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Wednesday, March 13, 2013

Opération marketing pour Xi Jinping

Par Martine Bulard
01/03/2013
Source : http://blog.mondediplo.net
English  Marketing operation for Xi Jinping

On ne peut pas dire que M. Xi Jinping soit resté inactif entre le 14 novembre, où il a été porté à la tête du parti communiste chinois (PCC), et le 10 mars, où il est officiellement nommé président de la République, lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP) [1],. Il a multiplié les voyages en province et les discours sur les sujets les plus divers : pauvreté en zones rurales, inégalités, droits des migrants, corruption, justice, éthique des communistes, pollution, sans oublier les questions militaires...

Le nouveau leader s’est ainsi attaché à sculpter une image d’homme populaire, simple et volontariste. Il était jusqu’alors peu connu du grand public, à la différence de sa femme Peng Liyuan (49 ans), chanteuse de l’Armée populaire de libération (APL), vedette régulière des galas du nouvel an chinois à la télévision officielle. Célèbre dans tout le pays, elle lui apporte d’emblée une touche glamour, plutôt inattendue chez les dirigeants chinois. Mais il lui en faut plus.

M. Xi Jinping a donc pris son bâton de pèlerin, calculé chacune de ses sorties, joué des caméras, manié les symboles. Son premier déplacement s’est effectué dans le sud du pays, réputé pour son dynamisme et son innovation — à la manière de Deng Xiaoping, qui avait lancé les réformes et ouvert le pays lors d’un périple dans la région, à la fin des années 1970. En se mettant délibérément dans les pas de ce dernier, le secrétaire général du PCC entend montrer sa volonté « d’approfondir les réformes », comme il l’a déclaré, sans toutefois en préciser les contours. Il s’est ensuite rendu auprès des militaires affirmant haut et fort sa volonté de prêter attention à l’armée et lui fixer un cap clair. Pour son troisième voyage ultra médiatisé, il s’est rendu dans un village rural du Hebei, l’une des provinces les plus pauvres du pays. Enfin, en plein nouvel an chinois, il a rendu hommage aux migrants (mingongs), ces ruraux venus travailler dans les villes se pliant à des conditions de travail et de vie souvent très difficiles.

Rompu au marketing, il a fait nommer des personnalités très populaires à la Conférence consultative politique du peuple chinois qui compte 2 337 membres [2] et qui se réunit un jour avant l’ANP : le prix Nobel de littérature Mo Yan ; l’ancien joueur de basket de la NBA Yao Ming ; l’acteur Jackie Chan... Succès assuré. Mais le rôle de la docte Conférence sera-t-il valorisé pour autant ? Rien n’est moins sûr.
L’ANP entérine également la constitution du gouvernement dirigé par M. Li Keqiang, vice premier ministre exécutif dans le précédent. De toute évidence, la nouvelle équipe a du pain sur la planche. Les dossiers à traiter d’urgence sont nombreux.

- Corruption. Il s’agit là de l’une des questions les plus sensibles. M. Xi ne prend pas de gants pour souligner l’urgence d’un plan d’attaque, parlant du « combat du tigre et des mouches » : « les problèmes de corruption, a t-il déclaré, mettent un mur entre notre parti et le peuple, et nous allons perdre nos racines, notre force vitale et notre force tout court ». [Xinhua, 11 janvier]
Depuis le Congrès, plusieurs responsables ont été mis sur la touche : le secrétaire adjoint de la province du Sichuan, qui avait été propulsé au Comité central du PCC, a été démis de ses fonctions pour avoir fricoté avec le groupe Borui (hôtellerie, pharmacie, construction...) et empoché de sérieuses commissions. Le cas n’est pas unique. La traque, souvent menée avec l’aide des réseaux sociaux, est prise au sérieux par les fonctionnaires et les cadres communistes. La presse officielle et les microblogs regorgent d’exemples de biens immobiliers soudainement vendus, de voitures officielles un peu moins luxueuses...

A la veille du nouvel an, période de fêtes dans tout le pays, M. Xi a appelé les responsables à modérer leurs dépenses et à faire preuve de « frugalité ». Appel immédiatement compris comme une directive politique et des « millions de repas d’affaires [dans les restaurants de luxe] ont été annulés » si l’on en croit le quotidien hongkongais South China Morning Post (9 février). Toujours sous l’œil des internautes. Le (futur) président de la République semble déterminé à entreprendre un grand nettoyage, sans pour autant remettre en cause bien des positions acquises, y compris au plus haut niveau de l’Etat. A la veille du Congrès, il avait été envisagé que les dirigeants nationaux et provinciaux déclarent leurs revenus et leur patrimoine au début de leur mandat. La proposition a été enterrée... Faut-il y voir un signe prémonitoire ?

- Inégalités. C’est le deuxième gros dossier de la nouvelle équipe. Lors de son déplacement dans le village rural du Hebei, M. Xi est passé de maison en maison, a mangé une pomme de terre cuite au feu de bois, tandis que les caméras de la télévision s’attardaient sur le délabrement des maisons, la misère des habitants. Quelques jours plus tard, ses rencontres avec les paysans et les migrants de Lanzhou au Gansu ont été sous le feu des projecteurs. « Il faut, a-t-il dit alors, que les dirigeants passent plus de temps avec les populations afin de mieux comprendre leurs problèmes et de travailler résolument à développer les régions restées à l’écart. [3] »

En tout cas, pour la première fois depuis dix ans, l’agence officielle Xinhua a publié le dernier indice de Gini (de mesure des inégalités) qui frôle les 0,5 — soit l’un des plus hauts du monde. Dans la foulée, le gouvernement sortant a dévoilé les trente-cinq points d’une future réforme pour « une nouvelle redistribution des revenus » : hausse du salaire minimum devant représenter 40 % du salaire moyen, augmentation des traitements des fonctionnaires du bas de l’échelle dans les zones rurales, hausse des dépenses publiques pour l’éducation et la santé... Le calendrier de la mise en œuvre n’a pas encore été fixé. Mais la nouvelle équipe ne pourra pas différer trop longtemps les initiatives, tant le mécontentement est grand et le risque d’explosion sociale prégnant.

- Droits des migrants. Ils sont plus de 253 millions dans tout le pays. Or en Chine, les droits sociaux (faibles mais néanmoins essentiels) sont attachés au lieu de naissance, notés sur un houku (sorte de passeport intérieur) et non au lieu de vie. Les migrants n’ont donc pas les mêmes avantages que les urbains notamment pour le logement, la santé, l’inscription des enfants à l’école. Si la première génération, trop heureuse d’avoir un travail et portée par l’espoir de rentrer un jour au village, a accepté la situation, il n’en va pas de même pour la seconde. Plus éduquée, plus sûre d’elle-même et apte à faire jouer la concurrence entre les entreprises à la recherche de main-d’œuvre, elle s’avère plus revendicative. Du côté du patronat, le besoin d’un personnel plus qualifié le pousse à essayer de fidéliser les salariés. Cela pourrait se traduire par une égalisation des droits et une réforme en profondeur du houku, qui pour les riches et pour certains cadres qualifiés n’existe déjà plus.

- Pollution. L’épais brouillard qui s’est abattu sur Pékin a révélé l’ampleur de la dégradation. Il suffit d’avoir expérimenté un voyage en voiture au-delà du cinquième périphérique pour comprendre que la saturation menace, malgré les restrictions de circulation. Les usines polluantes autour de la capitale et le chauffage au charbon (pourtant interdit dans Pékin) ont fait le reste. Moins spectaculaires, la contamination et la raréfaction de l’eau entraînent également des conséquences humaines désastreuses. L’ancienne équipe avait commencé à s’attaquer à la tâche, avec notamment la fermeture de certaines unités de production, la construction de transports en commun, le financement de recherche sur le moteur électrique et les nouveaux matériaux... . Mais lentement. Trop lentement. Celle-ci ira-t-elle plus vite ? Impossible de répondre. En revanche, elle a reconnu publiquement le problème en faisant publier la liste de quatre cents « villages cancer », où la maladie s’est propagée et la mortalité envolée. Des analyses de terres y sont lancées. Des taxes pénalisant l’émission de carbone sont dans les tuyaux.

- Réforme politique. Pas encore président, M. Xi a déjà insisté à plusieurs reprises sur les bienfaits d’une justice qui protége les faibles contre les forts : « Le contrôle de l’application de la loi devrait être renforcé, toute ingérence [des pouvoirs] illégale éliminée, tout protectionnisme local et départemental empêché, et toute corruption pénalisée. » (« Xi stresses judicial indenpdance », Xinhua, 24 février). Et d’émailler son discours de référence à l’« Etat de droit » — expression jusqu’alors quasiment jamais utilisée par les dirigeants. S’il insiste sur l’indépendance de la justice, il l’assortit d’un « aux caractéristiques chinoises », dont les contours restent encore flous. La séparation de la justice et de l’Etat ne semble pas à l’ordre du jour. Toutefois, la fermeture des camps de travail, toujours si sombrement actifs, a été annoncée. Ce qui peut augurer d’un réel tournant.

Dans le domaine strictement politique, on perçoit peu de signes d’ouverture, si ce n’est une volonté de placer les dirigeants sous la vigie des citoyens et des internautes... Au moins tant que cela n’entrave pas les objectifs du pouvoir. Hier absente, l’opinion publique commence à peser, à l’instar de la campagne contre la corruption locale ou contre la pollution (Lire Cholé Froissart, « Visage de la démocratisation chinoise », blog Planète Asie du Monde diplomatique, 12 décembre 2012.). Pour le PCC, l’avantage est double : prendre le pouls de la population afin d’éviter les débordements incontrôlés et rester maître du jeu, puisque la censure peut s’abattre à tout moment.

Toutefois, un début de progrès démocratique pourrait voir le jour dans les très grandes entreprises, marquées par un flot continu de grèves et par le discrédit du syndicat maison. Foxconn, le sous-traitant d’Apple et premier employeur privé de Chine, a annoncé haut et fort dans la presse anglo-saxonne, qu’il organiserait des élections « libres » dans ses usines (Lire « Foxconn plans Chinese Union vote », Financial Times, 3 février 2013, ). Sans doute cherche-t-il avant tout à calmer les consommateurs occidentaux qui mettent en cause ses méthodes archaïques et inhumaines d’exploitation des ouvriers. Mais, cela reflète également le rejet par les salariés du syndicat unique — la Fédération des syndicats de toute la Chine (All-China Federation of Trade Unions, ACFTU), véritable émanation du Parti communiste — qui choisit les représentants des travailleurs en coopération avec les directions d’entreprises (publiques ou privées). Chez Foxconn, le dirigeant syndical qui s’appelle Chen Peng n’est autre que l’ancien directeur de cabinet du grand patron du groupe taïwanais Terry Gou... Inutile de dire qu’il était peu revendicatif. _A la veille du Congrès, le dirigeant communiste du Guangdong Wang Yang promettait d’organiser de telles élections dans trois cents grandes entreprises de la province, conscient qu’il valait mieux avoir de vrais interlocuteurs pour négocier que d’être contraints d’éteindre des incendies. Il espérait alors bénéficier d’une promotion au sein du PCC ; il est resté à la porte. M. Xi le laissera-t-il expérimenter cette démarche pour éventuellement en tirer des leçons plus générales ?

- Mer de Chine. La fin de règne du président Hu Jintao a été marquée par la multiplication des incidents, notamment avec les Philippines autour du récif de Scarborough [4], mais aussi avec le Vietnam autour des îles Spratleys et avec le Japon à propos des îles Senkaku/ Diaoyou. L’affirmation de la puissance maritime chinoise, tout comme la montée des nationalismes de part et d’autre, ont ravivé les querelles régionales, largement attisées par les Etats-Unis qui cherchent à contenir le rôle de Pékin en Asie. Longtemps discret, M. Xi a fini par mettre en garde Washington contre toute intervention dans ce que Pékin considère comme des problèmes bilatéraux.

Devant l’armée, il a tenu un discours aussi musclé qu’étonnant autour de ce qu’il nomme le « rêve chinois » de régénération du pays. « Ce rêve, a t-il précisé, peut être considéré comme le rêve d’une nation forte, et pour les militaires, c’est le rêve d’une armée forte. Nous devons atteindre le grand renouveau de la nation chinoise, et nous devons assurer l’union entre un pays prospère et une armée forte. » De quoi plaire aux nationalistes chinois dont une partie considère que l’ancien président Hu était beaucoup trop mou, face à Washington et Tokyo.

- Corée du Nord. Cela fait des années que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et ses velléités nucléaires donnent des sueurs froides aux dirigeants chinois. Pékin voit d’un mauvais œil l’arrivée d’une puissance nucléaire sur ses marges et redoute que Tokyo s’en serve comme prétexte pour relancer ses projets. Pour la première fois, la Chine a condamné le dernier essai nucléaire de Pyongyang et réclamé des sanctions aux côtés de Washington et de Moscou. Les pressions plus ou moins discrètes, dont les restrictions dans les livraisons de pétrole, comme l’avait indiqué le spécialiste chinois Shen Dingli dans Le Monde diplomatique dès novembre 2006, se sont avérées inefficaces. Aujourd’hui, l’entêtement nord-coréen « décrédibilise la diplomatie chinoise », explique-t-il dans Foreign Policy. Pourtant Pékin ira t-il au-delà de la simple condamnation verbale, au risque de déstabiliser son voisin réfractaire ? M. Xi est resté d’une discrétion exemplaire.

- Cyberespionnage. Ces derniers mois, les relations avec les Etats-Unis se sont détériorées, en raison des condamnations verbales de l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans les conflits en mer de Chine et, plus récemment, à cause de l’accusation de cyberespionnage. Les révélations de Mandiant, au sujet d’une société de cybersécurité, ont mis le feu aux poudres. Une unité de l’armée chinoise, connue sous le numéro 61 398 coordonnerait l’activité de « hackers », ayant recours à 1 000 serveurs localisés dans une dizaine de pays afin de s’approprier aussi bien des données économiques que techniques ou militaires un peu partout dans le monde. Quelle est la part de vérité dans ces révélations qui fleurent bon la guerre froide ? Evidemment les dirigeants chinois démentent, faisant valoir qu’en matière de cybertechonologie, les Etats-Unis et le Pentagone n’ont rien à envier à la Chine et son armée. Le récent rapport des deux spécialistes américains Keneth Liberthal et Peter W. Singer appelle à se débarrasser des mentalités de guerre froide pour instaurer un dialogue et un code de bonne conduite (Lire « Cybersecurity ans US-China Relations », Brookings, février 2013).

Entre l’affirmation par Pékin de son émergence sur la scène mondiale et la volonté américaine de reprendre la main dans le Pacifique, les relations entre les deux premières économies mondiale connaissent un tournant. Mais aucune des deux n’a intérêt à l’affrontement. En tout cas, c’est à Moscou que M. Xi effectuera sa première sortie en tant que président de la République.

Notes

 

[1] L’Assemblée nationale populaire se tient du 3 au 10 mars.
[2] Elle comprend des membres du PCC (40 %) des huit « partis démocratiques » officiellement reconnus (parmi lesquels le Comité révolutionnaire du Guomindang de Chine, la Ligue démocratique de Chine, l’Association pour la construction démocratique de la Chine, l’Association chinoise pour la Démocratie, le Parti démocratique paysan et ouvrier de Chine, la Ligue pour l’Autonomie démocratique de Taiwan...), des personnalités sans parti.
[3] China daily, Pékin, 6 février 2013.
[4] Lire Stephanie Kleine-Ahlbrandt, « Guerre des nationalismes en mer de Chine, Le Monde diplomatique, novembre 2012.

Friday, February 15, 2013

Malices au Mali : l’ancien colonisateur protège aussi l’Uranium

Par Trifou
Source : http://gen4.fr
16/01/2013
english  Tricks in Mali: the former colonizer also protects the Uranium

Bien sûr, la situation au Nord-Mali était devenue insupportable aux thuriféraires de la démocratie, bien sûr l’ancien colonisateur en – léger – retrait de la situation depuis 1958 1 évoque assez hypocritement des liens “d’amitié” et un soi-disant mandat obtenu d’on ne sait quel dirigeant d’opérette 2, bien sûr les Djihadistes armés imposent au Nord du pays une “Salafisation” radicale 3 et parfois brutale ; les motifs d’une intervention militaire Française dans cette région du Sahel ne manquent donc pas, mais il est cependant indispensable d’en rajouter un que les médias Français évoquent beaucoup moins : l’Uranium.

L’Uranium extrait au Niger à une portée de canon des zones réclamées pas les Islamistes

 

L’Uranium alimentant les centrales nucléaires Françaises 4 est principalement extrait 5 des mines d’Arlit et d’Imouraren, situées à 300 Km à peine de la frontière séparant Niger et Mali et susceptibles d’être un jour ou l’autre “annexées” par les combattants Islamistes venus du Nord.

2013-01-16_18h41_12

Il y aurait beaucoup à dire sur les conditions d’exploitation de ces gisements par les Français de COGEMA puis d’AREVA mais d’autres s’en sont magnifiquement chargé bien avant nous ; retenons simplement que cette prospection n’était ni convenablement rétribuée – le minerai étant rétribué à la moitié environ de sa valeur au gouvernement Nigérien – ni proprement récupéré car les témoignages de pollution chimique 6, radioactive et d’épuisement des nappes phréatique locales 7 sont aussi cohérents qu’accablants pour l’exploitant.

Malice au Mali : l'ancien colonisateur protège également l'Uranium
Une partie de la mine à ciel ouvert d’Arlit (Niger)

Il faut rappeler que l’enlèvement régulier de salariés d’Areva par des “insurgés”, qu’ils fassent partie des “innombrables” Touaregs locaux 8 ou des intrus Islamistes venus du Nord est en partie motivé par des comportements méprisants à l’égard des populations locales aussi bien que par l’attrait de compensations financières relativement faciles à obtenir en échange de la libération desdits otages.

Les prospections uranifères de Faléa : un gisement de stature “mondiale”

 

Mais revenons au Mali : l’essentiel du gisement Uranifère d’Arlit s’épuisant 9 et le gisement d’Imouraren n’étant pas encore exploité à sa capacité nominale, les Français recherchaient une alternative Uranifère qu’ils semblent avoir récemment découvert à Faléa, à l’extrême Ouest du Mali.

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Située à plus de 2000 km à l’Ouest des mines d’Arlit et très près de la frontière Sénégalaise 10, les prospections Uranifères effectuées dès les années 1970 par COGEMA assisté d’experts géologues du BRGM 11 et d’experts locaux avaient déjà révélé les capacités impressionnantes de ce gisement.

L’ambassadeur de France à Bamako aurait révélé en 2011 qu’Areva était “déjà choisi” par les autorités Maliennes pour exploiter ce gisement

 

Selon une organisation locale de protection de l’environnement 12, nonobstant les récents déboires financier du géant Français du nucléaire, ce dernier se serait déjà vu théoriquement attribuer le contrat d’exploitation, aux dires de l’ambassadeur Français au Mali.

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Si la mine de Faléa se situe à l’autre extrémité du Mali par rapport aux territoires colonisés par les Jihadistes 13 son exploitation n’en serait pas moins fragilisée par des troubles s’étendant dans le pays, facilités par l’immensité des territoires et la perméabilité de frontières symboliques et hétéronomes 14 que l’immensité de cette partie du continent Africain 15 favorise bien malgré elle.

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La “ceinture” Sahélienne s’étend du Sénégal à Djibouti


Sources :

- Guerre au Mali : sécuriser notre approvisionnement en uranium, S. Lhomme sur rue89, 15113

- La guerre de l’ Uranium au Mali ? Avec EELV !, zebuzzeo, 16113

- War for uranium, blog de superno, 15113

- Mali – A deux pas des combats, Areva et sa mine d’uranium d’Imouraren, mise en service fin 2013 au Niger, 6e producteur mondial d’uranium, filpaccgt, 13113

- Pourquoi la France entre en guerre au Mali, rue89, 12113 (lire également les commentaires)

- Sahel : Uranium, néocolonialisme et islamisme, lce-algerie, 51111
- Le Niger, pays stratégique pour Areva, Le Monde, 16910
- Le dossier de la CRIIRAD sur les pollutions radioactives constatées autour des mines d’uranium, 2010

- Scandale de l’uranium au Niger et Un scandale nommé COGEMA, Belbéoch, 2005
- Dossier des exploitations d’Uranium, beyond nuclear, 2008 (données sur la pollution des aquifères)


(1338)
  1. Il s’agit bien évidemment de la France qui a occupé le pays de 1891 à 1958
  2. L’actuel “Président” intérimaire a été installé par l’homme qui tire les ficelles en coulisse, le Capitaine Sanogo (lui-même “formé” aux USA)
  3. Radicalisation qui n’est pas forcément si mal perçue par les habitants des régions “envahies”, voir ici
  4. Ainsi qu’une partie des unités de production électronucléaires situées à l’étranger mais alimentées par les minerais exploités par Cogema / Areva
  5. Les mines Nigériennes représentant environ 30% de la production mondiale Uranifère actuelle
  6. Phosphates et nitrates
  7. L’extraction des Uranifères consomme énormément d’eau, sur un gisement de cette ampleur l’estimation est fixée à plusieurs dizaines de milliers de m3 par journée d’exploitation
  8. 5 otages ayant été mystérieusement enlevés puis libérés par ces populations en 2008
  9. 70% de l’Uranium d’Arlit aurait été extrait ainsi que les indispensables ressources aquifères locales connexes qui s’épuisent à la même vitesse
  10. Rappelons que quelques 300 militaires Français stationnent toujours à Dakar
  11. Bureau (Français) de Recherches Géologiques et Minières
  12. l’Association des Ressortissants et Amis de la Commune de Faléa
  13. Le Jihadiste est le croyant pratiquant l’effort et la lutte, un combat souvent symbolique et moral mais parfois armé – la Chari’a – une obligation visant à conquérir les territoires infidèles pour étendre la zone d’influence Islamique
  14. Les frontières des Etats de cette zone ayant été souvent dessinées par des non-Africains !
  15. La “ceinture Sahélienne” s’étend ainsi au Sud du Sahara sur une bande de près de 5000 km du Sénégal (Ouest) à Djibouti (Est)

Sunday, February 3, 2013

Qui gouvernera Internet ?

Par DAN SCHILLER
Source : http://www.monde-diplomatique.fr
02/2013
english :  Masters of the Internet

En France, le fournisseur d’accès à Internet Free reproche au site de vidéo YouTube, propriété de Google, d’être trop gourmand en bande passante. Son blocage, en représailles, des publicités de Google a fait sensation. Free a ainsi mis à mal la «neutralité d’Internet » – l’un des sujets discutés en décembre à la conférence de Dubaï. La grande a!aire de cette rencontre a cependant été la tutelle des Etats-Unis sur le réseau mondial.


Habituellement circonscrite aux contrats commerciaux entre opérateurs, la géopolitique d’Internet s’est récemmentétalée au grand jour. Du 3 au 14 décembre 2012, les cent quatre-vingt-treize Etats membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT, une agence affiliée à l’Organisation des Nations unies) s’étaient donné rendez-vous à Dubaï, aux Emirats arabes unis, pour la douzième conférence mondiale sur les télécommunications internationales.

Une rencontre où les diplomates,abreuvés de conseils par les industriels du secteur, forgent des accords censés faciliterles communications par câble et par satellite.

Longues et ennuyeuses, ces réunions sont cependant cruciales en raison du rôle déterminant des réseaux dans le fonctionnement quotidien de l’économie mondiale.

La principale controverse lors de cesommet portait sur Internet : l’UIT devaitelle s’arroger des responsabilités dans la supervision du réseau informatique mondial, à l’instar du pouvoir qu’elle exerce depuis des dizaines d’années sur les autres formes de communication internationale ?

Les Etats-Unis répondirent par un «non» ferme et massif, en vertu de quoi le nouveau traité renonça à conférer le moindre rôle à l’UIT dans ce qu’on appelle la «gouvernance mondiale d’Internet». Toutefois, une majorité de pays approuvèrent une résolution annexe invitant les Etats membres à «exposer dans le détail leurs positions respectives sur les questions internationales techniques, de développement et de politiques
publiques relatives à Internet».

Bien que «symbolique», comme le souligna le New York Times (1), cette ébauche de surveillance globale se heurta à la position inflexible de la délégation américaine, qui refusa de signer le traité et claqua la portede la conférence, suivie entre autres par la France, l’Allemagne, le Japon, l’Inde, le Kenya, la Colombie, le Canada et le Royaume-Uni. Mais quatre-vingt-neuf des cent cinquante et un participants décidèrent d’approuver le document. D’autres pourraient le signer ultérieurement.

En quoi ces péripéties apparemment absconses revêtent-elles une importance considérable ? Pour en clarifier les enjeux, il faut d’abord dissiper l’épais nuage de brouillard rhétorique qui entoure cette affaire. Depuis plusieurs mois, les médias occidentaux présentaient la conférence de Dubaï comme le lieu d’un affrontement historique entre les tenants d’un Internet ouvert, respectueux des libertés, et les adeptes de la censure, incarnés par des Etats autoritaires comme la Russie, l’Iran ou la Chine. Le cadre du débat était posé en des termes si manichéens que M. Franco Bernabè, directeur de Telecom Italia et président de l’association des opérateurs de téléphonie mobile GSMA, dénonça une «propagande de guerre», à laquelle il imputa l’échec du traité (2).


Fronde antiaméricaine

Ou que l’on vive, la liberté d’expression n’est pas une question mineure. Où que l’on vive, les raisons ne manquent pas de craindre que la relative ouverture d’Internet soit corrompue, manipulée ou parasitée.
Mais la menace ne vient pas seulement des armées de censeurs ou de la «grande muraille électronique» érigée en Iran ou en Chine.

Aux Etats-Unis, par exemple, les centres d’écoute de l’Agence de sécurité nationale (National Security Agency, NSA) surveillent l’ensemble des communications électroniques transitant par les câbles et satellites américains. Le plus grand centre de cybersurveillance du monde est actuellement en cours de construction à Bluffdale, dans le désert de l’Utah (3).

Washington pourchasse WikiLeaks avec une détermination farouche. Ce sont par ailleurs des entreprises américaines, comme Facebook et Google, qui ont transformé le Web en une «machine de surveillance » absorbant toutes les données commercialement exploitables sur le comportement des internautes.

Depuis les années 1970, la libre circulation de l’information (free flow of information) constitue l’un des fondements officiels de la politique étrangère des Etats-Unis (4), présentée, dans un contexte de guerre froide et de fin de la décolonisation, comme un phare éclairant la route de l’émancipation démocratique. Elle permet aujourd’hui de reformuler des intérêts stratégiques et économiques impérieux dans le langage séduisant des droits humains universels. «Liberté d’Internet », «liberté de se connecter» : ces expressions, ressassées par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et les dirigeants de Google à la veille des négociations, constituent la version modernisée de l’ode à la « libre circulation ».

A Dubaï, les débats couvraient une myriade de domaines transversaux. Au programme, notamment, la question des rapports commerciaux entre les divers services Internet, comme Google, et les grands réseaux de télécommunication, tels Verizon, Deutsche Telekom ou Orange, qui transportent ces volumineux flux de données. Crucial par ses enjeux économiques, le sujet l’est aussi par les menaces qu’il fait peser sur la neutralité du Net, c’est-à-dire sur le principe d’égalité de traitement de tous les échanges sur la Toile, indépendamment des sources, des destinataires et des contenus. Le geste de M. Xavier Niel, le patron de Free, décidant début janvier 2013 de s’attaquer aux revenus publicitaires de Google en bloquant ses publicités, illustre les risques de dérive. Une déclaration générale qui imposerait aux fournisseurs de contenus de payer les opérateurs de réseaux aurait de graves conséquences sur la neutralité d’Internet, qui est une garantie vitale pour les libertés de l’internaute.

Mais l’affrontement qui a marqué la conférence portait sur une question tout autre : à qui revient le pouvoir de contrôler l’intégration continue d’Internet dans l’économie capitaliste transnationale (5) ?

Jusqu’à présent, ce pouvoir incombe pour l’essentiel à Washington. Dès les années 1990, quand le réseau explosait à l’échelle planétaire, les Etats-Unis ont déployé des efforts intenses pour institutionnaliser leur domination. Il faut en effet que les noms de domaine (du type « .com»), les adresses numériques et les identifiants de réseaux soient attribués de manière distinctive et cohérente. Ce qui suppose l’existence d’un pouvoir institutionnel capable d’assurer ces attributions, et dont les prérogatives s’étendent par conséquent à l’ensemble d’un système pourtant extraterritorial par nature.

Profitant de cette ambiguïté originelle, les Etats-Unis ont confié la gestion des domaines à une agence créée par leurs soins, l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). Liée par contrat au ministère du commerce, l’IANA opère en qualité de membre d’une association californienne de droit privé, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), dont l amission consiste à « préserver la stabilité opérationnelle d’Internet ». Quant aux standards techniques, ils sont établis par deux autres agences américaines, l’Internet Engineering Task Force (IETF) et l’Internet Architecture Board (IAB), ellesmêmes intégrées à une autre association à but non lucratif, l’Internet Society. Au vu de leur composition et de leur financement, on ne s’étonnera pas que ces organisations prêtent une oreille plus attentive aux intérêts des Etats-Unis qu’aux demandes des utilisateurs (6).

Les sites commerciaux les plus prospères de la planète n’appartiennent pas à des capitaux kényans ou mexicains, ni même russes ou chinois. La transition actuelle vers l’« informatique en nuages » (cloud computing), dont les principaux acteurs sont américains, devrait encore accroître la dépendance du réseau envers les Etats-Unis. Le déséquilibre structurel du contrôle d’Internet garantit la suprématie américaine dans le cyberespace, à la fois sur le plan commercial et militaire, laissant peu de marge aux autres pays pour réguler, verrouiller ou assouplir le système en fonction de leurs propres intérêts. Par le biais de diverses mesures techniques et législatives, chaque Etat est certes à même d’exercer une part de souveraineté sur la branche «nationale » du réseau, mais sous la surveillance rapprochée du gendarme planétaire. De ce point de vue, comme le note l’universitaire Milton Mueller, Internet est un outil au service de la «politique américaine de globalisme unilatéral (7) ».

Leur fonction de gestionnaires a permis aux Etats-Unis de propager le dogme de la propriété privée au coeur même du développement d’Internet. Quoique dotée, en principe, d’une relative autonomie, l’Icann s’est illustrée par les faveurs extraterritoriales accordées aux détenteurs de marques commerciales déposées. En dépit de leurs protestations, plusieurs organisations non commerciales, bien que représentées au sein de l’institution, n’ont pas fait le poids face à des sociétés comme Coca-Cola ou Procter & Gamble.

L’Icann invoque le droit des affaires pour imposer ses règles aux organismes qui administrent les domaines de premier niveau (tels que « .org », « .info »). Si des fournisseurs nationaux d’applications contrôlent le marché intérieur dans plusieurs pays, notamment en Russie, en Chine ou en Corée du Sud, les services transnationaux – à la fois les plus profitables et les plus stratégiques dans ce système extraterritorial – restent, d’Amazon à PayPal en passant par Apple, des citadelles américaines, bâties sur du capital américain et adossées à l’administration américaine.

Dès les débuts d’Internet, plusieurs pays se sont rebiffés contre leur statut de subordonnés. La multiplication des indices signalant que les Etats-Unis n’avaient aucune intention de relâcher leur étreinte a progressivement élargi le front du mécontentement. Ces tensions ont fini par provoquer une série de rencontres au plus haut niveau, notamment dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), organisé par l’UIT à Genève et à Tunis entre 2003 et 2005.

En offrant une tribune aux Etats frustrés de n’avoir pas leur mot à dire, ces réunions préfiguraient le clash de Dubaï. Rassemblés en un Comité consultatif gouvernemental (Governmental Advisory Com mittee, GAC), une trentaine de pays espéraient convaincre l’Icann de partager une partie de ses prérogatives. Un espoir vite déçu, d’autant que leur statut au sein du GAC les mettait au même niveau que les sociétés commerciales et les organisations de la société civile. Certains Etats auraient pu s’accommoder de cette bizarrerie si, malgré les discours lénifiants sur la diversité et le pluralisme, l’évidence ne s’était imposée à tous : la gouvernance mondiale d’Internet est tout sauf égalitaire et pluraliste, et le pouvoir exécutif américain n’entend rien lâcher de son monopole.


Revirement de l’Inde et du Kenya

La fin de l’ère unipolaire et la crise financière ont encore attisé le conflit interétatique au sujet de l’économie politique du cyberespace. Les gouvernements cherchent toujours des points de levier pour introduire une amorce de coordination dans la gestion du réseau. En 2010 et 2011, à l’occasion du renouvellement du contrat passé entre l’IANA et le ministère du commerce américain, plusieurs Etats en ont appelé directement à Washington. Le gouvernement kényan a plaidé pour une «transition » de la tutelle américaine vers un régime de coopération multilatérale, au moyen d’une « globalisation » des contrats régissant la superstructure institutionnelle qui encadre les noms de domaine et les adresses IP (Internet Protocol). L’Inde, le Mexique, l’Egypte et la Chine ont fait des propositions dans le même sens.

Les Etats-Unis ont réagi à cette fronde en surenchérissant dans la rhétorique de la « liberté d’Internet ». Nul doute qu’ils ont aussi intensifié leur lobbying bilatéral en vue de ramener au bercail certains pays désalignés. A preuve, le coup de théâtre de la conférence de Dubaï : l’Inde et le Kenya se sont prudemment ralliés au coup de force de Washington.

Quelle sera la prochaine étape ?

Les agences gouvernementales américaines et les gros commanditaires du cyber-capitalisme tels que Google continueront vraisemblablement d’employer toute leur puissance pour renforcer la position centrale des Etats-Unis et discréditer leurs détracteurs. Mais l’opposition politique au « globalisme unilatéral » des Etats- Unis est et restera ouverte. Au point qu’un éditorialiste du Wall Street Journal n’a pas hésité, après Dubaï, à évoquer la «première grande défaite numérique de l’Amérique (8) ».


NOTES :

(1) Eric Pfanner, « Message, if murky, from US to the world », The New York Times, 15 décembre 2012.
(2) Rachel Sanderson et Daniel Thomas, «US under fire after telecoms treaty talks fail », Financial Times, Londres, 17 décembre 2012.
(3) James Bamford, «The NSA is building the country’s biggest spy center », Wired, San Francisco, avril 2012.
(4) Herbert I. Schiller, «Libre circulation de l’information et domination mondiale », Le Monde diplomatique, septembre 1975.
(5) Dwayne Winseck, «Big new global threat to the Internet or paper tiger : The ITU and global Internet regulation », 10 juin 2012, http://dwmw.wordpress.com
(6) Harold Kwalwasser, « Internet governance », dans Franklin D. Kramer, Stuart H. Starr et Larry Wentz (sous la dir. de), Cyberpower and National Security, National Defense University Press - Potomac Press, Washington-Dulles (Virginie), 2009.
(7) Milton L. Mueller, Networks and States : The Global Politics of Internet Governance, The MIT Press, Cambridge (Massachusetts), 2010.
(8) L. Gordon Crovitz, «America’s first big digital defeat », The Wall Street Journal, New York, 17 décembre 2012.

Dan Schiller
Professeur de sciences de l’information et des bibliothèques à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign.

Saturday, January 26, 2013

Je n’avais pas signé pour ce journalisme

Source : http://www.acrimed.org
17/01/2013
english

Nous publions ci-dessous, avec l’autorisation de son auteur - qu’il en soit remercié -, un article initialement paru sur son blog, "Journalisme web for the win". (Acrimed)
XXI affirme, dans un manifeste publié mercredi 9 janvier, qu’”un autre journalisme” est possible. “Il est possible de refonder une presse post-Internet conçue pour les lecteurs, et non à partir des annonceurs”. Ce manifeste a lancé une énième polémique sur la presse web contre la presse papier. Seulement, les gens qui en parlent le plus n’ont pas passé toute leur carrière sur le web. Moi, si. Alors, avant de rejouer la querelle des Anciens et des Modernes, il serait bon de se pencher sur ce qu’est réellement le journalisme web. Voici comment nous travaillons VRAIMENT tous les jours.

Planté derrière mon écran

Aujourd’hui, j’en ai ras-le-bol d’être planté derrière mon écran. Mais je ne vais pas démissionner. Parce que j’aime internet et que je suis persuadé qu’on peut faire mieux que ce que l’on fait actuellement. Mais également, de manière plus cynique, parce que si j’avais le malheur de vouloir évoluer, on n’hésiterait pas à me dire qu’il fait froid dehors. Le marché du travail, ce n’est pas la fête quand on est journaliste ces jours-ci.
Quand je suis entré en école de journalisme, j’avais l’espoir de devenir grand reporter, de filmer les guerres. Nous étions plusieurs à dire ça… des rêves de gosses. Bien vite, ceux qui assuraient notre formation – des journalistes avec des années et des années d’expérience – nous ont expliqué qu’il y avait peu d’élus : “ll faut être passionné.”. Et chaque année, avec environ 40 personnes diplômées dans les 13 écoles reconnues par la profession, ce sont plus de 400 journalistes qui entrent sur le marché du travail.

À ma sortie de l’école, tout le monde ne parlait que de web ; les médias se lançaient sans toujours savoir ce que ça pourrait leur rapporter. C’était soit “l’avenir”, soit le “tout-à-l’égout de la démocratie”. Des médias ont investi très tôt dans le web : Le Monde se dote d’un site en décembre 1995, le New York Times en 1996 et des sites ouvrent encore aujourd’hui : Bfmtv.com, Francetv info ou Le Huffington Post.

Tout d’abord, n’oublions pas que le web, pour les sites de presse, a longtemps été un placard. Créer des rédactions web avec des gens qui n’y connaissent rien ou n’y croyaient pas, fallait déjà gérer ça. Cela dit, pour une récente génération de journalistes – dont je fais partie –, il a au contraire été une aubaine : des postes ont rapidement été créés dans des rédactions historiques (Le Monde, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, L’Équipe), qui semblaient auparavant inaccessibles à de jeunes journalistes. Et de nouvelles rédactions se sont constituées avec le fonctionnement de start-up : les “pure-player” allaient laisser entrer un peu d’air frais avec le savoir-faire de journalistes issus de la presse écrite. Cinq ans après sa création, Rue89, pure-player lancé par des anciens de Libé, vient d’être racheté par Le Nouvel Observateur. Non sans quelques pressions.

Or, que se passe-t-il aujourd’hui dans les rédactions web ? Plus de dix ans après la création des sites de presse, pas mal de journalistes web en ont marre du boulot qu’ils effectuent chaque jour. Et pourtant, ils aiment internet.

Alors oui, les effectifs des rédacs sont beaucoup plus importants qu’il y a quelques années, allant, pour certaines, jusqu’à près de 70 personnes (LeMonde.fr, LeFigaro.fr). Les reportages sont plus fréquents qu’avant, et certains journalistes web arrivent parfois à travailler pour la version papier du quotidien ou du magazine ; chose impensable il y a encore cinq ans.

Vous ne me ferez pas dire “c’était mieux avant”. Mon but n’est pas non plus de travailler pour un mook : j’aime trop le web pour ça. Écrire pour le papier ne devrait pas être une fin en soi (même si on y fait des choses bien). Mais disposer de plus de temps pour écrire et enquêter comme nos collègues des journaux, c’est une libération ! Les conditions sont donc loin d’être ce qu’elles étaient au début, quand le web n’était qu’un truc de nerds, ou le fameux placard. Le bi-média et les fusions de rédactions sont de plus en plus encouragés.

Problème : où est le fric ?

Aujourd’hui, la presse en ligne n’a pas vraiment trouvé son modèle économique. Et ça commence à faire un moment qu’elle le cherche, maintenant. Au point que certains éditeurs de presse veulent créer un “droit voisin numérique” (ou taxe Google) qui consiste à demander de l’argent au géant américain en échange des liens vers les articles des sites d’info qui nourrissent le moteur de recherche. Faire payer des liens, mouahahahaha. Faites d’abord payer à Google des impôts sur leurs bénéfices en France, et après on voit.

“Et si la ‘conversion numérique’ était un piège mortel pour les journaux ?” se demande XXI. Il n’y a pas de piège mais bien des investissements indispensables (comme le souligne Pierre Haski de Rue89 en réponse à XXI) pour un modèle qui ne se trouve pas. “La presse sans numérique, ce n’est pas un débat, c’est une erreur factuelle”, dit même Johan Hufnagel, co-fondateur de Slate.fr.

Les chiffres, le clic

La plupart des sites d’infos généralistes recherchent le clic car les revenus publicitaires dépendent de cela. LE CLIC ET LES CHIFFRES, LES CHIFFRES, LES CHIFFRES. Or la pub est à des prix tellement bas sur internet que la plupart de ces sites ne sont même pas à l’équilibre. Mediapart s’est distingué en mettant en place des abonnements, le New York Times a créé un “mur payant” (une limite de papiers après laquelle il faut payer) et Buzzfeed, le modèle qui a notamment inspiré Melty et Minutebuzz, aide les marques à “parler le langage du web” pour gagner de l’argent.

J’ai de l’estime pour le travail des journalistes de Mediapart, mais hormis pour quelques infographies et expériences de data journalisme, font-ils du véritablement du journalisme web ? Ne font-ils pas plutôt du journalisme papier diffusé sur le web ?

Un journaliste web d’un site d’info généraliste traite et enrichit de la dépêche, et publie entre 1 et 7 papiers par jour : il est là pour produire toujours plus de contenus. Seulement, laissez-moi vous dire qu’après avoir édité quatre dépêches, rédigé trois articles à partir de liens (“vigies“, “lu, vu, entendu“, “vus sur le web”) et torché un papier en deux heures, on a pas toujours le sentiment d’apporter une information originale au lecteur. Surtout quand tous les concurrents ont la MÊME info. Les rédactions où l’on vous donne le temps d’enquêter sont de plus en plus rares : Mediapart le fait, Rue89 a mis en place un pôle investigation, Le Monde a les moyens pour laisser travailler les journalistes et les effectifs grandissants permettent de partir en reportage.

Tout le monde publie le même papier

Mais du point de vue d’un lecteur qui ne saurait pas comment fonctionne un média en ligne, il est possible qu’il ait régulièrement l’impression de lire le même papier s’il se rend sur L’Express.fr, LeMonde.fr, le Nouvelobs.com, le Figaro.fr ou 20minutes.fr (lire ces articles à propos de Jérôme Cahuzac : , , , , ), pour la simple et bonne raison que beaucoup de sites (Le Point, 20minutes.fr, le Nouvelobs.com) publient les dépêches des principales agences de presse brutes, sans editing et signées par l’AFP ou Reuters.

Ces agences alimentent la plupart des sites pour les infos les plus chaudes. Chaque site se dote ensuite d’éditeurs et de “Front page editor” pour enrichir et éventuellement valoriser en une ces dépêches. Ces journalistes hyper-réactifs éditent plus vite que leur ombre, apprennent aussi à faire du copier-coller comme personne, font de la veille, traitent et relisent de l’info à toute allure. À se demander si les journalistes qui sont le plus publiés sur le web ne sont pas au fond les agenciers.

GOOGLE : le grand méchant qu’on drague

Google a changé le journalisme sur Internet : les sites dépendent pour beaucoup du trafic et savent que la plus grande part de leur audience vient du moteur de recherche. L’important est ainsi de titrer un papier avec les bons mots-clés, de publier des articles qui sont susceptibles d’être référencés par Google, et d’être repéré par l’algorithme qui mettra un article dans la page Google actualités (et le plus haut possible sur la page).

Le fonds de commerce des fermes de contenu ? La production de titres avec des contenus pauvres derrière. Cela fait baver les rédacs-chef qui ont des contraintes de résultats chiffrés. Paradoxalement, les éditeurs continuent quand même à demander de l’argent à Google alors qu’il font tout pour draguer ses robots qui référencent leurs papiers habilement titrés.

kristen-stewart-seins-nus-consulte-son-iphone-5-qui-merde-à-cause-de-Free.html

“Il faut que les journalistes arrêtent de s’accrocher à leur carte de presse. Il n’y a pas qu’eux qui pourraient faire ce qu’ils font”, n’hésite donc pas à lancer un directeur de médias si un journaliste a le malheur de la ramener et de souligner ce fonctionnement aliénant : “Dans la vie, je suis éditeur de dépêche de journalistes à l’AFP, créateur de liens hypertexte et d’url magiques du genre kristen-stewart-seins-nus-consulte-son-iphone-5-qui-merde-à-cause-de-Free.html” (CLIC, CLIC, CLIC, CLIC).

La ligne éditoriale est directement modifiée par Google, faut pas déconner : certains articles n’existeraient pas sans l’injonction de ces mots qu’il faut avoir à tout prix sur son site. Et il est de plus en plus fréquent que les personnes du service marketing suggèrent des “idées” aux rédacteurs en chef. Si vous avez déjà fait 12 papiers sur un sujet qui clique, le lendemain on va vous demander d’en faire un 13e même s’il n’y a qu’une ligne d’info à ajouter. Mais il faut un titre.

Et c’est assumé dans les rédacs : vous “écrivez pour être lu”. (C’est vrai que mon but dans la vie était de n’être lu que par ma mère. No shit sherlock). L’accès aux statistiques du site est donné aux journalistes. Surveiller sans cesse l’article le plus lu sur le site à la minute près est encouragé, via des outils comme Xiti ou Chartbeat. Plutôt que d’être félicité par un rédac-chef parce que mon papier a été beaucoup lu (des gens lisent tous les jours, merci chef), je préfèrerais plutôt être félicité parce que j’ai bien enquêté (sans que les deux ne soient incompatibles).

Le modèle économique semble donc tellement difficile à trouver qu’on se demande où les sites de presse vont s’arrêter avant de devenir des fermes de contenus. Certains de ces rédac-chefs lorgnent sur Melty, un site qui est tout sauf journalistique, mais qui draine un trafic important. Newsring, site de débats lancé fin 2011, évolue clairement dans ce sens, en sollicitant les internautes pour les faire réagir sur des sujets d’actualité. Ce témoignage d’une pigiste est assez édifiant quant au nombre de réactions demandées. Le problème, c’est que les lecteurs ne sont pas forcément intéressés par ce que les autres internautes ont à dire sur des sujets tels que : “Palestiniens, Israéliens, qui a raison ?

Les réseaux sociaux ont aussi modifié la journée d’un journaliste web : il faut être en veille permanente. Certes, ces outils sont utiles, ce sont des sources inépuisables d’infos et je suis bien content d’y passer du temps, mais les formats qui en découlent le sont-ils tous ?

La revue de tweets, l’arme du paresseux

La revue de web – comme la revue de presse avant elle – est aujourd’hui le format facile employé par certaines rédactions pour évoquer des sujets qu’elles ne savent pas vraiment comment traiter. Car le bon journaliste web est celui qui sait repérer un bon buzz qui monte. C’est celui qui mettra moins de temps que les autres à publier un papier de 500 signes, en insérant trois tweets et une capture plus vite que ses confrères. Quatre heures plus tard, tout le monde a fait le même papier avec les mêmes tweets, de Melty.fr au Nouvelobs.com. Et les rédactions qui ont assez d’effectifs auront laissé d’autres journalistes travailler sur des angles plus précis.

Slate.fr s’est distingué des autres en prenant le parti dès le début de faire du long avec des angles originaux, différents de ceux de ses concurrents : l’affaire Bettencourt via le faux facebook d’Eric Woerth n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pendant les campagnes présidentielles française et américaine, ils multiplient pourtant les lives et les brèves et se rapprochent de ce que fait la concurrence.

Je ne veux pas travailler pour un mook ou ne faire que des webdocs

Il y a quelques années, le webdocumentaire et les diaporamas sonores étaient présentés partout comme “l’avenir”, le moyen de faire du terrain et de mixer sons, photos, vidéos : c’était prétendument le format qui utiliserait toutes les possibilités d’internet.

Les webdocumentaires existent toujours, se développent et sont diffusés sur des sites de médias, mais ils ne sont pas l’eldorado attendu (sauf ceux diffusés par ARTE peut-être, Prison Valley a été diffusé sur la chaîne après diffusion sur sa plateforme web – une première – et a reçu de nombreux prix). Les responsables des sites de presse ont compris que ce n’était pas ce qui allait attirer un lectorat avide d’une info à consommer rapidement.

J’aimerais faire des webdocs, mais il n’y a pas que ça pour produire de l’info sur internet. Nous ne sommes pas victimes de quoi que ce soit, nous ne sommes pas non plus des “forçats de l’info“ : nous sommes arrivés sur le marché du travail au moment où le développement du web s’est fait tout azimut. Chaque étudiant pouvait ouvrir un blog et publier ses papiers, faire connaître son talent, travailler.

Mais aller sur le terrain (même à une fête de centre de loisirs à Clermont-Ferrand pour La Montagne), c’est aussi comme ça qu’on apprend le métier, et pas forcément en éditant 5 papiers d’un journaliste de l’AFP. Le web nous a aussi apporté beaucoup de données. Les analyser prend du temps mais donne des enquêtes intéressantes.

Et, pour motiver les troupes qui s’éclatent au quotidien, les contrats sont toujours plus précaires et les stagiaires occupent parfois des postes qui devraient faire l’objet de CDD ou CDI. C’est bien utile dans les rédactions web qui publient de plus en plus d’articles et qui ont besoin de petites mains.

Des échos que j’ai ici ou là, ce n’est pas plus réjouissant pour les pigistes qui ne trouvent pas autant de piges qu’à une époque. Les contrats sont de plus en plus précaires (comme dans les autres médias : France Télévisions et ses 320 CDD, Patrick Le Lay condamné pour abus de CDD chez TF1, et cela ne concerne pas que les rédactions). Une dizaine de journalistes devraient quitter La Tribune en janvier 2013, un plan de départs volontaires est prévu au Figaro en 2013, et l’agence de presse Sipa news a été mise en liquidation judiciaire. En Angleterre, le constat n’est pas plus réjouissant : 68 postes devraient être supprimés au Guardian en Angleterre.

Je connais peu de journalistes web ayant commencé il y a 5, 6 ans qui ne soient pas déçus par certains aspects de leur boulot. Certains ont quitté le web, d’autres ont déjà quitté le journalisme. Ok, tout n’était pas stimulant non plus pour les journalistes en presse régionale ou de certaines radios il y a 20 ans. Éric Mettout (à L’Express) l’avait souligné quand Xavier Ternisien évoquait les “forçats” pour qualifier les journalistes web dans Le Monde en 2009.

Journalisme open bar

La logique cynique du clic et de la production de contenu ne s’arrête pas là. Pour multiplier les articles et donc le contenu, et donc le clic (LES CHIFFRES), le journalisme citoyen ou participatif a bien aidé les rédactions. Sous couvert d’une ouverture des rédactions aux lecteurs, aux internautes, les médias ont compris que laisser la parole aux internautes permet d’apporter toujours plus de contenus : commentaires, photos, vidéos, billets de blogs, contributions. Un internaute qui commente est un internaute qui revient et donc qui clique. Un journaliste, un expert pourront aussi contribuer ponctuellement et gratuitement, on leur dira que “c’est bon pour leur visibilité” (et LES CHIFFRES du site aussi). Newsring a les ambitions d’audience de sites comme PurePeople (ils font tous les deux partie du groupe Webedia). Le Plus, et feu Le Post avant lui, sont lancés pour aider un média existant en traitant des sujets plus buzz que LeMonde.fr et Le Nouvelobs.com.

Jusqu’au dérapage : le jour où Jean Dujardin meurt (mais en fait non) selon Le Post.fr (en non vérifié). Et Le Plus publie un billet à propos d’une publicité évoquant “cette grosse qui remue me révulse” après une campagne très débattue sur le web. Deux articles, parmi d’autres, qui seront supprimés après publication.

Peut-on être bien relu en 5 minutes ?

Le web s’escrime donc à essayer de faire de la quantité en essayant de conserver la qualité. Peut-on faire un bon article de 3000 signes en une heure ? Peut-il être bien relu en cinq minutes ?

J’aime être journaliste. Ce métier est en train d’évoluer et ça m’éclate d’assister à ça. Mais bordel, j’en ai marre que beaucoup de rédactions publient des papiers qui se ressemblent, que les journalistes restent derrière leur ordinateur, rivés à leur bureau, qu’il n’y ait pas d’argent pour le web, que les idées soient développées timidement et que la seule chose qui compte soit les chiffres, la quantité, peu importe le contenu publié, “ça buzze sur les réseaux”.

Oui, il faut des chiffres, une audience (c’est aussi valable pour le papier, la radio, la télé) mais pour l’instant ce n’est pas ce modèle qui a permis aux sites de gagner ce qui leur permettrait de survivre. Contrôler les audiences web à la minute, c’est plus contraignant que de lire les chiffres de vente des quotidiens et des magazines. Avoir les yeux rivés sur les stats, c’est le boulot des “traffic manager”. J’imagine que ça doit rassurer les investisseurs de savoir que leur site web est dans le top 3 des plus visités.

Je me demande donc s’il est possible de faire un journalisme qui exploiterait véritablement ce média qu’est l’internet et qui n’en ferait pas qu’un simple canal. Les lecteurs sont déçus de lire la même chose, de lire des papiers pas écrits, pas adaptés au web. Johan Hufnagel (Slate.fr) affirme même que “l’innovation journalistique n’existe pas sur le web” (on n’est pas dans la merde). Des pistes de formats qui exploitent le web, il y en a , , , , et beaucoup d’autres aussi, auxquelles on a pas encore pensé. Le responsable actu et web social chez Google explique qu’il ne faut pas se concentrer sur l’innovation mais la transformation du modèle. Ouais, faisons-ça, transformons. Explosons le mode de fonctionnement des rédacs web. Des fantasmes de journaliste en début de carrière sûrement…

Et pas la peine de vouloir partir : “il fait froid dehors”. Allez, je vous laisse, j’ai une dépêche à éditer.

Mali : une guerre peut en cacher une autre

Par Thierry Meyssan
Source : http://www.voltairenet.org
21/01/2013

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Préparée de longue date et annoncée par François Hollande six mois à l’avance, l’intervention française au Mali a été présentée comme une décision prise en urgence en réponse à des développements dramatiques. Cette mise en scène ne vise pas seulement à s’emparer de l’or et de l’uranium maliens, elle ouvre surtout la voie à une déstabilisation de l’Algérie.

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Depuis Nicolas Sarkozy avec Laurent Gbagbo, Mouammar el-Kadhafi et Bachar el-Assad, la diplomatie française pratique le baiser de Judas. Ici le président François Hollande venu à Alger embrasser son homologue Abdelaziz Bouteflika, le 19 décembre 2012. Trois semaines plus tard, il allumera la guerre au Mali pour enflammer l’Algérie.
©Présidence de la République 
 
« L’appétit vient en mangeant », dit le proverbe. Après avoir recolonisé la Côte d’Ivoire et la Libye, puis tenté de s’emparer de la Syrie, la France lorgne à nouveau sur le Mali pour prendre l’Algérie à revers.

Durant l’attaque de la Libye, les Français et les Britanniques ont fait un large usage des islamistes pour combattre le pouvoir de Tripoli, les séparatistes de Cyrénaïque n’étant pas intéressés à renverser Mouammar el-Kadhafi une fois Benghazi indépendante. À la chute de la Jamahiriya, j’ai personnellement été témoin de la réception des dirigeants d’AQMI par des membres du Conseil national de transition à l’hôtel Corinthia, qui venait d’être sécurisé par un groupe britannique spécialisé venu exprès d’Irak. Il était évident que la prochaine cible du colonialisme occidental serait l’Algérie et qu’AQMI y jouerait un rôle, mais je ne voyais pas quel conflit pourrait être utilisé pour justifier une ingérence internationale.

Paris a imaginé un scénario dans lequel la guerre pénètre en Algérie par le Mali.

Peu avant la prise de Tripoli par l’OTAN, les Français parvinrent à soudoyer et à retourner des groupes Touaregs. Ils eurent le temps de les financer abondamment et de les armer, mais il était déjà bien tard pour qu’ils jouent un rôle sur le terrain. Une fois la guerre finie, ils retournèrent dans leur désert.

Les Touaregs sont un peuple nomade vivant au Sahara central et sur les bordures du Sahel, soit un vaste espace partagé entre la Libye et l’Algérie, le Mali et le Niger. S’ils ont obtenu la protection des deux premiers Etats, ils ont au contraire été délaissés par les deux derniers. Par conséquent, depuis les années 60, ils n’ont cessé de remettre en question la souveraineté du Mali et du Niger sur leurs terres. Bien logiquement, les groupes armés par la France décidèrent d’utiliser leurs armes pour faire aboutir leurs revendications au Mali. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) prend le pouvoir dans presque tout le Nord-Mali où il habite. Cependant, un groupuscule d’islamistes touaregs, Ansar Dine, rattaché à AQMI, en profite pour imposer la charia dans quelques localités.

Le 21 mars 2012, un étrange coup d’État est perpétré au Mali. Un mystérieux « Comité pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État » (CNRDRE) renverse le président Amadou Toumani Touré et déclare vouloir restaurer l’autorité malienne au Nord du pays. Il en résulte une grande confusion, les putschistes étant incapables d’expliquer en quoi leur acte améliorera la situation. Le renversement du président est d’autant plus bizarre qu’une élection présidentielle était prévue cinq semaines plus tard et que le président sortant ne se représentait pas. Le CNRDRE est composé par des officiers formés aux États-Unis. Il empêche la tenue de l’élection et transmet le pouvoir à un des candidats, en l’occurrence le francophile Dioncounda Traore. Ce tour de passe-passe est légalisé par la CEDEAO, dont le président n’est autre qu’Alassane Ouattara, mis au pouvoir un an plus tôt par l’armée française en Côte d’Ivoire.

Le coup d’État accentue la division ethnique du pays. Les unités d’élite de l’armée malienne (formées aux USA) ayant un commandement touareg rejoignent la rébellion avec armes et bagages.
Le 10 janvier, Ansar Dine —appuyé par d’autres groupes islamistes— attaque la ville de Konna. Il quitte donc le territoire touareg pour étendre la loi islamique au Sud du Mali. Le président de transition Dioncounda Traore décrète l’état d’urgence et appelle la France au secours. Paris intervient dans les heures qui suivent pour empêcher la prise de la capitale, Bamako. Prévoyant, l’Élysée avait pré-positionné au Mali des hommes du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine («  la coloniale  ») et du 13e Régiment de dragons parachutistes, des hélicoptères du COS, trois Mirage 2000D, deux Mirage F-1, trois C135, un C130 Hercule et un C160 Transall.

En réalité, il est fort peu probable qu’Ansar Dine ait représenté une menace réelle, car la vraie force combattante, ce ne sont pas les islamistes, mais les nationalistes touaregs, lesquels n’ont aucune ambition au Sud du Mali.

Pour conduire son intervention militaire, la France demande l’aide de nombreux États, dont l’Algérie. Alger est piégé : accepter de collaborer avec l’ancienne puissance coloniale ou prendre le risque d’un reflux des islamistes sur son sol. Après hésitation, il accepte d’ouvrir son espace aérien au transit français. Mais en définitive, un groupe islamiste non identifié attaque un site gazier de British Petroleum au Sud de l’Algérie en accusant Alger de complicité avec Paris dans l’affaire malienne. Une centaine de personnes sont prises en otages, mais pas seulement des Algériens et des Français. Le but est manifestement d’internationaliser le conflit en le transportant en Algérie.

La technique d’ingérence française est une reprise de celle de l’administration Bush : utiliser des groupes islamistes pour créer des conflits, puis intervenir et s’installer sur place sous prétexte de résoudre les conflits. C’est pourquoi la rhétorique de François Hollande reprend celle de « la guerre au terrorisme », pourtant abandonnée à Washington. On retrouve dans ce jeu les protagonistes habituels : le Qatar a pris des parts dans de grandes sociétés françaises installées au Mali, et l’émir d’Ansar Dine est proche de l’Arabie saoudite.

Le pyromane-pompier est aussi un apprenti sorcier. La France a décidé de renforcer son dispositif anti-terroriste, le plan Vigipirate. Paris ne craint pas une action des islamistes maliens sur le sol français, mais le reflux des jihadistes de Syrie. En effet, durant deux ans, la DCRI a favorisé le recrutement de jeunes musulmans français pour se battre avec l’ASL contre l’État syrien. Du fait de la débandade de l’ASL, ces jihadistes reviennent actuellement au pays natal où ils pourraient être tentés, par solidarité avec Ansar Dine, d’utiliser les techniques terroristes qu’on leur a appris en Syrie.

 
Source
Al-Watan (Syrie)

Neutralité du Net : Neelie Kroes cède sous la pression des opérateurs

Source : http://www.laquadrature.net
17/01/2013
Dans une tribune à Libération, Neelie Kroes, commissaire européenne chargée du numérique, cède sous la pression des lobbies des opérateurs, en abandonnant la neutralité du Net. Mme Kroes invite à la création d'un Internet à la découpe, interdisant toute innovation et ouvrant la voie à des censures inacceptables.
 
Selon Neelie Kroes : « [...] l’intérêt public ne s’oppose cependant pas à ce que les consommateurs s’abonnent à des offres internet limitées, plus différenciées, éventuellement pour un prix moins élevé ». En ignorant volontairement que de telles offres ne changeraient quasiment rien en terme de coût pour les opérateurs en Europe1, mais leur permettraient d'éviter d'investir dans le développement du réseau tout en restreignant les capacités de participation des citoyens, Neelie Kroes ne prend en compte que des intérêts privés, à court-terme et contraires à l'intérêt général.

Lorsque les libertés fondamentales, l'innovation et la concurrence sont menacées (comme le démontre le BEREC, le régulateur européen, dans son étude sur les restrictions d'accès Internet imposées par les opérateurs télécoms, entre 20 et 50% des citoyens seraient soumis à de telles restrictions2), invoquer le marché ne suffit pas. Ce discours pseudo-libéral, instrumentalisant la protection de l'enfance et de la vie privée, vise uniquement à tenter de masquer - sans succès - le fait que Neelie Kroes cède devant les opérateurs et choisisse l'inaction.

Il est urgent que les représentants de la Commission européenne prennent des mesures fermes pour empêcher les opérateurs télécoms de contrôler ou censurer les contenus, services et applications, afin de protéger les libertés fondamentales des citoyens3. Seul l'utilisateur, au bout du réseau, doit pouvoir choisir les limites de son accès par l'utilisation d'un contrôle parental, de bloqueurs de publicité, ou tout outil de son choix.

« En défendant ainsi les opérateurs, Neelie Kroes renonce à défendre l'intérêt général et les citoyens, qui doivent continuer à se battre pour défendre un Internet universel permettant l'innovation et la participation démocratique. La neutralité du Net n'est pas une question de marché, mais avant tout une question de libertés fondamentales » tempête Benjamin Sonntag, co-fondateur de l'organisation citoyenne La Quadrature du Net.


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Saturday, January 5, 2013

Un printemps Birman ? Qui s'interresse à la Birmanie ?

Source : http://ddc.arte.tv/emission/un-printemps-birman-1-2
Source : http://ddc.arte.tv/emission/qui-s-interesse-a-la-birmanie-2-2
11/2012





Fin de la dictature militaire en place depuis un demi siècle, libération et élection d’Aung San Suu Kyi au Parlement, abolition de la censure sur les médias : la Birmanie opère une transition politique sans précédent depuis mars 2011. Le Dessous des Cartes propose de revenir sur l’histoire de cette nation multi-ethnique divisée et sur la marche vers la démocratie dans laquelle le pays s’est engagé.

Située entre les deux grandes puissances émergentes que sont la Chine et l’Inde, la Birmanie se trouve aujourd’hui au cœur d’enjeux régionaux de plus en plus stratégiques. Entre rivalités maritimes, course aux ressources énergétiques, lutte d’influence en Asie du Sud-Est, le Dessous des Cartes tente de comprendre en quoi la Birmanie est appelée à jouer un rôle central dans l’océan Indien.



Lectures

Histoire de la Birmanie contemporaine : Le pays des prétoriens
Renaud Egreteau
Fayard
09/2010
Présentation de l'éditeur
"Née par les armes voilà soixante ans, la Birmanie est aujourd’hui le plus ancien régime militaire du monde.
Résultat : des forces armées omniprésentes asphyxient la vie politique, laissent trente millions de Birmans avec moins d’un euro par jour pour vivre et une dizaine d’ethnies en guerre civile plus ou moins continue. Grenier à riz de l’Asie et l’un des pays les plus alphabétisés du monde en 1948, la Birmanie marche au pas de l’oie vers le non-développement.
Et les vicissitudes infligées à Aung San Suu Kyi, Prix Nobel iconifiée qui incarne la seule opposition démocratique, laissent augurer un long purgatoire.
Sauf que la réalité, mesurée sur le terrain et étayée par les sources inédites rassemblées par Renaud Egreteau, se révèle beaucoup plus compliquée. La Birmanie ploie sous le poids d’un « passé qui ne passe pas » : l’influence japonaise des années 1930 et la colonisation britannique ; elle est hantée par la menace des deux géants qui la bordent – la Chine et l’Inde – et par « l’invasion » redoutée des ONG, des Occidentaux et du capitalisme libéral.
Sans complaisance ni concession, Renaud Egreteau déconstruit le paradoxe d’un pays qui tient ensemble sous la poigne des prétoriens. Si la démocratie et le développement comptaient moins que l’entre-soi ?"
À propos de l’auteur
Docteur de l’Institut d'études politiques de Paris, Renaud Egreteau est chercheur à l’université de Hong Kong.
 Date de parution : 09/2010
Ma Birmanie
Aung San Suu Kyi s'entretient avec Alan Clements - Traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues
Fayard / Pluriel
02/2012
Présentation de l'éditeur
"Les récents événements en Birmanie ont révélé au monde le nom d’Aung San Suu Kyi, âme de la résistance du peuple birman à la dictature et Prix Nobel de la paix.
D’où tire-t-elle la conviction et la force qui, depuis près de vingt ans, lui permettent de mener avec un héroïsme tranquille le plus inégal des combats contre la junte au pouvoir en Birmanie ? Elle refuse la provocation, elle refuse la peur, elle refuse la haine.
Elle s’obstine à réclamer le dialogue. Comment a-t-elle réussi à garder cette extraordinaire mesure face aux injures, aux arrestations – elle est depuis douze ans prisonnière dans sa propre maison et est restée plus de deux ans sans nouvelles de son mari et de ses jeunes enfants – et face aux brimades quotidiennes ?
Avec une clarté et une simplicité admirables, elle l’explique longuement dans ce livre à la fois d’une actualité brûlante et d’une philosophie intemporelle."
À propos de l’auteur
Alan Clements, qui a réalisé ces entretiens publiés en première édition sous le titre "La Voix du défi", a vécu sept ans dans un monastère birman, avant d’être expulsé de Birmanie. Pour cette édition, il a actualisé la chronologie et rédigé une introduction inédite, qui précise le rôle d’Aung San Suu Kyi dans les événements actuels.
Date de parution : 02/2012
Birmanie - Rêves sous surveillance
Gérard Cohen et Manon Ott
Autrement
05/2008
Présentation de l'éditeur
« La société civile birmane connaît l'oppression de la dictature militaire depuis quarante ans. Dans un univers répressif ubuesque, la survie et la résistance des esprits sont devenues une culture intime et nationale au fil des générations. Manon Ott et Grégory Cohen ont rencontré des Birmans. Intellectuels, commerçants, moines ou travailleurs migrants qui racontent leurs rêves sous surveillance ».
À propos des auteurs : Manon et Grégory sont tous deux photographes et cinéastes documentaristes. En parallèle de recherches en sciences sociales, ils ont suivi des formations en photographie et en cinéma documentaire. Leur double formation les a menés vers une démarche documentaire, en photographie comme en cinéma, avec ce désir de réfléchir au travers des images sur des enjeux contemporains de nos sociétés, de s’interroger sur le rôle des images et sur la question du regard, sur la place de celui qui « regarde » et sur son rapport à l’Autre.
En 2003, ils ont fondé avec d’autres photographes et cinéastes documentaristes le collectif : Les yeux dans le monde.
Date de parution : 05/2008
Les Rohingya de Birmanie - Arakanais, musulmans et apatrides
Gabriel Defert
Aux lieux d'être
06/2007
Présentation de l'éditeur
"La junte militaire qui dirige la Birmanie n'offre pas à ses citoyens des conditions de vie idéales. Autoritaire et brutale, elle a maintenu en détention pendant de longues années le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, pratique le travail forcé et ne répugne pas à la violence. Pourtant, il y aurait pire que d'être birman : ne pas l'être.
Les Rohingya, population musulmane du nord de la province birmane d'Arakan située à la frontière du Bangladesh, sont exclus de la liste officielle recensant les 135 minorités nationales et sont privés des droits les plus élémentaires. Leurs déplacements sont étroitement contrôlés, leurs terres confisquées, leur droit à fonder des familles discuté. Ils sont soumis à toutes sortes de brimades de la part d'une administration qui les méprise. Ce livre s'efforce de comprendre comment pareille exclusion a pu se produire, remontant aux racines de l'histoire de la région jusqu'à révéler la pénible réalité du présent."
À propos de l’auteur
Gabriel Defert est l'auteur de nombreux articles et de deux ouvrages sur l'Asie du Sud-Est : « Timor Est : le génocide oublié » (L'Harmattan) et « L'Indonésie et la Nouvelle-Guinée-Occidentale » (L'Harmattan).
Date de parution : 06/2007
Une histoire birmane
George Orwell - Traduction de Claude Noël
10/18
2001
"Cinq années d'ennui, sans même le son des trompettes ! Dans ce livre, George Orwell relate son expérience d'officier dans les forces de l'ordre en Birmanie de 1922 à 1927. Il marque également sa prise de conscience personnelle et son interrogation sur le destin de l'Angleterre en tant que puissance coloniale. Ce récit donne à sentir – de l'intérieur toujours, et non sans force dramatique – le conditionnement fait d'extrême discipline, d'arrogance, de snobisme et de terreur travestie qui constitue le bagage de tout serviteur de l'Empire britannique." Jil Silberstein, Le Passe-Muraille.
À propos de l’auteur
George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, est un écrivain anglais, chroniqueur, critique littéraire et romancier, né le 25 juin 1903 à Motihari (Inde britannique, aujourd'hui en Inde) et mort le 21 janvier 1950 à Londres.
Son œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part, leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'impérialisme britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale et le socialisme, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les totalitarismes nazi et soviétique, après sa participation à la guerre d'Espagne.
Date de parution : 2001
La vallée des rubis
Joseph Kessel
Gallimard
01/1994
Présentation de l'éditeur
"Plus secrète que la Mecque, plus difficile d'accès que Lhassa, il existe au cœur de la jungle birmane une petite cité inconnue des hommes et qui règne pourtant sur eux par ses fabuleuses richesses depuis des siècles : c'est Mogok, citadelle du rubis, la pierre précieuse la plus rare, la plus chère, la plus ensorcelante. Mogok, perdue dans un dédale de collines sauvages par-delà Mandalay. Mogok autour de laquelle rôdent les tigres. La légende assure qu'aux temps immémoriaux un aigle géant, survolant le monde, trouva dans les environs de Mogok une pierre énorme, qu'il prit d'abord pour un quartier de chair vive tant elle avait la couleur du sang le plus généreux, le plus pur. C'était une sorte de soleil empourpré. L'aigle emporta le premier rubis de l'univers vers la cime la plus aiguë de la vallée. Ainsi naquit Mogok..."
À propos de l’auteur
Joseph Kessel (1898-1979) est un voyageur aventurier, journaliste, grand reporter et romancier français. Une bio-bibliographie complète est proposée sur le site de l'éditeur : Gallimard.
Date de parution : 01/1994

Agenda

Parcours d’automne - Scènes de chasse en Asie
Musée Guimet - Paris
du 3 novembre 2012 au 4 février 2013
Le musée Guimet organise, du 3 novembre 2012 au 4 février 2013, un parcours inédit sur le thème de la chasse en Asie.
Ce parcours d’automne traduira une pratique très représentée – la chasse – dans l’ensemble de l’art asiatique, en archéologie comme en peinture, mais aussi dans le domaine des textiles et de la céramique, et couvrant toutes les périodes de l’histoire depuis l’âge du Bronze jusqu’au XIXe siècle.
Le musée donne à découvrir plus particulièrement : pour l’Afghanistan, des reliefs sur pierre ; pour l’Inde, des textiles et des miniatures ; pour l’Asie du Sud-Est, des céramiques, manuscrits et photographies d’archive ; des thang-ka pour le Tibet ; pour la Chine, des bronzes ainsi que des céramiques, des peintures, et un superbe paravent de Coromandel ; pour le Japon, des estampes et une paire de paravents ; enfin, pour la Corée, un rare paravent de la dynastie Choson.
L'originalité de ce parcours est que les quatre-vingts œuvres, extraites des réserves du musée, seront présentées dans les salles se mêlant ainsi à l’ensemble des sections géographiques du musée Guimet, de l’Inde au Japon en passant par l’Afghanistan, le Tibet, la Chine, l’Asie du Sud-Est et la Corée.
Raconter la pratique de la chasse en Asie, c'est raconter l'expression de l’autorité exercée par les souverains sur leur peuple et leur territoire lorsque, réservée à une élite, elle correspond à une activité aristocratique qui n’est soumise à aucune considération économique.
C'est aussi raconter les croyances chamanistes qui ont érigé la chasse au rang d’activité rituelle nécessitant une intense préparation spirituelle et permettant de communiquer avec les ancêtres. Ce qui, en même temps, montre que la condamnation du meurtre de tout être vivant est profondément ancrée dans certaines cultures asiatiques et qu'elle est favorisée par certains courants religieux, tels que le jaïnisme ou le bouddhisme. Le chasseur, alors considéré comme un barbare sanguinaire, est représenté sur certaines peintures religieuses comme un être en perdition, égaré bien loin du chemin qui mène à l’Éveil.

Lectures

Birmanie - Rêves sous surveillance
Gérard Cohen et Manon Ott
Autrement
05/2008
Présentation de l'éditeur
« La société civile birmane connaît l'oppression de la dictature militaire depuis quarante ans. Dans un univers répressif ubuesque, la survie et la résistance des esprits sont devenues une culture intime et nationale au fil des générations. Manon Ott et Grégory Cohen ont rencontré des Birmans. Intellectuels, commerçants, moines ou travailleurs migrants qui racontent leurs rêves sous surveillance ».
À propos des auteurs : Manon et Grégory sont tous deux photographes et cinéastes documentaristes. En parallèle de recherches en sciences sociales, ils ont suivi des formations en photographie et en cinéma documentaire. Leur double formation les a menés vers une démarche documentaire, en photographie comme en cinéma, avec ce désir de réfléchir au travers des images sur des enjeux contemporains de nos sociétés, de s’interroger sur le rôle des images et sur la question du regard, sur la place de celui qui « regarde » et sur son rapport à l’Autre.
En 2003, ils ont fondé avec d’autres photographes et cinéastes documentaristes le collectif : Les yeux dans le monde.
Date de parution : 05/2008
Birmanie 2020 - De l'état des lieux aux perspectives
Olivier Guillard - Collectif
Dalloz-Sirey
11/2009
Quatrième de couverture
« À la jonction des mondes indien, chinois et sud-est asiatique, la Birmanie du bouddhisme-roi et de la démocratie contrariée, des généraux omnipotents et du peuple outragé, demeure pour l'Occident une mystérieuse inconnue, une soixantenaire au destin tourmenté.
En 2012, les 50 millions de Birmans observeront le 50e "anniversaire" de l'arrivée au pouvoir d'une junte militaire, inoxydable caste de généraux qui, depuis lors et en dépit de diverses tentatives de soulèvement intérieur et d'une foultitude de sanctions internationales, applique sans état d'âme son joug à la population, une des plus démunies d'Asie.
Alors que la diplomatie américaine annonce - sous condition - son intention de reprendre langue avec le gouvernement, Aung San Suu Kyi, l'icône démocratique nationale, consent à un " dialogue conditionnel " avec la junte, un chapitre inédit de l'histoire birmane est sur le point de s'écrire.
En promettant un scrutin au printemps 2010 – le premier depuis 1990 – le régime a jeté les bases d'une évolution possible... dont on discerne mal les contours et moins encore, les répercussions à venir, les ondes de choc, plus ou moins bienvenues. D'ici une dizaine d'années, quelles auront été ses principales conséquences sur le cours de l'impétueux fleuve birman ? Cet ouvrage esquisse en premier lieu un panorama général de la Birmanie d'aujourd'hui avant d'imaginer dans un second temps, à travers divers scénarios, ce que pourraient être ses contours à horizon 2020. Un exercice prospectif dont certaines intuitions pourraient redonner foi à l'attachant peuple birman... »
À propos de l’auteur : directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), docteur en droit international, Olivier Guillard est associé chez Crisis Consulting, cabinet de conseil et d'ingénierie spécialisé dans l'analyse et la gestion des risques internationaux. Il a auparavant travaillé plusieurs années au ministère de la Défense et est l'auteur de divers ouvrages sur le sous-continent indien.
Date de parution : 11/2009
Birmanie contemporaine
Sous la direction de Gabriel Defert
Éditions les Indes savantes/ IRASEC - Collection : Asie XXI
2008
Présentation de l’éditeur
« Quelques milliers de bonzes défilant dans les rues de Rangoun, en septembre 2007, ont suffi à mobiliser les médias internationaux qui ont sans doute un peu vite qualifié ce grand mouvement de "Révolution Safran". Une nouvelle fois, l‘Occident a révélé son incapacité à lire l’actualité mondiale sans se référer à ses propres paradigmes culturels et politiques. Le traitement des événements s’est traduit par une vision manichéenne de l’histoire, opposant Aung San Suu Kyi d’une part, idéalisée et consacrée par un prix Nobel de la paix en 1991, à une junte militaire sanglante et tyrannique destinée à occuper la place qu’on lui prête dans un imaginaire axe du mal.
Et si la Birmanie n’était pas réductible à ce schéma duel ? Suite à l’échec du mouvement et à la répression qui s’est abattue sur le pays, les médias se sont détournés vers d’autres points chauds de la planète, laissant la Birmanie, aussi appelée Myanmar, retrouver les cadres et le cours de son existence si particulière, en marge des valeurs prônées par l’Occident.
Ce livre a pour ambition de combler un silence et de mettre en lumière une réalité birmane méconnue. Il s’agit d’analyser la vie d’un pays, le quotidien d’un peuple divers et singulier et d’approcher sans a priori ceux qui le composent et le caractérisent. En offrant une vision panoptique de la Birmanie, cet ouvrage conduit à une meilleure connaissance de l’un des pays les plus fermés de la planète. »
Date de parution : 2008
Géopolitique de l’océan Indien

Hérodote N°145
04/ 2012
Présentation de l’éditeur
« Au centre de l’océan Indien, la base américaine de Diego Garcia.
À l’est, la VIIe flotte de l’US Navy, qui croise jusqu’au Pacifique. À l’ouest, la Ve flotte qui surveille le Golfe et ses abords, et la VIe flotte qui croise aussi dans l’Atlantique. Au nord, la route maritime du pétrole, essentielle aux approvisionnements énergétiques de la Chine et du Japon, et celle du canal de Suez aujourd’hui perturbée par les pirates au large d’Aden. Et partout, la Chine avance ses pions, construisant des ports que doublent des investissements économiques dans les États riverains. Enfin, dans cet océan qui porte son nom, l’Inde dispose d’une marine de guerre qui monte rapidement en puissance.
L’océan Indien est ainsi devenu une zone stratégique de première importance à l’échelle mondiale. La France y est présente de longue date, l’Union européenne depuis 2009, via la force de lutte antipiraterie Atalante.
Ce numéro d’Hérodote éclaire les enjeux d’un océan qui joua jadis un rôle essentiel lors de la première mondialisation et qui retrouve aujourd’hui, avec la poussée des grands États émergents, une place considérable dans l’économie mondiale, entre le cap de Bonne-Espérance et le détroit de Malacca. »
En kiosque ou sur le site : www.herodote.org/index.php
Date de parution : 04/2012
Nay Pyi Taw - Une résidence royale pour l'armée birmane
Guy Lubeigt
Éditions Les Indes savantes
16/02/2012
Présentation de l’éditeur
« En 2005, la junte birmane a entamé la construction de Nay Pyi Taw, sa nouvelle capitale. Pourquoi les militaires birmans ont-ils choisi une zone désertique et à l'écologie fragile pour cette délocalisation ? Quel est le message international qu'entend faire partager l'armée en édifiant une nouvelle "cité royale" ? Quels sont les soubassements géopolitique, stratégique, religieux, administratif et économique d'une telle entreprise ? Nay Pyi Taw.
Le livre s'attache à décrire les lieux et leurs enjeux, levant le voile sur le mystère qui entoure la nouvelle capitale de l'Union et ses retombées sur un peuple, quasiment muselé depuis bientôt cinquante ans. L'ouvrage met en évidence les raisons de tout ordre qui ont poussé les dirigeants birmans à délocaliser leur pouvoir dans cette zone à la croisée des voies de circulation et d'échanges millénaires entre la Chine et les pays du Sud-Est asiatique. »
À propos de l’auteur : homme de terrain et témoin des événements de 1988 en Birmanie, c'est avec un regard de géographe et d'historien que Guy Lubeigt, ancien chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et partenaire de l'Irasec, a découvert la Birmanie en 1968. Il y a vécu 28 ans et n'a jamais cessé d'y voyager. Plus de cent vingt publications scientifiques et grand public témoignent de son attachement à la Birmanie et à son décryptage.
Date de parution : 02/2012

Agenda

Parcours d’automne - Scènes de chasse en Asie
Musée Guimet - Paris
du 3 novembre 2012 au 4 février 2013
Le musée Guimet organise, du 3 novembre 2012 au 4 février 2013, un parcours inédit sur le thème de la chasse en Asie.
Ce parcours d’automne traduira une pratique très représentée – la chasse – dans l’ensemble de l’art asiatique, en archéologie comme en peinture, mais aussi dans le domaine des textiles et de la céramique, et couvrant toutes les périodes de l’histoire depuis l’âge du Bronze jusqu’au XIXe siècle.
Le musée donne à découvrir plus particulièrement : pour l’Afghanistan, des reliefs sur pierre ; pour l’Inde, des textiles et des miniatures ; pour l’Asie du Sud-Est, des céramiques, manuscrits et photographies d’archive ; des thang-ka pour le Tibet ; pour la Chine, des bronzes ainsi que des céramiques, des peintures, et un superbe paravent de Coromandel ; pour le Japon, des estampes et une paire de paravents ; enfin, pour la Corée, un rare paravent de la dynastie Choson.
L'originalité de ce parcours est que les quatre-vingts œuvres, extraites des réserves du musée, seront présentées dans les salles se mêlant ainsi à l’ensemble des sections géographiques du musée Guimet, de l’Inde au Japon en passant par l’Afghanistan, le Tibet, la Chine, l’Asie du Sud-Est et la Corée.
Raconter la pratique de la chasse en Asie, c'est raconter l'expression de l’autorité exercée par les souverains sur leur peuple et leur territoire lorsque, réservée à une élite, elle correspond à une activité aristocratique qui n’est soumise à aucune considération économique.
C'est aussi raconter les croyances chamanistes qui ont érigé la chasse au rang d’activité rituelle nécessitant une intense préparation spirituelle et permettant de communiquer avec les ancêtres. Ce qui, en même temps, montre que la condamnation du meurtre de tout être vivant est profondément ancrée dans certaines cultures asiatiques et qu'elle est favorisée par certains courants religieux, tels que le jaïnisme ou le bouddhisme. Le chasseur, alors considéré comme un barbare sanguinaire, est représenté sur certaines peintures religieuses comme un être en perdition, égaré bien loin du chemin qui mène à l’Éveil.

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