Showing posts with label Surveillance. Show all posts
Showing posts with label Surveillance. Show all posts

Sunday, February 3, 2013

Qui gouvernera Internet ?

Par DAN SCHILLER
Source : http://www.monde-diplomatique.fr
02/2013
english :  Masters of the Internet

En France, le fournisseur d’accès à Internet Free reproche au site de vidéo YouTube, propriété de Google, d’être trop gourmand en bande passante. Son blocage, en représailles, des publicités de Google a fait sensation. Free a ainsi mis à mal la «neutralité d’Internet » – l’un des sujets discutés en décembre à la conférence de Dubaï. La grande a!aire de cette rencontre a cependant été la tutelle des Etats-Unis sur le réseau mondial.


Habituellement circonscrite aux contrats commerciaux entre opérateurs, la géopolitique d’Internet s’est récemmentétalée au grand jour. Du 3 au 14 décembre 2012, les cent quatre-vingt-treize Etats membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT, une agence affiliée à l’Organisation des Nations unies) s’étaient donné rendez-vous à Dubaï, aux Emirats arabes unis, pour la douzième conférence mondiale sur les télécommunications internationales.

Une rencontre où les diplomates,abreuvés de conseils par les industriels du secteur, forgent des accords censés faciliterles communications par câble et par satellite.

Longues et ennuyeuses, ces réunions sont cependant cruciales en raison du rôle déterminant des réseaux dans le fonctionnement quotidien de l’économie mondiale.

La principale controverse lors de cesommet portait sur Internet : l’UIT devaitelle s’arroger des responsabilités dans la supervision du réseau informatique mondial, à l’instar du pouvoir qu’elle exerce depuis des dizaines d’années sur les autres formes de communication internationale ?

Les Etats-Unis répondirent par un «non» ferme et massif, en vertu de quoi le nouveau traité renonça à conférer le moindre rôle à l’UIT dans ce qu’on appelle la «gouvernance mondiale d’Internet». Toutefois, une majorité de pays approuvèrent une résolution annexe invitant les Etats membres à «exposer dans le détail leurs positions respectives sur les questions internationales techniques, de développement et de politiques
publiques relatives à Internet».

Bien que «symbolique», comme le souligna le New York Times (1), cette ébauche de surveillance globale se heurta à la position inflexible de la délégation américaine, qui refusa de signer le traité et claqua la portede la conférence, suivie entre autres par la France, l’Allemagne, le Japon, l’Inde, le Kenya, la Colombie, le Canada et le Royaume-Uni. Mais quatre-vingt-neuf des cent cinquante et un participants décidèrent d’approuver le document. D’autres pourraient le signer ultérieurement.

En quoi ces péripéties apparemment absconses revêtent-elles une importance considérable ? Pour en clarifier les enjeux, il faut d’abord dissiper l’épais nuage de brouillard rhétorique qui entoure cette affaire. Depuis plusieurs mois, les médias occidentaux présentaient la conférence de Dubaï comme le lieu d’un affrontement historique entre les tenants d’un Internet ouvert, respectueux des libertés, et les adeptes de la censure, incarnés par des Etats autoritaires comme la Russie, l’Iran ou la Chine. Le cadre du débat était posé en des termes si manichéens que M. Franco Bernabè, directeur de Telecom Italia et président de l’association des opérateurs de téléphonie mobile GSMA, dénonça une «propagande de guerre», à laquelle il imputa l’échec du traité (2).


Fronde antiaméricaine

Ou que l’on vive, la liberté d’expression n’est pas une question mineure. Où que l’on vive, les raisons ne manquent pas de craindre que la relative ouverture d’Internet soit corrompue, manipulée ou parasitée.
Mais la menace ne vient pas seulement des armées de censeurs ou de la «grande muraille électronique» érigée en Iran ou en Chine.

Aux Etats-Unis, par exemple, les centres d’écoute de l’Agence de sécurité nationale (National Security Agency, NSA) surveillent l’ensemble des communications électroniques transitant par les câbles et satellites américains. Le plus grand centre de cybersurveillance du monde est actuellement en cours de construction à Bluffdale, dans le désert de l’Utah (3).

Washington pourchasse WikiLeaks avec une détermination farouche. Ce sont par ailleurs des entreprises américaines, comme Facebook et Google, qui ont transformé le Web en une «machine de surveillance » absorbant toutes les données commercialement exploitables sur le comportement des internautes.

Depuis les années 1970, la libre circulation de l’information (free flow of information) constitue l’un des fondements officiels de la politique étrangère des Etats-Unis (4), présentée, dans un contexte de guerre froide et de fin de la décolonisation, comme un phare éclairant la route de l’émancipation démocratique. Elle permet aujourd’hui de reformuler des intérêts stratégiques et économiques impérieux dans le langage séduisant des droits humains universels. «Liberté d’Internet », «liberté de se connecter» : ces expressions, ressassées par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et les dirigeants de Google à la veille des négociations, constituent la version modernisée de l’ode à la « libre circulation ».

A Dubaï, les débats couvraient une myriade de domaines transversaux. Au programme, notamment, la question des rapports commerciaux entre les divers services Internet, comme Google, et les grands réseaux de télécommunication, tels Verizon, Deutsche Telekom ou Orange, qui transportent ces volumineux flux de données. Crucial par ses enjeux économiques, le sujet l’est aussi par les menaces qu’il fait peser sur la neutralité du Net, c’est-à-dire sur le principe d’égalité de traitement de tous les échanges sur la Toile, indépendamment des sources, des destinataires et des contenus. Le geste de M. Xavier Niel, le patron de Free, décidant début janvier 2013 de s’attaquer aux revenus publicitaires de Google en bloquant ses publicités, illustre les risques de dérive. Une déclaration générale qui imposerait aux fournisseurs de contenus de payer les opérateurs de réseaux aurait de graves conséquences sur la neutralité d’Internet, qui est une garantie vitale pour les libertés de l’internaute.

Mais l’affrontement qui a marqué la conférence portait sur une question tout autre : à qui revient le pouvoir de contrôler l’intégration continue d’Internet dans l’économie capitaliste transnationale (5) ?

Jusqu’à présent, ce pouvoir incombe pour l’essentiel à Washington. Dès les années 1990, quand le réseau explosait à l’échelle planétaire, les Etats-Unis ont déployé des efforts intenses pour institutionnaliser leur domination. Il faut en effet que les noms de domaine (du type « .com»), les adresses numériques et les identifiants de réseaux soient attribués de manière distinctive et cohérente. Ce qui suppose l’existence d’un pouvoir institutionnel capable d’assurer ces attributions, et dont les prérogatives s’étendent par conséquent à l’ensemble d’un système pourtant extraterritorial par nature.

Profitant de cette ambiguïté originelle, les Etats-Unis ont confié la gestion des domaines à une agence créée par leurs soins, l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). Liée par contrat au ministère du commerce, l’IANA opère en qualité de membre d’une association californienne de droit privé, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), dont l amission consiste à « préserver la stabilité opérationnelle d’Internet ». Quant aux standards techniques, ils sont établis par deux autres agences américaines, l’Internet Engineering Task Force (IETF) et l’Internet Architecture Board (IAB), ellesmêmes intégrées à une autre association à but non lucratif, l’Internet Society. Au vu de leur composition et de leur financement, on ne s’étonnera pas que ces organisations prêtent une oreille plus attentive aux intérêts des Etats-Unis qu’aux demandes des utilisateurs (6).

Les sites commerciaux les plus prospères de la planète n’appartiennent pas à des capitaux kényans ou mexicains, ni même russes ou chinois. La transition actuelle vers l’« informatique en nuages » (cloud computing), dont les principaux acteurs sont américains, devrait encore accroître la dépendance du réseau envers les Etats-Unis. Le déséquilibre structurel du contrôle d’Internet garantit la suprématie américaine dans le cyberespace, à la fois sur le plan commercial et militaire, laissant peu de marge aux autres pays pour réguler, verrouiller ou assouplir le système en fonction de leurs propres intérêts. Par le biais de diverses mesures techniques et législatives, chaque Etat est certes à même d’exercer une part de souveraineté sur la branche «nationale » du réseau, mais sous la surveillance rapprochée du gendarme planétaire. De ce point de vue, comme le note l’universitaire Milton Mueller, Internet est un outil au service de la «politique américaine de globalisme unilatéral (7) ».

Leur fonction de gestionnaires a permis aux Etats-Unis de propager le dogme de la propriété privée au coeur même du développement d’Internet. Quoique dotée, en principe, d’une relative autonomie, l’Icann s’est illustrée par les faveurs extraterritoriales accordées aux détenteurs de marques commerciales déposées. En dépit de leurs protestations, plusieurs organisations non commerciales, bien que représentées au sein de l’institution, n’ont pas fait le poids face à des sociétés comme Coca-Cola ou Procter & Gamble.

L’Icann invoque le droit des affaires pour imposer ses règles aux organismes qui administrent les domaines de premier niveau (tels que « .org », « .info »). Si des fournisseurs nationaux d’applications contrôlent le marché intérieur dans plusieurs pays, notamment en Russie, en Chine ou en Corée du Sud, les services transnationaux – à la fois les plus profitables et les plus stratégiques dans ce système extraterritorial – restent, d’Amazon à PayPal en passant par Apple, des citadelles américaines, bâties sur du capital américain et adossées à l’administration américaine.

Dès les débuts d’Internet, plusieurs pays se sont rebiffés contre leur statut de subordonnés. La multiplication des indices signalant que les Etats-Unis n’avaient aucune intention de relâcher leur étreinte a progressivement élargi le front du mécontentement. Ces tensions ont fini par provoquer une série de rencontres au plus haut niveau, notamment dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), organisé par l’UIT à Genève et à Tunis entre 2003 et 2005.

En offrant une tribune aux Etats frustrés de n’avoir pas leur mot à dire, ces réunions préfiguraient le clash de Dubaï. Rassemblés en un Comité consultatif gouvernemental (Governmental Advisory Com mittee, GAC), une trentaine de pays espéraient convaincre l’Icann de partager une partie de ses prérogatives. Un espoir vite déçu, d’autant que leur statut au sein du GAC les mettait au même niveau que les sociétés commerciales et les organisations de la société civile. Certains Etats auraient pu s’accommoder de cette bizarrerie si, malgré les discours lénifiants sur la diversité et le pluralisme, l’évidence ne s’était imposée à tous : la gouvernance mondiale d’Internet est tout sauf égalitaire et pluraliste, et le pouvoir exécutif américain n’entend rien lâcher de son monopole.


Revirement de l’Inde et du Kenya

La fin de l’ère unipolaire et la crise financière ont encore attisé le conflit interétatique au sujet de l’économie politique du cyberespace. Les gouvernements cherchent toujours des points de levier pour introduire une amorce de coordination dans la gestion du réseau. En 2010 et 2011, à l’occasion du renouvellement du contrat passé entre l’IANA et le ministère du commerce américain, plusieurs Etats en ont appelé directement à Washington. Le gouvernement kényan a plaidé pour une «transition » de la tutelle américaine vers un régime de coopération multilatérale, au moyen d’une « globalisation » des contrats régissant la superstructure institutionnelle qui encadre les noms de domaine et les adresses IP (Internet Protocol). L’Inde, le Mexique, l’Egypte et la Chine ont fait des propositions dans le même sens.

Les Etats-Unis ont réagi à cette fronde en surenchérissant dans la rhétorique de la « liberté d’Internet ». Nul doute qu’ils ont aussi intensifié leur lobbying bilatéral en vue de ramener au bercail certains pays désalignés. A preuve, le coup de théâtre de la conférence de Dubaï : l’Inde et le Kenya se sont prudemment ralliés au coup de force de Washington.

Quelle sera la prochaine étape ?

Les agences gouvernementales américaines et les gros commanditaires du cyber-capitalisme tels que Google continueront vraisemblablement d’employer toute leur puissance pour renforcer la position centrale des Etats-Unis et discréditer leurs détracteurs. Mais l’opposition politique au « globalisme unilatéral » des Etats- Unis est et restera ouverte. Au point qu’un éditorialiste du Wall Street Journal n’a pas hésité, après Dubaï, à évoquer la «première grande défaite numérique de l’Amérique (8) ».


NOTES :

(1) Eric Pfanner, « Message, if murky, from US to the world », The New York Times, 15 décembre 2012.
(2) Rachel Sanderson et Daniel Thomas, «US under fire after telecoms treaty talks fail », Financial Times, Londres, 17 décembre 2012.
(3) James Bamford, «The NSA is building the country’s biggest spy center », Wired, San Francisco, avril 2012.
(4) Herbert I. Schiller, «Libre circulation de l’information et domination mondiale », Le Monde diplomatique, septembre 1975.
(5) Dwayne Winseck, «Big new global threat to the Internet or paper tiger : The ITU and global Internet regulation », 10 juin 2012, http://dwmw.wordpress.com
(6) Harold Kwalwasser, « Internet governance », dans Franklin D. Kramer, Stuart H. Starr et Larry Wentz (sous la dir. de), Cyberpower and National Security, National Defense University Press - Potomac Press, Washington-Dulles (Virginie), 2009.
(7) Milton L. Mueller, Networks and States : The Global Politics of Internet Governance, The MIT Press, Cambridge (Massachusetts), 2010.
(8) L. Gordon Crovitz, «America’s first big digital defeat », The Wall Street Journal, New York, 17 décembre 2012.

Dan Schiller
Professeur de sciences de l’information et des bibliothèques à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign.

Saturday, January 26, 2013

Prison Valley (Webdocumentaire)

Source : http://prisonvalley.arte.tv

Prison Valley - L'industrie de la prison

Bienvenue à Cañon City, Colorado.
Un coin reculé de 36.000 âmes et 13 prisons, dont «Supermax», la nouvelle Alcatraz américaine. Une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans ce qui pourrait bien être le monde futur.
Un webdocumentaire de David Dufresne & Philippe Brault.

démarrer Commencer l’exploration de Prison Valley au début du programme.
continuer Si vous avez déjà créé un compte, vous pouvez reprendre le webdocumentaire là où vous l’avez laissé.

PrisonValley
Récompenses

Sélections officielles 2010


Neutralité du Net : Neelie Kroes cède sous la pression des opérateurs

Source : http://www.laquadrature.net
17/01/2013
Dans une tribune à Libération, Neelie Kroes, commissaire européenne chargée du numérique, cède sous la pression des lobbies des opérateurs, en abandonnant la neutralité du Net. Mme Kroes invite à la création d'un Internet à la découpe, interdisant toute innovation et ouvrant la voie à des censures inacceptables.
 
Selon Neelie Kroes : « [...] l’intérêt public ne s’oppose cependant pas à ce que les consommateurs s’abonnent à des offres internet limitées, plus différenciées, éventuellement pour un prix moins élevé ». En ignorant volontairement que de telles offres ne changeraient quasiment rien en terme de coût pour les opérateurs en Europe1, mais leur permettraient d'éviter d'investir dans le développement du réseau tout en restreignant les capacités de participation des citoyens, Neelie Kroes ne prend en compte que des intérêts privés, à court-terme et contraires à l'intérêt général.

Lorsque les libertés fondamentales, l'innovation et la concurrence sont menacées (comme le démontre le BEREC, le régulateur européen, dans son étude sur les restrictions d'accès Internet imposées par les opérateurs télécoms, entre 20 et 50% des citoyens seraient soumis à de telles restrictions2), invoquer le marché ne suffit pas. Ce discours pseudo-libéral, instrumentalisant la protection de l'enfance et de la vie privée, vise uniquement à tenter de masquer - sans succès - le fait que Neelie Kroes cède devant les opérateurs et choisisse l'inaction.

Il est urgent que les représentants de la Commission européenne prennent des mesures fermes pour empêcher les opérateurs télécoms de contrôler ou censurer les contenus, services et applications, afin de protéger les libertés fondamentales des citoyens3. Seul l'utilisateur, au bout du réseau, doit pouvoir choisir les limites de son accès par l'utilisation d'un contrôle parental, de bloqueurs de publicité, ou tout outil de son choix.

« En défendant ainsi les opérateurs, Neelie Kroes renonce à défendre l'intérêt général et les citoyens, qui doivent continuer à se battre pour défendre un Internet universel permettant l'innovation et la participation démocratique. La neutralité du Net n'est pas une question de marché, mais avant tout une question de libertés fondamentales » tempête Benjamin Sonntag, co-fondateur de l'organisation citoyenne La Quadrature du Net.


Pour plus d'informations et en discuter, vous pouvez vous rendre sur notre forum.

Saturday, November 3, 2012

Netizen Report : Situation mondiale, et réglementation d'Internet au Malawi et en Zambie

Par Netizen Report Team · Traduit par Abdoulaye Bah
30/10/2012
Source : http://fr.globalvoicesonline.org

English · Netizen Report: Malawi & Zambia Regulation Edition

Ce rapport a été élaboré, écrit et édité par Alex Laverty, Weiping Li, Chan Myae Khine, Renata Avila, Sarah Myers, et Rebecca MacKinnon.


(Liens en anglais sauf mention contraire) Cette semaine, la Zambie et le Malawi ont décidé de réglementer la liberté d'expression en ligne en cherchant à censurer et museler les médias sur leur territoire. Il reste à voir s'il s'agit d'un exemple de la crise de croissance de la démocratisation en Afrique australe ou d'une tendance croissante vers l'autoritarisme en réseau - une nouvelle forme de gouvernance autoritaire qui est capable de s'adapter et de survivre dans un monde placé en réseau international.

En Zambie, l'Administration du Président Sata a interdit le site d'informations en ligne Zambian Watchdog (chien de garde zambien), affirmant que le média favorise la propagande haineuse. La pression a été croissante tout le mois : l'ONG des médias régionale, l'Institut des médias d'Afrique australe, a lancé une alerte le 5 octobre mettant en garde contre l'érosion de la liberté d'Internet dans le pays.

Au Malawi, malgré une transition en douceur du pouvoir présidentiel plus tôt cette année après la mort du président Mutharika, le journaliste Justice Mponda a été arrêté sur la base d'accusations de diffamation peu de temps après qu'une nouvelle proposition a été présentée en ligne au Parlement. Voir l'article de Global Voices pour plus de détails sur cette arrestation ; Mponda a depuis été libéré sous caution. Surnommé le E-Bill, le projet de loi a été présenté par le gouvernement comme un moyen de gérer le développement et le déploiement des TIC dans le pays. Cependant les critiques font valoir que le projet de loi menace des droits constitutionnels fondamentaux, notamment la liberté d'expression et celle de la presse. Plus de détails sur l'e-loi sont disponibles ici et ici.

Censure

Le magasine britannique New Statesman a publié un numéro en chinois coordonné par le célèbre dissident chinois Ai Weiwei. Ce numéro comprend plusieurs articles sur des sujets sensibles interdits dans les médias chinois. Pour éviter la censure, le magazine est en format numérique et peut être téléchargé en format PDF à partir du site Web de partage de fichiers Dropbox.

Des utilisateurs en Chine et à Hong Kong ont rapporté que le célèbre service de messagerie pour téléphone portable WeChat, un produit de la société chinoise Tencent, avait censuré [en chinois] les mots-clés sensibles tel que le nom du leader politique récemment évincé “Bo Xilai.” Le service de l'application affiche un message disant aux utilisateurs “modifiez votre texte avant d'envoyer votre message” lorsque leurs messages contiennent des mots censurés.

Brutalité

Quatre Bahreïnis utilisateurs de Twitter Ali Al-Haiki, Abdullah Al-Hashimi, Ali Mohamed et Abdullah Salman ont été arrêtés pour avoir “calomnié des personnalités publiques dans les médias sociaux.”
En Turquie, le pianiste et compositeur Fazil Say a également été accusé d'outrage aux valeurs religieuses à travers ses tweets. Say a été traduit en justice le 1er Juin.


Surveillance


Comme les médias sociaux sont devenus populaires parmi les jeunes Ougandais, le chef de la police du pays a insisté pour davantage de surveillance afin d'empêcher la diffusion d'information “dangereuses”.
Le gouvernement pakistanais a ordonné aux télécommunications du pays qui fournissent des services d'installer du matériel de surveillance pour contrôler le courrier électronique et les communications vocales en provenance de l'étranger.

Le gouvernement néerlandais a proposé une loi visant à accorder à la police le pouvoir d'installer des logiciels espions pour détecter et détruire des fichiers dans les ordinateurs, y compris ceux situés dans d'autres pays.

La semaine dernière a vu le lancement d'une nouvelle application mobile de cryptage des communications, Silent Circle. Elle est conçue pour les utilisateurs de données pour sécuriser les communications et contrer les demandes croissantes de la part des gouvernements. Elle est maintenant disponible sur le marché. Ce service limitera les données qu'il stocke et promet de publier un rapport de transparence sur les demandes qu'il reçoit des autorités responsables de l'application des lois.

Protection de la vie privée

Un panel nommé par le gouvernement de l'Inde a proposé le Privacy Act, une nouvelle loi sur la protection des personnes élaborant des lignes directrices relatives à l'interception, l'utilisation et le stockage des données.

La Cour suprême du Canada a statué que les employés devraient avoir un droit raisonnable d'utilisation privée des ordinateurs de bureau, lors d'un procès entre une école et un membre du personnel qui aurait copié des photos des élèves nus sur son ordinateur.

AdWeek a découvert la semaine dernière que Facebook proposait un service aux utilisateurs “prioritaires”, à travers lequel certaines entreprises peuvent avoir accès à un outil qui recueille les données relatives à d'autres pages “aimées” par leurs fans.

Verizon peut utiliser les données personnelles des utilisateurs pour des fins liées à la commercialisation, selon sa nouvelle politique de confidentialité. Bien qu'il puisse être désactivé à tout moment, l'Electronic Frontier Foundation a déclaré qu'un tel usage des données des clients pouvait être considéré contraire à la Wiretap Act, la loi sur l'écoute électronique.

Politique nationale

Le Parlement européen a approuvé une loi plus stricte sur le contrôle des exportations des “armes numériques” - des technologies qui sont utilisées par des régimes autoritaires pour contrôler, suivre et retracer les citoyens.

À Singapour, un chercheur de l'ASEAN pourrait être inculpé pour le téléchargement de photos et de vidéos explicites de lui-même et de sa petite amie sur son blog, selon Channel News Asia (Canal Nouvelle Asie).
L'utilisation de Viber et d'autres services de VOIP via les téléphones portables pourrait être interdite au Myanmar en raison de l'absence de contrats entre le ministère et les utilisateurs, selon un ingénieur du ministère des télécommunications du Myanmar.


Droits d'auteur


Les principaux fournisseurs d'accès à Internet des États-Unis, y compris AT & T, Verizon et Comcast vont mettre en place un système d'alerte pour les droits d'auteur appelé des “six-coups” en novembre. Selon des informations révélées par le Center for Copyright Information (Centre d'information du droit d'auteur (CCI)), les fournisseurs de services Internet alerteront d'abord les utilisateurs qui ont téléchargé des fichiers violant des droits d'auteurs. Si les utilisateurs ignorent l'alerte, les fournisseurs de services Internet vont ralentir la vitesse d'Internet et les diriger vers un programme de tutorat en ligne. La divulgation d'un document interne d'AT & T obtenu par le blog d'informations de BitTorrent de TorrentFreak a révélé que les propriétaires de contenus peuvent engager des poursuites contre les utilisateurs après le cinquième avertissement.

Selon les résultats d'un “Sondage sur la culture” de l'American Assembly, les internautes aux États-Unis et en Allemagne achètent plus de contenus musicaux que ceux qui n'utilisent pas les réseaux de partage de fichiers.
Une affaire de partage de fichiers considéré illégal d'un étudiant a été retirée sans raison précisée par la Recording Industry Association of New Zealand (l'association néozélandaise de l'industrie des enregistrements), qui avait demandé des sanctions de NZ $ 2.699.25 (US $ 2.223.38). Cela aurait été l'un des premiers cas de partage illégal de fichiers porté en justice pour infraction au droit d'auteur.

Le site suédois de partage de fichiers Pirate Bay a transféré son service dans le “cloud”, en espérant que cette initiative permettra de réduire les coûts et de rendre les opérations de contrôle de la police plus difficiles.

Souveraineté du cyberespace

Les éditeurs français de journaux ont plaidé en faveur d'une loi pour faire payer aux moteurs de recherche les contenus multimédia montrés dans les résultats de recherche. Google a répondu dans une lettre au gouvernement français que ses résultats de recherche ont permis de réorienter 4 milliards de clics sur les sites web des médias, et il ferait plutôt retirer ces sites de médias des résultats de recherche que de payer pour les montrer.

Un scénario similaire se joue au Brésil. Depuis l'année dernière, 154 journaux, représentant plus de 90% de la circulation totale des journaux du Brésil, ont mis fin à leur coopération avec Google News (Google Actualités) après que le moteur de recherche géant eut refusé de payer le droit d'utiliser leurs titres.
 

Gouvernance d'Internet


L'ICANN a lancé un nouveau site Web myICANN.org pour fournir aux intervenants de l'information sur l'ICANN et ses outils de collaboration pour la communauté.

Le Center for Democracy and Technology (Centre pour la démocratie et la technologie) explique dans ce document comment les révisions proposées du Règlement des télécommunications internationales (RTI), qui pourraient faire objet de discussions lors de la Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (CMTI) en décembre, comporteraient un impact négatif sur l'Internet mettant encore plus en péril le développement économique mondial.  


Cybersécurité

Des pirates informatiques inconnus ont pris pour cible le vote en ligne du “Conseil de coordination” de l'opposition russe où des opposants au Kremlin élisent leurs dirigeants. Les candidats à l'élection affirment que le Kremlin était derrière l'attaque.

Cyber-Activisme


Des journalistes du Tadjikistan ont organisé une campagne contre la censure appelé “100 jours pour la liberté sur Internet sur TajNet” condamnant le blocage des sites en ligne tels que YouTube et la BBC.

Le co-fondateur et coordonnateur d'une communauté de cartographie en direct appelée Standby Task Force, Jaroslav Valuch, a expliqué les tendances et les défis pour les militants des nouveaux médias.

Les partis pirates européens ont marqué une nouvelle victoire dans une élection nationale: Libor Michálek a été élu premier sénateur du Parti Pirate en République tchèque.

Les internautes du Costa Rica ont largement discuté d'une loi sur la cybercriminalité controversée qui criminalise les fuites en ligne d'informations politiques, punit ceux qui usurpent l'identité d'autres personnes sur Internet, et fait de la “diffusion de fausses nouvelles” un crime. La société civile locale a demandé à avoir un entretien avec le gouvernement et a téclamé la révision de la loi.

Développements positifs


Google permet désormais aux utilisateurs d'exposer les détails sur les pots-de-vin qu'ils ont payés en utilisant Google Maps Street View et une galerie photos.

Les utilisateurs anonymes en Russie peuvent désormais soumettre les détails de pots de vin qu'ils ont payé à l'aide d'une nouvelle appli iPhone / iPad appelée Bribr qui sert à afficher les statistiques des pots-de-vin versés ou reçus.

Le Tech Challenge for Atrocity Prevention (Défi technique pour la prévention des atrocités) offrira un “prix en argent pouvant atteindre 10.000 $ aux développeurs de documents et de prototypes innovants apportant des solutions pouvant aider à prévenir les atrocités de masse.”


Publications et études
Pour les événements à venir concernant l'avenir des droits des citoyens à l'ère numérique, voir le calendrier des événements Global Voices.

Creative Commons License

Wednesday, October 24, 2012

Le cyberespace est-il « espace » ? Des approches changeantes…

 Par Cidris
 17/10/2012
Source : http://alliancegeostrategique.org

english version


 
(l’image renvoie à un blog dont l’article est : Le cyberespace est-il infini ?)

L’observateur aguerri des moeurs et des modes d’affrontements sur Internet ou dans le cyberespace ne peut ignorer qu’ il semble se produire récemment des évolutions notables. Ce que l’on appelle parfois des « signaux faibles » semblent apparaître ça et là et nous donnent l’occasion de tracer un panorama de quelques modifications conceptuelles marquantes.


Le discours de Léon Panetta prononcé récemment est ainsi instructif : celui-ci évoque de manière directe à la fois le besoins de maîtriser les aspects offensifs pour mieux les comprendre mais également le fait de disposer d’une capacité déjà fortement structurée. Comme si tout cela concourrait à la mise en place d’une forme de « dissuasion », le patron de la NSA et du Cyber-Command, le Général Keith Alexander évoquait tout aussi récemment le développement de ces capacités.

On retiendra ainsi 3 points qui me paraissent essentiels :

- le discours désormais dénué de « langue de bois » qui décrit l’existence de capacités offensives. Rappelons le contexte législatif problématique du moment où les acteurs sont en attente d’arbitrages au sein des institutions parlementaires avant la nouvelle loi relative à la « cyber-sécurité. Celui-ci n’est pas sans lien car l’avenir et la sécurité des Etats-Unis reposeraient sur ce texte : de tels discours peuvent donc être interprétés comme une forme de « motivation » ;

- bien que généralement l’on repousse la dissuasion comme une forme de stratégie applicable au cyberespace, il est bon de se souvenir que dissuader un acteur de commettre une action ne passe pas forcément par un missile nucléaire. Avertir ou montrer ses muscles est également une partie du processus : chaque enfant dans une cour d’école pourra vous le démontrer. La concomitance de ces discours n’est pas sans lien avec l’affirmation d’une forme de puissance dans ce domaine ;

- enfin, un aspect interpelle dans le discours de M. Panetta : sa confiance dans la capacité des Etats-Unis à localiser les acteurs d’attaques informatiques et de leur appliquer les traitements et punitions liés à leurs actions. Ceci a de quoi interpeller car jusqu’ici, la notion d’invisibilité sur Internet et l’impossibilité d’imputer formellement constituait une donnée structurante. Cette information participe également à la construction d’un discours dissuasif  : « nous savons frapper fort et nous savons qui frapper » ;

Bien évidemment, l’on sait depuis longtemps qu’il est possible de retrouver des responsables d’actes délictueux ou des attaquants informatiques, surtout lorsque les flux sont surveillés. De plus, les moyens utilisés n’étaient pas forcément liées à une quelconque capacité informatique mais aux bonnes vieilles méthodes d’investigation : après tout, le hacker de génie peut être assez démuni et maladroit une fois en possession de son butin. Il demeurait toutefois relativement acquis qu’un attaquant motivé, intelligent et disposant de quelques moyens pouvait assez facilement demeurer dans l’ombre.

C’est pourquoi l’on peut comprendre le discours de plusieurs manière : soit les Etats-Unis disposent d’une capacité révolutionnaire de détection et de localisation qui techniquement laisse un peu dubitatif. Ou bien, et c’est plus crédible, une intense mobilisation des acteurs ayant la capacité à acquérir, traiter et utiliser l’information a été mise en oeuvre. Cette capacité pourra être à la fois humaine et électronique et fournir justement des moyens croisés pour identifier des attaquants. Ce que n’évoque pas le discours, c’est l’échelle de temps : les « représailles » pourraient alors avoir lieu bien plus tard.

Mais l’évolution ne s’arrête pas là. Après avoir insisté sur la nature « géographique » et spatiale du..cyberespace, il semble que cela ne suffise plus. On ne compte plus aujourd’hui les articles, mémoires et autres opinions faisant d’Internet un nouvel espace de bataille, à l’égal des autres (sans doute aussi sur ce blog).

On prédisait même une évolution du domaine comme on a pu le voir sur mer puis dans les airs. C’était oublier une donnée fondamentale : air, mer ou terre sont des données fortement exogènes à l’homme. Les propriétés physique des espaces aériens et maritimes sont des données constantes et stables , pré-existantes à l’humain.

A contrario, Internet ou le « cyberespace » est un espace construit, non seulement physiquement et techniquement par l’homme. Il est également construit car on a souhaité lui donner du sens et des particularisme, le qualifier et identifier des caractéristiques. Il demeure pourtant un « espace » instable, mouvant et très évolutif sous les pressions conjuguées des technologies et des usages.

Ainsi, le très célèbre M. Libicki produit-il un récent article dont le titre suffit : « Cyberspace Is Not a Warfighting Domain » !…et l’on trouve dans la citation d’introduction des réflexions parallèles à celles évoquées plus haut.

Autre élément : une publication évoquait dernièrement les difficultés rencontrées par l’Air Force dans l’usage de la définition du cyberespace. Pour les non-familiers, il est bon de rappeler que cette composante de l’armée américaine avait rajouté le cyberespace dans sa devise qui incluait l’air, l’espace et bientôt le cyber ! C’est dire si la confusion jouait déjà à plein.

Aujourd’hui, cette approche, matérialisée dans une doctrine semble poser de nombreux problèmes notamment au niveau des moyens à mettre en oeuvre obligeant ainsi les responsables à faire évoluer leur vision.

C’est ainsi : le cyberespace qui était autrefois Internet se modifie. Il n’est pas constant, il n’est pas « fini » et peut évoluer de mille manières. Sa compréhension technique est un atout indispensable à l’analyste qui devra aussi saisir la notion d’usage et l’inter-pénétration avec la société. En matière stratégique, il doit visiblement être redéfini : c’est un besoin qui semble impératif à plusieurs acteurs et qui devra être attentivement suivi.


Source :
dans le texte

Tuesday, September 11, 2012

Colères d’Arabie : le logiciel espion

Par
6 Septembre 2012
pour http://owni.fr

english version


Cruel paradoxe de ce printemps arabe : les défenseurs des droits de l'homme bahreïnis utilisent les réseaux sociaux occidentaux pour manifester ; leurs tortionnaires, des systèmes de surveillance occidentaux pour les espionner. 




Au printemps dernier, un Bahreïni exilé à Londres, une économiste britannique résidant à Bahreïn et le propriétaire d’une station service en Alabama, naturalisé Américain, recevaient un e-mail émanant apparemment d’une journaliste d’Al-Jazeera.

Il y était question d’un rapport rédigé par Zainab Al-Khawaja, sur les tortures infligées à Nabeel Rajab, deux des défenseurs des droits de l’homme incarcérés (et probablement torturés) à Bahreïn, suivi de cette précision :

Merci de vérifier le rapport détaillé en pièces jointe, avec des images de torture.

Quelques jours plus tard, ils recevaient d’autres emails évoquant l’arrestation d’opposants bahreïnis, ou encore l’agenda du roi de Bahreïn, et systématiquement accompagnés de fichiers compressés en pièce jointe, laissant penser qu’il pourrait s’agir de virus informatiques.


Ces e-mails, transmis au journaliste de Bloomberg Vernon Silver (qui a particulièrement suivi l’utilisation de technologies de surveillance occidentales par les dictatures arabes), ont ensuite été analysés par deux chercheurs associés au Citizen Lab, un laboratoire de recherche canadien qui étudie notamment les technologies de surveillance politique.

Morgan Marquis-Boire, un ingénieur en sécurité informatique travaillant chez Google, est un spécialiste (.pdf) des logiciels espions utilisés par les barbouzes libyens et syriens pour pirater les ordinateurs des cyber-dissidents. Bill Marczak, un doctorat en informatique de Berkeley, fait quant à lui partie de Bahrain Watch, qui veut promouvoir la transparence au Bahreïn, et dont le site tient la comptabilité des manifestants et civils tués par les autorités, des armes (chevrotine, grenades et gaz lacrymogènes) achetées à des entreprises occidentales, et des entreprises de relations publiques anglo-saxonnes financées par le régime.

En analysant les e-mails envoyés aux défenseurs des droits de l’homme bahreïnis, les deux chercheurs ont découvert un logiciel espion particulièrement perfectionné, utilisant une “myriade de techniques destinées à échapper à toute forme de détection“, notamment par les antivirus, dont le code n’en mentionnait pas moins, et plusieurs fois, le mot FinSpy, la société Gamma International, et le nom de plusieurs de ses responsables.

FinSpy, à en croire cette proposition de contrat trouvée en mars 2011 dans l’un des bâtiments de la sécurité égyptienne après la chute du régime Moubharak, est vendu près de 300 000 euros. C’est l’un des produits phares de la gamme d’outils de “lutte informatique offensive” commercialisés par FinFisher, filiale de la société britannique Gamma, spécialisée dans les systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications. Owni avait déjà eu l’occasion de présenter sa gamme de produits, et même de réaliser un montage vidéo à partir des clips promotionnels expliquant le fonctionnement de ses logiciels.






A l’occasion de l’opération SpyFiles, WikiLeaks et Privacy International avaient révélé que FinFisher faisait partie des cinq marchands d’armes de surveillance numérique spécialisés dans les chevaux de Troie. Derrière ce nom, des logiciels espions créés pour prendre le contrôle des ordinateurs qu’ils infectent afin d’activer micro et caméra, d’enregistrer toutes les touches tapées sur le clavier (et donc les mots de passe) ou encore les conversations sur Skype, par messagerie instantanée, par e-mail etc. avant de renvoyer, de façon furtive et chiffrée, les données interceptées via des serveurs situés dans plusieurs pays étranger.

Un autre chercheur en sécurité informatique a ainsi réussi à identifier des serveurs utilisés pour contrôler FinSpy, et donc espionner des ordinateurs, en Estonie, Éthiopie, Indonésie, Lettonie, Mongolie, au Qatar, en république tchèque et aux USA, mais également en Australie, ainsi qu’à Dubai, deux des pays placés “sous surveillance” dans le classement des Ennemis d’Internet émis par Reporters sans frontières.
Dans une seconde note, publiée fin août, CitizenLab révèle avoir identifié d’autres serveurs dans 2 des 12 pays considérés comme des “Ennemis d’Internet” par RSF : l’un au Bahreïn, l’autre contrôlé par le ministère des télécommunications du Turkménistan, considéré comme l’un des régimes les plus répressifs au monde.

Les deux chercheurs détaillent par ailleurs le fonctionnement de FinSpy Mobile, qui permet d’infecter les iPhone et autres téléphones portables Android, Symbian, Windows et Blackberry, afin de pouvoir espionner les SMS, emails et télécommunications, exfiltrer les contacts et autres données, géolocaliser le mobile, et même d’activer, à distance, le téléphone à la manière d’un micro espion, sans que l’utilisateur ne s’aperçoive de la manipulation.

A Bloomberg, qui l’interrogeait, Martin J. Muench, 31 ans, le concepteur de FinFisher, a nié avoir vendu son cheval de Troie à Bahreïn, tout en reconnaissant qu’il pourrait s’agir d’une version de démonstration de son logiciel espion qui aurait été volée à Gamma.
Au New York Times, où il démentait toute espèce d’implication, expliquant, tout comme l’avait fait Amesys, que ses produits ne servaient qu’à combattre les criminels, à commencer par les pédophiles :
Les utilisations les plus fréquentes visent les pédophiles, les terroristes, le crime organisé, le kidnapping et le trafic d’être humain.
Dans une déclaration publiée moins d’une heure après la publication de la deuxième note de Citizen Lab, Martin J. Muench envoyait un communiqué mentionné par le New York Times pour expliquer que l’un des serveurs de Gamma aurait été piraté, et que des versions de démonstrations de FinSpy auraient bien été dérobées. Dans la foulée, plusieurs des serveurs utilisés par FinFisher pour permettre aux données siphonnées de remonter jusqu’à leurs donneurs d’ordre ont disparu des réseaux.

Comme notre enquête sur Amesys, le marchand d’armes français qui avait créé un système de surveillance généralisé d’Internet à la demande de Kadhafi (voir Au pays de Candy) l’avait démontré, les logiciels espions et systèmes d’interception et de surveillance des télécommunications ne font pas partie des armes dont l’exportation est juridiquement encadrée (voir Le droit français tordu pour Kadhafi). Aucune loi n’interdit donc à un marchand d’armes occidental de faire commerce avec une dictature ou un pays dont on sait qu’il se servira de ces outils pour espionner opposants politiques et défenseurs des droits humains.

François Hollande recevant le roi Hamed ben Issa al-Khalifa de Bahreïn
François Hollande recevant le roi Hamed ben Issa al-Khalifa de Bahreïn


Interrogé lors d’un point presse ce 4 septembre, le porte-parole de l’ambassade de France à Bahreïn a expliqué avoir “appris avec déception les décisions de la Cour d’appel du Bahreïn qui confirment les lourdes peines infligées à ces opposants” :
Le cas de Monsieur Khawaja nous préoccupe tout spécialement. Nous espérons vivement qu’un réexamen de ces condamnations aura lieu lors d’un éventuel pourvoi en cassation.
Nous restons préoccupés par la persistance des tensions dans le royaume de Bahreïn et rappelons notre profond attachement aux principes de liberté d’expression et de droit à manifester pacifiquement.
Le 23 juillet dernier, François Hollande recevait très discrètement le roi du Bahreïn, Hamed ben Issa Al Khalifa, à Paris. Etrangement, cette visite officielle ne figurait pas sur l’agenda du président, et n’a été connue que parce qu’une journaliste de l’AFP a tweeté, interloquée, leur poignée de main sur le perron de l’Elysée. Officiellement, côté français, il a été question de la situation en Syrie, et de la menace nucléaire en Iran. Jean-Paul Burdy, maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, relève cela dit que l’agence de presse de Bahreïn avance que de nombreux autres sujets ont été abordés, y compris la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre “toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme“, ainsi que de “l’importance de la promotion de la démocratie et des droits humains“.
Au lendemain de cette visite, la presse bahreïnie salue en “une” l’accord de coopération signé entre la France et le Bahreïn, et visant à mettre en place, souligne Le Monde, des réformes dans les secteurs de la presse et de la justice, ce qui fait bondir l’opposition :
La France prend le risque de devenir la complice des tours de passe-passe de la monarchie, s’indigne Abdel Nabi Al-Ekry, un vieil opposant de gauche. Comment peut-elle prétendre réformer la justice bahreïnie alors que 21 des dirigeants de l’opposition croupissent en prison, au terme de procès bidons ? C’est décevant de la part d’un socialiste comme Hollande.

L’agenda de l’Élysée, dépiauté par Rue89, révèle qu’”au moins six autres représentants de pays autoritaires ou franchement dictatoriaux ont été reçus par François Hollande depuis son élection“, alors même que François Hollande avait pourtant promis de “ne pas inviter de dictateurs à Paris“. Cinq d’entre eux sont soupçonnés d’avoir voulu acheter le système Eagle de surveillance généralisé de l’Internet conçu par la société française Amesys à la demande de Kadhafi, et dont le nom de code, en interne, était Candy, comme bonbon, en anglais.

À la manière d’un mauvais polar, les autres contrats négociés par Amesys portent en effet tous un nom de code inspiré de célèbres marques de friandises, bonbons, chocolats, crèmes glacées ou sodas : “Finger” pour le Qatar (sa capitale s’appelle… Doha), “Pop Corn” pour le Maroc, “Kinder” en Arabie Saoudite, “Oasis” à Dubai, “Crocodile” au Gabon, et “Miko” au Kazakhstan, dont le dictateur-président est le seul à ne pas avoir encore été reçu par François Hollande, quand bien même il utiliserait par contre le système FinSpy de FinFisher.

Depuis le classement sans suite de la plainte déposée à l’encontre d’Amesys, à la veille de la présidentielle, le nouveau gouvernement ne s’est jamais prononcé sur cette affaire, par plus que sur l’implication de Claude Guéant, Brice Hortefeux et des services secrets français, non plus que sur une éventuelle interdiction, à l’exportation, de la commercialisation des armes de surveillance numérique.



Pour se prémunir de ce genre de chevaux de Troie, Citizen Lab rappelle tout d’abord que ces logiciels espions ne peuvent être installés que si le pirate a un accès physique à la machine (ordinateur ou téléphone portable), ou si la victime accepte d’ouvrir une pièce jointe ou une application que les espions prennent cela dit généralement soin de maquiller de sorte qu’elle émane d’une personne ou institution de confiance. Les chercheurs recommandent également de régulièrement mettre à jour systèmes d’exploitation et logiciels -à commencer par l’anti-virus, les suites Office, Acrobat, Java, Flash, en vérifiant que les mises à jour proviennent de sources légitimes et de confiance-, mais également d’installer des fonds d’écran protégés par mot de passe (pour éviter à un intrus de profiter d’une pause pipi pour pirater votre système), et enfin d’utiliser si possible des mots de passe forts, et des logiciels de chiffrement. Voir aussi, à ce titre, notre petit manuel de contre-espionnage informatique.

Monday, September 10, 2012

Colères d’Arabie : le logiciel espion

Par
6 Septembre 2012
pour http://owni.fr

english version


Cruel paradoxe de ce printemps arabe : les défenseurs des droits de l'homme bahreïnis utilisent les réseaux sociaux occidentaux pour manifester ; leurs tortionnaires, des systèmes de surveillance occidentaux pour les espionner. 




Au printemps dernier, un Bahreïni exilé à Londres, une économiste britannique résidant à Bahreïn et le propriétaire d’une station service en Alabama, naturalisé Américain, recevaient un e-mail émanant apparemment d’une journaliste d’Al-Jazeera.

Il y était question d’un rapport rédigé par Zainab Al-Khawaja, sur les tortures infligées à Nabeel Rajab, deux des défenseurs des droits de l’homme incarcérés (et probablement torturés) à Bahreïn, suivi de cette précision :

Merci de vérifier le rapport détaillé en pièces jointe, avec des images de torture.

Quelques jours plus tard, ils recevaient d’autres emails évoquant l’arrestation d’opposants bahreïnis, ou encore l’agenda du roi de Bahreïn, et systématiquement accompagnés de fichiers compressés en pièce jointe, laissant penser qu’il pourrait s’agir de virus informatiques.


Ces e-mails, transmis au journaliste de Bloomberg Vernon Silver (qui a particulièrement suivi l’utilisation de technologies de surveillance occidentales par les dictatures arabes), ont ensuite été analysés par deux chercheurs associés au Citizen Lab, un laboratoire de recherche canadien qui étudie notamment les technologies de surveillance politique.

Morgan Marquis-Boire, un ingénieur en sécurité informatique travaillant chez Google, est un spécialiste (.pdf) des logiciels espions utilisés par les barbouzes libyens et syriens pour pirater les ordinateurs des cyber-dissidents. Bill Marczak, un doctorat en informatique de Berkeley, fait quant à lui partie de Bahrain Watch, qui veut promouvoir la transparence au Bahreïn, et dont le site tient la comptabilité des manifestants et civils tués par les autorités, des armes (chevrotine, grenades et gaz lacrymogènes) achetées à des entreprises occidentales, et des entreprises de relations publiques anglo-saxonnes financées par le régime.

En analysant les e-mails envoyés aux défenseurs des droits de l’homme bahreïnis, les deux chercheurs ont découvert un logiciel espion particulièrement perfectionné, utilisant une “myriade de techniques destinées à échapper à toute forme de détection“, notamment par les antivirus, dont le code n’en mentionnait pas moins, et plusieurs fois, le mot FinSpy, la société Gamma International, et le nom de plusieurs de ses responsables.

FinSpy, à en croire cette proposition de contrat trouvée en mars 2011 dans l’un des bâtiments de la sécurité égyptienne après la chute du régime Moubharak, est vendu près de 300 000 euros. C’est l’un des produits phares de la gamme d’outils de “lutte informatique offensive” commercialisés par FinFisher, filiale de la société britannique Gamma, spécialisée dans les systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications. Owni avait déjà eu l’occasion de présenter sa gamme de produits, et même de réaliser un montage vidéo à partir des clips promotionnels expliquant le fonctionnement de ses logiciels.






A l’occasion de l’opération SpyFiles, WikiLeaks et Privacy International avaient révélé que FinFisher faisait partie des cinq marchands d’armes de surveillance numérique spécialisés dans les chevaux de Troie. Derrière ce nom, des logiciels espions créés pour prendre le contrôle des ordinateurs qu’ils infectent afin d’activer micro et caméra, d’enregistrer toutes les touches tapées sur le clavier (et donc les mots de passe) ou encore les conversations sur Skype, par messagerie instantanée, par e-mail etc. avant de renvoyer, de façon furtive et chiffrée, les données interceptées via des serveurs situés dans plusieurs pays étranger.

Un autre chercheur en sécurité informatique a ainsi réussi à identifier des serveurs utilisés pour contrôler FinSpy, et donc espionner des ordinateurs, en Estonie, Éthiopie, Indonésie, Lettonie, Mongolie, au Qatar, en république tchèque et aux USA, mais également en Australie, ainsi qu’à Dubai, deux des pays placés “sous surveillance” dans le classement des Ennemis d’Internet émis par Reporters sans frontières.
Dans une seconde note, publiée fin août, CitizenLab révèle avoir identifié d’autres serveurs dans 2 des 12 pays considérés comme des “Ennemis d’Internet” par RSF : l’un au Bahreïn, l’autre contrôlé par le ministère des télécommunications du Turkménistan, considéré comme l’un des régimes les plus répressifs au monde.

Les deux chercheurs détaillent par ailleurs le fonctionnement de FinSpy Mobile, qui permet d’infecter les iPhone et autres téléphones portables Android, Symbian, Windows et Blackberry, afin de pouvoir espionner les SMS, emails et télécommunications, exfiltrer les contacts et autres données, géolocaliser le mobile, et même d’activer, à distance, le téléphone à la manière d’un micro espion, sans que l’utilisateur ne s’aperçoive de la manipulation.

A Bloomberg, qui l’interrogeait, Martin J. Muench, 31 ans, le concepteur de FinFisher, a nié avoir vendu son cheval de Troie à Bahreïn, tout en reconnaissant qu’il pourrait s’agir d’une version de démonstration de son logiciel espion qui aurait été volée à Gamma.
Au New York Times, où il démentait toute espèce d’implication, expliquant, tout comme l’avait fait Amesys, que ses produits ne servaient qu’à combattre les criminels, à commencer par les pédophiles :
Les utilisations les plus fréquentes visent les pédophiles, les terroristes, le crime organisé, le kidnapping et le trafic d’être humain.
Dans une déclaration publiée moins d’une heure après la publication de la deuxième note de Citizen Lab, Martin J. Muench envoyait un communiqué mentionné par le New York Times pour expliquer que l’un des serveurs de Gamma aurait été piraté, et que des versions de démonstrations de FinSpy auraient bien été dérobées. Dans la foulée, plusieurs des serveurs utilisés par FinFisher pour permettre aux données siphonnées de remonter jusqu’à leurs donneurs d’ordre ont disparu des réseaux.

Comme notre enquête sur Amesys, le marchand d’armes français qui avait créé un système de surveillance généralisé d’Internet à la demande de Kadhafi (voir Au pays de Candy) l’avait démontré, les logiciels espions et systèmes d’interception et de surveillance des télécommunications ne font pas partie des armes dont l’exportation est juridiquement encadrée (voir Le droit français tordu pour Kadhafi). Aucune loi n’interdit donc à un marchand d’armes occidental de faire commerce avec une dictature ou un pays dont on sait qu’il se servira de ces outils pour espionner opposants politiques et défenseurs des droits humains.

François Hollande recevant le roi Hamed ben Issa al-Khalifa de Bahreïn
François Hollande recevant le roi Hamed ben Issa al-Khalifa de Bahreïn


Interrogé lors d’un point presse ce 4 septembre, le porte-parole de l’ambassade de France à Bahreïn a expliqué avoir “appris avec déception les décisions de la Cour d’appel du Bahreïn qui confirment les lourdes peines infligées à ces opposants” :
Le cas de Monsieur Khawaja nous préoccupe tout spécialement. Nous espérons vivement qu’un réexamen de ces condamnations aura lieu lors d’un éventuel pourvoi en cassation.
Nous restons préoccupés par la persistance des tensions dans le royaume de Bahreïn et rappelons notre profond attachement aux principes de liberté d’expression et de droit à manifester pacifiquement.
Le 23 juillet dernier, François Hollande recevait très discrètement le roi du Bahreïn, Hamed ben Issa Al Khalifa, à Paris. Etrangement, cette visite officielle ne figurait pas sur l’agenda du président, et n’a été connue que parce qu’une journaliste de l’AFP a tweeté, interloquée, leur poignée de main sur le perron de l’Elysée. Officiellement, côté français, il a été question de la situation en Syrie, et de la menace nucléaire en Iran. Jean-Paul Burdy, maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, relève cela dit que l’agence de presse de Bahreïn avance que de nombreux autres sujets ont été abordés, y compris la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre “toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme“, ainsi que de “l’importance de la promotion de la démocratie et des droits humains“.
Au lendemain de cette visite, la presse bahreïnie salue en “une” l’accord de coopération signé entre la France et le Bahreïn, et visant à mettre en place, souligne Le Monde, des réformes dans les secteurs de la presse et de la justice, ce qui fait bondir l’opposition :
La France prend le risque de devenir la complice des tours de passe-passe de la monarchie, s’indigne Abdel Nabi Al-Ekry, un vieil opposant de gauche. Comment peut-elle prétendre réformer la justice bahreïnie alors que 21 des dirigeants de l’opposition croupissent en prison, au terme de procès bidons ? C’est décevant de la part d’un socialiste comme Hollande.

L’agenda de l’Élysée, dépiauté par Rue89, révèle qu’”au moins six autres représentants de pays autoritaires ou franchement dictatoriaux ont été reçus par François Hollande depuis son élection“, alors même que François Hollande avait pourtant promis de “ne pas inviter de dictateurs à Paris“. Cinq d’entre eux sont soupçonnés d’avoir voulu acheter le système Eagle de surveillance généralisé de l’Internet conçu par la société française Amesys à la demande de Kadhafi, et dont le nom de code, en interne, était Candy, comme bonbon, en anglais.

À la manière d’un mauvais polar, les autres contrats négociés par Amesys portent en effet tous un nom de code inspiré de célèbres marques de friandises, bonbons, chocolats, crèmes glacées ou sodas : “Finger” pour le Qatar (sa capitale s’appelle… Doha), “Pop Corn” pour le Maroc, “Kinder” en Arabie Saoudite, “Oasis” à Dubai, “Crocodile” au Gabon, et “Miko” au Kazakhstan, dont le dictateur-président est le seul à ne pas avoir encore été reçu par François Hollande, quand bien même il utiliserait par contre le système FinSpy de FinFisher.

Depuis le classement sans suite de la plainte déposée à l’encontre d’Amesys, à la veille de la présidentielle, le nouveau gouvernement ne s’est jamais prononcé sur cette affaire, par plus que sur l’implication de Claude Guéant, Brice Hortefeux et des services secrets français, non plus que sur une éventuelle interdiction, à l’exportation, de la commercialisation des armes de surveillance numérique.



Pour se prémunir de ce genre de chevaux de Troie, Citizen Lab rappelle tout d’abord que ces logiciels espions ne peuvent être installés que si le pirate a un accès physique à la machine (ordinateur ou téléphone portable), ou si la victime accepte d’ouvrir une pièce jointe ou une application que les espions prennent cela dit généralement soin de maquiller de sorte qu’elle émane d’une personne ou institution de confiance. Les chercheurs recommandent également de régulièrement mettre à jour systèmes d’exploitation et logiciels -à commencer par l’anti-virus, les suites Office, Acrobat, Java, Flash, en vérifiant que les mises à jour proviennent de sources légitimes et de confiance-, mais également d’installer des fonds d’écran protégés par mot de passe (pour éviter à un intrus de profiter d’une pause pipi pour pirater votre système), et enfin d’utiliser si possible des mots de passe forts, et des logiciels de chiffrement. Voir aussi, à ce titre, notre petit manuel de contre-espionnage informatique.

Tuesday, August 14, 2012

Comment la propriété intellectuelle a transformé les Jeux olympiques en cauchemar cyberpunk

Par Calimaqle 27 Juillet 2012pour https://scinfolex.wordpress.comCreative Commons License English Version A première vue, il y a assez peu de rapports entre les Jeux olympiques de Londres et les univers dystopiques du cyberpunk, tel qu’ils ont été imaginés à partir des années 80 dans les romans de William Gibson ou de Bruce Sterling, à partir des premières intuitions de Philip K. Dick ou de John Brunner.
A bien y réfléchir cependant, le dopage – dont le spectre rôde sans surprise toujours sur ces jeux 2012 – est déjà un élément qui fait penser au cyberpunk, où les humains cherchent à s’améliorer artificiellement par le biais d’implants bioniques ou l’absorption de substances chimiques.
Mais c’est plutôt à travers la gestion des droits de propriété intellectuelle par le CIO que l’analogie avec le cyberpunk me semble la plus pertinente et à mesure que se dévoile l’arsenal effrayant mis en place pour protéger les copyrights et les marques liés à ces jeux olympiques, on commence à entrevoir jusqu’où pourrait nous entraîner les dérives les plus graves de la propriété intellectuelle.
Une des caractéristiques moins connues des univers cyberpunk est en effet la place que prennent les grandes corporations privées dans la vie des individus. L’article de Wikipédia explicite ainsi ce trait particulier :
Multinationales devenues plus puissantes que des États, elles ont leurs propres lois, possèdent des territoires, et contrôlent la vie de leurs employés de la naissance à la mort. Leurs dirigeants sont le plus souvent dénués de tout sens moral. La compétition pour s’élever dans la hiérarchie est un jeu mortel. Les personnages des romans cyberpunk sont insignifiants comparativement au pouvoir quasi-divin que possèdent les méga-corporations : ils sont face à elles les grains de sable dans l’engrenage.
Dans les univers cyberpunk, les firmes privées les plus puissantes ont fini par absorber certaines des prérogatives qui dans notre monde sont encore l’apanage des Etats, comme le maintien de l’ordre par la police ou les armées. Les corporations cyberpunk contrôlent des territoires et les employés qui travaillent pour elles deviennent en quelque sorte l’équivalent de “citoyens” de ces firmes, dont les droits sont liés au fait d’appartenir à une société puissante ou non.
Pour les JO de Londres, le CIO est parvenu à se faire transférer certains droits régaliens par l’Etat anglais, mais les romanciers de la vague cyberpunk n’avaient pas prévu que c’est par le biais de la propriété intellectuelle que s’opérerait ce transfert de puissance publique.
Des opposants aux Jeux qui détournent le logo officiel de l’évènement. Vous allez voir que ce n’est pas sans risque sur le plan juridique…
Pour défendre ses marques et ses droits d’auteur, mais aussi être en mesure de garantir de réelles exclusivités à ses généreux sponsors comme Coca-Cola, Mac Donald’s, Adidas, BP Oil ou Samsung, le CIO a obtenu du Parlement anglais le vote en 2006 d’un Olympics Game Act, qui lui confère des pouvoirs exorbitants. L’Olympics Delivery Authority dispose ainsi d’une armada de 280 agents pour faire appliquer la réglementation en matière de commerce autour des 28 sites où se dérouleront les épreuves et le LOCOG (London Organizing Committee) dispose de son côté d’une escouade de protection des marques, qui arpentera les rues de Londres revêtue de casquettes violettes pour s’assurer du respect de l’Olympics Brand Policy. Ils auront le pouvoir d’entrer dans les commerces, mais aussi dans les “locaux privés”, et de saisir la justice par le biais de procédures d’exception accélérées pour faire appliquer des amendes allant jusqu’à 31 000 livres…
L’Olympics Game Act met en place une véritable police du langage, qui va peser de tout son poids sur la liberté d’expression pendant la durée des jeux. Il est par exemple interdit d’employer dans une même phrase deux des mots “jeux”, “2012″, Twenty Twelve”, “gold”, “bronze” ou “medal”. Pas question également d’utiliser, modifier, détourner, connoter ou créer un néologisme à partir des termes appartenant au champ lexical des Jeux. Plusieurs commerces comme l’Olympic Kebab, l’Olymic Bar ou le London Olympus Hotel ont été sommés de changer de noms sous peine d’amendes.
L’usage des symboles des jeux, comme les anneaux olympiques, est strictement réglementé. Un boulanger a été obligé d’enlever de sa vitrine des pains qu’il avait réalisés en forme d’anneaux ; une fleuriste a subi la même mésaventure pour des bouquets reprenant ce symbole et une grand-mère a même été inquiétée parce qu’elle avait tricoté pour une poupée un pull aux couleurs olympiques, destiné à être vendu pour une action de charité !
Cette règle s’applique aussi strictement aux médias, qui doivent avoir acheté les droits pour pouvoir employer les symboles et les termes liées aux Jeux. N’ayant pas versé cette obole, la chaîne BFM en a été ainsi réduite à devoir parler de “jeux d’été” pour ne pas dire “olympiques”. Une dérogation légale existe cependant au nom du droit à l’information pour que les journalistes puissent rendre compte de ces évènements publics. Mais l’application de cette exception est délicate à manier et le magazine The Spectator a été inquiété pour avoir détourné les anneaux olympiques sur une couverture afin d’évoquer les risques de censure découlant de cet usage du droit des marques. Cet article effrayant indique de son côté que plusieurs firmes anglaises préfèrent à titre préventif s’autocensurer et dire “The O-word” plutôt que de se risquer à employer le terme “Olympics“. On n’est pas loin de Lord Voldemort dans Harry Potter, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Dire-Le-Nom !
Des affiches protestant contre les restrictions imposées par le CIO sur le fondement du droit des marques.
Le dérapage vers la censure, le CIO l’a sans doute déjà allègrement franchi. Le blog anglais Free Speech rapporte que les comptes Twitter d’activistes protestant contre la tenue des jeux à Londres ont été suspendus suite à des demandes adressées à Twiter, parce qu’ils contenaient dans leur nom les termes JO 2012. Des moyens exceptionnels de police ont aussi été mis en place pour disperser les manifestations et patrouiller dans plus de 90 zones d’exclusion. Plus caricatural encore, il n’est permis de faire un lien hypertexte vers le site des JO 2012 que si l’on dit des choses positives à leurs propos ! Même Barack Obama et Mitt Romney ont été affectés par la police du langage du CIO, qui a exigé pour violation du copyright que des vidéos de campagne faisant allusion aux JO soient retirées…
Pour les spectateurs qui se rendront dans les stades, le contrôle sera plus drastique encore et ils seront liés par des clauses contractuelles extrêmement précises, détaillées sur les billets d’entrée. Ces mesures interdisent par exemple de rediffuser des vidéos ou des photos sur les réseaux sociaux, afin de protéger les exclusivités accordées aux médias et là encore, des cellules de surveillance ont été mises en place pour épier des sites comme Twitter, Facebook, Youtube, Facebook ou Instagram.
No photography, please. We are british.
Les règles des jeux dicteront également aux spectateurs jusqu’à ce qu’ils doivent manger. Impossible par exemple d’échapper aux frites de Mac Donald’s dans les lieux où se dérouleront les épreuves, ce dernier ayant obtenu une exclusivité sur ce plat, sauf comme accompagnement du plat national des fish’n chips pour lequel une exception a été accordée ! La propriété intellectuelle dictera également la manière de s’habiller, les autorités olympiques ayant indiqué qu’on pouvait tolérer que les spectateurs portent des Nikes alors qu’Adidas est sponsor officiel, mais pas qu’ils revêtent des T-Shirts Pepsi, dans la mesure où c’est Coca-Cola qui a payé pour être à l’affiche ! Pas le droit non plus d’apporter des routeurs 3G ou wifi sous peine de confiscation : British Telecom a décroché une exclusivité sur l’accès wifi et les spectateurs devront payer (mais uniquement par carte Visa, sponsor oblige !).
On pourrait encore multiplier ce genre d’exemples digne de Kafka, mais la démonstration me semble suffisamment éloquente. Ces Jeux de Londres nous font pleinement entrer dans l’âge cyberpunk. Un formidable transfert de puissance publique vers des firmes privées a été réalisé, en utilisant comme levier des droits de propriété intellectuelle. On mesure alors toute la force des “droits exclusifs” attachés aux marques et au copyright, dès lors qu’ils s’exercent ainsi de manière débridée, dans un environnement saturé de signes et de logos. Le Tumblr OpenOlymPICS documente la manière dont la ville de Londres s’est transformée avec l’évènement et comment les lieux se sont couverts d’allusion aux JO : ce sont autant de “marques” qui donne prise au pouvoir du CIO sur l’espace.
Cette propriété privé aboutit en fait bien à “priver” les citoyens de leurs libertés publiques pour les soumettre à la loi des corporations. Grâce à ces droits, ce sont des biens publics essentiels comme les mots du langage, l’information, l’espace urbain, les transports en commun, la gastronomie, les codes vestimentaires qui sont “privatisés”.
Le déclic qui m’a le plus fortement fait penser à l’univers cyberpunk, je l’ai eu lorsque nous avons appris qu’un athlète avait décidé de louer son épaule pour faire de la publicité sauvage pour des marques n’ayant pas versé de droits aux CIO par le biais d’un tatouage. Ce coureur a mis son propre bras aux enchères sur eBay et il s’est ainsi offert à une agence de pub’ pour 11 100 dollars. On est bien ici dans la soumission d’un individu à une corporation et elle passe comme dans les romans cyberpunk par des modifications corporelles qui inscrivent cette vassalité dans la chair !
Tatouage cyberpunk, mais l’athlète avec la marque d’une firme sur le bras n’est pas encore plus représentatif de ce courant de la Science Fiction ?
Ces dérives sont extrêmement graves et elles dessinent sans doute les contours d’un avenir noir pour nos sociétés. Au cours de la lutte contre ACTA, SOPA ou PIPA, l’un des points qui a attiré le plus de critiques de la part des collectifs de lutte pour la défense des libertés était précisément le fait que ces textes transféraient à des opérateurs privés (FAI ou titulaires de droits) des pouvoirs de police pour faire appliquer les droits de propriété intellectuelle. C’est exactement ce que la Quadrature du net par exemple reprochait au traité ACTA, dans cette vidéo Robocopyright ACTA, qui détournait d’ailleurs un des films emblématiques de la culture cyberpunk.
Ce que le CIO a obtenu du gouvernement britannique dépasse très largement tout ce qui figurait dans ACTA ou SOPA en termes de délégation de puissance publique. J’ai encore du mal à le croire, mais dans cet article, on apprend même que le Ministre de la défense britannique prévoyait, à la demande des autorités olympiques, d’installer des batteries de missiles sur des toits d’immeubles d’habitation pour protéger des sites olympiques d’éventuelles attaques terroristes. Si ça, c’est pas cyberpunk !
Olympics 2012 London Missile Protest. Par OpenDemocraty. CC-BY-SA. Source : Flickr
Dans un article paru sur le site du Monde, Patrick Clastre, un historien spécialisé dans l’histoire des jeux indique que le degré de contrôle n’a jamais été aussi fort que pour ces jeux à Londres, bien plus en fait qu’il ne le fut à Pékin en 2008. Il ajoute que pour imposer ce type de règles, le CIO a besoin “d’une dictature ou d’un pays ultralibéral“.
Cette phrase est glaçante.
Imaginez un instant qu’un parti politique par exemple ait la possibilité de contrôler les médias, de mettre en oeuvre une censure, de lever une police privée, de faire fermer des commerces, d’imposer à la population des règles concernant la nourriture et l’habillement, etc. Ne crierait-on pas à la dérive fascisante et n’aurait-on pas raison de le faire ? Le niveau de censure et de contrôle exercé en ce moment à Londres est-il si différent de celui qui pesait sur les populations arabes avant leurs révolutions ?
Doit-on faire deux poids, deux mesures parce que des firmes et des marques sont en jeu plutôt qu’un parti ? En ce sens, je vois un certain parallèle entre ces jeux de Londres de 2012 et les funestes jeux de Berlin de 1936. On dira peut-être que je marque un point Godwin, mais en termes d’atteinte aux libertés publiques, est-on vraiment si éloigné de ce qui se passait en Allemagne durant l’entre-deux-guerres ?
La semaine dernière, Jérémie Nestel du collectif Libre Accès a écrit un billet extrêmement fort, intitulé “la disparition des biens communs cognitifs annonce une société totalitaire“. J’étais globalement d’accord avec son propos, même si je trouvais l’emploi du terme “totalitaire” contestable. Mais cet article comporte les passages suivants, qui font directement écho aux dérapages juridiques des Jeux Olympiques :
La volonté des multinationales de privatiser les biens communs cognitifs est une atteinte à la sphère publique. La sphère publique, jusqu’à présent désignée comme un espace ouvert accessible à tous, au sein duquel on peut librement circuler, peut s’étendre aux espaces cognitifs. [...] Empêcher la transformation d’une œuvre, et crèer artificiellement une frontière au sein « des espace communs de la connaissance » est un acte propre à une société totalitaire.
Les règles mises en place par le CIO pour protéger ses droits de propriété intellectuelle portent gravement atteinte à la sphère publique et elles aboutissent à la destruction de biens communs essentiels. Hannah Arendt explique très bien que le totalitarisme opère en détruisant la distinction entre la sphère publique et la sphère privée. Dans le cas des fascismes d’entre-deux-guerres ou du stalinisme, c’est la sphère publique qui a débordé de son lit et qui a englouti la sphère privée jusqu’à la dévorer entièrement.
Les dérives de la propriété intellectuelle que l’on constate lors de ces jeux olympiques fonctionnent en sens inverse. C’est cette fois la sphère privée qui submerge l’espace public et le détruit pour le soumettre à sa logique exclusive. L’effet désastreux sur les libertés individuelles est sensiblement identique et c’est précisément ce processus de corruption qu’avaient anticipé les auteurs du Cyberpunk, avec leurs corporations souveraines.
A la différence près qu’ils n’avaient pas imaginé que ce serait la propriété intellectuelle qui serait la cause de l’avènement de ce cauchemar…
Ne croyons pas en France être à l’abri de telles dérives. Tout est déjà inscrit en filigranne dans nos textes de lois. Le Code du Sport prévoit déjà que les photographies prises lors d’une compétition appartiennent automatiquement aux fédérations sportives, ce qui ouvre la porte à une forme d’appropriation du réel. A l’issue de l’arrivée du Tour de France, des vidéos amateurs ont ainsi été retirées de Youtube à la demande de la société organisatrice du Tour, avec l’accord du CSA, qui dispose en vertu d’une autre loi du pouvoir de fixer les conditions de diffusion de ce type d’images. Et les compétences de cette autorité s’étendent aux manifestations sportives, mais plus largement “aux évènements de toute nature qui présentent un intérêt pour le public“…
Réagissons avant qu’il ne soit trop tard et refusons ces monstruosités juridiques !
PS : une chose qui me fait rire quand même, c’est que visiblement le CIO rencontre quelques problèmes avec le logo des jeux de Londres 2012, qu’un artiste l’accuse d’avoir plagié à partir d’une de ses oeuvres…

Labels

-123min (2) 003 (2) 07 2010 (2) 08001 (2) 0edit (1) 1.0 (2) 1.4 (2) 1000names (2) 11/9 (2) 17 Hippies (2) 1945 (2) 1966 (2) 1973 (2) 1980 (2) 1999 (2) 2 (4) 2000 (2) 2003 (2) 2004 (8) 2005 (2) 2007 (6) 2008 (12) 2009 (61) 2010 (4) 2011 (36) 2012 (11) 2013 (1) 2030 (4) 21 Hertz (3) 23 (2) 23andMe (2) 24 Carat Black (2) 2econd Class Citizen (2) 3 Mother Funkers (2) 30[eks] (2) 3D (2) 3dfx (1) 3gd (2) 4 Hero (2) 40 Winks (2) 5150 Rue des Ormes (2) 5nizza (2) 8 bits (13) 8-Beats (1) 8-Bits (1) 813 (2) 9/11 (2) A Calm in the Fire of Dances (2) A Dirty Carnival (1) A Mediterranean Odyssey (2) A Scanner Darkly (2) A Single Man (2) A State Of Mind (2) A TelecomTV Campaign (2) A.M. Architect (2) A.S.M (2) A.Y.B Force (2) Abandownware (1) Abastrctelectroclash (2) Abayomy Afrobeat Orquestra (1) Abd Al Malik (2) Abdeljalil Kodssi (2) Abelcoast (1) Abidjan (2) Abjeez (1) Abstract Electro (98) Abstract Ethnic Electro (1) Abstract Hip Hop (472) Abstract Jazz (36) Abstractelectroclash (24) Abstractelectroclash 3 (2) Abus (2) AC/DC (2) Access To Arasaka (2) Accident (8) accords (6) ACDC (2) Acid (3) Acid jazz (54) Acid Techno (1) Acoustic (15) ACTA (12) Action (10) Action Bronson (2) activisme (3) actualité (290) administration US (88) Adrian Younge (2) Adventure (1) Aerosmith (2) Aes Dana (2) Aesop Rock (2) Aether (2) Affaire (4) Afghanistan (19) AFP (2) Africa (10) African (2) Africom (3) Afrique (41) Afrique du Sud (4) Afro Celt Sound System (2) Afro Cuban (10) Afro Elements (2) Afro Jazz (14) Afro Rock and Psychedelia In 1970s Nigeria (4) Afro-Cuban All Stars (2) Afro-Jazz-Funk (1) Afrobeat (56) AfroCubism (2) Agent (8) Agent 5.1 (2) Agent Orange (2) Aggrovators (2) Agora (2) Agriculture (41) Agro Alimentaire (28) agrocarburants (8) AIEA (6) Ajami (2) Akalé Wubé (2) Akatsuki no hebi?) (1) Akira (2) Akira Kosemura (2) Akito Misaki (1) Akmusique (2) AL-HACA (1) Al'Tarba (2) Alan Evans (2) Alarme Fatale (2) Albert Kuvezin and Yat-Kha (2) Alcione (2) Alecia Chakour andThe Osrah (2) Alela Diane (2) ALENA (2) Alerta Kamarada (2) alex (2) Alexander Borovik (2) Alexandrina (2) Alexis Korner (2) Algerie (9) Ali Farka Toure (4) Alice in Chains (2) Alice Russell (3) Aligning Minds (2) Alimentarius (2) Allemagne (17) Alma Afrobeat Ensemble (2) Almentaire (2) Aloo (2) Alternative (534) Alternative Folk (1) Alternative Fusion (294) Alternative Fusion World (3) Alternative Fusion World Music (8) Alternative Rock (265) Alternative Rock Blues (24) Alton Ellis (2) Alva Noto And Ryuichi Sakamoto (2) Alvik (2) AM and Shawn Lee (2) AM And The UV (2) Amanda Ray (2) Ambient (242) Ame ga kuru niji ga tatsu?) (1) Amérindiens (2) Amerique du Sud (4) Amnesty (2) Amon Tobin (9) Amos Lee (2) Amours Chiennes (2) Amparo Sanchez (3) Amreeka (2) Ana Moura (2) Anais Mitchell (2) Anchorsong (2) Andra Dare (2) Andrea Dawson (2) Andrea Echeverri (2) Andrea Parker (2) Andrew J. and Kaltenecker (2) Andreya Triana (4) Andreya Triana feat Fink and Bonobo (2) Andy Bey (2) Ania (2) Anikina Kate (2) Animation (68) animaux (2) Anitek (3) Anjali (2) Anna Calvi (4) anonymat (2) Anonymous (2) Another Day In Paradise (2) Anouk (1) Anoushka Shankar (2) Ansel Collins With Sly and Robbie (2) Antennasia (4) Anthony Joseph (1) Anthony Joseph and The Spasm Band (1) anticipation (16) Antipop (2) Anuradha Pal's Stree Shakti (2) Aoki Takamasa (4) Apollo Cream (2) Apostle of Hustle (2) Apple (6) Apple Juice Kid (2) Aqua Velvets (2) Aquasky (2) Arabes (2) Arabic (14) Arabie Saoudite (6) Aramaki (2) Archie Shepp (2) Archie Shepp et Gnawa Fire Music (2) Archive (1) Areva (10) Argent (79) Argentine (4) Ariya Astrobeat Arkestra (2) Armées (55) ArmeFrance (2) Armement (66) Arménie (4) Armes (25) Army (22) Arnalds (2) Arrested Development (2) Arrietty le petit monde des chapardeurs (2) Arrogant (2) art (6) Art Blakey (2) Art Blakey and the Jazz Messengers (2) Arté (118) ARTE Reportage (27) Arthur H (4) Artic Monkeys (2) article (2) Articque (4) Arts (2) Arts The Beatdoctor (5) As If (2) Asa (4) Asaf Avidan (3) Ashanti Brothers Band (2) Ashkhabad (2) Ashley (2) Asian Dub Foundation (2) Asie (9) Asile (2) ASN (1) Asobi Seksu (1) Assassin (2) assassinat (1) assurance (2) Aston Barrett (2) Aswad (2) Atari Blitzkrieg (2) Atlas (4) Atmosphere (2) Atmospheric (1) Attentat (4) Au Loin (2) Audioclockers (2) Augustus Pablo (5) Australia (2) Australie (4) Authist and Dub One (2) Author (2) Autodialogue à propos de New Babylon (2) Avalon Blues - A Tribute To The Music Of Mississippi John Hurt (2) Avant Garde (2) Avida (2) avocat (2) Awards (2) AXMusique (2) Aynur (2) Ayo (2) Azam Ali (2) Azerbaïdjan (4) Aziza Mustafa Zadeh (2) AZUR Et ASMAR (2) Azymuth (2) B.R.I.C (2) Baba Zula (2) Babe Ruth (2) Babel (FR) (2) Babyhead (2) Babylon Burning Radi0.1 Project X (15) Babylon Burning Radi0.1 Project X-002 (2) Babylon Burning Radi0.1 Project X-005 (2) Babylon Circus (2) Babylon District (2) Background Radiation (2) bactériologique (2) Badbadnotgood (2) Badi Assad (2) Bahamas (2) Bahreïn (8) Bajinda Behind The Enemy Lines (2) Bajka (4) Balkan Beat Box (2) Balkans (4) Bambino (1) Banda Bassotti (2) Banda Olifante (2) Bandcamp (1) Bangkok (6) Bangladesh (2) Banlieue Rouge (2) Banque (42) Banque mondiale (4) Bantu (2) Bark (2) Barlow (2) Baron Black (2) barrage (2) Barrington Levy (2) Barry Adamson (2) Barry Brown (1) BASM Conférence de Dublin Le texte du futur Traité adopté (2) Batlik (2) Batman Begins (2) Batman Year One (2) Battle For Haditha (2) bauxite (2) Bay Blue (1) Bayer (2) BBC (6) BCE (2) Beast (2) Beasts of the Southern Wild (1) Beatmaker (30) Beats (1) Beats Antique (4) Beautiful Killing Machine (2) Bebo Best and Super Lounge Orchestra (2) Bebop (2) Becaye Aw (1) Bei Bei (2) Bei Bei and Shawn Lee (2) Belgique (3) Belleruche (6) Ben Frost (2) Ben Sharpa (2) Beneva Vs. Clark Nova (2) Benjamin Zephaniah (2) Bennie Green (2) Benny Golson (2) Bentzon Brotherhood (2) Berlin 1885 la ruée sur l'Afrique (2) Berlusconi (2) Bernadette Seacrest (2) Berry Weight (2) Bethurum (1) Bettye Lavette (3) Bezunesh Bekele (1) Bhoutan (2) Bi Kidude (2) Bibi Tanga And The Selenites (2) Bic (2) Biélorussie (4) Big Boss Man (2) big brother (10) Big Fox (2) Big Sam's Funky Nation (2) Bike for Three (2) bilan (4) bildenberg (2) Bilderberg 2008 (2) Bill Frisell And Vinicius Cantuaria (2) Bill Gates Rockefeller Svalbard (2) Bill Laswell (4) Bill Plympton (2) Billie Holiday (2) Billy Boyo (2) Bim Sherman (4) Bin-Jip (2) Bio Carburants (2) Bioethique (2) biomimétisme (2) Biopic (2) biotechnologie (2) Biotope (2) Birds (2) Birdy (1) Biri Biri (2) Birmanie (1) Bitches (2) Bitstream Dream (2) Bjork (2) Björk (2) Blacanblus (2) Black and White Blues 2 (2) Black Chamber (1) Black Chow (2) Black Dub (2) Black Elk (1) Black Grass (2) Black Hat (2) Black Heart Procession (2) Black Joe Lewis (2) Black Menu (1) Black Roots (2) Black Sifichi (2) Blackwater (2) Blade Runner (2) Blaya Dub Playa (1) Blazo (2) Blockboy (2) blocus (1) Blossom (2) Blu and Exile (2) Blue King Brown (1) Blue Note (2) Blue Soul Caravan (2) Blues (191) Blues Rock (4) Bluetech (2) Blundetto (6) Bob Corritore (2) Bob Marley (2) Bobby Vince Paunetto (2) Bogatzke (2) Bolivie (14) Bomb (2) Bomba Estereo (2) Bombay Dub Orchestra (2) Bombes (7) Bonnie (2) Bonobo (6) Boogie El Aceitoso (2) Booker T. Jones (2) Boom Bip (2) Boom Devil (2) Bosnie (4) Bossa Nostra (2) Bossa Nova (9) Bossasonic (2) Botnet (2) Boy Is Fiction (2) boycott (2) Boyd Lee Dunlop (2) Brain Damage (10) Brainchild (1) Brass Fusion (4) Brassroots (2) Break Core (1) Breakbeat (33) Breakcore (7) Breaks (1) Breaks Co-Op (2) Brenda Boykin (2) Bresil (18) Brésil (4) brevet (8) Brijbushan Kabra (2) Brina (1) Briskey (2) Broken Beat (11) Brother Joe Pilgrim (1) Brzowski (2) Buck 65 (2) Buckshot (2) BudaMunk (2) Buddy Guy (4) Buddy Miles (2) Buena Vista Social Club Presents (2) Buff Roshi (2) Bugge Wesseltoft (4) Bulimic Orgy (1) Bulimic Orgy and Mile (1) Bullhead (2) Bullion (2) Bumcello (3) Bun (2) Burhan Ocal and The Trakya All Stars (2) Burkina Electric (2) Burkina Faso (2) Burning Spear (2) Burnt Friedman (1) Burnt Friedman and Jaki Liebezeit (2) Burnt Friedman and The Nu Dub Players (2) Buscemi (2) business (3) Bustle and Out (2) C'est arrivé près de chez Vous (2) c’est innover (2) C’est quoi une bonne nouvelle (2) Cabiria (2) Cachemire (2) Cacique'97 (2) Caits Meissner (2) Cake (2) Calle 54 (2) Calypso (2) Calypso Rose (2) Cambodge (4) caméra (2) Camera City (2) Camille Bazbaz (2) Canada (12) Cancer (2) cancers (1) Candy Dulfer (2) Cane And Able (2) Cap-Vert (2) Capitaine Crochet (2) capitalisme (11) Capsula (2) Carey (1) Carla Morrison (2) Carles Benavent and Josemi Carmona (2) Carlos Dingo (2) Carmen Consoli (2) Carolina Chocolate Drops (2) Carte (24) Cas Haley (2) Cashback (2) Cassandra Wilson (2) Catastrophe (18) Catherine Russell (2) Caucase (4) Cayetano (1) CEA (2) Celso Salim (2) censure (40) Centrafrique (4) centrale (1) Centz (4) Cesaria Evora (2) CETA (2) Céu (4) CFR (2) Chali 2na (2) Champeta criolla and afro roots in colombia (2) Chandeen (2) change (2) changement climatique (12) charbon (5) Charles Bradley (4) Charlie Winston (2) Chase Rush (1) Cheick Tidiane Seck (1) Chico And Rita (2) Chico Freeman (2) Chicuelo (2) Chikita Violenta (2) Child miners (2) Chili (8) Chillout (11) Chimique (4) China (27) Chine (71) Chinese Man (4) Chk Chk Chk (2) Choc Quib Town (2) Choc Stars (2) Chomsky (10) Chris Robinson Brotherhood (1) Chrisette Michele (2) Christian Scott (3) Chrome (1) Chromeo (2) Chucho Valdes (2) Chuck Amstrong (1) Chypre (3) CIA (14) Cidade de Deus (2) Cimarons (2) Cimarrón Joropo (2) Cinematic (3) Cinematic Beats (1) Cirkus (4) Cisjordanie (2) citizen berlusconi (2) Citoyenneté (2) City (2) City Boys Band (2) civil (3) Claire (2) Clarence Reid (2) Classique (4) Clearstream (2) Clelia Vega (2) Clichés de Soirée (2) Climat (15) Clinton Fearon (8) Clinton Fearon and Boogie Brown Band (2) Cloud (4) Club de Paris (2) Club Des Belugas (2) Clutchy Hopkins (1) Cnil (2) CNT (2) Cochemea Gastelum (2) Coco and the Bean (2) Cocoon (2) CocoRosie (2) Codex (2) Cody ChesnuTT (1) coke (2) Cold Wave (2) Coldcut (2) Coldreavers (2) Collapse (4) Collapse Under The Empire (2) Collection (2) Colombia (2) Colombie (8) Colonisation (10) Coltan (4) Combat Wombat (2) Combattre les mines et les BASM (2) Comedie (21) Command and Conquer: Generals Zero Hour (1) COMMENT) SUPREMATIE DE L'INFORMATION (2) commerce (18) Commission (2) Commix (2) Common (2) Compilation (47) Complète (2) concert (201) Concha Buika (2) Conflits (42) Congo (8) congrès (2) Consortium (2) conspiration (16) CONSPIRATION - LE BRESIL DE LULA (2) Contaminés (8) Contemporary (2) Contemporary Jazz (1) controle (12) Contrôle maximum sur tout le spectre électromagnétique (2) CONTROLE TOTAL (2) Coova and Bud Melvin (2) Coração Brasileiro (2) Corée (3) Corée du nord (1) Corey Harris (2) corporation (394) Correa (1) Corruption (330) Corruption des syndicats l’enquête qui dérange (2) Cors Bros Prod (2) Costa Rica (2) Costo Rico (2) Côte d'Ivoire (4) Côte d’Ivoire (2) Couleur De Peau Miel (1) Count Five (2) Country (17) Coup d’Etat (4) coup d’État (2) Course (1) Court Metrage (12) Cousin Joe (2) Cowboy Junkies (2) CPI (2) Cream (2) CRIIRAD (4) crimes (12) Crimson House Blues (2) Criolo (2) crise (126) Crise à la Banque mondiale et au FMI (2) CRO-MAGNON (1) Cronicas (2) Crooklyn Dub Outernational - Certified Dope 4 Babylon's Burning (2) Crooner (1) CRU (2) Crustation (1) Cuba (2) Cuban jazz (2) Cubano (4) CUG (2) Culture (2) Cumbia (3) Curtis Mayfield (2) Cuthead (2) CW Stoneking (2) Cyber-activisme (5) cyberespionnage (7) cybersécurité (12) cyberspace (2) Cyesm (3) Cypress Hill (2) D Strong (1) D.O. Misiani and Shirati Jazz (2) d’Amnesty (2) Da Cruz (2) Da Grassroots (2) Da Lata (2) Dadaab (2) Dadawah (2) Dadub (2) Dahlia (1) Daipivo (2) Dakhla Festival (1) Dakta (2) Dale Cooper Quartet and The Dictaphones (2) Damian Marley (2) Danay Suarez (2) Dancefloor Burning (2) Dancehal (1) Dancehall (31) danger (7) Danger Mouse (2) Dani Ites (2) Danny Balint (2) Dare mo shiranai (2) Dark Days (3) Dark Electro (8) Dark Folk (2) Dark Jazz (4) Dark Wave (2) Dark World (2) Darker Than Blue :Soul from Jamdown (2) DARPA (4) Dasha and Vörse (2) Daughter Darling (2) Dave (2) Dave and Ansel Collins (2) Dave Barker meets the Upsetters (2) Dave Mason (2) Dave Sparkz (1) David Grissom (2) David Hillyard and the Rocksteady 7 (2) David Solid Gould vs. Bill Laswell (2) Davie Allan (2) Davos (2) Day of the Woman (2) Dday One (6) De l'autre côté (2) De l’explosion urbaine au bidonville global (2) dead (2) Dead Can Dance (2) Dead Combo (2) Dead Sara (1) Deadbeat (4) Deadfile (1) Death Metal (2) Debat (10) débat (4) Debauche (2) Debelle (2) Deborah Coleman (2) debt (2) Dechets (4) Déchets (2) déchets toxiques (2) Deckard (2) deeB (1) Deep House (8) Deep Island (2) Defense (3) Défense (4) Degiheugi (2) Déjà Mort (2) Del Jones (2) délation (4) Democratie (12) Démocratie (6) démographie (2) DemonAngel (14) Dennis Alcapone (2) Dennis Coffey (2) département (2) Derrick Hart (2) Derrick Morgan (2) Deru (2) Desechos (2) Desert Rebel (2) desinformation (1) désinformation (1) Desolate (2) Dessa (2) dessous des cartes (4) Destabilisation (1) Detektivbyrån (2) dette (4) developpement (4) Deviante (1) Dextro (2) Dezarie (2) DEZORDR SESSION (8) dFAD3R (2) Dhafer Youssef (6) Di Melo (2) Diana Krall (2) diaspora (4) Dictaphone (1) Dictature (16) Diesler (2) Digital Alkemist (2) Dilemma (2) Dillinger (2) Dinner at the Thompson's (2) Dinosaur Jr. (1) Dionne Bromfield (2) Dionysos (2) Diplo and Tony Tripledouble (2) diplomatie (4) Dire Straits (2) Dirtmusic (2) Dirty Projectors (2) Dirty Three (2) Disco (13) Disco-Restrospective (4) Discography (8) discours (2) Discrimination (10) Disrupt (2) Dizzie Gillespie (2) DJ (78) DJ Baku (4) DJ Baku Hybrid Dharma Band (2) DJ Cam (4) DJ DemonAngel (71) DJ Food (2) DJ Kentaro (3) DJ Krush (11) Dj Krush feat Rino (1) DJ Muggs Vs. Ill Bill (2) DJ Oil (2) DJ Phixion (2) DJ Q (2) DJ Racy A.J (9) DJ Shadow (2) DJ Shadow - The Less You Know (2) DJ Vadim (4) Dj Zedvantz (2) DNA (2) Dobacaracol (1) Docta (2) Doctor Flake (2) Doctor L (6) Doctor Noodle (2) Documentaire (233) Documentaire : No es un Joc ( Ce n'est pas un Jeu ) (2) documentary (211) Dog Pound (2) Doha (2) Dol-lop (2) domination (1) Don't Look Back (2) Donald + Lulu With The Wailers (2) Donald Fagen (1) Doris Duke (2) Dorleac (2) Dorothy Ashby (1) Dot Allison (2) Downbeat (8) Downtempo (254) Dr. John (2) Dr. John and The Lower 911 (2) Dr. Lonnie Smith (1) Dr. Quandary (5) drame (74) DRC Music (2) Dreas (2) Drip (1) Drive (2) drogue (4) Droit (1) Droit de l'Homme (16) droits de l'homme (1) Drone (6) Drones (9) Drum and Bass (29) Drum and Bass (28) Drum n' Bass (1) Drumand Bass (1) Drydeck (2) DSTR / deStar (2) Dtracks (2) dub (152) Dub Addict Sound System (3) Dub Ainu Deluxe (2) Dub Colossus (3) Dub Echoes (1) Dub Gabriel (1) Dub Incorporation (2) Dub One (2) Dub Orchestra (2) Dub Pistols (2) Dub Stories (2) Dub Techno (6) Dub Terror (2) Dub World (1) Dubaï (2) Dubkasm (3) Dublicator (2) Dubstep (44) Duoud (2) Duquende (2) Dusk + Blackdown (1) Dustmotes (4) Dutch (1) Duwayne Burnside (1) DVD (4) Dynamic Syncopation (2) e (2) E. Shawn Qaissaunee (1) EADS (1) Earl Hooker (2) Earth and Stone (2) Earthling (4) Easy Listening (2) Easy Star All-Stars (3) Easy Stars All Stars (2) Eau (41) Ebo Taylor (2) Echobox (2) echoes (2) Echoton (2) Ecole (2) ecologie (7) écologie (2) Economie (73) Ecoterrorisme (2) Ecuador - The Rumble in the Jungle (2) Edamame (2) Eddie Harris (2) EDF (4) Edison (2) education (4) EFSA (2) Eglise (2) Egypte (10) Ejigayehu Gigi Shibabaw (2) Ekova (2) El Combolinga (2) El Creepo (2) El Gran Silencio (2) El Michels Affair (2) El Puchero Del Hortelano (2) El Son No Ha Muerto (2) El Tumbao de Juana (2) EL-S (1) election (16) Élections (2) Electric Jazz (4) Electric Wire Hustle (3) Electro (529) Electro Acoustic (16) Electro Ambient (9) Electro Dark (1) Electro Dub (218) Electro Folk (1) Electro Funk (2) Electro Hip Hop (12) Electro Jazz (38) Electro Pop (6) Electro Rock (26) Electro Swing (2) Electroacoustic (3) Electronic (177) Electronic Jazz (3) Electronica (4) electronique (2) Elekidz (2) ELENA (2) Elenika (2) Elephant Man (2) Elina Duni Quartet (4) Ella Fitzgerald (2) Elsiane (2) Emancipator (3) Embargo (2) Emeterians (4) Emilie (2) Emilie Lund (2) Emilie Simon (2) Emily Wells (2) Emirats (2) EN-KI (2) End (2) Endless Summer (1) Energie (46) enfant (20) ENG (17) Enigmatical (1) Enquête en forêt tropicale (2) enseignement (2) Ensemble Montreal Tango (2) Enter The Void (2) Entre Les Murs (2) entreprises (1) Entretien avec un vampire (2) environnement (56) EP (28) Epouvante (2) Equateur (4) Eric Lau (2) Eric Sardinas (2) Erik Jackson (3) Erik Truffaz (8) Erik Truffaz New York Chamonix Project (2) Erkan Ogur and Djivan Gasparyan (2) Erotique (2) Erreurs statistiques de la Banque mondiale en Chine : 200 millions de pauvres en plus (2) Erykah Badu (4) Escaso Aporte (2) esclavage (8) Eskorzo (2) Esne Beltza (2) Espace (2) Espagne (5) Essential Killing (2) Esthero (2) estonie (2) Etats (209) Etats-Unis (89) États-Unis (affaires extérieures) (2) Ethio-Jazz (2) Ethiopique (1) Ethiopiques (13) Ethnic Music (6) ethnie (6) Ethno (2) Étienne Chouard (2) etude (2) Euforquestra (2) Europe (112) européen (2) Eurosatory (2) eurosur (2) ex-Yougoslavie (2) experience (2) Experimental (238) exploitation (16) explosifs (1) Exposé sur le nouveau mode actuel de répression politique en France (2) Extension (1) extreme droite (2) Ez3kiel (8) Ezra (2) F.M.I Finances Mondiale Immorale (2) Fabulous Trobadors (2) Face Candy (2) Facebook (26) Factor (2) Faim (6) Faiz Ali Faiz (2) falsifiabilité et modèle standard de l'évolution stellaire (2) Family Guy (2) Fan Shi Qi 范世琪 Meng Jing 梦境 (2) fanatism (2) Fanny Beriaux (2) Fantastic Mr. Fox (2) fantastique (22) FAO (2) FARC (2) Fast Food Nation (2) Fat Freddy's Drop (2) Fat Jon (1) Fat Jon and The Ample Soul Physician (4) Fat Jon The Ample Soul Physician (2) Fatien (2) Fatoumata Diawara (2) featuring (4) Fedayi Pacha (1) Féfé (2) Feist (3) Fela Kuti (1) Felon (2) FEMA (2) Femi Kuti (2) femmes (2) Festen (2) Festival (1) Festival in the desert (2) festival Temps d'Images (2) fête (2) Fetsum (2) fichage (8) Fight Club (4) Fighting (1) Fil Rouge (2) film (236) Film Noir (8) Filtrage (14) Final Fantasy (2) finance (14) Fineprint (2) Fink (2) FIP (1) fiscal (2) Fishtank Ensemble (2) Five Alarm Funk (2) Five Phases Of The Noom (2) Flamenco (15) Flashback (1) Fleet Foxes (2) Florence Joelle's Kiss of Fire (2) Flowering Inferno (2) Fluxion (2) Fly Russia (2) Flyers (2) FlyKKiller (2) FMI (16) Foday Musa Suso (2) Folk (179) Folk Rock (1) Folklore (6) Folksafari (2) fonds d'investissement (4) Foret (2) Forum social mondial FSM Belém (2) Foxconn (1) fr (20) Franc Maçon (2) France (180) France-Afrique (2) Francisco Aguabella (2) Franco and l'OK Jazz (2) Francois Peglau (2) Franklyn (2) Fred Locks (2) Fred Mcdowell (2) Fred Yaddaden (2) Freddie Cruger (2) Freddie McKay (2) FREDO FAYA (1) Free concert in Paris (2) Free jazz (6) Free The Robots (2) French Touch (37) Frenic (3) Freshlyground (1) Friends (1) FrnzFrnz (2) frontex (2) Frontières (26) Fude no umi?) (1) Fugis (2) Fügu (2) Fujitsu (2) Fukushima (24) Full (2) Full dub (3) Fumitake Tamura (2) Fun Da Mental (2) Fun-da-mental (2) Funde (2) Funk (237) Funk Jazz (6) Funkessencia (2) Funki Porcini (2) Fusion (2) futur (4) Future Hip Hop (1) Future Jazz (19) Fuzz and Mac (2) G20 (2) G8 (4) Gabon (2) Gabrielle (2) Gahan (2) Galactic (2) Game (4) Games (9) Ganja White Night (1) Ganpuku ganka?) (1) Garage (10) Garnet Mimms (2) Gary Moore (1) Gasland (2) Gasoline (2) Gaz (10) Gaz de Schiste (1) Gaza (10) Gazoduc (2) Gazprom (2) Général Dub (2) General Elektriks (2) Genocide (4) Génocide (2) Génome (2) geographie (33) Géographies des alimentations (2) Géoingénierie (2) geopolitique (277) George Allison (3) George Hirota (2) Georges Brassens (2) Georgia Anne Muldrow (2) Géorgie (4) Geral Gradwohl Trio (2) Germany (2) Geskia (2) Gestion (1) Getatchew Mekuria (2) Getatchew Mekuria and The Ex (2) Ghalia Benali and Timnaa (2) Ghana (2) Ghost in the Shell (4) Ghost In The Shell Solid State Society (2) Ghostface And Raekwon (2) Ghostpoet (2) Gigi (2) Gil Scott Heron (2) Gil Scott-Heron (2) Gilles Peterson (2) Ginkgo Biloba (2) Girls In America (2) Gitan Music (4) Giyo (1) Gizelle Smith and the Mighty Mocambo (2) Glen Brown (2) Glen Porter (3) Glitch (25) Glitch Hop (7) Glith Hop (1) Gnats (2) Gnawa (6) Gnola Blues Band (2) Godspeed You Black Emperor (1) Goldfrapp (2) Goldman Sachs (4) Golfe Du Mexique (2) Gomorra (2) Gone (2) Gone nutty (1) Gonja (2) Gonjasufi (4) Google (19) Google Cisco HP Ericsson et Verizon (2) Goran Bregovic (3) Gorillaz (6) Gospel (3) Gotan Project (8) Gothic Rock (2) Gotye (2) gouvernance (6) gouvernements (35) Grace Jones (3) Grace Potter and the Nocturnals (2) Graciela Maria (2) Grails (2) Grande Bretagne (12) Graphic (1) graphisme (3) Grèce (9) Greenhouse (Blueprint And Illogic ) (2) Greenpeace (2) Gregory Isaacs (2) grève (2) Grinderman (2) Groove (40) Groove Jazz (1) Groundation (2) Groundhogs (2) Grunge (2) Guachupe (2) Guano Padano (2) Guantánamo (2) Guante and Big Cats (2) Guaraní (2) Guatemala (4) Guelewar (1) Guerre (207) Guerre d’Algérie 1954-1962 (2) Guerrilleroz (2) Guests (2) Guinée (2) Guitar (12) Guitar Heroes (4) Guitoud (2) Guru (1) H1N1 (2) H2Oil (2) HAARP (2) HaBanot Nechama (2) Hacienda (2) hack (5) Hackers ni dieu ni maître (2) hadopi (10) Hadouk Trio (4) Hair High (2) Haïti (10) Hamza El Din (2) Handsome Boy Modeling School (2) Hank Jones (1) Hanni El Khatib (2) Hard Bop (2) Hard Candy (2) Hard Rock (35) Hariprasad Chaurasia (2) Harlem Underground Band (2) harmaceutique (2) Harry Belafonte (2) Harry Brown (2) Haru to usobuku?) (1) Haruka Nakamura (2) Hauschka (2) Haytham Safia (2) Hazard (2) Hazmat Modine (2) HD (7) Healer Selecta (2) Heather Moran (2) Heavy Metal (2) Heavy Trash (10) Hecq (1) Hedgehog (2) Heights of Abraham (2) Helmet (2) Henry's Funeral Shoe (2) Her Yes Men (2) HeRajiKa Tracks (2) Hermitude (4) Hiatus Kaiyote (1) Hidden Orchestra (3) High Places (2) High Tone (4) High Tone meets Brain Damage (2) HighDamage (1) Highlife (2) HIGhMas (2) Hijas de Zion (2) Hilde Louise Asbjornsen (4) Hint (2) Hip Hop (182) Hip Hop Jazz (2) Hipkiss (1) Hiromi (2) Hiroshima (4) histoire (61) Historique (11) Hitoyo bashi?) (1) Hokidoki and Brakkbacda (2) Hola A Todo El Mundo (2) Holdcut (2) Hollande (2) Hollie Cook (4) Hollie Smith (1) Holly Golightly and The Brokeoffs (2) Hologram Dagger (2) Holy Fuck (1) Home Dulce Hogar (2) Homelife (2) Homeworld 2 (1) Honduras (8) Horace Andy (2) Horace Silver (2) Horiso (2) Horreur (4) Hot Shots (2) Hotel Of The Laughing Tree (2) Hotel Sahara (2) House (2) How to Destroy Angels (2) Howard Nishioka (2) HP (2) Hugh Mundell (2) Hugo Kant (3) Hugo Race (2) humain (2) Human Spirit (2) Human Traffic (2) HumanIDub (2) Humour (21) Hus (2) Husky Rescue (3) Huun Huur Tu and Carmen Rizzo (2) Hypnotic Brass Ensemble (1) I Am The Media (2) I Love Democracy (1) I Monster (2) I.D.M (2) I.K. Dairo (M.B.E) (2) IamOMNI (2) Ian Brown (2) Iara Behs (2) IBM (2) Ibrahim Electric Meets Ray Anderson (2) Ibuki Yushi (2) Iceland (1) Icesave (1) Ichiro (2) IDM (62) Iggy Pop (2) Igor Boxx (2) Igor Markevitch (2) Ijahman Levi (2) Illogic (2) ilm (2) Ilya (3) Imiter (2) Immigration (10) Immortel (ad vitam) (2) Imperial Tiger Orchestra (2) Impuls (1) In the Loop (2) In the mood for love (2) Incognito (2) Inde (26) India (5) Indian (3) Indian Music (1) Indie (97) Indie Rock (1) Indiens (2) Indigènes (12) Indigenous Resistance (2) Indigo Jam Unit (3) Indus (2) industrial (3) Industrial Breakbeat (1) industrie (4) Industry (2) Inégalités (6) Informations (13) informatique (10) Inga Liljeström (2) ingérance (2) Ingrid Chavez (2) Inkliing (1) Innerzone Orchestra (1) Innocence (2) Input and Broken (2) Insertion (2) Instrumental (159) Instrumental Jazz Hip Hop (1) Instrumental Piano (1) Instrumental Rock (1) Interactivo (2) Interface (2) International (27) Internet (160) INTERNET (QUI (2) interview (6) Introducing Townes Van Zandt Via the Great Unknown (2) iPhone (2) IPRED (2) Irak (13) Irakare (2) Iran (8) Irish Music (2) Irlande (3) Iro Haarla Quintet (2) Ishi (2) Isiah Mentor (2) Island (2) Islande (5) Israël (20) Israel Vibration (2) Issa Bagayogo (2) Istanbul Blues Kumpanyasi (2) Italia (2) Italie (9) Ivory Coast soul 2 (1) Izia (1) J-Boogies Dubtronic Science (2) J.O (2) J.Period (2) Jackie Mittoo (2) Jacob Miller (2) Jacuzzi Project (2) Jade (2) Jah Wobble and the Nippon Dub Ensemble (2) Jahko Lion (1) Jahtarian Dubbers (1) Jahtarian Dubbers Vol. 3 (1) Jam Band (2) Jamaaladeen Tacuma and The Roots (2) Jamaica to Toronto (2) James Blake (2) James Brown (2) James Carr (2) James Leg (2) James Vincent McMorrow (2) Jamika (6) Janelle Monae (2) January 25ers (2) Japan (45) Japon (52) JaredH (2) Jaribu Afrobeat Arkestra (1) Jarring Effects (2) Java (2) Jazz (238) Jazz Blues (1) Jazz Fuion (5) Jazz Funk (7) Jazz Funk Soul (1) Jazz Fusion (14) Jazz World (44) jazztronic (4) Jean Grae (2) Jean Ziegler (2) Jedi Mind Tricks (4) Jenova 7 (3) Jenova 7 and Mr. Moods (1) Jerry Jones (2) Jesca Hoop (2) Jesse Futerman (2) Jesse Sykes and The Sweet Hereafter's (2) Jesus Camp (2) jeu (2) JFX Bits (1) Jhelisa (2) Jiko-Nafissatu Njaay (2) Jimi Hendrix (2) Jimmy Cliff (2) Jimmy Smith Trio (2) Jneiro Jarel (2) Joan As Police Woman (2) Joanne Shaw Taylor (2) Joe Kickass (1) Joe Pass (2) Joe Satriani (2) Joe Strummer (2) Joe White (2) Jóhann Jóhannsson (2) John Coltrane with The Red Garland Trio (2) John Doherty (2) John Frusciante (2) John Legend and The Roots (2) John Mayer (2) John Zorn (2) Johnny Clarke (2) Johnny Clegg (4) Johnny Osbourne (2) Joke (2) Joker's Daughter (2) Jolea (2) jones (2) Jose James (3) José James (3) Josh White (2) Journaliste (17) JPOP (2) JPT Scare Band (2) Ju-Ar (2) Juan Carlos Cacérès (2) Juçara Marçal e Thiago França (2) jugement (2) Jul|lo (2) Julee Cruise (2) Julian Marley and The Uprising (2) Junior Kelly (2) Junior Parker (2) Junior Reid (2) Junior Soul (2) Juniper (2) Jupiter's Dance (2) justice (11) Justice System (2) K Os (2) K-S.H.E (2) K'Naan (2) Kabanjak (2) Kaboom (2) Kafele (2) Kagarino kō?) (1) Kago no naka?) (1) Kaiti Kink Ensemble (2) Kakao (1) Kaleta and Zozo Afrobeat (2) Kalpataru Tree (2) Kaly Live Dub (2) Kalya Scintilla (2) Kammerflimmer Kollektief (2) Kampec Dolores (1) Kang Eun Il (2) Kanka (2) Karachi (2) Karimouche (2) Karkwa (2) Karmuazine (2) Kartick And Gotam (2) Karukaya Makoto (2) Kashiwa Daisuke (1) Katchafire (4) Kazakhstan (6) Kazutoki Umezu (2) Kelin (2) Keller Williams (4) Kemopetrol (2) Ken Boothe (1) Kendra Morris (1) Kenmochi Hidefumi (1) Kenny Burrell (4) Kenny Knots (1) Kentaro (2) Kenya (5) KesakoO (2) Khaled Aljaramani (2) Khoe-Wa (2) Kid Called Computer (2) Kid Congo and The Pink Monkey Birds (2) Kid Loco (2) Kiko Dinucci (2) Kimono (2) King Django Quintet (2) King Khan (2) King Medallion vs. Arch Angel (2) King Tubby (2) King Tubby And The Aggrovators (2) Kings of Leon (2) Kinny (2) Kirghizistan (4) Kitty Hoff and Forêt-Noire (2) Kno (2) Ko-No-Michi (1) Koan Sound (1) Kodo (2) Kokoda le 39ème bataillon (2) Kokolo (2) Komla Mc (1) Koon Denpa (2) Koop (2) Kortatu (2) Kosovo (4) Kotoja (2) Kouyaté-Neerman (2) Kozak94 (2) Krar Collective (1) Kristuit Salu vs. Morris Nightingale (2) Kronos Quartet (2) KRS-One (2) Krystle Dos Santos (1) KTU (2) Kuba (2) Kuj skills (1) Kusa o fumu oto?) (1) Kylie Auldist (1) Kyp Malone (1) KYSEA (2) L and CHEESE with MR. MOODS (2) L.U.C FEAT. URSZULA DUDZIAK (1) l'arc-en-ciel nait (雨が来る虹がたつ (1) L'Armée des douze singes (2) L'Exorciste (2) L'Homme sans âge (2) L'Imaginarium du Docteur Parnassus (2) L'instinct de la musique (2) L'Oniraunote (2) L'Or bleu (2) L'Orange (1) l'Oreal (2) La Bête Humaine (2) La Canaille (4) La Caravane Electro (2) La Caravane Passe (2) La Caution (2) La Cherga (2) La Cité de Dieu (2) La cité des enfants perdus (2) La Commission européenne lance un programme de propagande radio (2) La Démocratie en France 2008 (2) La domination masculine (1) La fin de la propriété de soi (2) La Fin du Pétrole (2) La Gale (1) La guerre de l'information utilise des opérations psychologiques agressives (2) La guerre invisible (2) La guerre pétrolière oubliée du Soudan (2) La Kinky Beat (2) La Légende de Beowulf (2) La Main Gauche (2) La menace iranienne (2) La Merditude Des Choses (2) La Negra (1) La Paz (2) La Phaze (2) La quatrième révolution (2) la Route du Rock (1) La Rue Ketanou (2) La Rumeur (4) La sagesse des crocodiles (2) La Stratégie du choc (2) La Tordue (2) La Trahison des médias le dessous des cartes (2) la tyrannie du cool (2) La vie des autres (2) Laab (2) Lady Passion (2) Laetitia Sheriff (2) Laïka (5) Laila Angell (2) Laino (2) Lakmi et Boomy (2) Lamont Kohner (1) Land Of Kush's Egyptian Light Orchestra (2) Laos (2) Låt den rätte komma in (2) Latin Jazz (12) Latin Music (11) Latin Pop (1) Latino Rock (1) Laura Vane And The Vipertones (2) Laurel Aitken (2) Lauryn Hill (2) Le Chat Du Rabbin (2) Le club des incorruptibles (2) le dessous des cartes (69) Le Dimanche (1) Le grand marché des cobayes humains (2) Le grand Monopoly du gaz (2) Le nuage (2) Le Parasite (4) Le Peuple de l'herbe (5) Le Peuple de l’Herbe (2) Le Peuple Des Océans (1) Le Secret des Sept Soeurs (2) Le Syndrome du Titanic (2) Le Tableau (2) Le temps des mensonges (2) Le Tombeau des lucioles (2) Le Tone (2) Led Zeppelin (2) Lee Fields (2) Lee Fields and The Expressions (2) Lee Perry (2) Lee Perry and The Upsetters (4) Lee Scratch Perry (3) Leena Shamamian (2) Left Lane Cruiser (4) Lena (1) Lendi Vexer (4) Lengualerta (2) Lennie Hibbert (2) Lenny Harold (2) Les Armées Privées dans la Cible (2) Les Bêtes du sud sauvage (1) Les Chemins de la liberté (2) Les Contes de la nuit (2) Les Créatures De L'esprit (2) Les enfants des rues de Mumbai (2) Les Fils De L'Homme (2) Les Hurlements d'Léo (2) Les insurgés de la terre (2) Les Kamale (2) Les Marches du Pouvoir (2) Les nouveaux chiens de gardes (1) Les Occidentaux dénient que la Géorgie a procédé à un génocide (2) Les origines du langage (1) Les Sept Jours du Talion (2) Les Skalopes (2) Leslie West (2) Lettres d'Iwo Jima (2) Lettuce (2) Leviev (2) Liban (6) Liberté (9) Liberté d'expression (2) Libye (32) Lin Hai (2) Lindigo (1) Linton Kwesi Johnson (2) Linval Thompson (2) Lion Turf (2) Lion Zion (2) Lip (2) Liquid Spirits (2) Lisa Ono (2) Lisbeth Scott (2) lithium (2) Littérature (2) Little Axe (4) Little Barrie (2) Little Dragon (2) live (215) Livres (18) Liz Green (2) Lizz Fields (2) Lloyd Miller (2) Lloyd Miller and The Heliocentrics (2) Lms (1) Lo-Fi (10) Lo'Jo (2) LOBBYS (24) Lofofora (6) Logorama (2) loi (315) loi Internet et Création loi Hadopi (4) Loka (4) London (3) Londres (2) Lonnie Mack (2) Loolacoma (2) Loppsi (10) Lorn (4) Los Amigos Invisibles (2) Los Cojolites (2) Los Guanabana (2) Los Ministers del Ronsteady (2) Los Miticos Del Ritmo (2) Los Skarnales (2) Los Tres Puntos (2) Los Umbanda (2) Lost In Translation (2) Lotus (2) Lounge (39) Love Day Quartet (2) Low (2) Low Fidelity Jet Set Orchestra (2) Low In The Sky (2) Lowb (2) LR-60 (1) LR-60 and Mr. Moods (1) Lucas Santtana (3) Lucky Elephant (1) Ludwik Ludwikzon Orkestra (2) Luis Delgado (2) Luísa Maita (2) Lulu Rouge (2) Lunatic Calm (2) Lund Quartet (2) Lura (3) Lurrie Bell (1) Lydia Lunch (2) Lydia Lunch and Big Sexy Noise (2) Lymbyc Systym (2) Lyrics Born (2) Lyricson (2) M'Barka Ben Taleb (1) Mabataki (2) Mabuta no hikari?) (1) MACACO (2) Maceo Parker (2) Machine Head (2) Macy Gray (3) Mad Doctor X (2) Mad Lion (1) Madagascar (12) Made In Groland (1) Mademoiselle K (2) Mafia (4) Mafia Trece (2) Maga Bo (2) Maghreb (2) Magic Sam (2) Magic Slim (2) Magical Power Mako (2) Mahsa and Marjan Vahdat (2) main basse sur le riz (2) Makura kōji?) (1) Mala (1) Mala Rodriguez (2) maladie (7) Malaisie (2) Malediction (2) Mali (22) Malia (2) Malika Madremana (2) Mammuth (2) Mañana Me Chanto (2) mandat (2) manifestations (14) Manille (2) Manipulations (21) Manu Dibango (1) Manu Katché (2) Manuel El Guajiro Mirabal (2) Manutension (2) Marcia Ball (2) Marcia Griffiths (2) Marconi Union (2) Marcus Miller (4) Marge (2) Margeaux Lampley (2) Margie Evans (2) Maria De Barros (2) Marie-Louise Munck (2) Mark de Clive-Lowe (2) Mark Knopfler (2) Mark Wonder (1) Markey Funk (2) Markus Kienzl (2) Maroc (6) Maroquinerie (1) Marsmobil (2) Martin Campbell (2) Martin L. Gore (2) Martina Topley-Bird (2) Marujita (2) Marwan Abado (2) Mary Anne Hobbs (2) Mass Of The Fermenting Dregs (2) Massive Attack (2) Math Jazz (2) Mato Seco (1) Matryoshka (2) Matt Elliott (2) Matt Marshak (4) Matthew Shipp (2) Matumbi (1) Mauresca Fracas Dub (2) Mauritanie (2) Mavis (2) Max Tannone (2) Maya Solovéy (2) Mayotte (2) Mayra Andrade (4) MC Esoteric (2) MDC (2) Mdungu (2) Medcament (2) medecine (4) Medi (2) Medias (29) Médias (1) Médias citoyens (1) Meitz (2) Melifaroh (2) Melina Kana (2) Melina Kana and Ashkhabad (2) Melingo (4) Melissa Laveaux (2) Melody Gardot (1) Même la pluie (2) Mémoires de volcans (1) Memories of Murder (2) menace (9) Menahan Street Band (1) Mentz (2) mer (2) Mercan Dede (4) Merlune (2) Merlyn Webber (4) Meschiya Lake and the Little Big Horns (2) Meta Force (1) Metal (4) Metastaz (3) Method Man (2) Method Of Defiance (2) Metric (2) meu (2) MewithoutYou (1) Mexique (11) Mezei-Bakos-Mezei (2) MGT (2) Micatone (2) Michael Carvin (2) Michael Jackson (2) Michael Kiwanuka (2) Michael Prophet (2) Michel Camilo (2) Michel Muller (2) Michigan and Smiley (2) Michiko to Hatchin - 01 vostfr - Adieu paradis insensible (1) Michiko to Hatchin - 02 vostfr - Délicieuse hors la loi (1) Michiko to Hatchin - 03 vostfr - Comme une bille de flipper désespérée (1) Michiko to Hatchin - 04 vostfr - Le chat errant de la Voie Lactée (1) Michiko to Hatchin - 05 vostfr - La nostalgie des imbéciles (partie 1) (1) Michiko to Hatchin - 06 vostfr - La nostalgie des imbéciles (partie 2) (1) Michiko to Hatchin - 07 vostfr - La monotonie de la pluie (1) Michiko to Hatchin - 08 vostfr - Le jeu fatal des musiques noires (1) Michiko to Hatchin - 09 vostfr - La fille passionnée du Chocolate (1) Michiko to Hatchin - 10 vostfr - Le carnaval des hyènes (1) Michiko to Hatchin - 11 vostfr - Point de départ de la tempête (1) Michiko to Hatchin - 12 vostfr - Purgatoire télépathique à 108° "108°C of Telepathic Purgatory" (Telepatia a 108°C no Purgatório) "Jigoku 108°C no ter (1) Michiko to Hatchin - 13 vostfr - Le poisson rouge du marais "Goldfish Bog" (Peixe Dourado do Brejo) "Doronuma no gōrudofisshu" (泥沼のゴールドフィッシュ) (1) Michiko to Hatchin - 14 vostfr - L’audace du coureur explosif "Reckless and Explosive Runner" (Ousadia do Corredor Explosivo) "Meichirazu no bōhatsu (1) Michiko to Hatchin - 15 vostfr - Graffiti dessiné en vain "Aimless Graffiti" (Grafite Desenhada em Vão) "Itazura ni gurafuti" (いたずらにグラフティ) (1) Michiko to Hatchin - 16 vostfr - Une étude en rouge infidèle "Crimson Faithless Etude" (A Vermelha Descrendice) "Makka na fujitsu no echūdo" (まっ赤な不実の (1) Michiko to Hatchin - 17 vostfr - Festin sanglant. L’opéra crève-cœur "Bloodfest The Heart-Pounding Opera" (Tonelada de Sangue A Ópera que Mexe no Co (1) Michiko to Hatchin - 18 vostfr - Samba hors de contrôle "Fool's Ballistic Samba" (O Tolo que Avança como uma Bomba Sambista) "Akantare no dandō sanba" (1) Michiko to Hatchin - 19 vostfr - L’agaçant papillon noir "Irritating Dark Butterfly" (Irritante Borboleta que Interrompe a Luz) "Hagayui shakō no bat (1) Michiko to Hatchin - 21 vostfr - Dernière valse hors-saison "Off-Season Last Waltz" (A Última Valsa que Florece Enlouquecida) "Kurui saki rasutowarut (1) Michiko to Hatchin - 22 vostfr - Va de l’avant "Run with It" (Corra Simplesmente como se Deve Correr) "Ari no mama de hashire" (ありのままで走れ) (1) Mickey Green (2) Microsoft (6) Middle Class Rut (2) Midnight Club 2 (1) Midnite Fith Son (2) Midori (2) Midori no za?) (1) Mig (2) Migration (4) Miguel Poveda (2) Mikkim (2) Mikromusic (2) Mikuś (2) Mil (2) Mile (1) Miles Davis (2) Miles Davis and Bill Laswell (2) militaires (14) minerais (3) mines (12) Minimalism (2) Minimalist (16) Minorité nationale (2) Mirel Wagner (2) Miroslav Tadic (2) misère (2) Miss Muffin (2) Mister Modo and Ugly Mac Beer (1) Misty (1) Mix (46) MJ A ROCKER (1) Mo Kalamity (2) Mo'Kalamity and The Wizards (4) Mo’town Junkie (2) Mobster (2) Moby (2) Moca (2) Mocha Lab (2) Mod-folk (2) Mogadiscio (2) Mohamed Kouyou (1) Mokhov (2) Mokoomba (1) Molecule (2) Molodoï (4) Momo (1) Monde (2) mondial (4) mondialisation (8) Mondkopf (1) Mongolie (2) monnaie (2) Monokle and Galun (2) Mononome (2) Monophonics (2) Monsanto (2) Monsieur Dubois (2) monsters (2) Monta At Odds (2) Moon (2) Moonraker (2) Moraito Chico (2) Morcheeba (2) More Relation (2) Moremoney (2) Moriarty (6) Morning Dew (2) Morriarchi (2) Morse (2) Mort (48) Mortal Kombat 4 (1) Morwell Unlimited Meet King Tubby (2) Mory Kante (2) Mos Dub (2) Mosanto (2) Mose Allison (2) Moshi Moshi Nu Sounds From Japan (2) Mother (2) Moto (1) Moto Racer 2 (1) Mounira Mitchala (4) Mountain Mocha Kilimanjaro (1) Mourah (2) Movie (64) Moving forward (2) Moyen Orient (9) Mozambique (2) Mr Juan (1) Mr Mamadou (2) Mr Nobody (2) Mr Tchang and The Texas Sluts (2) Mr. Confuse (1) Mr. Moods (13) Mr. Moods and Emily Jane Carmen (2) Mr. Moods meets Tack-Fu (2) Mr. President (2) Mr. Something Something (2) Mr. Williamz (1) Mr.KiD (5) MSF (2) Mugison (2) muisc (2) Mukta (2) Mulatu Astatke (6) multi (17) multinationales (6) Mummer (2) Munk (2) mur (2) Murat Aydemir (2) Murat Aydemir and Salih Bilgin (2) Murcof (2) Mururoa (2) Muse (3) Mushishi - 01 vostfr - Un monde au naturel (緑の座 (1) Mushishi - 02 vostfr - Clarté sous les yeux clos (瞼の光 (1) Mushishi - 03 vostfr - Tendres cornes (柔らかい角 (1) Mushishi - 04 vostfr - Le chemin de l'oreiller (枕小路 (1) Mushishi - 05 vostfr - Le marais vagabond (旅をする沼 (1) Mushishi - 06 vostfr - Le troupeau qui boit la rosée (露を吸う群 (1) Mushishi - 07 vostfr - La pluie tombe (1) Mushishi - 08 vostfr - Depuis le rivage (海境より (1) Mushishi - 09 vostfr - Une lourde graine (重い実 (1) Mushishi - 10 vostfr - Du blanc dans la pierre à encre (硯に棲む白 (1) Mushishi - 11 vostfr - La montagne dormante (やまねむる (1) Mushishi - 12 vostfr - Le poisson borgne (眇の魚 (1) Mushishi - 13 vostfr - Pont d'une nuit (一夜橋 (1) Mushishi - 14 vostfr - À l'intérieur de la cage (籠のなか (1) Mushishi - 15 vostfr - Printemps secret (春と嘯く (1) Mushishi - 16 vostfr - Le serpent de l'aube (暁の蛇 (1) Mushishi - 17 vostfr - La récolte des cocons vides (虚繭取 (1) Mushishi - 18 vostfr - Le vêtement qui enveloppe la montagne (山抱く衣 (1) Mushishi - 19 vostfr - Le fil des cieux (天辺の糸 (1) Mushishi - 20 vostfr - Une mer de pinceaux (筆の海 (1) Mushishi - 21 vostfr - Les spores de coton (綿胞子 (1) Mushishi - 22 vostfr - Le temple au milieu de la mer (沖つ宮 (1) Mushishi - 23 vostfr - Le son de la rouille (錆の鳴く聲 (1) Mushishi - 24 vostfr - En route vers le champ du feu de joie (篝野行 (1) Mushishi - 25 vostfr - Œil chanceux (1) Mushishi - 26 vostfr - Le son des pas sur l'herbe (草を踏む音 (1) Music (78) Music From South India (2) musical (4) Musique (2) Mustard Plug (2) Mute Beat (2) Muyayo Rif (2) My Automata (2) Myspace Zone (2) Mzai (2) Mzekezeke (2) N (2) Nabh24 (2) Nahuatl Sound System (2) Naive Diver (2) Najwa Gibran (2) Nancy Dupree (2) nanotechnologies (8) Näo (2) Naoki Kenji (2) Naomi (2) Naono (2) Naphtaline Orchestra (2) Napoleon Maddox rend hommage à Nina Simone (2) Narc (2) Narcotic Fields (1) Naruyoshi Kikuchi Dub Sextet (2) Nas (2) Natacha Atlas (4) Nathalie Handal with Will Soliman (2) Nation (4) Natiruts (Live) (1) NATO (2) Natty (2) Natural Self (1) Nature (4) Nausicaä de la vallée du vent (1) Nausicaä of the Valley of the Wind (1) Nazis (2) Nazisme (2) NED (2) Nedry (1) Negusa (2) Nelli Rees (2) Nelly McKay (2) Neo Classic (1) Neo Conservateurs (2) Neo Roots (4) Neo Soul (2) Neo Tango (2) Neo-Classic (3) Neo-Classical (1) Néo-Classical (1) Neo-Roots (2) Nepal (1) Nes (2) Nestlé (2) Netizen Report (7) Neurasja (2) New Jazz (54) New Primitives (2) New Super Mario Bros. U (1) New Tango Orquesta (2) news (4) News Games (2) nGlide (1) Nguyen Le (1) Nguyen Le Feat. Paolo Fresu (1) Niazura (2) Nicaragua (2) Nick Cave and Warren Ellis (2) Nick Rivera (2) Nicknack (3) Nicola Conte (2) Nicolay with The Hot At Nights (2) Niger (5) Nigeria (11) Nigéria (1) Nighthawks (2) Nightmare on Wax (2) Nightmares On Wax (2) Nihon (2) Nikki Yanofsky (2) Nikonn (2) Nils Frahm (2) Nina Attal (1) Nina Simone (4) Ninja Tune (2) Nintendo (1) Niominka Bi and Ndiaxas Band (2) Niteffect (2) Nitin Sawhney (4) Nizetch Hifi Outernational Season II (2) Nneka (3) No Blues (2) No Country for Old Men (2) No One Is Innocent (2) No Time For Nuts (1) Noa (2) Noah D (2) Noam (2) Nobody (4) Nobody Knows (2) Nocow (2) Noir Désir (2) Noise Rock (2) Noiseshaper (2) NoJazz (2) Nomak (2) Non Dolet (2) Non Herrmutt Lobby (2) Norah Jones (3) Nortec Collective (2) Nosfell (2) Nostalgia 77 (2) Notre poison quotidien (2) Nottango (2) Nouvel Ordre Mondial (1) Nouvelle Zelande (2) Nouvelles Technologies (111) Nova classics 01 (2) Nova Tunes (2) NSA (3) Nu-Classic (4) Nu-Funk Jazz (1) Nu-Jazz (115) Nu-Roots (2) Nu-Soul (99) Nuage Mortel (2) Nucleaire (50) Nucléaire (70) Nujabes (3) Numaads (2) Number One du Senegal (2) Nuru Kane (2) O-Rynn (2) O.G.M ?? Vous avez dit O.G.M : Organisation Générale du Mensonge (2) O.M.S (2) O.N.O (2) O.N.U (8) O.S.T (17) O+S (2) Obama (4) Obsidian Blue (2) obsolescence (2) Occident (6) ocean (3) Ocoeur (2) Oddworld Abe's Oddysee (1) ODG (1) œil malchanceux (眼福眼禍 (1) OFCE (2) OGM (4) Oh Land (2) Oi (4) OiO (1) Ojos De Brujo (2) Oki (2) Oki Dub Ainu Band (2) Okitsu-miya?) (1) Oktawia Kawecka (2) Oku (2) Ólafur (2) Oligarchie (5) Olu Dara (1) Omar Perry (2) Omar Rodriguez Lopez (4) Omar Sosa (1) Omara Portuondo (2) OMC (6) Omer Avital (2) Omoi mi?) (1) OMS (6) On Ka'a Davis with Famous Original Djuke Music Players (2) Ondatropica (1) Ondubground (2) One Shot Not (6) Oneyed Jack (4) ONG (10) Onra (3) Open Mike Eagle (2) Open Range (2) opinion (2) Opiuo (2) Oppression (3) or (2) Orange (2) Orchestre Baobab (2) Orelha Negra (4) Organ (1) Original Soundtrack (4) Origine (2) Origins of Guitar Music in Southern Congo and Northern Zambia (2) Orishas Across The Ocean (2) Ormuz (2) Orquesta Típica Fernández Fierro (1) OST (1) OTAN (33) Other (2) Other Weapons (2) Otis Grove (2) Otis Taylor (2) Ouganda (2) Ouïgours (2) Oum Kalthoum (1) Oumou Sangare (2) Owiny Sigoma Band (2) Oxmo Puccino (5) Oye Primate (2) Ozi Batla (2) P2 (2) Paco (2) Padmo (2) Pakistan (11) Palanca (2) Pale Sketcher (2) Palenke Soultribe (2) Palenque Palenque (2) Palestine (9) Palmacoco (2) Palo (2) Palov and Mishkin (2) Pancho Quinto (2) PanDub Bear (2) Paolo Fresu (3) Paper (2) Paper Tiger (2) Papouasie (2) Paprika (2) paradis fiscaux (2) Paradise Now (2) Paradox (2) Paragay (4) Paraguay (2) Paris (5) Parlement (4) Parov Stelar (2) Part2Style (1) Partho Das (2) Patates Rats (2) Patriot Act (4) patriotisme (2) Paul Pena (1) Pauvreté (21) Pays Bas (2) Paysans (2) PC (8) Peace One Day (2) Peace Orchestra (2) Peach Stealing Monkeys (1) peacock (2) Peau (2) Pêche (2) Pentagone (2) Pentagone: Nous devons combattre le Net (2) Pentatones (4) People Everyday (2) Pepe Deluxé (2) Pepil Pew (2) Peplum (2) Percussion (2) Perhttp://www.blogger.com/img/blank.gifte (2) Perou (8) Perte (2) Pertego (2) pesticides (4) Peter Broggs (2) Peter Murphy (2) Peter Tosh (2) Petrole (49) Petropolis (4) PFL (2) Pharaoh's Daughter (2) Pharmaceutique (10) Phil Lesh (2) Philippines (2) Phillip Frazer (2) philosophie (24) Phoebe Killdeer and the Short Straws (2) Photophob (2) Phtographe (2) Phutureprimitive (2) Pi (2) Piano (30) Pilöt (2) Pink Floyd (4) Pink Floyd Redux (2) Pink Turns Blue (2) PIPA (2) piratage (4) piraterie (6) pirates (12) Planet Asia and Madlib (2) planète (1) Planète à vendre (2) Plantes (1) plastic (8) plastique (8) Platform (4) podcast (9) Poetic (2) Poetry (2) Pogoiting with the froggs (2) poison (4) Police (62) policier (13) Politics (6) Politique (543) Polka Madre (2) Pollution (138) Pologne (1) Polynésie (2) Ponto de Equilibrio (2) Ponyo sur la falaise (2) Poodleplay Arkestra (2) Pop (43) Pop Folk (18) Pop Rock (12) Popa Chubby (4) Popa Chubby and Walter Trout Band (2) populisme (2) Port Royal (2) Portico Quartet (2) Portishead (4) Portugal The Man (2) Positivo (1) Post Metal (1) Post Punk (5) Post Rock (31) Power Pop (2) Precious (2) President (2) président (4) Presse (7) Prêt à jeter (2) Pretty Lights (2) Pretty Purdie (2) previsions (3) Prévisions (2) Prince (2) Prince Alla (1) Prince Alla And Junior Ross (2) Prince Fatty (1) prison (5) Prison Valley (1) privatisation (8) privée (6) Prix agricoles les véritables raisons de l’inflation (2) Proche-Orient (4) Proem (2) Professor (2) Professor Psygrooves (2) Professor Wouassa (2) Progressive Rock (14) Project (2) Project Mooncircle (4) projet (12) ProleteR (4) Promo (3) Propaganda (124) Propagande (1) Proper Vein (2) Prophesy (1) prostitution (2) protection des viols de brevets Google Cisco HP Ericsson Verizon (2) Psapp (2) Psycatron (1) Psych Funk (2) Psych Funk Sa-Re-Ga (2) Psychedelic (132) Psychedelic Country (1) Psychedelic Funk (1) Psychedelic Rock (2) Psychill (4) psychologie (2) public (6) Publicité (2) Pulshar (2) Punk (86) Punk Rock (1) Pupajim (4) Pura Fé (2) Puseletso Seema (2) Putumayo (1) QPE (2) Qu'un seul tienne et les autres suivront (2) Quantic (2) Quantic and Alice Russell With The Combo Barbaro (2) Quantifier (2) Quasimode (1) Quatar (1) Queen (2) Queens (2) QUOI (2) R;Zatz (2) R.WAN (2) Raashan Ahmad (2) Rachael (2) Rachel and The Soul Criminals (2) Rachel Magoola (2) Racing (1) Racisme (4) Radar Men From The Moon (2) Radi0.1 Pirates i Babylon Burning (2) Radikal Dub Kolektiv (2) Radikal Guru (2) Radio Citizen (2) Radioactif (13) Radioinactive (1) rafale (2) Rage Against The Machine (3) Ragga (43) Ragga Dancehall (5) Raging Blues (2) Raiz di Djarfogo (2) Rajaleidja (2) Rajery (2) Ralph Towner (4) Rango (2) Rap (102) Rap Fusion (95) Rapcore (4) Raphael Gualazzi (2) rapport (45) Rapport Angelides (2) Rare and Cheese (2) Rare Groove Reggae Nova (2) Ras Michael and Sons Negus (2) Ras Natty Baby (2) RATP (2) Raul Midon (2) Ravi Shankar (2) Raw Stiles (2) Ray Callao (2) Ray Charles and The Ray Charles Orchestra (2) Ray Harris (2) Raymonde et les Blancs Becs (2) Rcola (2) RDC (10) rebellion (2) recherche (2) Recoil (2) Red Road (2) Reflection sur : Le monde de l'image (2) Reflexion (97) Reflextion (16) réfugiés (8) Regal (2) Reggae (478) Reggae 8-Bits (1) Reggae Jazz (3) Regis Debray (2) Rekevin (4) Rekhmire (2) religion (14) Remember Me (1) Remember Shakti (2) Remix (48) Rena Jones (2) Renaissance (2) Renation (70) Renske Taminiau (2) Renzu (3) reportage (102) Repression (27) Requiem For A Dream (2) réseau (6) ressources (5) ressources naturelles (2) Retraites (4) Retro (2) Retro Discography (4) réunions secrètes UE OGM (2) Reverend Tisley (1) Reverse Engineering (2) Révolte (4) Revolution (36) Revolutionary Brothers (2) RFID (4) Rhythm and Sound (2) Rhythm Rockers (2) Richard Bona (2) Richie Mac (2) Riddlore (2) Rigmor Gustafsson (2) Rim Banna (2) Rita Indiana y Los Misterios (2) Riz (6) RJD2 (2) RnB (12) RND (2) Rob Sawyer (2) Rob Swift (2) Robert French Meets Anthony Johnson (2) Robert Glasper Experiment (2) Robert Randolph and The Family Band (2) Roberto Fonseca (2) Robin McKelle (1) Robin McKelle and the Flytones (1) Rock (111) Rocksteady (6) Rod Anton (1) Rod Piazza and the Mighty Flyers (2) Rod Taylor (2) Rodrigo Leão (2) Rogall (2) Rokia Traoré (2) Roma (2) Roma Amor (1) Romantique (6) Roms (4) Ronnie Foster (2) Root Soul (2) Roots (1) Roots ; Jazz (1) Roots Manuva Meets Wrong Tom (2) Roots Zombie (2) Roots'N Future Hi Fi (1) Ror Shak (2) Roudoudou (2) Route du Rock (1) Roy 'Bubbles' Burrowes with Clifford Jordan and Charles Davis (2) Roy Ayers (2) Royaume-Uni (22) RPG (1) Ru Trip Community (6) Rub a Dub (2) Ruby Velle and The Soulphonics (1) Ruede Hagelstein and The Noblettes (2) Ruhnama (2) Rumba (18) Rumer (2) Rundskop (2) Runga (2) Russendisko (2) Russian Red (2) Russie (32) Russkaja (2) Rwanda (2) Rx Bandits (2) Rxnde Akozta (2) Rykarda Parasol (2) Rythm and Blues (6) Ryuichi Sakamoto (2) RZA (1) Sa Dingding (2) Sabi no naku koe?) (1) Saez (2) Sagesse (2) Sahara (4) Sahel (6) salaires (2) Salamat Nubiana (2) Salih Bilgin (2) Salsa (10) Saltillo (2) Samba (4) Samon Kawamura (2) Samsara Blues Experiment (2) Samuel eLe Rumba (2) Samurai (2) Sandhy Sondoro (2) Sandra Nkake (2) Sans lutte pas de victoire possible (2) Santah (1) Santé (78) Sao Paulo is Burning (2) Sara Lugo (2) Sara Schiralli (2) Sarah Lee Guthrie and Johnny Irion (2) Sarah White (2) Saravah Soul (2) Sarkozy (6) Sasha Sokol (2) Satanicpornocultshop (2) Satellites (1) Saul Williams (6) saumon (2) Save The Green Planet (2) Savoir (2) Schiller (2) Schiste (2) Science (2) Science Fiction (21) Science Fiction Theater (2) sciences (17) Scientist (2) Scoop (2) Scott Kid (1) Scrat (2) Screenatorium (4) Scrimshire (4) Scubaroots (2) SE (2) Seasick Steve (2) Seba (2) Sebastian Sturm (2) secret (18) Secret Cinema (1) Secret Cinema and Psycatron (1) Sécurité (32) Seeda (2) Selah Sue (2) Semantic (2) Semiomime (1) Senegal (2) Sénégal (2) sensure (4) Sepiamusic (2) Sepultura (4) Sequence Theory Project (3) Serbie (4) Serengeti (2) Serge Gainsbourg (1) Serge Teyssot-Gay (2) Sergent Garcia (2) Seun Kuti (2) Sevara Nazarkhan (2) Sexe (4) Sfonx (2) SGT. (2) Shafiq Husayn (2) Shakatak (2) Shangai Nights (2) Shanghaï (2) Shapes And Sizes (2) Sharon Jones and The Dap Kings (4) Sharon Sable (1) Sharon Sable and E. Shawn Qaissaunee (1) Shatter The Hotel (2) Shawn Lee (2) Shawn Lee's Incredible Tabla Band (2) Shawn Lee's Ping Pong Orchestra (2) Shelton (2) Shigeto (2) Shiina Ringo (2) Shitao (1) Shivkumar Sharma (2) Shiyugosha (4) Shoegaze (10) Shooting Dogs (2) Short Film (10) Short Film (2) Shrines (2) Shukar Collective (2) Shulman (2) Shuren The Fire (1) Siah and Yeshua DapoED (2) Sidi Touré (2) Sidsel Endresen (2) Sierra Leone Refugee (2) Sierra Leone's Refugee All Stars meet Dj Logic (2) Siggy Blooms (2) Signor Wolf (2) Silverman (2) Silverstreaks (2) SimCity 4 (1) Simon Joyner (2) Simulation (3) Sin Nombre (2) Singapour (2) Sinto (2) Sinusoidal (2) Sir Jean (2) Siriusmo (2) Sissy (2) Sista Kat (2) Sister Fa (4) Sitar (4) Sizemen (2) Sizzla (2) Ska (85) Ska Cubano (4) Skalariak (1) Skalpel (2) Skaribas (2) Skeewiff (2) Skeletons (2) Skinny (2) Skipless (2) Skunk (2) Skunk Anansie (2) Skype (2) Skyrim (1) Skyy (1) Slackeye Slim (2) Slam (4) Slava Grigoryan (2) Sleater-Kinney (2) Sleepin Giantz (1) Sleepy Sun (2) Slightly Stoopid (2) Slouch (2) Slumdog Millionaire (1) Sly Johnson (4) Smokey Bandits (2) Smolik (2) Smoma (2) Smooth Jazz (4) Snow and Voices (2) Soca (2) Socalled (1) social (502) société (2) Sodjul (2) Soema Montenegro (2) Sofrito (2) Software (3) Soil and Pimp Sessions (2) Sol Simio (2) Sola Rosa (1) Sold Out Cyclone (2) Sole and The Skyrider Band (1) Solo Banton (3) Somalie (16) Something Something Something Dark Side (2) Somi (2) sondage (6) Sonic Robo Blast 2 (1) Sonic Youth (2) Sons (2) Sonya Spence (2) Soom T (4) SOPA (2) Sophie Barker (2) Sophie Zelmani (2) Sotu (2) Souad Massi (4) Soudan (2) Soukous (4) Soul (218) Soul Funk (3) Soul Reggae (1) Soul Scream (2) Soulpersona (2) Soulprodz (1) Sound Of Rum (2) Sound Wave Pressure (2) Soundpool (2) sous-marin (2) SPA (2) Space (4) Spacek (2) Spacemonkeyz (2) Spangle Call Lilli Line (2) Sparklehorse (2) Spectateur (2) speculation (1) Speech (2) Speedometer (4) Speng Bond (1) Spider (2) Spoek Mathambo (2) Spoken Word (16) Sporto Kantes (2) Spuntic (2) Spy Dub (2) Sri Lanka Tsunami tourisme banque mondiale (2) Staff Benda Bilili (2) Staff Brenda Bilili (1) Stand High Patrol (2) Stanley Brinks (2) Star Band de Dakar Vol.3 (2) Stateless (2) Station (2) Steel Pulse (2) Stefano Bollani (2) Stekri (2) Stellardrive (2) Stepniewska (2) Steppa (2) Steppa Dub (1) Steve Turré (2) STIC (2) Stiff (2) Stigmath (1) Stomu Yamash'ta (2) Stoned Soul Picnic (2) Stoner Rock (4) Storage (1) Stranded Horse (2) stratégie (7) Strategy (2) Stratfor (2) Stress Assassin (2) structure (2) studio (2) Sub-Jazz (2) Subheim (2) Submotion Orchestra (4) Sudio (2) Sufi (2) Sugahspank (2) Sugame no uo?) (1) Sugarman 3 (2) Suhov (6) Suisse (2) Summer Wars (2) Sun City Girls (2) SuperHeavy (2) Superpoze (2) Sur Sudha (1) Surf (4) Surveillance (69) Susana Rinaldi (2) Susheela Raman (9) Sushidread Meets Axon (1) Sussan Deyhim (4) Susumu Yokota (2) Sutrastore (2) Suuns (2) Suzuri ni sumu shiro?) (1) Svinkels (2) Sway (2) Sweet Smoke (2) Sweetback (2) Swift (4) Swollen Members (4) Sydney Rogers (2) Sylford Walker (2) Syncopera (2) Syreeta (2) Syrie (14) T Mo (2) Tab (1) Tab and Anitek (2) Tabi o suru numa?) (1) Tahuna Breaks (1) Tail Dragger (2) Tail Dragger and His Chicago Blues Band (2) Taiwan (3) Taïwan (4) Takahiro Kido (2) Takako Minekawa (2) Talvin Singh (2) Tambien la Lluvia (2) Tame Impala (2) Tango (14) Tape Five (2) Tara Jane O'Neil (2) Tara King Th. (1) Tara Priya (2) Tarantula (1) Tarika Blue (2) Tarmac (2) Tau ea Linare (2) taxe (2) Taxi Driver (2) Taylor Mcferrin (2) Tchad (2) Tchernobyl (8) Techno (4) Techno Dub (3) Teeko (2) TelDem Com'Unity (2) Telepathe (2) telephonie (4) télévision (6) Teofilo Chantre (2) Teppen no ito?) (1) Terakaft (3) Terje Rypdal (2) Terrakota (2) Terre (1) terre rare (2) Terre sous influence (1) Terri Lyne Carrington (2) territoire (2) terrorisme (13) Terumasa Hino Quintet (4) Tetarise (2) Têtes Raides (2) textile (2) Tha Blue Herb (2) Thailande (4) THC (2) The 39 Steps (2) The Abbasi Brothers (2) The Abyssinians (2) The Aggrolites (2) The Album Leaf (2) The Ambassadors Of Sorrow (2) The Animatrix (4) The Arrows (2) The Asteroids Galaxy Tour (1) The Atomica Project (1) The Bahama Soul Club (2) The Bamboos (2) The Believer (1) The Black Angels (2) The Black Belles (2) The Black Box Revelation (4) The Black Dog (2) The Black Keys (6) The Black Seeds (3) The Blood Of Heroes (2) The Blue Seeds (2) The Bombay Royale (2) The Brunettes (2) The Budos Band (4) The Cancel (2) The Cat Empire (2) The Celebration (2) The Chaser (2) The Cinematic Orchestra (6) The Creations Steppers (2) The Dark City Sisters (2) The Dead Weather (4) The Deadbeats (2) The Devils Double (2) The Dø (2) The Donkey Jaw Bone (1) The Drastics (2) The Dreadnoughts (2) The Durutti Column (2) The Dust Brothers (2) The Dynamics (2) The Eclips Band (2) The Ecstasy Of Saint Theresa (2) The Edge Of Heaven (2) The Elder Scrolls (1) The Eliminators (2) The Ex (2) The Excitements (2) The Fall (2) the Fallen Men (2) the Flytones (1) The Fountain (2) The French Touch Connection (1) The Frikyiwa Family (1) the Fusion Experience (2) The Gaslamp Killer (2) The Ghost Writer (2) The Gladiators (2) The Grassy Knoll (2) The Grateful Dead (2) The Haggis Horns (2) The Heavy (5) The Heavy Pets (1) The Heptones (2) The Herbaliser (3) The Herbaliser Band (2) The House of Urban Grooves (2) The Hunter (2) The Hushpuppies (2) The Ides Of March (2) The Infesticons (2) The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble (4) The Kingstonians (2) The Last Drive (2) The Left (2) The Ligerians (1) The Limits of Control (2) The Log.OS (2) The lookie loo's (2) The Lost Children Of Babylon (2) The Make Up (2) The Malex Kings (2) The Mannish Boys (2) The Michel Bisceglia Ensemble (2) The Mississippi Mafia (1) The Mojos (2) The Mops (2) The Motet (2) The Mutant Hifi (1) The Nels Cline Singers (2) The New Law (4) The Nightwatchman (2) The Non (2) The Orb (1) The Oscillation (2) The Palmero Surf Experience (2) The Pepper Pots (2) The Pioneers (2) The Prodigies (2) The Prodigy (2) The Q4 (4) The Quiet Nights Orchestra (2) The Red Earth Collective Ft Soothsayers Horns (2) The Reflections (2) The Road to Guantanamo (2) The Robert Cray Band (2) The Roots (6) The Secret Whistle (2) The Shaolin Afronauts (2) The Shock Doctrine (2) The Simeons (2) The Skatalites meet King Tubby (2) The Soul Investigators (2) The Souljazz Orchestra (3) The Soultwisters (2) The Spasm Band (1) The Spirits Within (2) The Stance Brothers (2) The Starseeds (2) The Super Guitar Trio and Friends (2) The Tao Of Slick (2) The Teardrops (2) The Time And Space Machine (2) The Warrior Dubz (2) The Way Back (2) The Whistleblower (1) The White Stripes (2) The Wisdom of Crocodiles (2) The Wizards (2) The Wudos Band (2) The Yuval Ron Ensemble (2) Thea Van Seijen (1) Thee (2) theTRIF (1) Thievery Corporation (2) Third Eye Foundation (2) Third Person Lurkin (2) Third World (4) Thirdiq (2) This is England (2) Thomas Dutronc (2) thriller (30) Tied and Tickled Trio and Billy Hart (2) Tienanmen (2) Tijuana Cartel (2) Tiken Jah Fakoly (1) Tim Hecker (2) Timber Timbre (2) Tinariwen (3) Tinavie (2) Tino Gonzalez andLos Reyes del K.O (2) Tipper (2) Tito (1) Tok Tok Tok (2) Tokyo Freeters (2) Tom Harrell (2) Tom Morello (2) Tommy Guerrero (2) Tony Allen (2) Tony Mahoney (2) Tony Tuff (2) Toots and The Maytals (2) Tor (1) Total (2) Totalitaire (6) Touaregs (2) Toumani Diabate (2) toxique (2) Tracey Thorn (2) Tracing Arcs (2) Tracks (1) Trade - Les trafiquants de l'ombre (2) Traditional (6) Traffic (2) trafic (10) traité (11) Trance (4) transgenic (2) transport (1) Trash (2) travail (16) Traveller (2) Travis Barker (2) Trebles and Blues (2) Trent Reznor and Atticus Ross (2) TriBeCaStan (1) tribunal (1) tribute (2) Tricky (2) Trifonic (1) Trigg (2) Trilok Gurtu (1) Trio Chemirani (2) Trio Exklusiv (2) Trip Hop (292) Trip Pop (7) Trip-Hop (1) Triston Palmer (2) Trojan Reggae Rarities Box Set (2) Trombone Shorty (2) Tropa de Elite (2) Troupe d'Elite (2) TSCG (2) Tsegué Maryam guèbrou (2) Tsunami Wazahari (2) Tsuyu o suu mure?) (1) Tune-Yards (2) Tunisie (10) Turkménistan (2) Turntable (12) Turquie (7) Tutu Puoane (2) TV (4) TV on the Radio (2) Twin Muses (2) Twitter (6) Two Fingers (2) U Brown (2) U Roy (2) U-Roy (1) U.A (2) U.R.S.S (4) U.S.A (1) UE (14) UFO Music (1) Ugress (2) Uh Oh (2) Uht° (4) Ukraine (2) Ulzhan (2) UMP (2) Umrao Jaan (2) Una (1) Unasaka yori?) (1) Unbuntu (1) Unbuntu One (1) Undergang (2) Underground (2) Undermood (2) Une livraison de Nouvelles questions féministes (2) Union Africaine (2) Union Européene (8) Union Européenne (1) United Kingdom (2) Unity Gain Continuum (1) Unkle (2) Unplugged (2) Up (2) Upper (2) Uranium (5) Urbanisation (6) Uro mayu tori?) (1) US (18) Us3 (2) USA (109) Utah Jazz (4) V.A (56) V.A - Afrika Underground (2) V.A Indestructible Beat of Soweto Vol.2 Thunder Before Dawn (2) V.F (212) V.I.C Sound (2) V.O (43) VA (53) Vaccin (2) Vakill (2) Valse avec Bachir (2) Vampires (2) Vanessa da Mata (1) Vargo (2) Various Artists (9) Veell (2) Veloce (2) Venezuela (5) Veolia (10) vêtements (2) Vibrations Reggae (2) Vicky Flint (2) victimes (2) Video (5) vidéo (2) Vie Privée (2) Viellesse (2) Vietnam (14) Viêtnam (2) Vieux Farka Touré (2) villes (4) Vincent Cheirezy (2) Viol (2) Violence (19) Violent Public Disorderaz (2) Violon (2) virus (2) Vitalic (2) Viva Tirado (2) Vlatko Stefanovski (2) Vocal (18) VoIP (2) Vol au-dessus d'un nid de coucou (2) Volcan (2) Volfoniq (3) Voo Voo and Haydamaky (2) vostfr (33) vSquared (2) Vu du ciel (2) W E E D (2) Wackenhut (2) Waitapu (2) Waiwan (2) war (4) Warren Haynes (2) Warrior King (2) Wata bōshi?) (1) Watch The Men Fall (2) Watcha Clan (2) Water makes money (2) Wavves (2) Wax Poetic (1) Wax Tailor (3) Wayne Gorbea Salsa Picante (2) Wayne Shorter (2) Web 2.0 (19) Web Browser (1) Webdocumentaire (4) Welton Irie (2) Western (2) Why (2) Wii U (1) Wikileaks (8) William Parker (2) Willie Williams (2) Windows (2) Winston Mc Anuff and The Bazbaz Orchestra (2) Winston McAnuff (4) Winston Reedy (1) Woima Collective (2) Wolf Myer Orchestra (2) Wolfgang Muthspiel (2) Wolfmother (2) Woodville (2) World (438) World Electronic (5) World Music (40) World Web War (1) Woven Hand (2) WTO (4) WU LYF (2) Wu Tang (2) Wu-Tang Clan (4) X (2) X-makeena (2) X-Tribe (2) XenomiX (1) Xihilisk (2) Xploding Plastix (2) Y'akoto (2) Yael Naïm (2) Yakutsk (2) Yama idaku koromo?) (1) Yama nemuru?) (1) Yaoundé by night (2) Yawarakai tsuno?) (1) Yemen (4) Yoanna (2) Yodelice (6) Yoko (2) Yonderboi (2) Yosebu (2) YOU Dub I (2) Youth In Dub (2) Yppah (2) Yuka Honda (2) Yuri Honing and Floris (2) Yuzo Koshiro (2) Zambie (2) Zara McFarlane (2) ZaZen (2) Zeb (2) Zefs Chasing Cara (2) Zeitgeist (2) Zen RMX (2) Zenzile (14) Zeynep Karababa (2) Zhubin Kalhor and Bikramjit Singh (2) Zion Train (6) Zoë Keating (2) Zoi Tiganouria (2) Zoufris Maracas (2) Zouk (2) Zul (1) 비열한 거리 (1) 夜上海精選 (2)

My Blog List