Sunday, January 13, 2008

Fichiers policiers version 2008 : STIC et JUDEX donnent naissance à ARIANE et snobent la CNIL

par Calach (son site) jeudi 10 janvier 2008

STIC et JUDEX sont nés et ont vécu longtemps dans la clandestinité avant d’être légalisés par un Parlement bienveillant qui décida, en 2004, de les «unir» pour donner naissance à leur fille ARIANE. Il est vrai que STIC et JUDEX, en tant que fichiers policiers, n’étaient pas des «clandestins» ordinaires!

STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) est un fichier policier dont le projet initial a été conçu lors du vote de la loi du 7/08/1985 relative à la modernisation de la police nationale. Il a fonctionné de manière expérimentale dans un premier temps puis en grandeur réelle au début des années 90 sans autorisation de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Une première demande d’avis n’a été déposée à la CNIL, par le ministère de l’Intérieur, qu’en 1994. Puis le STIC fut évoqué officiellement comme une priorité du ministère de l’Intérieur dans un document annexé au texte de loi du 21 janvier 1995 sur la sécurité. Il fonctionna encore sur l’ensemble du territoire, de manière clandestine, pendant 6 années, sans aucun moyen pour les personnes concernées d’exercer leur droit d’accès, avant la publication du décret d’application du 5 juillet 2001 lui donnant officiellement naissance. Malgré cette activité clandestine, la CNIL reconnut son existence en 1998 avec interdiction, cependant, de l’utiliser à des fins administratives ! En 2005, il était riche d’un « patrimoine » de 4,7 millions de « personnes mises en cause » (suspects, victimes, condamnés, innocents ayant bénéficié d’un non-lieu ou d’un acquittement) avec 33 000 consultations par jour.

JUDEX (Système Judiciaire de Documentation et d’Exploitation) est une base de données de la gendarmerie, conçue en 1986 également sans autorisation de la CNIL, et qui est née officiellement, seulement en novembre 2006 alors qu’une promesse d’union avec STIC lui avait déjà été accordée en 2004 lors de la refonte de la loi informatique et libertés. En 2005, son « patrimoine » était composé d’environ 2,8 millions de « personnes mises en cause » (suspects, victimes, condamnés, innocents ayant bénéficié d’un non-lieu ou d’un acquittement) avec 7 500 consultations par jour.

ARIANE (Application de Rapprochements d’Identification et d’Analyse pour les Enquêteurs) a été conçue le 9 novembre 2006 par la décision d’accouplement entre STIC et JUDEX avec une naissance prévue en 2008. ARIANE aura pour objectif de mutualiser les ressources de STIC et de JUDEX et donc de les remplacer à terme avec un coût de mise en place de 15 millions d’euros !

Conformément à la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, STIC et JUDEX étaient censés fonctionner sous le contrôle d’une CNIL prétendue indépendante et souveraine, ayant le mérite d’exister et de protéger les libertés individuelles même si les obstacles qu’elle avait à surmonter étaient nombreux (manque de personnel, budget très faible, tâches de plus en plus nombreuses, explosion des fichiers numériques).

Mais lorsque la SECURITE INTERIEURE mène la danse, les libertés publiques et l’indépendance des organismes de contrôle sont priées de quitter la piste...



L'intégralité de cet article ICI

VOILA ENCORE UNE FOIS AU VU DE CE QUI EST EN TRAIN DE SE METTRE EN PLACE JE NE PEUX QUE VOUS LE REPETER

REFUSE & RESIST NOW

Fichiers policiers version 2008 : STIC et JUDEX donnent naissance à ARIANE et snobent la CNIL

par Calach (son site) jeudi 10 janvier 2008

STIC et JUDEX sont nés et ont vécu longtemps dans la clandestinité avant d’être légalisés par un Parlement bienveillant qui décida, en 2004, de les «unir» pour donner naissance à leur fille ARIANE. Il est vrai que STIC et JUDEX, en tant que fichiers policiers, n’étaient pas des «clandestins» ordinaires!

STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) est un fichier policier dont le projet initial a été conçu lors du vote de la loi du 7/08/1985 relative à la modernisation de la police nationale. Il a fonctionné de manière expérimentale dans un premier temps puis en grandeur réelle au début des années 90 sans autorisation de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Une première demande d’avis n’a été déposée à la CNIL, par le ministère de l’Intérieur, qu’en 1994. Puis le STIC fut évoqué officiellement comme une priorité du ministère de l’Intérieur dans un document annexé au texte de loi du 21 janvier 1995 sur la sécurité. Il fonctionna encore sur l’ensemble du territoire, de manière clandestine, pendant 6 années, sans aucun moyen pour les personnes concernées d’exercer leur droit d’accès, avant la publication du décret d’application du 5 juillet 2001 lui donnant officiellement naissance. Malgré cette activité clandestine, la CNIL reconnut son existence en 1998 avec interdiction, cependant, de l’utiliser à des fins administratives ! En 2005, il était riche d’un « patrimoine » de 4,7 millions de « personnes mises en cause » (suspects, victimes, condamnés, innocents ayant bénéficié d’un non-lieu ou d’un acquittement) avec 33 000 consultations par jour.

JUDEX (Système Judiciaire de Documentation et d’Exploitation) est une base de données de la gendarmerie, conçue en 1986 également sans autorisation de la CNIL, et qui est née officiellement, seulement en novembre 2006 alors qu’une promesse d’union avec STIC lui avait déjà été accordée en 2004 lors de la refonte de la loi informatique et libertés. En 2005, son « patrimoine » était composé d’environ 2,8 millions de « personnes mises en cause » (suspects, victimes, condamnés, innocents ayant bénéficié d’un non-lieu ou d’un acquittement) avec 7 500 consultations par jour.

ARIANE (Application de Rapprochements d’Identification et d’Analyse pour les Enquêteurs) a été conçue le 9 novembre 2006 par la décision d’accouplement entre STIC et JUDEX avec une naissance prévue en 2008. ARIANE aura pour objectif de mutualiser les ressources de STIC et de JUDEX et donc de les remplacer à terme avec un coût de mise en place de 15 millions d’euros !

Conformément à la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, STIC et JUDEX étaient censés fonctionner sous le contrôle d’une CNIL prétendue indépendante et souveraine, ayant le mérite d’exister et de protéger les libertés individuelles même si les obstacles qu’elle avait à surmonter étaient nombreux (manque de personnel, budget très faible, tâches de plus en plus nombreuses, explosion des fichiers numériques).

Mais lorsque la SECURITE INTERIEURE mène la danse, les libertés publiques et l’indépendance des organismes de contrôle sont priées de quitter la piste...



L'intégralité de cet article ICI

VOILA ENCORE UNE FOIS AU VU DE CE QUI EST EN TRAIN DE SE METTRE EN PLACE JE NE PEUX QUE VOUS LE REPETER

REFUSE & RESIST NOW

On est fichés et on s’en fiche !

(Pour mieux comprendre) mise à disposition de cet article en complément de celui ci dessus .

Par La Taverne des Poètes vendredi 6 octobre 2006 vendredi 6 octobre 2006

Deux évènements ont généralisé le fichage génétique des citoyens: l’affaiblissement de la CNIL et la loi Sarkozy dite de "sécurité intérieure" du 18 mars 2003. Désormais, le fichage génétique se fait sans contrôle a priori et se banalise: à l’école, en voiture, dans l’entreprise, sur Internet. Se développe même le fichage ethnique. Les risques de figurer par erreur dans un ficher de police sont accrus. Face à cela, que font les citoyens pour arrêter la dangereuse dérive? Pas grand-chose!

La loi Guigou du 17 juin 1998 a créé le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), mais uniquement pour les auteurs d’infractions sexuelles. La loi Vaillant dite de "sécurité quotidienne" du 15 novembre 2001 a élargi le fichier aux atteintes volontaires à la vie de la personne (actes de torture, de barbarie, de terrorisme, autres cas gravissimes). Est arrivée la loi Sarkozy de "sécurité intérieure" du 18 mars 2003. Les infractions les plus banales sont introduites. Désormais, pas moins de 137 infractions peuvent entraîner le prélèvement obligatoire de l’ADN. Une dégradation, un tag, un arrachage de cultures OGM, vous y conduit aussitôt, et pour en sortir, c’est moins net : en effet, même si vous êtes innocenté, le procureur peut rejeter votre demande de retirer vos empreintes. Mais ne cherchez pas dans la liste les infractions commises par les puissants de ce monde : les délits financiers, tels le délit d’initié, la fraude fiscale ou l’abus de bien social, ne débouchent pas sur un fichage ADN.

Vous refusez de vous soumettre au prélèvement d’ADN ? Vous êtes passible en ce cas d’une amende de 15 000 euros et d’un an de prison ferme. Pire : Si vous persistez dans votre attitude, vous serez reconvoqué jusqu’à ce que vous cédiez. Refuser de donner son ADN est un délit continu qui vous envoie directement à la case prison comme récidiviste !

Bon ! Vous n’avez pas commis la moindre petite vétille illicite ? Pas même un coup de pied dans une poubelle ou un réverbère ? Vous vous pensez légitimement préservé de toute tracasserie policière. Vous n’êtes cependant pas à l’abri de l’arbitraire : en 2005, les investigations de la CNIL dans le STIC (fichiers de police) et le JUDEX (fichier de gendarmerie) ont constaté 44% de signalements erronés ou d’oublis de retraits d’informations dont le délai de conservation était expiré. 44% !

Vous n’avez jamais été incriminé et n’avez jamais été victime d’une erreur de fichage ? Bravo ! Mais il reste le fichage ethnique. En février 2006, la MILOS (mission interministérielle d’inspection du logement social) a pris la main dans le sac l’OPAC de Saint-Etienne qui attribuait les logements en fonction principalement de l’origine ethnique des demandeurs. En août, SOS-Racisme a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile car l’association soupçonnait fortement les Renseignements généraux d’avoir constitué un fichier de délinquants sur la base de leur origine ethnique, ayant pris peut-être pour un feu vert les propos tenus par le ministre de l’Intérieur sur la radio RTL le 6 février 2006 : Sarkozy déplorait l’impossibilité légale de mentionner l’origine ethnique des délinquants. Impossibilité légale ne signifiant pas impossibilité tout court. Nous ignorons à ce jour la suite réservée à cette affaire.

L’espoir est dans une réaction citoyenne

Cet espoir semble actuellement bien maigre : selon un sondage commandé par la CNIL, seuls 28% des Français sont informés des droits dont ils disposent sur leurs données personnelles. Les citoyens réagissent à l’émotion, et Sarkozy le sait. Alors, sa stratégie est simple : profiter d’un contexte émotionnel fort, comme un attentat terroriste ou les actes d’un meurtrier en série, pour créer un fichier. Il suffit ensuite d’étendre peu à peu, insensiblement, l’emploi de l’outil créé à cette occasion.

Les recours sont une solution possible, s’ils sont répétés et relayés médiatiquement. Ainsi le journal Le Monde relate largement le procès à Alès de Benjamin Deceuninck, arracheur de betteraves OGM qui s’est soustrait à un prélèvement d’ADN. L’équipe d’AgoraVox publie le 4 octobre 2006 un article « Si la CNIL est débordée, alors... » (Cet article n’a recueilli que 17 votes).

Mais la vigilance est de mise, car les dangers de fichage sont partout. A l’école : en avril, le président de la CNIL déplore la création de fichiers biométriques dans les écoles sans autorisation préalable. Il « déplore », c’est tout... En voiture : en novembre 2005, la CNIL a interdit la mise en place par une compagnie d’assurance d’un système de géolocalisation des véhicules de ses assurés. Cette pratique se répand : la CNIL constate, c’est tout... Dans l’entreprise : la loi dit que « lorsque leur activité peut mettre en cause la sécurité publique, certaines entreprises ou administrations publiques sont habilitées à contrôler la présence de leurs employés -ou de ceux qui postulent pour un emploi- dans les fichiers de la police judicaire ». Sur Internet : surveillance par la force publique des réseaux d’échange de fichiers (peer-to-peer) avec la loi DADVSI.

Il faut mettre la question au cœur du débat qui s’annonce : n’est-il pas temps de redonner à la CNIL un vrai rôle, et de lui affecter des moyens à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui ? Ne convient-il pas de replacer le juge dans sa mission de contrôle des libertés publiques (selon les principes édictés par la Cour européenne des droits de l’homme), au lieu de l’écarter chaque jour davantage sous le prétexte de la rapidité d’exécution (confondue avec efficacité) de la police ?

Notre pays a abrogé l’obligation de notifier au suspect « le droit de se taire », pourtant inscrit dans les traités internationaux signés par la France. Jusqu’où la France est-elle prête à déroger à ses valeurs ?

RETROUVER L'INTEGRALITE DE L'ARTICLE ICI

On est fichés et on s’en fiche !

(Pour mieux comprendre) mise à disposition de cet article en complément de celui ci dessus .

Par La Taverne des Poètes vendredi 6 octobre 2006 vendredi 6 octobre 2006

Deux évènements ont généralisé le fichage génétique des citoyens: l’affaiblissement de la CNIL et la loi Sarkozy dite de "sécurité intérieure" du 18 mars 2003. Désormais, le fichage génétique se fait sans contrôle a priori et se banalise: à l’école, en voiture, dans l’entreprise, sur Internet. Se développe même le fichage ethnique. Les risques de figurer par erreur dans un ficher de police sont accrus. Face à cela, que font les citoyens pour arrêter la dangereuse dérive? Pas grand-chose!

La loi Guigou du 17 juin 1998 a créé le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), mais uniquement pour les auteurs d’infractions sexuelles. La loi Vaillant dite de "sécurité quotidienne" du 15 novembre 2001 a élargi le fichier aux atteintes volontaires à la vie de la personne (actes de torture, de barbarie, de terrorisme, autres cas gravissimes). Est arrivée la loi Sarkozy de "sécurité intérieure" du 18 mars 2003. Les infractions les plus banales sont introduites. Désormais, pas moins de 137 infractions peuvent entraîner le prélèvement obligatoire de l’ADN. Une dégradation, un tag, un arrachage de cultures OGM, vous y conduit aussitôt, et pour en sortir, c’est moins net : en effet, même si vous êtes innocenté, le procureur peut rejeter votre demande de retirer vos empreintes. Mais ne cherchez pas dans la liste les infractions commises par les puissants de ce monde : les délits financiers, tels le délit d’initié, la fraude fiscale ou l’abus de bien social, ne débouchent pas sur un fichage ADN.

Vous refusez de vous soumettre au prélèvement d’ADN ? Vous êtes passible en ce cas d’une amende de 15 000 euros et d’un an de prison ferme. Pire : Si vous persistez dans votre attitude, vous serez reconvoqué jusqu’à ce que vous cédiez. Refuser de donner son ADN est un délit continu qui vous envoie directement à la case prison comme récidiviste !

Bon ! Vous n’avez pas commis la moindre petite vétille illicite ? Pas même un coup de pied dans une poubelle ou un réverbère ? Vous vous pensez légitimement préservé de toute tracasserie policière. Vous n’êtes cependant pas à l’abri de l’arbitraire : en 2005, les investigations de la CNIL dans le STIC (fichiers de police) et le JUDEX (fichier de gendarmerie) ont constaté 44% de signalements erronés ou d’oublis de retraits d’informations dont le délai de conservation était expiré. 44% !

Vous n’avez jamais été incriminé et n’avez jamais été victime d’une erreur de fichage ? Bravo ! Mais il reste le fichage ethnique. En février 2006, la MILOS (mission interministérielle d’inspection du logement social) a pris la main dans le sac l’OPAC de Saint-Etienne qui attribuait les logements en fonction principalement de l’origine ethnique des demandeurs. En août, SOS-Racisme a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile car l’association soupçonnait fortement les Renseignements généraux d’avoir constitué un fichier de délinquants sur la base de leur origine ethnique, ayant pris peut-être pour un feu vert les propos tenus par le ministre de l’Intérieur sur la radio RTL le 6 février 2006 : Sarkozy déplorait l’impossibilité légale de mentionner l’origine ethnique des délinquants. Impossibilité légale ne signifiant pas impossibilité tout court. Nous ignorons à ce jour la suite réservée à cette affaire.

L’espoir est dans une réaction citoyenne

Cet espoir semble actuellement bien maigre : selon un sondage commandé par la CNIL, seuls 28% des Français sont informés des droits dont ils disposent sur leurs données personnelles. Les citoyens réagissent à l’émotion, et Sarkozy le sait. Alors, sa stratégie est simple : profiter d’un contexte émotionnel fort, comme un attentat terroriste ou les actes d’un meurtrier en série, pour créer un fichier. Il suffit ensuite d’étendre peu à peu, insensiblement, l’emploi de l’outil créé à cette occasion.

Les recours sont une solution possible, s’ils sont répétés et relayés médiatiquement. Ainsi le journal Le Monde relate largement le procès à Alès de Benjamin Deceuninck, arracheur de betteraves OGM qui s’est soustrait à un prélèvement d’ADN. L’équipe d’AgoraVox publie le 4 octobre 2006 un article « Si la CNIL est débordée, alors... » (Cet article n’a recueilli que 17 votes).

Mais la vigilance est de mise, car les dangers de fichage sont partout. A l’école : en avril, le président de la CNIL déplore la création de fichiers biométriques dans les écoles sans autorisation préalable. Il « déplore », c’est tout... En voiture : en novembre 2005, la CNIL a interdit la mise en place par une compagnie d’assurance d’un système de géolocalisation des véhicules de ses assurés. Cette pratique se répand : la CNIL constate, c’est tout... Dans l’entreprise : la loi dit que « lorsque leur activité peut mettre en cause la sécurité publique, certaines entreprises ou administrations publiques sont habilitées à contrôler la présence de leurs employés -ou de ceux qui postulent pour un emploi- dans les fichiers de la police judicaire ». Sur Internet : surveillance par la force publique des réseaux d’échange de fichiers (peer-to-peer) avec la loi DADVSI.

Il faut mettre la question au cœur du débat qui s’annonce : n’est-il pas temps de redonner à la CNIL un vrai rôle, et de lui affecter des moyens à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui ? Ne convient-il pas de replacer le juge dans sa mission de contrôle des libertés publiques (selon les principes édictés par la Cour européenne des droits de l’homme), au lieu de l’écarter chaque jour davantage sous le prétexte de la rapidité d’exécution (confondue avec efficacité) de la police ?

Notre pays a abrogé l’obligation de notifier au suspect « le droit de se taire », pourtant inscrit dans les traités internationaux signés par la France. Jusqu’où la France est-elle prête à déroger à ses valeurs ?

RETROUVER L'INTEGRALITE DE L'ARTICLE ICI

L’enfermement à vie adopté

Article paru
le 11 janvier 2008
Dans L'Humanité

Justice . Les députés votent le projet de loi instaurant la « rétention de sûreté » pour les criminels jugés dangereux à la fin de leur peine.

Sans surprise, l’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, le projet de loi Dati sur la « rétention de sûreté », renforcé par plusieurs amendements. Bâti sur l’émotion suscitée par quelques faits divers sordides, le texte offre la possibilité de placer dans des centres « socio-médico-juridiques », pour une durée d’un an renouvelable indéfiniment, les criminels jugés encore « dangereux » à leur sortie de prison.

Initialement, seuls les auteurs de crimes - notamment sexuels - sur les mineurs de moins de quinze ans étaient concernés par cette mesure. Mais fin novembre, l’émoi suscité par la mort d’une jeune femme, tuée par un violeur dans le RER D, a poussé le rapporteur UMP, Georges Fenech, à durcir le texte. L’amendement accepté par le gouvernement mercredi soir élargit donc la mesure à tous les crimes aggravés sur majeurs, punis de quinze ans de prison et plus. Un véritable revirement. « Le 11 décembre, a réagi Michel Vaxès (PCF) à l’attention de Rachida Dati, vous déclariez devant la commission des lois que cet élargissement s’exposerait au risque d’inconstitutionnalité en raison de la difficulté de définir la notion de dangerosité. Mais aujourd’hui, vous soutenez les amendements rendant cet élargissement possible ! »

De même, pour rester dans les clous de la constitution, la « rétention de sûreté » ne devait concerner initialement que les personnes condamnées après la promulgation de la loi. Et ce, au nom du principe de non-rétroactivité d’une loi. Conséquence : les détenus n’auraient « bénéficié » de la nouvelle mesure que dans quinze ans minimum. Las, un amendement a été voté pour permettre l’application immédiate du projet de loi pour les criminels récidivistes. Le risque de censure du Conseil constitutionnel ? Georges Fenech veut croire qu’il est évité : « La rétention est une mesure de sûreté et non pas une peine, on ne peut donc pas parler de rétroactivité. » Voire…

Le débat en séance a donné lieu à de nombreux remous. La gauche a dénoncé un « texte d’affichage, destiné à rassurer l’opinion publique ». « Vous, madame la ministre, vous, monsieur le rapporteur, anciens magistrats (…), vous choisissez Lombroso et son "homme criminel’’. C’est cette philosophie positiviste qui a conduit aux pires débordements de l’Allemagne nazie », a fustigé Elisabeth Guigou (PS), en référence au criminologiste italien du XIXe siècle, Cesare Lombroso. Même certains députés UMP, comme Françoise Hostalier et François Goulard, ne cachaient pas leur scepticisme. « On en fait trop, concède anonymement un responsable parlementaire UMP. Toutes les semaines, il y a un texte sur le droit pénal. C’est du mauvais travail. »

Hors de l’Assemblée, les réactions continuent d’affluer. Dans une note rendue publique le 4 janvier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme s’inquiéte « de l’introduction au coeur de la procédure pénale du concept flou de "dangerosité’’ ». Et rappelle que le système judiciaire français « se base sur un fait prouvé » et non pas « sur la prédiction aléatoire d’un comportement futur ». Hier, l’ensemble des aumôniers de prison (de religion juive, protestante, musulmane et catholique) ont estimé, dans un communiqué commun, que le projet de loi « pose problème ». Tandis que la Ligue des droits de l’homme, elle, déplorait un texte qui fait la « confusion entre maladie mentale et délinquance, entre dangerosité et culpabilité ».

Laurent Mouloud

L’enfermement à vie adopté

Article paru
le 11 janvier 2008
Dans L'Humanité

Justice . Les députés votent le projet de loi instaurant la « rétention de sûreté » pour les criminels jugés dangereux à la fin de leur peine.

Sans surprise, l’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, le projet de loi Dati sur la « rétention de sûreté », renforcé par plusieurs amendements. Bâti sur l’émotion suscitée par quelques faits divers sordides, le texte offre la possibilité de placer dans des centres « socio-médico-juridiques », pour une durée d’un an renouvelable indéfiniment, les criminels jugés encore « dangereux » à leur sortie de prison.

Initialement, seuls les auteurs de crimes - notamment sexuels - sur les mineurs de moins de quinze ans étaient concernés par cette mesure. Mais fin novembre, l’émoi suscité par la mort d’une jeune femme, tuée par un violeur dans le RER D, a poussé le rapporteur UMP, Georges Fenech, à durcir le texte. L’amendement accepté par le gouvernement mercredi soir élargit donc la mesure à tous les crimes aggravés sur majeurs, punis de quinze ans de prison et plus. Un véritable revirement. « Le 11 décembre, a réagi Michel Vaxès (PCF) à l’attention de Rachida Dati, vous déclariez devant la commission des lois que cet élargissement s’exposerait au risque d’inconstitutionnalité en raison de la difficulté de définir la notion de dangerosité. Mais aujourd’hui, vous soutenez les amendements rendant cet élargissement possible ! »

De même, pour rester dans les clous de la constitution, la « rétention de sûreté » ne devait concerner initialement que les personnes condamnées après la promulgation de la loi. Et ce, au nom du principe de non-rétroactivité d’une loi. Conséquence : les détenus n’auraient « bénéficié » de la nouvelle mesure que dans quinze ans minimum. Las, un amendement a été voté pour permettre l’application immédiate du projet de loi pour les criminels récidivistes. Le risque de censure du Conseil constitutionnel ? Georges Fenech veut croire qu’il est évité : « La rétention est une mesure de sûreté et non pas une peine, on ne peut donc pas parler de rétroactivité. » Voire…

Le débat en séance a donné lieu à de nombreux remous. La gauche a dénoncé un « texte d’affichage, destiné à rassurer l’opinion publique ». « Vous, madame la ministre, vous, monsieur le rapporteur, anciens magistrats (…), vous choisissez Lombroso et son "homme criminel’’. C’est cette philosophie positiviste qui a conduit aux pires débordements de l’Allemagne nazie », a fustigé Elisabeth Guigou (PS), en référence au criminologiste italien du XIXe siècle, Cesare Lombroso. Même certains députés UMP, comme Françoise Hostalier et François Goulard, ne cachaient pas leur scepticisme. « On en fait trop, concède anonymement un responsable parlementaire UMP. Toutes les semaines, il y a un texte sur le droit pénal. C’est du mauvais travail. »

Hors de l’Assemblée, les réactions continuent d’affluer. Dans une note rendue publique le 4 janvier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme s’inquiéte « de l’introduction au coeur de la procédure pénale du concept flou de "dangerosité’’ ». Et rappelle que le système judiciaire français « se base sur un fait prouvé » et non pas « sur la prédiction aléatoire d’un comportement futur ». Hier, l’ensemble des aumôniers de prison (de religion juive, protestante, musulmane et catholique) ont estimé, dans un communiqué commun, que le projet de loi « pose problème ». Tandis que la Ligue des droits de l’homme, elle, déplorait un texte qui fait la « confusion entre maladie mentale et délinquance, entre dangerosité et culpabilité ».

Laurent Mouloud

Monday, January 7, 2008

Une police technique et scientifique même pour les petits délits

Michèle Alliot-Marie veut une «police technique et scientifique (PTS) de masse». La ministre de l'Intérieur qui s'exprimait lundi devant la presse à l'issue de sa visite à la PTS de la préfecture de police (PP), a souhaité «qu'on puisse utiliser la PTS pour les délits commis au quotidien».

100% de résolution

Alors qu'actuellement l'utilisation de la PTS «permet de trouver plus de 80% des auteurs de crimes» au niveau national et «75%» sur le ressort de la préfecture de police, la ministre a fixé un cap de résolution «de 100% d'un certain nombre de délits, notamment les cambriolages». Elle a ainsi révélé qu'un «test sur 200 affaires de petite et moyenne délinquance, réalisé au cours de ces derniers mois (sur le ressort de la PP), (avait montré) qu'en utilisant ces techniques, on arrive à 80% de résultats».

50% de crédits en plus

Pour cela, elle a décidé d'augmenter les crédits à l'occasion de la future loi d'orientation et de programmation pour la sécurité (LOPSI). Faire de la PTS «une priorité, cela se traduira dès le budget 2008 par des efforts financiers conséquents», a souligné la ministre.

Durant chacune des cinq années d'exercice de la LOPSI, qui devrait être votée au cours du 1er semestre 2008, la PTS française bénéficiera ainsi d'une somme supplémentaire équivalente à «50% de son budget actuel, qui est de l'ordre de 115 millions d'euros», a-t-elle précisé.

Enfin, une réunion des différents laboratoires de la police technique et scientifique dans de nouveaux locaux est à l'étude.

Sa. C.
20Minutes.fr, éditions du 07/01/2008 - 19h50


Voila ce que titré 20 Minutes

Alors que notre gouvernement en place nous bassine sur les restrictions budjétaires à outrance ! Nous invite à payer des impots pour le maintien du système étatique francais !

Voilà que l'on nous dit qu'on va fournir encore plus de moyen à la police !!! Mais pour quelles raisons ?? Pour attraper les voleurs de scooter du président ?? Les voleur de bouteille de Wisky du supermarché ??!! Les canaillons qui tirent sur la police ( "qui produit l'armement ?? les canaillons ou les grandes firmes en accord avec l'Etat ??")

Dois je rappeler à tout à chacun que le faites d'opprimer les gens ne finit jamais par régler les problèmes existants , et que bien n'au contraire ne fait que les empirés ! Puisque jamais résolus mais toujours éloignés !!

Jusqu'à quand ???

Encore une fois de plus c'est l'hopital qui se fout de la charité !!

REFUSE AND RESIST NOW


Une police technique et scientifique même pour les petits délits

Michèle Alliot-Marie veut une «police technique et scientifique (PTS) de masse». La ministre de l'Intérieur qui s'exprimait lundi devant la presse à l'issue de sa visite à la PTS de la préfecture de police (PP), a souhaité «qu'on puisse utiliser la PTS pour les délits commis au quotidien».

100% de résolution

Alors qu'actuellement l'utilisation de la PTS «permet de trouver plus de 80% des auteurs de crimes» au niveau national et «75%» sur le ressort de la préfecture de police, la ministre a fixé un cap de résolution «de 100% d'un certain nombre de délits, notamment les cambriolages». Elle a ainsi révélé qu'un «test sur 200 affaires de petite et moyenne délinquance, réalisé au cours de ces derniers mois (sur le ressort de la PP), (avait montré) qu'en utilisant ces techniques, on arrive à 80% de résultats».

50% de crédits en plus

Pour cela, elle a décidé d'augmenter les crédits à l'occasion de la future loi d'orientation et de programmation pour la sécurité (LOPSI). Faire de la PTS «une priorité, cela se traduira dès le budget 2008 par des efforts financiers conséquents», a souligné la ministre.

Durant chacune des cinq années d'exercice de la LOPSI, qui devrait être votée au cours du 1er semestre 2008, la PTS française bénéficiera ainsi d'une somme supplémentaire équivalente à «50% de son budget actuel, qui est de l'ordre de 115 millions d'euros», a-t-elle précisé.

Enfin, une réunion des différents laboratoires de la police technique et scientifique dans de nouveaux locaux est à l'étude.

Sa. C.
20Minutes.fr, éditions du 07/01/2008 - 19h50


Voila ce que titré 20 Minutes

Alors que notre gouvernement en place nous bassine sur les restrictions budjétaires à outrance ! Nous invite à payer des impots pour le maintien du système étatique francais !

Voilà que l'on nous dit qu'on va fournir encore plus de moyen à la police !!! Mais pour quelles raisons ?? Pour attraper les voleurs de scooter du président ?? Les voleur de bouteille de Wisky du supermarché ??!! Les canaillons qui tirent sur la police ( "qui produit l'armement ?? les canaillons ou les grandes firmes en accord avec l'Etat ??")

Dois je rappeler à tout à chacun que le faites d'opprimer les gens ne finit jamais par régler les problèmes existants , et que bien n'au contraire ne fait que les empirés ! Puisque jamais résolus mais toujours éloignés !!

Jusqu'à quand ???

Encore une fois de plus c'est l'hopital qui se fout de la charité !!

REFUSE AND RESIST NOW


Sunday, January 6, 2008

La forteresse Europe et l´ADN du colonisé

24 Septembre 2007 - Page : 15
Pr Chems Eddine CHITOUR

La France véhicule au reste de l´Europe un message d´enfermement.

Les députés français ont adopté le projet de loi sur la "maîtrise de l´immigration" qui contient un amendement prévoyant, à titre expérimental, le recours à des tests ADN pour les candidats au regroupement familial. De plus, un amendement, qui s´inspire d´une recommandation de la Commission nationale de l´informatique et des libertés (CNIL), propose de légaliser la collecte de données de nature ethnique pour des études statistiques.(1)
Ainsi, après la fermeture étanche des frontières pour des causes économiques mais aussi religieuses, l´Europe invente de nouveaux écueils dans le parcours du combattant que doit faire l´émigré installé "régulièrement". Suprême humiliation, il doit prouver que les enfants qu´il veut faire venir sont les siens. En Europe, on parle de plus en plus de famille recomposée où l´affection n´est pas forcément indexée sur la génétique. L´argument de choc est qu´il n´y a pas d´état civil dans ses "contrées lointaines" ou que les fonctionnaires administratifs sont corrompus au point de faire des certificats de complaisance. Les membres du gouvernement qui ont protesté l´ont fait comme Kouchner du bout des lèvres. Par contre, Martin Hirsch a déçu mais il s´en remet au Sénat et il brûle des cierges que ce dernier bloque. Naturellement, ils n´iront pas jusqu´à démissionner

Trophées

En définitive, c´est à se demander pourquoi dans la politique migratoire qui se dessine à l´échelle de la Commission européenne il n´y a pas une Directive imposant l´ADN pour les damnés de la Terre qui frapperaient en vain à la porte du supermarché. Cette Directive viendrait compléter les avancées unanimes dans ce domaine quant à la nécessité de barricader l´Europe par sa frontière sud. Citons les premiers trophées de l´Europe face aux damnés de la Terre: le dispositif Seave, mis en oeuvre sur les côtes espagnoles permet de repérer une pateras (embarcation) de l´autre côté du détroit de Gilbraltar. Citons, aussi, le dispositif de surveillance aérien et enfin les zones de rétention, entendons par là le parcage des épaves humaines coincées pour délit de faciès. Cela ressemble à s´y méprendre aux méthodes utilisées par le passé pour divertir les Français, je veux parler des zoos humains.
Ou encore à l´oeuvre de la SPA (Société protectrice des animaux) pour les chiens errants qui attendent un éventuel maître.
Dans le cas des émigrés en situation irrégulière et qui, pour reprendre l´expression élégante mais hypocrite, n´ont pas vocation à rester sur le sol français, ils seront chartérisés selon l´expression tragi-comique d´Edith Cresson, ancienne Premier ministre de gauche, qui a tenté à sa façon de continuer la politique de son prédécesseur qui lui martelait que la France ne pouvait accueillir toute la misère du monde. Nous sommes d´accord avec lui, sauf que cette misère n´est pas tombée du ciel, elle a une histoire qui s´appelle la colonisation et qui, à bien des égards, ne fut pas une oeuvre positive.

L'article en entier ICI

La forteresse Europe et l´ADN du colonisé

24 Septembre 2007 - Page : 15
Pr Chems Eddine CHITOUR

La France véhicule au reste de l´Europe un message d´enfermement.

Les députés français ont adopté le projet de loi sur la "maîtrise de l´immigration" qui contient un amendement prévoyant, à titre expérimental, le recours à des tests ADN pour les candidats au regroupement familial. De plus, un amendement, qui s´inspire d´une recommandation de la Commission nationale de l´informatique et des libertés (CNIL), propose de légaliser la collecte de données de nature ethnique pour des études statistiques.(1)
Ainsi, après la fermeture étanche des frontières pour des causes économiques mais aussi religieuses, l´Europe invente de nouveaux écueils dans le parcours du combattant que doit faire l´émigré installé "régulièrement". Suprême humiliation, il doit prouver que les enfants qu´il veut faire venir sont les siens. En Europe, on parle de plus en plus de famille recomposée où l´affection n´est pas forcément indexée sur la génétique. L´argument de choc est qu´il n´y a pas d´état civil dans ses "contrées lointaines" ou que les fonctionnaires administratifs sont corrompus au point de faire des certificats de complaisance. Les membres du gouvernement qui ont protesté l´ont fait comme Kouchner du bout des lèvres. Par contre, Martin Hirsch a déçu mais il s´en remet au Sénat et il brûle des cierges que ce dernier bloque. Naturellement, ils n´iront pas jusqu´à démissionner

Trophées

En définitive, c´est à se demander pourquoi dans la politique migratoire qui se dessine à l´échelle de la Commission européenne il n´y a pas une Directive imposant l´ADN pour les damnés de la Terre qui frapperaient en vain à la porte du supermarché. Cette Directive viendrait compléter les avancées unanimes dans ce domaine quant à la nécessité de barricader l´Europe par sa frontière sud. Citons les premiers trophées de l´Europe face aux damnés de la Terre: le dispositif Seave, mis en oeuvre sur les côtes espagnoles permet de repérer une pateras (embarcation) de l´autre côté du détroit de Gilbraltar. Citons, aussi, le dispositif de surveillance aérien et enfin les zones de rétention, entendons par là le parcage des épaves humaines coincées pour délit de faciès. Cela ressemble à s´y méprendre aux méthodes utilisées par le passé pour divertir les Français, je veux parler des zoos humains.
Ou encore à l´oeuvre de la SPA (Société protectrice des animaux) pour les chiens errants qui attendent un éventuel maître.
Dans le cas des émigrés en situation irrégulière et qui, pour reprendre l´expression élégante mais hypocrite, n´ont pas vocation à rester sur le sol français, ils seront chartérisés selon l´expression tragi-comique d´Edith Cresson, ancienne Premier ministre de gauche, qui a tenté à sa façon de continuer la politique de son prédécesseur qui lui martelait que la France ne pouvait accueillir toute la misère du monde. Nous sommes d´accord avec lui, sauf que cette misère n´est pas tombée du ciel, elle a une histoire qui s´appelle la colonisation et qui, à bien des égards, ne fut pas une oeuvre positive.

L'article en entier ICI

Un 8ème continent...




La nouvelle est tombée sur les téléscripteurs: on ne le savait pas mais la terre possède un nouveau continent! Pas un issu de la fameuse dérive imaginée par Wegener au début du siècle, non un continent bien à son image actuelle. C’est plutôt un île qu’un continent, d’ailleurs, mais comme le débat sur l’Australie ne sera jamais clos, on va dire pour aujourd’hui encore "continent". Il est situé entre la Californie et Hawaï, et il est plus grand que l’Afghanistan ou la Somalie.

Comme tout continent, on lui a attribué un nom : la "Grande Plaque de Déchets du Pacifique", car ce n’est rien d’autres qu’un amoncellement de détritus divers, polyester, plastiques et autres déchets, de 3,5 millions de tonnes évaluées, représentant environ 3,3 millions de déchets différents par km2. Ce continent est destiné à s’accroître régulièrement, car il tourne sur lui-même, entraîné dans un gigantesque vortex plus connu sous le nom de NorthPacificGyre (le grand tourbillon nord-pacifique).

En fait, c’est un peu le remake moderne du monde perdu : personne ne s’y intéresse, en fait, pas un seul scientifique, ou presque. Il sent mauvais, c’est vrai, mais ce n’est pas un raison pour ne pas l’étudier.En fait il n’y a pas assez de vent pour les bateaux à cet endroit, pas assez de poisson pour attirer les pêcheurs et aucune route commerciale qui le traverse... Alors tout le monde l’évite, et il continue à tourner tranquillement à son rythme en attrapant au passage tous les déchets qu’il peut. Logiquement, à ce rythme, il devait faire la taille de l’Afrique avant la fin du siècle. Comme le dit Marcus Eriksen, le responsable de l’ Algatita Marine Research Foundation, "c’est un environnement parfait pour piéger tout ce qui flotte à la surface". A force de s’entrechoquer, les bouteilles plastiques se dégradent et finissent en petits morceaux, mais ce n’est pas pour autant que le plastique disparaît : il reste là, à tournoyer indéfiniment au dessus de la surface. Comme les morceaux peuvent représenter un abri pour une flore ou une faune, des êtes vivants s’y incrustent... et absorbent des centaines de fois les doses normales de DDT qu’elles devraient absorber. Résultat : elle mutent, et le 8eme continent devenant bien cette fois le continent perdu et ses monstres. Comme c’est un continent, les pélicans l’utilisent aussi comme aire d’atterrissage. Les tortues marines, par le dessous, s’y abritent des tempêtes ou des courants. Tout ce petit monde se cancérise rapidement, à marcher ou nager au milieu de ces surdoses à peine diluées. Récemment, les scientifiques ont rendu leur verdict : impossible de l’éliminer, il est devenu... trop grand .. Ce serait trop coûteux ! Et pire encore : quel pays s’en chargerait ? Celui qui a le plus d’étiquettes de produits par km2 ? Vous vous voyez retourner à la main la Somalie par morceau de 2 cm2 pour vérifier d’où viennent ces déchets ? Au pire, il faut laisser faire. A la fin du siècle, c’est grand comme l’Afrique, et avant la fin du XXII eme on marche à pied sec du Japon à la Californie sur la mer de plastique . En fait , voilà le problème des pêcheurs et de la pêche résolu. Un de moins . La planète avance... l’écologie et le respect de l’environnement, pas sûr... Selon une étude des Nations Unies, en juin 2006, tous les 2,5 km2, on trouve déjà 46 000 morceaux de plastique. Notre société fabrique 60 milliards de tonnes de plastique chaque année. Bientôt, le 9eme continent ?

Tout l'article ICI

Un 8ème continent...




La nouvelle est tombée sur les téléscripteurs: on ne le savait pas mais la terre possède un nouveau continent! Pas un issu de la fameuse dérive imaginée par Wegener au début du siècle, non un continent bien à son image actuelle. C’est plutôt un île qu’un continent, d’ailleurs, mais comme le débat sur l’Australie ne sera jamais clos, on va dire pour aujourd’hui encore "continent". Il est situé entre la Californie et Hawaï, et il est plus grand que l’Afghanistan ou la Somalie.

Comme tout continent, on lui a attribué un nom : la "Grande Plaque de Déchets du Pacifique", car ce n’est rien d’autres qu’un amoncellement de détritus divers, polyester, plastiques et autres déchets, de 3,5 millions de tonnes évaluées, représentant environ 3,3 millions de déchets différents par km2. Ce continent est destiné à s’accroître régulièrement, car il tourne sur lui-même, entraîné dans un gigantesque vortex plus connu sous le nom de NorthPacificGyre (le grand tourbillon nord-pacifique).

En fait, c’est un peu le remake moderne du monde perdu : personne ne s’y intéresse, en fait, pas un seul scientifique, ou presque. Il sent mauvais, c’est vrai, mais ce n’est pas un raison pour ne pas l’étudier.En fait il n’y a pas assez de vent pour les bateaux à cet endroit, pas assez de poisson pour attirer les pêcheurs et aucune route commerciale qui le traverse... Alors tout le monde l’évite, et il continue à tourner tranquillement à son rythme en attrapant au passage tous les déchets qu’il peut. Logiquement, à ce rythme, il devait faire la taille de l’Afrique avant la fin du siècle. Comme le dit Marcus Eriksen, le responsable de l’ Algatita Marine Research Foundation, "c’est un environnement parfait pour piéger tout ce qui flotte à la surface". A force de s’entrechoquer, les bouteilles plastiques se dégradent et finissent en petits morceaux, mais ce n’est pas pour autant que le plastique disparaît : il reste là, à tournoyer indéfiniment au dessus de la surface. Comme les morceaux peuvent représenter un abri pour une flore ou une faune, des êtes vivants s’y incrustent... et absorbent des centaines de fois les doses normales de DDT qu’elles devraient absorber. Résultat : elle mutent, et le 8eme continent devenant bien cette fois le continent perdu et ses monstres. Comme c’est un continent, les pélicans l’utilisent aussi comme aire d’atterrissage. Les tortues marines, par le dessous, s’y abritent des tempêtes ou des courants. Tout ce petit monde se cancérise rapidement, à marcher ou nager au milieu de ces surdoses à peine diluées. Récemment, les scientifiques ont rendu leur verdict : impossible de l’éliminer, il est devenu... trop grand .. Ce serait trop coûteux ! Et pire encore : quel pays s’en chargerait ? Celui qui a le plus d’étiquettes de produits par km2 ? Vous vous voyez retourner à la main la Somalie par morceau de 2 cm2 pour vérifier d’où viennent ces déchets ? Au pire, il faut laisser faire. A la fin du siècle, c’est grand comme l’Afrique, et avant la fin du XXII eme on marche à pied sec du Japon à la Californie sur la mer de plastique . En fait , voilà le problème des pêcheurs et de la pêche résolu. Un de moins . La planète avance... l’écologie et le respect de l’environnement, pas sûr... Selon une étude des Nations Unies, en juin 2006, tous les 2,5 km2, on trouve déjà 46 000 morceaux de plastique. Notre société fabrique 60 milliards de tonnes de plastique chaque année. Bientôt, le 9eme continent ?

Tout l'article ICI