Francisco Aguabella (2) Franco and l'OK Jazz (2) Francois Peglau (2) Franklyn (2) Fred Locks (2) Fred Mcdowell (2) Fred Yaddaden (2) Freddie Cruger (2) Freddie McKay (2) FREDO FAYA (1) Free concert in Paris (2) Free jazz (6) Free The Robots (2) French Touch (37) Frenic (3) Freshlyground (1) Friends (1) FrnzFrnz (2) frontex (2) Frontières (26) Fude no umi?) (1) Fugis (2) Fügu (2) Fujitsu (2) Fukushima (24) Full (2) Full dub (3) Fumitake Tamura (2) Fun Da Mental (2) Fun-da-mental (2) Funde (2) Funk (237) Funk Jazz (6) Funkessencia (2) Funki Porcini (2) Fusion (2) futur (4) Future Hip Hop (1) Future Jazz (19) Fuzz and Mac (2) G20 (2) G8 (4) Gabon (2) Gabrielle (2) Gahan (2) Galactic (2) Game (4) Games (9) Ganja White Night (1) Ganpuku ganka?) (1) Garage (10) Garnet Mimms (2) Gary Moore (1) Gasland (2) Gasoline (2) Gaz (10) Gaz de Schiste (1) Gaza (10) Gazoduc (2) Gazprom (2) Général Dub (2) General Elektriks (2) Genocide (4) Génocide (2) Génome (2) geographie (33) Géographies des alimentations (2) Géoingénierie (2) geopolitique (277) George Allison (3) George Hirota (2) Georges Brassens (2) Georgia Anne Muldrow (2) Géorgie (4) Geral Gradwohl Trio (2) Germany (2) Geskia (2) Gestion (1) Getatchew Mekuria (2) Getatchew Mekuria and The Ex (2) Ghalia Benali and Timnaa (2) Ghana (2) Ghost in the Shell (4) Ghost In The Shell Solid State Society (2) Ghostface And Raekwon (2) Ghostpoet (2) Gigi (2) Gil Scott Heron (2) Gil Scott-Heron (2) Gilles Peterson (2) Ginkgo Biloba (2) Girls In America (2) Gitan Music (4) Giyo (1) Gizelle Smith and the Mighty Mocambo (2) Glen Brown (2) Glen Porter (3) Glitch (25) Glitch Hop (7) Glith Hop (1) Gnats (2) Gnawa (6) Gnola Blues Band (2) Godspeed You Black Emperor (1) Goldfrapp (2) Goldman Sachs (4) Golfe Du Mexique (2) Gomorra (2) Gone (2) Gone nutty (1) Gonja (2) Gonjasufi (4) Google (19) Google Cisco HP Ericsson et Verizon (2) Goran Bregovic (3) Gorillaz (6) Gospel (3) Gotan Project (8) Gothic Rock (2) Gotye (2) gouvernance (6) gouvernements (35) Grace Jones (3) Grace Potter and the Nocturnals (2) Graciela Maria (2) Grails (2) Grande Bretagne (12) Graphic (1) graphisme (3) Grèce (9) Greenhouse (Blueprint And Illogic ) (2) Greenpeace (2) Gregory Isaacs (2) grève (2) Grinderman (2) Groove (40) Groove Jazz (1) Groundation (2) Groundhogs (2) Grunge (2) Guachupe (2) Guano Padano (2) Guantánamo (2) Guante and Big Cats (2) Guaraní (2) Guatemala (4) Guelewar (1) Guerre (207) Guerre d’Algérie 1954-1962 (2) Guerrilleroz (2) Guests (2) Guinée (2) Guitar (12) Guitar Heroes (4) Guitoud (2) Guru (1) H1N1 (2) H2Oil (2) HAARP (2) HaBanot Nechama (2) Hacienda (2) hack (5) Hackers ni dieu ni maître (2) hadopi (10) Hadouk Trio (4) Hair High (2) Haïti (10) Hamza El Din (2) Handsome Boy Modeling School (2) Hank Jones (1) Hanni El Khatib (2) Hard Bop (2) Hard Candy (2) Hard Rock (35) Hariprasad Chaurasia (2) Harlem Underground Band (2) harmaceutique (2) Harry Belafonte (2) Harry Brown (2) Haru to usobuku?) (1) Haruka Nakamura (2) Hauschka (2) Haytham Safia (2) Hazard (2) Hazmat Modine (2) HD (7) Healer Selecta (2) Heather Moran (2) Heavy Metal (2) Heavy Trash (10) Hecq (1) Hedgehog (2) Heights of Abraham (2) Helmet (2) Henry's Funeral Shoe (2) Her Yes Men (2) HeRajiKa Tracks (2) Hermitude (4) Hiatus Kaiyote (1) Hidden Orchestra (3) High Places (2) High Tone (4) High Tone meets Brain Damage (2) HighDamage (1) Highlife (2) HIGhMas (2) Hijas de Zion (2) Hilde Louise Asbjornsen (4) Hint (2) Hip Hop (182) Hip Hop Jazz (2) Hipkiss (1) Hiromi (2) Hiroshima (4) histoire (61) Historique (11) Hitoyo bashi?) (1) Hokidoki and Brakkbacda (2) Hola A Todo El Mundo (2) Holdcut (2) Hollande (2) Hollie Cook (4) Hollie Smith (1) Holly Golightly and The Brokeoffs (2) Hologram Dagger (2) Holy Fuck (1) Home Dulce Hogar (2) Homelife (2) Homeworld 2 (1) Honduras (8) Horace Andy (2) Horace Silver (2) Horiso (2) Horreur (4) Hot Shots (2) Hotel Of The Laughing Tree (2) Hotel Sahara (2) House (2) How to Destroy Angels (2) Howard Nishioka (2) HP (2) Hugh Mundell (2) Hugo Kant (3) Hugo Race (2) humain (2) Human Spirit (2) Human Traffic (2) HumanIDub (2) Humour (21) Hus (2) Husky Rescue (3) Huun Huur Tu and Carmen Rizzo (2) Hypnotic Brass Ensemble (1) I Am The Media (2) I Love Democracy (1) I Monster (2) I.D.M (2) I.K. Dairo (M.B.E) (2) IamOMNI (2) Ian Brown (2) Iara Behs (2) IBM (2) Ibrahim Electric Meets Ray Anderson (2) Ibuki Yushi (2) Iceland (1) Icesave (1) Ichiro (2) IDM (62) Iggy Pop (2) Igor Boxx (2) Igor Markevitch (2) Ijahman Levi (2) Illogic (2) ilm (2) Ilya (3) Imiter (2) Immigration (10) Immortel (ad vitam) (2) Imperial Tiger Orchestra (2) Impuls (1) In the Loop (2) In the mood for love (2) Incognito (2) Inde (26) India (5) Indian (3) Indian Music (1) Indie (97) Indie Rock (1) Indiens (2) Indigènes (12) Indigenous Resistance (2) Indigo Jam Unit (3) Indus (2) industrial (3) Industrial Breakbeat (1) industrie (4) Industry (2) Inégalités (6) Informations (13) informatique (10) Inga Liljeström (2) ingérance (2) Ingrid Chavez (2) Inkliing (1) Innerzone Orchestra (1) Innocence (2) Input and Broken (2) Insertion (2) Instrumental (159) Instrumental Jazz Hip Hop (1) Instrumental Piano (1) Instrumental Rock (1) Interactivo (2) Interface (2) International (27) Internet (160) INTERNET (QUI (2) interview (6) Introducing Townes Van Zandt Via the Great Unknown (2) iPhone (2) IPRED (2) Irak (13) Irakare (2) Iran (8) Irish Music (2) Irlande (3) Iro Haarla Quintet (2) Ishi (2) Isiah Mentor (2) Island (2) Islande (5) Israël (20) Israel Vibration (2) Issa Bagayogo (2) Istanbul Blues Kumpanyasi (2) Italia (2) Italie (9) Ivory Coast soul 2 (1) Izia (1) J-Boogies Dubtronic Science (2) J.O (2) J.Period (2) Jackie Mittoo (2) Jacob Miller (2) Jacuzzi Project (2) Jade (2) Jah Wobble and the Nippon Dub Ensemble (2) Jahko Lion (1) Jahtarian Dubbers (1) Jahtarian Dubbers Vol. 3 (1) Jam Band (2) Jamaaladeen Tacuma and The Roots (2) Jamaica to Toronto (2) James Blake (2) James Brown (2) James Carr (2) James Leg (2) James Vincent McMorrow (2) Jamika (6) Janelle Monae (2) January 25ers (2) Japan (45) Japon (52) JaredH (2) Jaribu Afrobeat Arkestra (1) Jarring Effects (2) Java (2) Jazz (238) Jazz Blues (1) Jazz Fuion (5) Jazz Funk (7) Jazz Funk Soul (1) Jazz Fusion (14) Jazz World (44) jazztronic (4) Jean Grae (2) Jean Ziegler (2) Jedi Mind Tricks (4) Jenova 7 (3) Jenova 7 and Mr. Moods (1) Jerry Jones (2) Jesca Hoop (2) Jesse Futerman (2) Jesse Sykes and The Sweet Hereafter's (2) Jesus Camp (2) jeu (2) JFX Bits (1) Jhelisa (2) Jiko-Nafissatu Njaay (2) Jimi Hendrix (2) Jimmy Cliff (2) Jimmy Smith Trio (2) Jneiro Jarel (2) Joan As Police Woman (2) Joanne Shaw Taylor (2) Joe Kickass (1) Joe Pass (2) Joe Satriani (2) Joe Strummer (2) Joe White (2) Jóhann Jóhannsson (2) John Coltrane with The Red Garland Trio (2) John Doherty (2) John Frusciante (2) John Legend and The Roots (2) John Mayer (2) John Zorn (2) Johnny Clarke (2) Johnny Clegg (4) Johnny Osbourne (2) Joke (2) Joker's Daughter (2) Jolea (2) jones (2) Jose James (3) José James (3) Josh White (2) Journaliste (17) JPOP (2) JPT Scare Band (2) Ju-Ar (2) Juan Carlos Cacérès (2) Juçara Marçal e Thiago França (2) jugement (2) Jul|lo (2) Julee Cruise (2) Julian Marley and The Uprising (2) Junior Kelly (2) Junior Parker (2) Junior Reid (2) Junior Soul (2) Juniper (2) Jupiter's Dance (2) justice (11) Justice System (2) K Os (2) K-S.H.E (2) K'Naan (2) Kabanjak (2) Kaboom (2) Kafele (2) Kagarino kō?) (1) Kago no naka?) (1) Kaiti Kink Ensemble (2) Kakao (1) Kaleta and Zozo Afrobeat (2) Kalpataru Tree (2) Kaly Live Dub (2) Kalya Scintilla (2) Kammerflimmer Kollektief (2) Kampec Dolores (1) Kang Eun Il (2) Kanka (2) Karachi (2) Karimouche (2) Karkwa (2) Karmuazine (2) Kartick And Gotam (2) Karukaya Makoto (2) Kashiwa Daisuke (1) Katchafire (4) Kazakhstan (6) Kazutoki Umezu (2) Kelin (2) Keller Williams (4) Kemopetrol (2) Ken Boothe (1) Kendra Morris (1) Kenmochi Hidefumi (1) Kenny Burrell (4) Kenny Knots (1) Kentaro (2) Kenya (5) KesakoO (2) Khaled Aljaramani (2) Khoe-Wa (2) Kid Called Computer (2) Kid Congo and The Pink Monkey Birds (2) Kid Loco (2) Kiko Dinucci (2) Kimono (2) King Django Quintet (2) King Khan (2) King Medallion vs. Arch Angel (2) King Tubby (2) King Tubby And The Aggrovators (2) Kings of Leon (2) Kinny (2) Kirghizistan (4) Kitty Hoff and Forêt-Noire (2) Kno (2) Ko-No-Michi (1) Koan Sound (1) Kodo (2) Kokoda le 39ème bataillon (2) Kokolo (2) Komla Mc (1) Koon Denpa (2) Koop (2) Kortatu (2) Kosovo (4) Kotoja (2) Kouyaté-Neerman (2) Kozak94 (2) Krar Collective (1) Kristuit Salu vs. Morris Nightingale (2) Kronos Quartet (2) KRS-One (2) Krystle Dos Santos (1) KTU (2) Kuba (2) Kuj skills (1) Kusa o fumu oto?) (1) Kylie Auldist (1) Kyp Malone (1) KYSEA (2) L and CHEESE with MR. MOODS (2) L.U.C FEAT. URSZULA DUDZIAK (1) l'arc-en-ciel nait (雨が来る虹がたつ (1) L'Armée des douze singes (2) L'Exorciste (2) L'Homme sans âge (2) L'Imaginarium du Docteur Parnassus (2) L'instinct de la musique (2) L'Oniraunote (2) L'Or bleu (2) L'Orange (1) l'Oreal (2) La Bête Humaine (2) La Canaille (4) La Caravane Electro (2) La Caravane Passe (2) La Caution (2) La Cherga (2) La Cité de Dieu (2) La cité des enfants perdus (2) La Commission européenne lance un programme de propagande radio (2) La Démocratie en France 2008 (2) La domination masculine (1) La fin de la propriété de soi (2) La Fin du Pétrole (2) La Gale (1) La guerre de l'information utilise des opérations psychologiques agressives (2) La guerre invisible (2) La guerre pétrolière oubliée du Soudan (2) La Kinky Beat (2) La Légende de Beowulf (2) La Main Gauche (2) La menace iranienne (2) La Merditude Des Choses (2) La Negra (1) La Paz (2) La Phaze (2) La quatrième révolution (2) la Route du Rock (1) La Rue Ketanou (2) La Rumeur (4) La sagesse des crocodiles (2) La Stratégie du choc (2) La Tordue (2) La Trahison des médias le dessous des cartes (2) la tyrannie du cool (2) La vie des autres (2) Laab (2) Lady Passion (2) Laetitia Sheriff (2) Laïka (5) Laila Angell (2) Laino (2) Lakmi et Boomy (2) Lamont Kohner (1) Land Of Kush's Egyptian Light Orchestra (2) Laos (2) Låt den rätte komma in (2) Latin Jazz (12) Latin Music (11) Latin Pop (1) Latino Rock (1) Laura Vane And The Vipertones (2) Laurel Aitken (2) Lauryn Hill (2) Le Chat Du Rabbin (2) Le club des incorruptibles (2) le dessous des cartes (69) Le Dimanche (1) Le grand marché des cobayes humains (2) Le grand Monopoly du gaz (2) Le nuage (2) Le Parasite (4) Le Peuple de l'herbe (5) Le Peuple de l’Herbe (2) Le Peuple Des Océans (1) Le Secret des Sept Soeurs (2) Le Syndrome du Titanic (2) Le Tableau (2) Le temps des mensonges (2) Le Tombeau des lucioles (2) Le Tone (2) Led Zeppelin (2) Lee Fields (2) Lee Fields and The Expressions (2) Lee Perry (2) Lee Perry and The Upsetters (4) Lee Scratch Perry (3) Leena Shamamian (2) Left Lane Cruiser (4) Lena (1) Lendi Vexer (4) Lengualerta (2) Lennie Hibbert (2) Lenny Harold (2) Les Armées Privées dans la Cible (2) Les Bêtes du sud sauvage (1) Les Chemins de la liberté (2) Les Contes de la nuit (2) Les Créatures De L'esprit (2) Les enfants des rues de Mumbai (2) Les Fils De L'Homme (2) Les Hurlements d'Léo (2) Les insurgés de la terre (2) Les Kamale (2) Les Marches du Pouvoir (2) Les nouveaux chiens de gardes (1) Les Occidentaux dénient que la Géorgie a procédé à un génocide (2) Les origines du langage (1) Les Sept Jours du Talion (2) Les Skalopes (2) Leslie West (2) Lettres d'Iwo Jima (2) Lettuce (2) Leviev (2) Liban (6) Liberté (9) Liberté d'expression (2) Libye (32) Lin Hai (2) Lindigo (1) Linton Kwesi Johnson (2) Linval Thompson (2) Lion Turf (2) Lion Zion (2) Lip (2) Liquid Spirits (2) Lisa Ono (2) Lisbeth Scott (2) lithium (2) Littérature (2) Little Axe (4) Little Barrie (2) Little Dragon (2) live (215) Livres (18) Liz Green (2) Lizz Fields (2) Lloyd Miller (2) Lloyd Miller and The Heliocentrics (2) Lms (1) Lo-Fi (10) Lo'Jo (2) LOBBYS (24) Lofofora (6) Logorama (2) loi (315) loi Internet et Création loi Hadopi (4) Loka (4) London (3) Londres (2) Lonnie Mack (2) Loolacoma (2) Loppsi (10) Lorn (4) Los Amigos Invisibles (2) Los Cojolites (2) Los Guanabana (2) Los Ministers del Ronsteady (2) Los Miticos Del Ritmo (2) Los Skarnales (2) Los Tres Puntos (2) Los Umbanda (2) Lost In Translation (2) Lotus (2) Lounge (39) Love Day Quartet (2) Low (2) Low Fidelity Jet Set Orchestra (2) Low In The Sky (2) Lowb (2) LR-60 (1) LR-60 and Mr. Moods (1) Lucas Santtana (3) Lucky Elephant (1) Ludwik Ludwikzon Orkestra (2) Luis Delgado (2) Luísa Maita (2) Lulu Rouge (2) Lunatic Calm (2) Lund Quartet (2) Lura (3) Lurrie Bell (1) Lydia Lunch (2) Lydia Lunch and Big Sexy Noise (2) Lymbyc Systym (2) Lyrics Born (2) Lyricson (2) M'Barka Ben Taleb (1) Mabataki (2) Mabuta no hikari?) (1) MACACO (2) Maceo Parker (2) Machine Head (2) Macy Gray (3) Mad Doctor X (2) Mad Lion (1) Madagascar (12) Made In Groland (1) Mademoiselle K (2) Mafia (4) Mafia Trece (2) Maga Bo (2) Maghreb (2) Magic Sam (2) Magic Slim (2) Magical Power Mako (2) Mahsa and Marjan Vahdat (2) main basse sur le riz (2) Makura kōji?) (1) Mala (1) Mala Rodriguez (2) maladie (7) Malaisie (2) Malediction (2) Mali (22) Malia (2) Malika Madremana (2) Mammuth (2) Mañana Me Chanto (2) mandat (2) manifestations (14) Manille (2) Manipulations (21) Manu Dibango (1) Manu Katché (2) Manuel El Guajiro Mirabal (2) Manutension (2) Marcia Ball (2) Marcia Griffiths (2) Marconi Union (2) Marcus Miller (4) Marge (2) Margeaux Lampley (2) Margie Evans (2) Maria De Barros (2) Marie-Louise Munck (2) Mark de Clive-Lowe (2) Mark Knopfler (2) Mark Wonder (1) Markey Funk (2) Markus Kienzl (2) Maroc (6) Maroquinerie (1) Marsmobil (2) Martin Campbell (2) Martin L. Gore (2) Martina Topley-Bird (2) Marujita (2) Marwan Abado (2) Mary Anne Hobbs (2) Mass Of The Fermenting Dregs (2) Massive Attack (2) Math Jazz (2) Mato Seco (1) Matryoshka (2) Matt Elliott (2) Matt Marshak (4) Matthew Shipp (2) Matumbi (1) Mauresca Fracas Dub (2) Mauritanie (2) Mavis (2) Max Tannone (2) Maya Solovéy (2) Mayotte (2) Mayra Andrade (4) MC Esoteric (2) MDC (2) Mdungu (2) Medcament (2) medecine (4) Medi (2) Medias (29) Médias (1) Médias citoyens (1) Meitz (2) Melifaroh (2) Melina Kana (2) Melina Kana and Ashkhabad (2) Melingo (4) Melissa Laveaux (2) Melody Gardot (1) Même la pluie (2) Mémoires de volcans (1) Memories of Murder (2) menace (9) Menahan Street Band (1) Mentz (2) mer (2) Mercan Dede (4) Merlune (2) Merlyn Webber (4) Meschiya Lake and the Little Big Horns (2) Meta Force (1) Metal (4) Metastaz (3) Method Man (2) Method Of Defiance (2) Metric (2) meu (2) MewithoutYou (1) Mexique (11) Mezei-Bakos-Mezei (2) MGT (2) Micatone (2) Michael Carvin (2) Michael Jackson (2) Michael Kiwanuka (2) Michael Prophet (2) Michel Camilo (2) Michel Muller (2) Michigan and Smiley (2) Michiko to Hatchin - 01 vostfr - Adieu paradis insensible (1) Michiko to Hatchin - 02 vostfr - Délicieuse hors la loi (1) Michiko to Hatchin - 03 vostfr - Comme une bille de flipper désespérée (1) Michiko to Hatchin - 04 vostfr - Le chat errant de la Voie Lactée (1) Michiko to Hatchin - 05 vostfr - La nostalgie des imbéciles (partie 1) (1) Michiko to Hatchin - 06 vostfr - La nostalgie des imbéciles (partie 2) (1) Michiko to Hatchin - 07 vostfr - La monotonie de la pluie (1) Michiko to Hatchin - 08 vostfr - Le jeu fatal des musiques noires (1) Michiko to Hatchin - 09 vostfr - La fille passionnée du Chocolate (1) Michiko to Hatchin - 10 vostfr - Le carnaval des hyènes (1) Michiko to Hatchin - 11 vostfr - Point de départ de la tempête (1) Michiko to Hatchin - 12 vostfr - Purgatoire télépathique à 108° "108°C of Telepathic Purgatory" (Telepatia a 108°C no Purgatório) "Jigoku 108°C no ter (1) Michiko to Hatchin - 13 vostfr - Le poisson rouge du marais "Goldfish Bog" (Peixe Dourado do Brejo) "Doronuma no gōrudofisshu" (泥沼のゴールドフィッシュ) (1) Michiko to Hatchin - 14 vostfr - L’audace du coureur explosif "Reckless and Explosive Runner" (Ousadia do Corredor Explosivo) "Meichirazu no bōhatsu (1) Michiko to Hatchin - 15 vostfr - Graffiti dessiné en vain "Aimless Graffiti" (Grafite Desenhada em Vão) "Itazura ni gurafuti" (いたずらにグラフティ) (1) Michiko to Hatchin - 16 vostfr - Une étude en rouge infidèle "Crimson Faithless Etude" (A Vermelha Descrendice) "Makka na fujitsu no echūdo" (まっ赤な不実の (1) Michiko to Hatchin - 17 vostfr - Festin sanglant. L’opéra crève-cœur "Bloodfest The Heart-Pounding Opera" (Tonelada de Sangue A Ópera que Mexe no Co (1) Michiko to Hatchin - 18 vostfr - Samba hors de contrôle "Fool's Ballistic Samba" (O Tolo que Avança como uma Bomba Sambista) "Akantare no dandō sanba" (1) Michiko to Hatchin - 19 vostfr - L’agaçant papillon noir "Irritating Dark Butterfly" (Irritante Borboleta que Interrompe a Luz) "Hagayui shakō no bat (1) Michiko to Hatchin - 21 vostfr - Dernière valse hors-saison "Off-Season Last Waltz" (A Última Valsa que Florece Enlouquecida) "Kurui saki rasutowarut (1) Michiko to Hatchin - 22 vostfr - Va de l’avant "Run with It" (Corra Simplesmente como se Deve Correr) "Ari no mama de hashire" (ありのままで走れ) (1) Mickey Green (2) Microsoft (6) Middle Class Rut (2) Midnight Club 2 (1) Midnite Fith Son (2) Midori (2) Midori no za?) (1) Mig (2) Migration (4) Miguel Poveda (2) Mikkim (2) Mikromusic (2) Mikuś (2) Mil (2) Mile (1) Miles Davis (2) Miles Davis and Bill Laswell (2) militaires (14) minerais (3) mines (12) Minimalism (2) Minimalist (16) Minorité nationale (2) Mirel Wagner (2) Miroslav Tadic (2) misère (2) Miss Muffin (2) Mister Modo and Ugly Mac Beer (1) Misty (1) Mix (46) MJ A ROCKER (1) Mo Kalamity (2) Mo'Kalamity and The Wizards (4) Mo’town Junkie (2) Mobster (2) Moby (2) Moca (2) Mocha Lab (2) Mod-folk (2) Mogadiscio (2) Mohamed Kouyou (1) Mokhov (2) Mokoomba (1) Molecule (2) Molodoï (4) Momo (1) Monde (2) mondial (4) mondialisation (8) Mondkopf (1) Mongolie (2) monnaie (2) Monokle and Galun (2) Mononome (2) Monophonics (2) Monsanto (2) Monsieur Dubois (2) monsters (2) Monta At Odds (2) Moon (2) Moonraker (2) Moraito Chico (2) Morcheeba (2) More Relation (2) Moremoney (2) Moriarty (6) Morning Dew (2) Morriarchi (2) Morse (2) Mort (48) Mortal Kombat 4 (1) Morwell Unlimited Meet King Tubby (2) Mory Kante (2) Mos Dub (2) Mosanto (2) Mose Allison (2) Moshi Moshi Nu Sounds From Japan (2) Mother (2) Moto (1) Moto Racer 2 (1) Mounira Mitchala (4) Mountain Mocha Kilimanjaro (1) Mourah (2) Movie (64) Moving forward (2) Moyen Orient (9) Mozambique (2) Mr Juan (1) Mr Mamadou (2) Mr Nobody (2) Mr Tchang and The Texas Sluts (2) Mr. Confuse (1) Mr. Moods (13) Mr. Moods and Emily Jane Carmen (2) Mr. Moods meets Tack-Fu (2) Mr. President (2) Mr. Something Something (2) Mr. Williamz (1) Mr.KiD (5) MSF (2) Mugison (2) muisc (2) Mukta (2) Mulatu Astatke (6) multi (17) multinationales (6) Mummer (2) Munk (2) mur (2) Murat Aydemir (2) Murat Aydemir and Salih Bilgin (2) Murcof (2) Mururoa (2) Muse (3) Mushishi - 01 vostfr - Un monde au naturel (緑の座 (1) Mushishi - 02 vostfr - Clarté sous les yeux clos (瞼の光 (1) Mushishi - 03 vostfr - Tendres cornes (柔らかい角 (1) Mushishi - 04 vostfr - Le chemin de l'oreiller (枕小路 (1) Mushishi - 05 vostfr - Le marais vagabond (旅をする沼 (1) Mushishi - 06 vostfr - Le troupeau qui boit la rosée (露を吸う群 (1) Mushishi - 07 vostfr - La pluie tombe (1) Mushishi - 08 vostfr - Depuis le rivage (海境より (1) Mushishi - 09 vostfr - Une lourde graine (重い実 (1) Mushishi - 10 vostfr - Du blanc dans la pierre à encre (硯に棲む白 (1) Mushishi - 11 vostfr - La montagne dormante (やまねむる (1) Mushishi - 12 vostfr - Le poisson borgne (眇の魚 (1) Mushishi - 13 vostfr - Pont d'une nuit (一夜橋 (1) Mushishi - 14 vostfr - À l'intérieur de la cage (籠のなか (1) Mushishi - 15 vostfr - Printemps secret (春と嘯く (1) Mushishi - 16 vostfr - Le serpent de l'aube (暁の蛇 (1) Mushishi - 17 vostfr - La récolte des cocons vides (虚繭取 (1) Mushishi - 18 vostfr - Le vêtement qui enveloppe la montagne (山抱く衣 (1) Mushishi - 19 vostfr - Le fil des cieux (天辺の糸 (1) Mushishi - 20 vostfr - Une mer de pinceaux (筆の海 (1) Mushishi - 21 vostfr - Les spores de coton (綿胞子 (1) Mushishi - 22 vostfr - Le temple au milieu de la mer (沖つ宮 (1) Mushishi - 23 vostfr - Le son de la rouille (錆の鳴く聲 (1) Mushishi - 24 vostfr - En route vers le champ du feu de joie (篝野行 (1) Mushishi - 25 vostfr - Œil chanceux (1) Mushishi - 26 vostfr - Le son des pas sur l'herbe (草を踏む音 (1) Music (78) Music From South India (2) musical (4) Musique (2) Mustard Plug (2) Mute Beat (2) Muyayo Rif (2) My Automata (2) Myspace Zone (2) Mzai (2) Mzekezeke (2) N (2) Nabh24 (2) Nahuatl Sound System (2) Naive Diver (2) Najwa Gibran (2) Nancy Dupree (2) nanotechnologies (8) Näo (2) Naoki Kenji (2) Naomi (2) Naono (2) Naphtaline Orchestra (2) Napoleon Maddox rend hommage à Nina Simone (2) Narc (2) Narcotic Fields (1) Naruyoshi Kikuchi Dub Sextet (2) Nas (2) Natacha Atlas (4) Nathalie Handal with Will Soliman (2) Nation (4) Natiruts (Live) (1) NATO (2) Natty (2) Natural Self (1) Nature (4) Nausicaä de la vallée du vent (1) Nausicaä of the Valley of the Wind (1) Nazis (2) Nazisme (2) NED (2) Nedry (1) Negusa (2) Nelli Rees (2) Nelly McKay (2) Neo Classic (1) Neo Conservateurs (2) Neo Roots (4) Neo Soul (2) Neo Tango (2) Neo-Classic (3) Neo-Classical (1) Néo-Classical (1) Neo-Roots (2) Nepal (1) Nes (2) Nestlé (2) Netizen Report (7) Neurasja (2) New Jazz (54) New Primitives (2) New Super Mario Bros. U (1) New Tango Orquesta (2) news (4) News Games (2) nGlide (1) Nguyen Le (1) Nguyen Le Feat. Paolo Fresu (1) Niazura (2) Nicaragua (2) Nick Cave and Warren Ellis (2) Nick Rivera (2) Nicknack (3) Nicola Conte (2) Nicolay with The Hot At Nights (2) Niger (5) Nigeria (11) Nigéria (1) Nighthawks (2) Nightmare on Wax (2) Nightmares On Wax (2) Nihon (2) Nikki Yanofsky (2) Nikonn (2) Nils Frahm (2) Nina Attal (1) Nina Simone (4) Ninja Tune (2) Nintendo (1) Niominka Bi and Ndiaxas Band (2) Niteffect (2) Nitin Sawhney (4) Nizetch Hifi Outernational Season II (2) Nneka (3) No Blues (2) No Country for Old Men (2) No One Is Innocent (2) No Time For Nuts (1) Noa (2) Noah D (2) Noam (2) Nobody (4) Nobody Knows (2) Nocow (2) Noir Désir (2) Noise Rock (2) Noiseshaper (2) NoJazz (2) Nomak (2) Non Dolet (2) Non Herrmutt Lobby (2) Norah Jones (3) Nortec Collective (2) Nosfell (2) Nostalgia 77 (2) Notre poison quotidien (2) Nottango (2) Nouvel Ordre Mondial (1) Nouvelle Zelande (2) Nouvelles Technologies (111) Nova classics 01 (2) Nova Tunes (2) NSA (3) Nu-Classic (4) Nu-Funk Jazz (1) Nu-Jazz (115) Nu-Roots (2) Nu-Soul (99) Nuage Mortel (2) Nucleaire (50) Nucléaire (70) Nujabes (3) Numaads (2) Number One du Senegal (2) Nuru Kane (2) O-Rynn (2) O.G.M ?? Vous avez dit O.G.M : Organisation Générale du Mensonge (2) O.M.S (2) O.N.O (2) O.N.U (8) O.S.T (17) O+S (2) Obama (4) Obsidian Blue (2) obsolescence (2) Occident (6) ocean (3) Ocoeur (2) Oddworld Abe's Oddysee (1) ODG (1) œil malchanceux (眼福眼禍 (1) OFCE (2) OGM (4) Oh Land (2) Oi (4) OiO (1) Ojos De Brujo (2) Oki (2) Oki Dub Ainu Band (2) Okitsu-miya?) (1) Oktawia Kawecka (2) Oku (2) Ólafur (2) Oligarchie (5) Olu Dara (1) Omar Perry (2) Omar Rodriguez Lopez (4) Omar Sosa (1) Omara Portuondo (2) OMC (6) Omer Avital (2) Omoi mi?) (1) OMS (6) On Ka'a Davis with Famous Original Djuke Music Players (2) Ondatropica (1) Ondubground (2) One Shot Not (6) Oneyed Jack (4) ONG (10) Onra (3) Open Mike Eagle (2) Open Range (2) opinion (2) Opiuo (2) Oppression (3) or (2) Orange (2) Orchestre Baobab (2) Orelha Negra (4) Organ (1) Original Soundtrack (4) Origine (2) Origins of Guitar Music in Southern Congo and Northern Zambia (2) Orishas Across The Ocean (2) Ormuz (2) Orquesta Típica Fernández Fierro (1) OST (1) OTAN (33) Other (2) Other Weapons (2) Otis Grove (2) Otis Taylor (2) Ouganda (2) Ouïgours (2) Oum Kalthoum (1) Oumou Sangare (2) Owiny Sigoma Band (2) Oxmo Puccino (5) Oye Primate (2) Ozi Batla (2) P2 (2) Paco (2) Padmo (2) Pakistan (11) Palanca (2) Pale Sketcher (2) Palenke Soultribe (2) Palenque Palenque (2) Palestine (9) Palmacoco (2) Palo (2) Palov and Mishkin (2) Pancho Quinto (2) PanDub Bear (2) Paolo Fresu (3) Paper (2) Paper Tiger (2) Papouasie (2) Paprika (2) paradis fiscaux (2) Paradise Now (2) Paradox (2) Paragay (4) Paraguay (2) Paris (5) Parlement (4) Parov Stelar (2) Part2Style (1) Partho Das (2) Patates Rats (2) Patriot Act (4) patriotisme (2) Paul Pena (1) Pauvreté (21) Pays Bas (2) Paysans (2) PC (8) Peace One Day (2) Peace Orchestra (2) Peach Stealing Monkeys (1) peacock (2) Peau (2) Pêche (2) Pentagone (2) Pentagone: Nous devons combattre le Net (2) Pentatones (4) People Everyday (2) Pepe Deluxé (2) Pepil Pew (2) Peplum (2) Percussion (2) Perhttp://www.blogger.com/img/blank.gifte (2) Perou (8) Perte (2) Pertego (2) pesticides (4) Peter Broggs (2) Peter Murphy (2) Peter Tosh (2) Petrole (49) Petropolis (4) PFL (2) Pharaoh's Daughter (2) Pharmaceutique (10) Phil Lesh (2) Philippines (2) Phillip Frazer (2) philosophie (24) Phoebe Killdeer and the Short Straws (2) Photophob (2) Phtographe (2) Phutureprimitive (2) Pi (2) Piano (30) Pilöt (2) Pink Floyd (4) Pink Floyd Redux (2) Pink Turns Blue (2) PIPA (2) piratage (4) piraterie (6) pirates (12) Planet Asia and Madlib (2) planète (1) Planète à vendre (2) Plantes (1) plastic (8) plastique (8) Platform (4) podcast (9) Poetic (2) Poetry (2) Pogoiting with the froggs (2) poison (4) Police (62) policier (13) Politics (6) Politique (543) Polka Madre (2) Pollution (138) Pologne (1) Polynésie (2) Ponto de Equilibrio (2) Ponyo sur la falaise (2) Poodleplay Arkestra (2) Pop (43) Pop Folk (18) Pop Rock (12) Popa Chubby (4) Popa Chubby and Walter Trout Band (2) populisme (2) Port Royal (2) Portico Quartet (2) Portishead (4) Portugal The Man (2) Positivo (1) Post Metal (1) Post Punk (5) Post Rock (31) Power Pop (2) Precious (2) President (2) président (4) Presse (7) Prêt à jeter (2) Pretty Lights (2) Pretty Purdie (2) previsions (3) Prévisions (2) Prince (2) Prince Alla (1) Prince Alla And Junior Ross (2) Prince Fatty (1) prison (5) Prison Valley (1) privatisation (8) privée (6) Prix agricoles les véritables raisons de l’inflation (2) Proche-Orient (4) Proem (2) Professor (2) Professor Psygrooves (2) Professor Wouassa (2) Progressive Rock (14) Project (2) Project Mooncircle (4) projet (12) ProleteR (4) Promo (3) Propaganda (124) Propagande (1) Proper Vein (2) Prophesy (1) prostitution (2) protection des viols de brevets Google Cisco HP Ericsson Verizon (2) Psapp (2) Psycatron (1) Psych Funk (2) Psych Funk Sa-Re-Ga (2) Psychedelic (132) Psychedelic Country (1) Psychedelic Funk (1) Psychedelic Rock (2) Psychill (4) psychologie (2) public (6) Publicité (2) Pulshar (2) Punk (86) Punk Rock (1) Pupajim (4) Pura Fé (2) Puseletso Seema (2) Putumayo (1) QPE (2) Qu'un seul tienne et les autres suivront (2) Quantic (2) Quantic and Alice Russell With The Combo Barbaro (2) Quantifier (2) Quasimode (1) Quatar (1) Queen (2) Queens (2) QUOI (2) R;Zatz (2) R.WAN (2) Raashan Ahmad (2) Rachael (2) Rachel and The Soul Criminals (2) Rachel Magoola (2) Racing (1) Racisme (4) Radar Men From The Moon (2) Radi0.1 Pirates i Babylon Burning (2) Radikal Dub Kolektiv (2) Radikal Guru (2) Radio Citizen (2) Radioactif (13) Radioinactive (1) rafale (2) Rage Against The Machine (3) Ragga (43) Ragga Dancehall (5) Raging Blues (2) Raiz di Djarfogo (2) Rajaleidja (2) Rajery (2) Ralph Towner (4) Rango (2) Rap (102) Rap Fusion (95) Rapcore (4) Raphael Gualazzi (2) rapport (45) Rapport Angelides (2) Rare and Cheese (2) Rare Groove Reggae Nova (2) Ras Michael and Sons Negus (2) Ras Natty Baby (2) RATP (2) Raul Midon (2) Ravi Shankar (2) Raw Stiles (2) Ray Callao (2) Ray Charles and The Ray Charles Orchestra (2) Ray Harris (2) Raymonde et les Blancs Becs (2) Rcola (2) RDC (10) rebellion (2) recherche (2) Recoil (2) Red Road (2) Reflection sur : Le monde de l'image (2) Reflexion (97) Reflextion (16) réfugiés (8) Regal (2) Reggae (478) Reggae 8-Bits (1) Reggae Jazz (3) Regis Debray (2) Rekevin (4) Rekhmire (2) religion (14) Remember Me (1) Remember Shakti (2) Remix (48) Rena Jones (2) Renaissance (2) Renation (70) Renske Taminiau (2) Renzu (3) reportage (102) Repression (27) Requiem For A Dream (2) réseau (6) ressources (5) ressources naturelles (2) Retraites (4) Retro (2) Retro Discography (4) réunions secrètes UE OGM (2) Reverend Tisley (1) Reverse Engineering (2) Révolte (4) Revolution (36) Revolutionary Brothers (2) RFID (4) Rhythm and Sound (2) Rhythm Rockers (2) Richard Bona (2) Richie Mac (2) Riddlore (2) Rigmor Gustafsson (2) Rim Banna (2) Rita Indiana y Los Misterios (2) Riz (6) RJD2 (2) RnB (12) RND (2) Rob Sawyer (2) Rob Swift (2) Robert French Meets Anthony Johnson (2) Robert Glasper Experiment (2) Robert Randolph and The Family Band (2) Roberto Fonseca (2) Robin McKelle (1) Robin McKelle and the Flytones (1) Rock (111) Rocksteady (6) Rod Anton (1) Rod Piazza and the Mighty Flyers (2) Rod Taylor (2) Rodrigo Leão (2) Rogall (2) Rokia Traoré (2) Roma (2) Roma Amor (1) Romantique (6) Roms (4) Ronnie Foster (2) Root Soul (2) Roots (1) Roots ; Jazz (1) Roots Manuva Meets Wrong Tom (2) Roots Zombie (2) Roots'N Future Hi Fi (1) Ror Shak (2) Roudoudou (2) Route du Rock (1) Roy 'Bubbles' Burrowes with Clifford Jordan and Charles Davis (2) Roy Ayers (2) Royaume-Uni (22) RPG (1) Ru Trip Community (6) Rub a Dub (2) Ruby Velle and The Soulphonics (1) Ruede Hagelstein and The Noblettes (2) Ruhnama (2) Rumba (18) Rumer (2) Rundskop (2) Runga (2) Russendisko (2) Russian Red (2) Russie (32) Russkaja (2) Rwanda (2) Rx Bandits (2) Rxnde Akozta (2) Rykarda Parasol (2) Rythm and Blues (6) Ryuichi Sakamoto (2) RZA (1) Sa Dingding (2) Sabi no naku koe?) (1) Saez (2) Sagesse (2) Sahara (4) Sahel (6) salaires (2) Salamat Nubiana (2) Salih Bilgin (2) Salsa (10) Saltillo (2) Samba (4) Samon Kawamura (2) Samsara Blues Experiment (2) Samuel eLe Rumba (2) Samurai (2) Sandhy Sondoro (2) Sandra Nkake (2) Sans lutte pas de victoire possible (2) Santah (1) Santé (78) Sao Paulo is Burning (2) Sara Lugo (2) Sara Schiralli (2) Sarah Lee Guthrie and Johnny Irion (2) Sarah White (2) Saravah Soul (2) Sarkozy (6) Sasha Sokol (2) Satanicpornocultshop (2) Satellites (1) Saul Williams (6) saumon (2) Save The Green Planet (2) Savoir (2) Schiller (2) Schiste (2) Science (2) Science Fiction (21) Science Fiction Theater (2) sciences (17) Scientist (2) Scoop (2) Scott Kid (1) Scrat (2) Screenatorium (4) Scrimshire (4) Scubaroots (2) SE (2) Seasick Steve (2) Seba (2) Sebastian Sturm (2) secret (18) Secret Cinema (1) Secret Cinema and Psycatron (1) Sécurité (32) Seeda (2) Selah Sue (2) Semantic (2) Semiomime (1) Senegal (2) Sénégal (2) sensure (4) Sepiamusic (2) Sepultura (4) Sequence Theory Project (3) Serbie (4) Serengeti (2) Serge Gainsbourg (1) Serge Teyssot-Gay (2) Sergent Garcia (2) Seun Kuti (2) Sevara Nazarkhan (2) Sexe (4) Sfonx (2) SGT. (2) Shafiq Husayn (2) Shakatak (2) Shangai Nights (2) Shanghaï (2) Shapes And Sizes (2) Sharon Jones and The Dap Kings (4) Sharon Sable (1) Sharon Sable and E. Shawn Qaissaunee (1) Shatter The Hotel (2) Shawn Lee (2) Shawn Lee's Incredible Tabla Band (2) Shawn Lee's Ping Pong Orchestra (2) Shelton (2) Shigeto (2) Shiina Ringo (2) Shitao (1) Shivkumar Sharma (2) Shiyugosha (4) Shoegaze (10) Shooting Dogs (2) Short Film (10) Short Film (2) Shrines (2) Shukar Collective (2) Shulman (2) Shuren The Fire (1) Siah and Yeshua DapoED (2) Sidi Touré (2) Sidsel Endresen (2) Sierra Leone Refugee (2) Sierra Leone's Refugee All Stars meet Dj Logic (2) Siggy Blooms (2) Signor Wolf (2) Silverman (2) Silverstreaks (2) SimCity 4 (1) Simon Joyner (2) Simulation (3) Sin Nombre (2) Singapour (2) Sinto (2) Sinusoidal (2) Sir Jean (2) Siriusmo (2) Sissy (2) Sista Kat (2) Sister Fa (4) Sitar (4) Sizemen (2) Sizzla (2) Ska (85) Ska Cubano (4) Skalariak (1) Skalpel (2) Skaribas (2) Skeewiff (2) Skeletons (2) Skinny (2) Skipless (2) Skunk (2) Skunk Anansie (2) Skype (2) Skyrim (1) Skyy (1) Slackeye Slim (2) Slam (4) Slava Grigoryan (2) Sleater-Kinney (2) Sleepin Giantz (1) Sleepy Sun (2) Slightly Stoopid (2) Slouch (2) Slumdog Millionaire (1) Sly Johnson (4) Smokey Bandits (2) Smolik (2) Smoma (2) Smooth Jazz (4) Snow and Voices (2) Soca (2) Socalled (1) social (502) société (2) Sodjul (2) Soema Montenegro (2) Sofrito (2) Software (3) Soil and Pimp Sessions (2) Sol Simio (2) Sola Rosa (1) Sold Out Cyclone (2) Sole and The Skyrider Band (1) Solo Banton (3) Somalie (16) Something Something Something Dark Side (2) Somi (2) sondage (6) Sonic Robo Blast 2 (1) Sonic Youth (2) Sons (2) Sonya Spence (2) Soom T (4) SOPA (2) Sophie Barker (2) Sophie Zelmani (2) Sotu (2) Souad Massi (4) Soudan (2) Soukous (4) Soul (218) Soul Funk (3) Soul Reggae (1) Soul Scream (2) Soulpersona (2) Soulprodz (1) Sound Of Rum (2) Sound Wave Pressure (2) Soundpool (2) sous-marin (2) SPA (2) Space (4) Spacek (2) Spacemonkeyz (2) Spangle Call Lilli Line (2) Sparklehorse (2) Spectateur (2) speculation (1) Speech (2) Speedometer (4) Speng Bond (1) Spider (2) Spoek Mathambo (2) Spoken Word (16) Sporto Kantes (2) Spuntic (2) Spy Dub (2) Sri Lanka Tsunami tourisme banque mondiale (2) Staff Benda Bilili (2) Staff Brenda Bilili (1) Stand High Patrol (2) Stanley Brinks (2) Star Band de Dakar Vol.3 (2) Stateless (2) Station (2) Steel Pulse (2) Stefano Bollani (2) Stekri (2) Stellardrive (2) Stepniewska (2) Steppa (2) Steppa Dub (1) Steve Turré (2) STIC (2) Stiff (2) Stigmath (1) Stomu Yamash'ta (2) Stoned Soul Picnic (2) Stoner Rock (4) Storage (1) Stranded Horse (2) stratégie (7) Strategy (2) Stratfor (2) Stress Assassin (2) structure (2) studio (2) Sub-Jazz (2) Subheim (2) Submotion Orchestra (4) Sudio (2) Sufi (2) Sugahspank (2) Sugame no uo?) (1) Sugarman 3 (2) Suhov (6) Suisse (2) Summer Wars (2) Sun City Girls (2) SuperHeavy (2) Superpoze (2) Sur Sudha (1) Surf (4) Surveillance (69) Susana Rinaldi (2) Susheela Raman (9) Sushidread Meets Axon (1) Sussan Deyhim (4) Susumu Yokota (2) Sutrastore (2) Suuns (2) Suzuri ni sumu shiro?) (1) Svinkels (2) Sway (2) Sweet Smoke (2) Sweetback (2) Swift (4) Swollen Members (4) Sydney Rogers (2) Sylford Walker (2) Syncopera (2) Syreeta (2) Syrie (14) T Mo (2) Tab (1) Tab and Anitek (2) Tabi o suru numa?) (1) Tahuna Breaks (1) Tail Dragger (2) Tail Dragger and His Chicago Blues Band (2) Taiwan (3) Taïwan (4) Takahiro Kido (2) Takako Minekawa (2) Talvin Singh (2) Tambien la Lluvia (2) Tame Impala (2) Tango (14) Tape Five (2) Tara Jane O'Neil (2) Tara King Th. (1) Tara Priya (2) Tarantula (1) Tarika Blue (2) Tarmac (2) Tau ea Linare (2) taxe (2) Taxi Driver (2) Taylor Mcferrin (2) Tchad (2) Tchernobyl (8) Techno (4) Techno Dub (3) Teeko (2) TelDem Com'Unity (2) Telepathe (2) telephonie (4) télévision (6) Teofilo Chantre (2) Teppen no ito?) (1) Terakaft (3) Terje Rypdal (2) Terrakota (2) Terre (1) terre rare (2) Terre sous influence (1) Terri Lyne Carrington (2) territoire (2) terrorisme (13) Terumasa Hino Quintet (4) Tetarise (2) Têtes Raides (2) textile (2) Tha Blue Herb (2) Thailande (4) THC (2) The 39 Steps (2) The Abbasi Brothers (2) The Abyssinians (2) The Aggrolites (2) The Album Leaf (2) The Ambassadors Of Sorrow (2) The Animatrix (4) The Arrows (2) The Asteroids Galaxy Tour (1) The Atomica Project (1) The Bahama Soul Club (2) The Bamboos (2) The Believer (1) The Black Angels (2) The Black Belles (2) The Black Box Revelation (4) The Black Dog (2) The Black Keys (6) The Black Seeds (3) The Blood Of Heroes (2) The Blue Seeds (2) The Bombay Royale (2) The Brunettes (2) The Budos Band (4) The Cancel (2) The Cat Empire (2) The Celebration (2) The Chaser (2) The Cinematic Orchestra (6) The Creations Steppers (2) The Dark City Sisters (2) The Dead Weather (4) The Deadbeats (2) The Devils Double (2) The Dø (2) The Donkey Jaw Bone (1) The Drastics (2) The Dreadnoughts (2) The Durutti Column (2) The Dust Brothers (2) The Dynamics (2) The Eclips Band (2) The Ecstasy Of Saint Theresa (2) The Edge Of Heaven (2) The Elder Scrolls (1) The Eliminators (2) The Ex (2) The Excitements (2) The Fall (2) the Fallen Men (2) the Flytones (1) The Fountain (2) The French Touch Connection (1) The Frikyiwa Family (1) the Fusion Experience (2) The Gaslamp Killer (2) The Ghost Writer (2) The Gladiators (2) The Grassy Knoll (2) The Grateful Dead (2) The Haggis Horns (2) The Heavy (5) The Heavy Pets (1) The Heptones (2) The Herbaliser (3) The Herbaliser Band (2) The House of Urban Grooves (2) The Hunter (2) The Hushpuppies (2) The Ides Of March (2) The Infesticons (2) The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble (4) The Kingstonians (2) The Last Drive (2) The Left (2) The Ligerians (1) The Limits of Control (2) The Log.OS (2) The lookie loo's (2) The Lost Children Of Babylon (2) The Make Up (2) The Malex Kings (2) The Mannish Boys (2) The Michel Bisceglia Ensemble (2) The Mississippi Mafia (1) The Mojos (2) The Mops (2) The Motet (2) The Mutant Hifi (1) The Nels Cline Singers (2) The New Law (4) The Nightwatchman (2) The Non (2) The Orb (1) The Oscillation (2) The Palmero Surf Experience (2) The Pepper Pots (2) The Pioneers (2) The Prodigies (2) The Prodigy (2) The Q4 (4) The Quiet Nights Orchestra (2) The Red Earth Collective Ft Soothsayers Horns (2) The Reflections (2) The Road to Guantanamo (2) The Robert Cray Band (2) The Roots (6) The Secret Whistle (2) The Shaolin Afronauts (2) The Shock Doctrine (2) The Simeons (2) The Skatalites meet King Tubby (2) The Soul Investigators (2) The Souljazz Orchestra (3) The Soultwisters (2) The Spasm Band (1) The Spirits Within (2) The Stance Brothers (2) The Starseeds (2) The Super Guitar Trio and Friends (2) The Tao Of Slick (2) The Teardrops (2) The Time And Space Machine (2) The Warrior Dubz (2) The Way Back (2) The Whistleblower (1) The White Stripes (2) The Wisdom of Crocodiles (2) The Wizards (2) The Wudos Band (2) The Yuval Ron Ensemble (2) Thea Van Seijen (1) Thee (2) theTRIF (1) Thievery Corporation (2) Third Eye Foundation (2) Third Person Lurkin (2) Third World (4) Thirdiq (2) This is England (2) Thomas Dutronc (2) thriller (30) Tied and Tickled Trio and Billy Hart (2) Tienanmen (2) Tijuana Cartel (2) Tiken Jah Fakoly (1) Tim Hecker (2) Timber Timbre (2) Tinariwen (3) Tinavie (2) Tino Gonzalez andLos Reyes del K.O (2) Tipper (2) Tito (1) Tok Tok Tok (2) Tokyo Freeters (2) Tom Harrell (2) Tom Morello (2) Tommy Guerrero (2) Tony Allen (2) Tony Mahoney (2) Tony Tuff (2) Toots and The Maytals (2) Tor (1) Total (2) Totalitaire (6) Touaregs (2) Toumani Diabate (2) toxique (2) Tracey Thorn (2) Tracing Arcs (2) Tracks (1) Trade - Les trafiquants de l'ombre (2) Traditional (6) Traffic (2) trafic (10) traité (11) Trance (4) transgenic (2) transport (1) Trash (2) travail (16) Traveller (2) Travis Barker (2) Trebles and Blues (2) Trent Reznor and Atticus Ross (2) TriBeCaStan (1) tribunal (1) tribute (2) Tricky (2) Trifonic (1) Trigg (2) Trilok Gurtu (1) Trio Chemirani (2) Trio Exklusiv (2) Trip Hop (292) Trip Pop (7) Trip-Hop (1) Triston Palmer (2) Trojan Reggae Rarities Box Set (2) Trombone Shorty (2) Tropa de Elite (2) Troupe d'Elite (2) TSCG (2) Tsegué Maryam guèbrou (2) Tsunami Wazahari (2) Tsuyu o suu mure?) (1) Tune-Yards (2) Tunisie (10) Turkménistan (2) Turntable (12) Turquie (7) Tutu Puoane (2) TV (4) TV on the Radio (2) Twin Muses (2) Twitter (6) Two Fingers (2) U Brown (2) U Roy (2) U-Roy (1) U.A (2) U.R.S.S (4) U.S.A (1) UE (14) UFO Music (1) Ugress (2) Uh Oh (2) Uht° (4) Ukraine (2) Ulzhan (2) UMP (2) Umrao Jaan (2) Una (1) Unasaka yori?) (1) Unbuntu (1) Unbuntu One (1) Undergang (2) Underground (2) Undermood (2) Une livraison de Nouvelles questions féministes (2) Union Africaine (2) Union Européene (8) Union Européenne (1) United Kingdom (2) Unity Gain Continuum (1) Unkle (2) Unplugged (2) Up (2) Upper (2) Uranium (5) Urbanisation (6) Uro mayu tori?) (1) US (18) Us3 (2) USA (109) Utah Jazz (4) V.A (56) V.A - Afrika Underground (2) V.A Indestructible Beat of Soweto Vol.2 Thunder Before Dawn (2) V.F (212) V.I.C Sound (2) V.O (43) VA (53) Vaccin (2) Vakill (2) Valse avec Bachir (2) Vampires (2) Vanessa da Mata (1) Vargo (2) Various Artists (9) Veell (2) Veloce (2) Venezuela (5) Veolia (10) vêtements (2) Vibrations Reggae (2) Vicky Flint (2) victimes (2) Video (5) vidéo (2) Vie Privée (2) Viellesse (2) Vietnam (14) Viêtnam (2) Vieux Farka Touré (2) villes (4) Vincent Cheirezy (2) Viol (2) Violence (19) Violent Public Disorderaz (2) Violon (2) virus (2) Vitalic (2) Viva Tirado (2) Vlatko Stefanovski (2) Vocal (18) VoIP (2) Vol au-dessus d'un nid de coucou (2) Volcan (2) Volfoniq (3) Voo Voo and Haydamaky (2) vostfr (33) vSquared (2) Vu du ciel (2) W E E D (2) Wackenhut (2) Waitapu (2) Waiwan (2) war (4) Warren Haynes (2) Warrior King (2) Wata bōshi?) (1) Watch The Men Fall (2) Watcha Clan (2) Water makes money (2) Wavves (2) Wax Poetic (1) Wax Tailor (3) Wayne Gorbea Salsa Picante (2) Wayne Shorter (2) Web 2.0 (19) Web Browser (1) Webdocumentaire (4) Welton Irie (2) Western (2) Why (2) Wii U (1) Wikileaks (8) William Parker (2) Willie Williams (2) Windows (2) Winston Mc Anuff and The Bazbaz Orchestra (2) Winston McAnuff (4) Winston Reedy (1) Woima Collective (2) Wolf Myer Orchestra (2) Wolfgang Muthspiel (2) Wolfmother (2) Woodville (2) World (438) World Electronic (5) World Music (40) World Web War (1) Woven Hand (2) WTO (4) WU LYF (2) Wu Tang (2) Wu-Tang Clan (4) X (2) X-makeena (2) X-Tribe (2) XenomiX (1) Xihilisk (2) Xploding Plastix (2) Y'akoto (2) Yael Naïm (2) Yakutsk (2) Yama idaku koromo?) (1) Yama nemuru?) (1) Yaoundé by night (2) Yawarakai tsuno?) (1) Yemen (4) Yoanna (2) Yodelice (6) Yoko (2) Yonderboi (2) Yosebu (2) YOU Dub I (2) Youth In Dub (2) Yppah (2) Yuka Honda (2) Yuri Honing and Floris (2) Yuzo Koshiro (2) Zambie (2) Zara McFarlane (2) ZaZen (2) Zeb (2) Zefs Chasing Cara (2) Zeitgeist (2) Zen RMX (2) Zenzile (14) Zeynep Karababa (2) Zhubin Kalhor and Bikramjit Singh (2) Zion Train (6) Zoë Keating (2) Zoi Tiganouria (2) Zoufris Maracas (2) Zouk (2) Zul (1) 비열한 거리 (1) 夜上海精選 (2)

My Blog List